☾☾Allongée sur le lit dans le dortoir, la basse dans les mains, je m'amusais à jouer quelques accords de Queen alors que les filles se préparaient. J'étais encore en pyjama, trop la flemme de descendre pour participer au festivités. Sérieusement, qui aime autant ce genre de fête qui pue le romantisme et l'eau de rose à des milliers de kilomètres ? Non mais même un grapcorne est plus discret que ça ! Je laisse les filles se préparer alors que je continue à jouer de la basse machinalement et les laisse prendre de l'avance.

Mais après un bout de temps, seule à fixer le plafond du baldaquin de mon lit, je souffle, ferme les yeux et pose la basse à côté de moi. C'est complètement stupide. Je me relève et d'un bond, ouvre mon armoire pour voir ce que je pouvais me mettre. Saint Valentin hin ? Tout le monde sera en couleur surement. BIEN, je vais me mettre en Black ce soir. J'eus un sourire narquois en pensant à la face de troll qui me sert de frère de cœur. Il doit surement être en train de draguer à l'heure qu'il est ! Un haut argenté, une jupe noire, des collants fins noirs, mes docs au pieds, et oh tiens oui, pourquoi pas ?

Les cheveux en bataille, un léger trait d'eye-liner sur la paupière, je fixais mon reflet mais pas satisfaite, je décidais de monter dans le dortoir des garçons, ceux des sixième année que les maraudeurs se partageaient. Je connaissais suffisamment ce lieu, comme si c'était mon propre dortoir à force de venir faire les ongles de la dramaqueen. J'ouvre son armoire et trouve une veste de costume noire, sa carrure étant plus imposante que la mienne, elle parait beaucoup trop large pour moi. Cette fois ci satisfaite, je remontais à mes dortoirs, attrapa le paquet de cigarette moldu que je cachais entre les lattes et le matelas de mon lit et les enfourna dans la poche de la veste de Sirius.

Descendant les escaliers vide de tout élève, les basses de la musique retentissait sur les murs de pierre, bien avant que je n'atteigne le rez-de-chaussée. Sautant les dernières marches en pierre, j'arrivais devant les portes de la Grande Salle où se déroulait le bal. Me secouant la tête en observant déjà le violet, je grimaçais et imita un relant de dégout.

« Sérieusement, les profs ont craqués leurs slibards. Qu'est ce que c'est niais ! »

Prise d'une assurance gryffondorienne, je relevais le menton, les manches de la veste de Sirius et entra dans la pièce. Aussitôt, la sensation d'être soudainement plus légère me pris les trippes. C'est comme quand on a fumé des feuilles de mandragore, on se sent le cœur léger ! Un sourire vient trôner sur mes lèvres alors que je m'avance dans la foule, attrapant au passage sur une table un verre plein d'un liquide à bulle, une part de petit four sur un plateau posé à côté d'un jeune homme en nœud papillon. Sérieusement ? Pourquoi tout autant de cérémonial ? J'attrapais le petit four que je mis dans ma bouche sans lâcher le garçon du regard, puis lui fit un clin d'œil avant de m'en aller et buvant mon verre. Ah merde, sans alcool ce soir. Bah, je sais où Sirius cache ses bieraubeurres, se sera facile de faire un after ! D'ailleurs il était où ce scroutt à pétard ?

Un balayage de la salle, je le vois, Sirius au milieu de Lily, Mary et de deux autres jeunes filles que j'avais déjà vue de loin. Un rire narquois traversa mes lèvres. Il perdait pas de temps le bro ! Mais une musique un peu rock démarra. OH NON D'UN PITIPONK !!! QUEEN !!! Je vidais le verre d'une traite et le posa sur une autre table. Les bras en l'air, bougeant la tête de gauche à droite, fermant les yeux, je me laisse envahir par la musique, par la ligne de batterie rythmée, la basse qui vient donner de la profondeur et cette voix... Je me sens transportée. Un tour sur moi même, je revois Sirius dans mon champ de vision et me dirige vers le trio, en dansant toujours à moitié alors que je m'avance, ayant subitement envie de leur lâcher que je les aime d'amour ces abrutis. Mais c'étaient mes abrutis à moi !

En arrivant, je pose mon bras sur l'épaule de la rouquine, voyant l'assemblée de filles autour de Sirius. Je hausse un sourcil et met les pieds dans le plat directement.

« Vous allez vous partagez une chambre tous les cinq ou ce sera à tour de rôle ? Je dois prendre les tickets ? »

Je leur lance à tous un sourire tout à fait innocent et pince la joue de Lily, ma bestie, ma meilleure amie et leur affirme soudainement.

