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Sometimes you just need to escape | ft. Severus
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Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Rowan A. Mulciber 26.05.24 14:32
Sometimes you just need to escape
Il y avait un peu de chaleur dans la paume de sa main, un peu de chaleur qui réchauffait son cœur et qui chassait le malheur.
L'hiver recouvrait tout Poudlard d'un voile de soie blanche. A la lueur des étoiles, la neige sur les toits scintillait comme une multitude de diamants, une multitude de confetti qui virevoltaient dans le ciel et dans la Grande Salle. La litanie du vent se mêlait encore au chant de Peeves et Rowan pensait naïvement qu'en s'éloignant de lui, le souvenir brûlant de ses paroles quitterait son esprit avec autant de facilité qu'il avait quitté la salle de bal.
La poudreuse craquait sous leur pas tandis qu'à chacune de leurs respirations, un petit nuage de brume filait entre leurs lèvres. Ils n'étaient pas habillés pour braver le froid. La veste grande ouverte et le col de sa chemise déboutonné, Rowan sentait la morsure du vent jusque dans sa chair, mais il ne s'en plaignait pas. Elle faisait du bien, elle était revivifiante. Elle l'ancrait dans l'instant présent et lui faisait oublier tout le reste. Il n'y avait que cette chaleur dans le creux de sa main, celle de Severus, qui le ramenait un peu vers le reste du monde.
Oui, c'était Severus qui l'avait rattrapé. Rowan ne l'avait pas vu, il n'avait qu'entendu le bruit de ses pas et le son de sa voix. Il ne l'avait pas regarder, il avait saisi sa main et enlacé ses doigts aux siens. Viens, avait-il murmuré dans un souffle pour que personne d'autre ne puisse l'entendre. J'ai besoin de prendre l'air.
J'ai besoin de partir.
Et ils étaient sortis.
L'étrange sentiment de joie qui l'avait animé pendant toute la soirée s'était évaporé dès qu'il avait abandonné sa cavalière et qu'il s'était retrouvé seul dans le couloir, comme si la soudaine solitude avait enveloppé son cœur dans ses draps sombres pour l'y étouffer. Il ne restait plus qu'un agacement grandissant, une colère sourde qui vrombissait au fond de lui. Il se sentait humilié, alors que cela n'atteignait que lui et que le reste du monde n'avait cure des petits sentiments de Rowan Mulciber. Il se sentait blessé au plus profond de son ego, alors que personne ne le regardait vraiment. Personne, si ce n'est Severus, et la main qu'il serrait dans la sienne.
Très vite, les silhouettes noueuses des arbres de la Forêt Interdite se dressèrent devant eux. Ils franchirent la lisière des bois, Rowan enjamba les racines qui se dressaient sur leur chemin et repoussa les branches qui tentaient de les ralentir. Les ronces lui griffèrent le bras, il manqua de glisser sur une pierre humide, mais il n'y avait qu'une seule et unique chose qui pouvait réellement l'arrêter. Il sentit soudain un peu de résistance et ralentit l'allure, son ami ne devait pas comprendre où est-ce qu'ils allaient. Rowan ne le savait pas lui-même. L'envie de fuir l'avait pris aux tripes. C'était un ordre violent et immuable qui l'avait poussé à agir. Au delà de la honte, au delà de la colère. Il n'y avait pas de nom à mettre sur ce ressentit qui lui broyait le cœur et le faisait souffrir. Il ne savait pas. Il ne saurait jamais. Il fallait simplement partir. S'échapper. S'évader. Ne pas revenir.
Il s'arrêta au milieu de rien.
Son cœur tambourinait dans sa poitrine, l'effort et le froid faisaient rougir ses joues et le bout de son nez. L'air hagard, il balaya les environs du regard comme s'il cherchait à reconnaitre où il était. Les troncs noirs des arbres s'entortillaient comme des possédés, au-dessus de leur cimes, à travers leurs branches dénudés filtraient les pales rayons de la lune. Elle-même n'était plus qu'un mince fil d'argent posé sur le ciel d'encre, un sourire esquissé, moqueur.
