☾☾Il n'y avait que les maraudeurs qui était au courant d'avec qui j'allais aller au bal. Personne d'autre ne le savait. Non pas que j'avais honte, bien au contraire. Elle était belle, intelligente et avait su conserver une certaine neutralité pour tout ce qui s'était passé. Non, si j'avais gardé le secret, c'était uniquement pour elle, car je me doutais que si je criais sur tout les toits avec qui j'allais danser ce soir, j'allais avoir le droit à un beau refus de se part.

Si je me suis tourné vers elle, c'était uniquement calculé. La réponse de Narcissa, et sa référence au nouvel an a été un véritable électrochoc. Je me devais de rester sage, pour lui prouver que je savais me tenir. Et que je pouvais, sans crainte, me tenir auprès d'une serpentarde et que le sang n'avait pas d'importance à mon regard. En vérité, cela faisait plus d'un mois que tout avait été chamboulé dans mon esprit. Et j'ai eu plusieurs réponses à mes questions, dans ces bois, sous le regard de Severus Snape. Je ne le détestais plus. Une animosité existera toujours mais j'avais compris, ce jour là, que depuis le début, cela n'avais été que de la jalousie à son égard. Une jalousie maladive, parce que j'étais amoureux de la belle rousse des lionnes : Lily. Mais ce n'était plus le cas aujourd'hui. Et cette jalousie avait fondu comme neige au soleil et voilà maintenant que j'avais de la sympathie pour Snape. Peut être que ces prochaines semaines seraient sous le signe de la rédemption ?

Et bien que beaucoup d'évènement se soit passé, je sais que beaucoup de choses avait déjà changé. Le monde semblait s'obscurcir un peu plus, les fanatiques de ce Lord gagnaient du terrain et tuait déjà des familles entières et n'hésitaient pas à attaquer des Ministères... Combien de temps avant que se soit le notre qui soit attaqué ? Snape avait eu raison et ses paroles faisaient écho aujourd'hui. On était plus dans la cour de récréation et il était évident que dehors, il était temps de grandir.

Alors quand, finalement, l'heure approcha, j'enfilais un costume d'un bleu profond, classique mais sobre et élégant. Une chemise en soie fine, d'un ocre intense, je laisse quelques boutons ouvert et remonte les manche de mon costume. Des chaussures marron en cuir de dragon que j'avais reçu pour Noël de mes parents et me voilà prêt. Remus avait déjà filé, rejoindre Lily. A une époque, cela m'aurait rendu jaloux. Mais un sourire au loup, à mon meilleur ami trôna sur mon visage quand il passa la porte des dortoirs pour filer jusqu'à la grande salle. Puis se fut mon tour de descendre. Je lançais un salut à Sirius.

« On se retrouve en bas, bro ! »

Puis je descendis les marches qui séparaient le septième étage du rez de chaussée, presque deux par deux. Mon coeur rata plusieurs battement, quand je sentis l'adrénaline couler dans mes veines. Une appréhension certaine, un doute que je ne connaissais pas m'avait envahit. Moi qui était sur de tout, de tout ce que je faisais, me voilà à douter de mon choix. Et si Narcissa le prenait mal ? Après tout, je sais que Azadeh et elle sont proches. Mais c'était justement pour cela que j'avais choisi Az' comme cavalière. Prouver que je pouvais me tenir et qu'elle n'avait plus à douter de mon comportement.

J'étais arrivé pile à l'heure en bas et j'attendis quelques minutes avant d'entendre mon prénom. Je me retournais et étonné, je fixais, incrédule, Azadeh Gaunt.

Elle était magnifique.

Bien loin de son aura sombre et inquiétante, elle arborait un sourire sous le rouge à lèvres mat, dans une robe marron, typiquement à la mode des années 70, de larges volants l'entourait, dévoilant par endroit sa peau légèrement matte. Elle semblait éblouir, et un sourire espiègle se dessina sur mes lèvres avant de me pencher dans sa direction et lui offrir un baise main, digne d'un prince charmant.

« Bonsoir Azadeh. Tu es éblouissante ce soir. »

Je me redressais et me posta à côté d'elle, lui offrant mon bras en guise de guide, mon autre main dans mon dos, droit, alors que je la fixais, toujours avec ce sourire amical quand je repérais le collier qu'elle portait autour du cou. Elle l'avait mis.

« Oh, tu y a pensé ! Prête ? »