« De toute façon, je vous aime les gars, sans vous je suis rien ! »

Je leur souris, cette fois ci, complètement honnête et franche avant d'embrasser Lily sur la joue et me décale pour faire la même à Mary, une de mes plus chère amie. Puis je me tourne vers le bro, ce gros débile abruti à la belle gueule d'ange. Lui et moi, on est fait du même bois à baguette. Alors je me permet pour cette fois, de le prendre dans mes bras et lui coller un bisous sur la joue à son tour avant de reculer et de lui dire.

« Au fait, merci pour la veste ! »

Puis je lui fis un clin d'oeil, attrapa le verre de Lily, lui envoya un bisous dans le vide avant de retourner vers la piste. C'est là que je vis Peter se déchainer dans son coin. Alors, toujours avec le verre en main, prise d'une légèreté et d'une énergie nouvelle, je traverse à nouveau la piste pour me diriger vers le maraudeur au regard fuyant. Il avait du charme malgré lui. Je m'en rend compte maintenant. Par Merlin, qu'est ce qu'ils ont mis dans le jus de citrouille ? Voilà que je me mettais à penser à l'eau de rose ! Je viens donc vers Peter pour danser avec lui, sans rien dire, seul un sourire joyeux trônant sur mes lèvres quand je le vois se déchainer sur la piste, dans des gestes hasardeux mais touchant.

☾☾Par le c*l de Merlin, embrasser Remus c'était divin. C'était comme si une décharge électrique avait traversé ma colonne, un large frisson m'avait hérissé les poils alors que je profite du ballet que Remus m'offrait. Il lâche subitement ma bouche, vient dévorer mon cou. Je le sens, je le sais, il venait de me marquer.

On se détache l'un de l'autre, à bout de souffle. On devait être beau tiens, avec nos vêtement à moitié défait. Je vois toujours ce regard sombre, le miel de ses yeux avait changé. Ce n'était pas pour me déplaire. Un regard suffisant, un petit sourire en coin de lèvres alors que je refuse de le lâcher. C'est là qu'il me propose d'aller sur la piste, de danser.

Je souffle un coup, l'enferme contre moi, dans mes bras, posant mon visage dans son cou. J'inspire son odeur, comme pour m'en imprégner.

« Laisse moi deux minutes pour redescendre... »

C'est là que je réalise qu'on est toujours dans la Grande Salle, même si éloignés du monde, l'endroit était publique et pour l'activité que je comptais faire avec lui, il nous fallait un endroit plus privé. Je le lâche subitement, inspire un grand coup, ferme les yeux un instant avant de passer une main dans mes cheveux. J'ouvre de nouveau mon regard pour sourire à Remus. Je arque un sourcil, et ose lui demander.

« Serais tu okay pour qu'on se trouve un endroit plus tranquille et discret après ? »

J'avais terriblement envie de lui et je pouvais constater qu'il était dans le même état que moi. Et je vais surement devoir sérieusement prendre sur moi ce soir. Remus Lupin était définitivement un mec ultra sexy. Pas sur que cela m'aide à reprendre mes esprits maintenant...

☾☾Je laisse Severus m'entrainer dans la salle, observe la décoration, les yeux émerveillée comme une enfant qu'on aurait emmené dans un parc d'attraction. La musique s'approche d'un twist comme tout à l'heure, rapidement changé par une musique plus douce. Un peu à l'écart sur la piste, il m'affirme ne savoir que danser la valse. Je lui souris, plongeant mon regard vert kaki dans les onyx.

« Je vais être gauche, je ne sais pas la danser. »

Je me mordis rapidement la joue pour ne pas en dire plus. Et pourtant quelque chose me poussait à lui avouer que je n'avais jamais eu de partenaire. Jamais eu personne à chérir et aimer. Cela me pesait il ? Je ne saurais dire. Je suis tournée vers mes amis par nature. Severus je le considérais comme un frère, peu râleur, un brin taciturne et pessimiste mais il était là quand j'en avais besoin. Il l'as toujours été. Et c'est là que j'entends sa voix rauque.

Je relève les yeux vers lui, quand je vois son regard intense qui me fis rougir jusqu'à la racine des cheveux. Etonnée, j'ouvris la bouche pour parler mais il me coupa l'herbe sous le pied et précisa ses pensées. Oh. Oui je soufflais de soulagement presque. Puis je lui souris, dans la même confidence.

« Je t'aime aussi tu sais ? Comme un grand frère bien sur. Tu peux être froid et taciturne mais je sais que t'es un passionné dans ton cœur. La personne qui arrivera à l'atteindre malgré tes murailles, elle sera extrêmement chanceuse. Je le suis que tu me considères comme une sœur ! »

Je me tourne complètement face à lui, et pose ma main sur son bras, mon autre main attrape la sienne.