« Merde ! » Il passa sa main sur son visage et tâcha de se reprendre avant de jeter un regard vers son ami. « Je suis désolé. »
Il n'avait pas lâché sa main.
L'hiver recouvrait tout Poudlard d'un voile de soie blanche. A la lueur des étoiles, la neige sur les toits scintillait comme une multitude de diamants, une multitude de confetti qui virevoltaient dans le ciel et dans la Grande Salle. La litanie du vent se mêlait encore au chant de Peeves et Rowan pensait naïvement qu'en s'éloignant de lui, le souvenir brûlant de ses paroles quitterait son esprit avec autant de facilité qu'il avait quitté la salle de bal.
La poudreuse craquait sous leur pas tandis qu'à chacune de leurs respirations, un petit nuage de brume filait entre leurs lèvres. Ils n'étaient pas habillés pour braver le froid. La veste grande ouverte et le col de sa chemise déboutonné, Rowan sentait la morsure du vent jusque dans sa chair, mais il ne s'en plaignait pas. Elle faisait du bien, elle était revivifiante. Elle l'ancrait dans l'instant présent et lui faisait oublier tout le reste. Il n'y avait que cette chaleur dans le creux de sa main, celle de Severus, qui le ramenait un peu vers le reste du monde.
Oui, c'était Severus qui l'avait rattrapé. Rowan ne l'avait pas vu, il n'avait qu'entendu le bruit de ses pas et le son de sa voix. Il ne l'avait pas regarder, il avait saisi sa main et enlacé ses doigts aux siens. Viens, avait-il murmuré dans un souffle pour que personne d'autre ne puisse l'entendre. J'ai besoin de prendre l'air.
J'ai besoin de partir.
J'ai besoin de toi.
Rattrape moi si je tombe,
Sauve moi si je sombre.
Sauve moi si je sombre.
Et ils étaient sortis.
L'étrange sentiment de joie qui l'avait animé pendant toute la soirée s'était évaporé dès qu'il avait abandonné sa cavalière et qu'il s'était retrouvé seul dans le couloir, comme si la soudaine solitude avait enveloppé son cœur dans ses draps sombres pour l'y étouffer. Il ne restait plus qu'un agacement grandissant, une colère sourde qui vrombissait au fond de lui. Il se sentait humilié, alors que cela n'atteignait que lui et que le reste du monde n'avait cure des petits sentiments de Rowan Mulciber. Il se sentait blessé au plus profond de son ego, alors que personne ne le regardait vraiment. Personne, si ce n'est Severus, et la main qu'il serrait dans la sienne.
Très vite, les silhouettes noueuses des arbres de la Forêt Interdite se dressèrent devant eux. Ils franchirent la lisière des bois, Rowan enjamba les racines qui se dressaient sur leur chemin et repoussa les branches qui tentaient de les ralentir. Les ronces lui griffèrent le bras, il manqua de glisser sur une pierre humide, mais il n'y avait qu'une seule et unique chose qui pouvait réellement l'arrêter. Il sentit soudain un peu de résistance et ralentit l'allure, son ami ne devait pas comprendre où est-ce qu'ils allaient. Rowan ne le savait pas lui-même. L'envie de fuir l'avait pris aux tripes. C'était un ordre violent et immuable qui l'avait poussé à agir. Au delà de la honte, au delà de la colère. Il n'y avait pas de nom à mettre sur ce ressentit qui lui broyait le cœur et le faisait souffrir. Il ne savait pas. Il ne saurait jamais. Il fallait simplement partir. S'échapper. S'évader. Ne pas revenir.
Il s'arrêta au milieu de rien.
Son cœur tambourinait dans sa poitrine, l'effort et le froid faisaient rougir ses joues et le bout de son nez. L'air hagard, il balaya les environs du regard comme s'il cherchait à reconnaitre où il était. Les troncs noirs des arbres s'entortillaient comme des possédés, au-dessus de leur cimes, à travers leurs branches dénudés filtraient les pales rayons de la lune. Elle-même n'était plus qu'un mince fil d'argent posé sur le ciel d'encre, un sourire esquissé, moqueur.
« Merde ! » Il passa sa main sur son visage et tâcha de se reprendre avant de jeter un regard vers son ami. « Je suis désolé. »
Il n'avait pas lâché sa main.
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— his heart
is a suspended lute;
As soon as you touch it,
it resonates.
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it resonates.
- Rowan A. Mulciber
- A propos :
- Messages : 241
- Points : 1
- Profession : Elève Serpentard
- Humeur : massacrante
- Cursus scolaire : 6e année
(sortilèges, études des runes, potions, métamorphoses, dcfm + magie journalière)
- Relations : fiche de liens
Angus Mulciber : père
Winona épouse Mulciber : mère
Pluto : son chat, noir, avec une petite tâche blanche sur le poitrail. Il a fait un caprice pour l'avoir en 3e année
Sev' : son meilleur ami, son confident, son prince
Mary : sa proie
Azadeh : charmante compagnie
Potter : sans commentaire
- Zone libre : fiche de présentation
journal de rps & hibou de Rowan
Doubles comptes : Thomas & Clement & Morgana
(c) gif (signature) - Ayu
TABLEAU DES SCORES
Prof. Yaxley : 3
Prof. Ruskov : 5
- A propos :
Re: Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Invité 29.05.24 16:08
(Forêt interdite - 14/02/1977)
Il l'avait extirpé de cet enfer du bal qui le rendait fou. Trop mielleux, trop guimauve. Il y avait une chose que Severus détestait le plus : c'était de perdre le contrôle, surtout devant un public prise d'une hallucination de sentiment collective. Tout sonnait faux dans sa tête, ce n'était pas réel, c'était forcé et il avait la sensation d'avoir été sous un effet de véritasérum tout en étant sous un effet d'imperio. Severus n'avait pas eu le temps d'y réfléchir, voilà que son meilleur ami le traîne à son plus grand bonheur hors de la salle de bal en laissant Charity seul. Il lui avait lancé un regard qui se traduisait par un "je suis désolé". Le voilà dehors sous la neige, derrière Rowan qui lui tient fermement la main. L'air glacial de la nuit frappa chaque parcelle de peau à découvert, le vent rentrait dans les ouvertures de ses vêtements. La neige blanche immaculée craquait sous les chaussures cirées et usées de son père qu'il portait au pied suivant ceux d'un Rowan pressé.
D'ailleurs où l'emmène-t-il comme ça ? Il reconnaissait la route menant vers la Forêt Interdite. Le roux l'entraîne dans les entrailles de la forêt sans faire vraiment attentions aux obstacles autour de lui. Il fuit. Il fuit la pression, l'humiliation -s'il y en avait une-. Quelque chose le rendait si en colère qu'il avait éprouvé le besoin de fuir la situation et il l'avait embarqué pour lui tenir compagnie. L'artefact ? Peut-être. Le brun espérait de croire que c'était quelque chose de bien plus fort qu'un objet magique pour enfant. Au bout d'un moment, l'endurance de Severus est mise à rude épreuve, il s'essouffle et commence avoir un point de côté.
« Rowan. » Dit-il entre deux souffles. Il ne semblait pas l'entendre. Il redit son prénom encore deux-trois fois sans résultat. Severus le força à s'arrêter en y mettant de la résistance. « Rowan. » dit-il d'un ton brusque en s'arrêtant de marcher. Ne comprenant pas les projets du serpentard. Ah enfin, il s'arrêta ! Severus pouvait reprendre son souffle normalement, il avait chaud, mais pas pour longtemps. « Je veux bien aller là où tu voudras, mais j'aimerais le savoir en amont, la destination finale, si toute de fois tu as bien un lieu précis. » Bien que dans le fond, il sait bien que non.