« Une danse, on peut rester ici faire du sur place et je te laisse ! »

En vérité, j'étais heureuse de montrer à Severus que je pouvais tenir ma promesse. Et je le ferai sauf si il me demande le contraire. Après tout, il avait le droit de trouver le bonheur lui aussi, même si il ne le pensait pas. Le cœur gros, alors que nous dansions, je sentis une paire de bras se serrer autour de mon cou. Elorah. Un sourire immense traversa mes lèvres quand Elorah prit la parole. Ma meilleure amie, quand elle nous affirma d'une voix fluette et pleine d'émotions qu'elle nous aimait. Quelle était cette ambiance où tout le monde parlait d'amour ? Etait ce le lieu ? Moi même je ressentais l'envie de la serrer dans mes bras. Je détachais ma main de celle de Severus pour passer un bras autour des épaules de Elorah après qu'elle m'ai souhaité un joyeux anniversaire.

« Je t'aime aussi Elo ! Tu es ma meilleure amie, ma confidente ! »

Je lui embrassais la joue en retour, toujours en gardant ma main sur le bras de Severus. Je lui avait dit une danse. Ce sera jusqu'à la finn de la chanson.

« Je danse avec Severus et je t'accorde la dance juste après ! Promis ! »

Je souris à Elorah, comme une promesse. La blonde de Poufsouffle avait ce côté solaire, ce côté petite sœur qu'on veut toujours protéger et pourtant, elle était si proche de moi ! Une sœur jumelle à qui ont tient de ce lien si fraternel. Les amis, c'était la famille qu'on avait choisi ! Je me détache de Elorah pour revenir vers Severus, tenir ma promesse, c'était important pour moi.

Lazarus regarde la salle en grignotant. Il remarque certaine personne se faire des câlins, d’autres s’embrasser, et alors qu’il remarque deux hommes s’enlacer fougueusement, presque à se dévêtir, dans la pénombre légèrement dissimulé par un pilier, une jeune femme vint piquer sur son plateau un petit four lui faisant un clin d’oeil.
Le jeune homme n’ayant pas l’habitude d’être remarqué ne put que déglutir à cela, regardant de haut en bas la jeune femme objictivement attirante, même si loin d’être à son goût.
En même temps pour lui elle était outrageusement vêtue et l’on ne lui fera pas avaler que cela était involontaire, donc cela démontra de la demoiselle une grande force de caractère, sûrement très rebelle et s’assumant totalement quitte à choquer.
Et le choc était visible sur le visage du Serdaigle.
Malgré cela Lazarus ne put détacher son regard de cette jeune femme, qui semblait se dirigé dans la grande salle comme si le monde était à elle.
Dans un sens, le jeune homme enviait sa confiance.
Il l’a vit rejoindre un groupe de personnes avec qui elle riait, il n’y a pas à dire, la sociabilité s’était son truc, bien au contraire de lui.
Elle était un peu son antonyme, une personne totalement à l’opposé de lui et cela le fascinait un peu.

Puis il voulu reprendre le piquant de la soirée là ou il l’avait laissé, regardant ce qu’il se passait dans la pénombre mais il ne vit plus le couple d’homme bien trop échauffer pour la soirée, alors son regard fut attiré par l’homme en toge accompagné de sa  partenaire de cour de potion faisant des câlin à un jeune homme plutôt discret, pour sur il n'enviait pas sa place, être pris comme cela par plein de gens, attirer l’attention, très peu pour lui.
Il remarqua aussi les deux demoiselles très souriantes vu plutôt se faire des câlins et une pensé traversa son esprit, plus vite que Sir Nicholas de Mimsy-Porpington ne pouvait traverser un mur de Poudlard, avant de disparaître :
“Franchement cette soirée est un peu cucul la praline !”
Il retourna à son plateau et remangea un petit four se disant que c’était bien trop calme.
Dans un sens il avait espéré que l’apparition de Peeves aurait rendu la soirée plus mouvementée, mais cela ressemblait plus au début de Massacre à la tronçonneuse qu’à un drama, tout est bien pour les étudiants jusqu’à ce que Pan! une péripétie et l’histoire commence, il se demanda si la péripétie allait avoir lieu.
Penser cinéma lui rappela qu’il attendait impatiemment un film d’un certain George Lucas nommé la Guerre des étoiles qui devait sortir dans trois mois.
Ses yeux se mettaient à pétiller à l’idée de voir un space opéra qu’il espérait dans un sens proche de Dune, une saga littéraire qu’il appréciait grandement.
C’est en divaguant de la sorte dans ces pensés que la soirée se transforma en bruit blanc pour lui.