Il s'excuse d'un ton las, sa main toujours dans la sienne. Il ne le lâchera pas, jamais. Puis, il se souvenait des paroles de Peeves : "Rowan est allergique à l'amour." Devant lui, le roux exprimait des parcelles de sentiments et d'humanité qu'il se sentit privilégier et d'honorer d'en être témoin à chaque jour de leur vie. Un être profondément passionné, de ses joies contagieux à ses colères explosives. Il l'avait vu encore enfant, ils ont grandi à Poudlard ensemble et Severus espérait qu'il pourrait le connaitre encore plus intimement qu'importent les tabous et l'impureté de leurs actes qui en découlera. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, personne ne connait aussi parfaitement Rowan comme il le connaissait. Qu'importe ce que disait sa confession d'orthodoxe ou celui du paganisme de Merlin.
Occultant la suite des paroles de Peeve concernant Lily et lui, car il ne s'agissait que de Rowan à cet instant présent.
« Peeves ne raconte que des balivernes. » Dit-il tout bas. Il s'approcha un peu plus vers lui, lâchant sa main pour prendre son bras. Tu n'es pas allergique à l'amour, tu en as peur. Peur ce qu'elle pourrait te faire. Peur de ce qu'elle peut faire comme mal. Peur de te faire perdre le contrôle. Lui non plus, il ne savait où se situait dans ses sentiments, c'était différent de ce qu'il ressentait pour Lily. Lui, il avait envie de le toucher, d'explorer chaque parcelle de sa peau blanche. Embrasser ses taches de rousseurs, curieux de savoir où elles s'arrêtent. Pour une fois, il laissa son imagination prendre le dessus, il laissa défiler les images de son esprit comme dans un film.
mots placés : Glacial, route
mots placés (œufs) : joie, présent, enfant
Nombre de mots : 726
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Re: Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Rowan A. Mulciber 29.05.24 17:34
Sometimes you just need to escape
Le silence retomba sur la forêt interdite une fois les excuses de Rowan formulées, comme si les bois eux-mêmes restaient sans voix. Ni l'un ni l'autre n'osa reprendre la parole pendant quelques secondes. Il n'y avait plus que le craquement lointain des branches qui cédaient sous le poids de la neige, le croassement plaintif d'une corneille et le chant de la nuit.
Peut-être que Severus attendait des réponses sur leur présence ici ou sur le comportement étrange de son ami, mais que pouvait répondre Rowan s'il ne savait pas lui-même quelle force intangible l'avait guidé jusque là ? Leurs mains restèrent jointes encore un peu. Le plus âgé des deux refusait d'entrer dans les détails de son énième caprice tandis que son ami de toujours n'attendait que de pouvoir l'aider. Severus le lâcha et glissa sa main sur son bras. Le jeune Mulciber eut un frisson. La faute au vent ou à ce geste interdit ? Nous tairons la vérité pour ce soir. La voix de Severus s'éleva tout bas, comme un secret, alors il dut s'approcher de Rowan pour que celui-ci puisse l'entendre. Sa main se referma dans le vide, emprisonna la chaleur du souvenir des doigts de Severus au creux de sa paume. Cela lui faisait du bien, mais il serra encore jusqu'à s'en faire pâlir les articulations. Et il serra encore.
« Evidemment , siffla-t-il avec agacement. Il est mort depuis des siècles, il n'a rien d'autre à foutre que d'emmerder les autres. »
Et cela devenait insupportable à ses yeux lorsqu'il était la cible de l'esprit frappeur. L'ego de l'héritier en avait prit un sacré coup, mais sa désillusion le peinait davantage. Il avait fantasmé la soirée idéale, peaufiné les détails de cette douce rêverie jusqu'à la perfection, et le miroir de ses désirs avait volé en éclats. Rowan humidifia ses lèvres et ravala sa salive. Confier le fond de sa pensées asséchait sa gorge et serrait son cœur.
« C'était une idée à la con que d'aller à ce bal de merde, j'aurais dû le savoir. » Il détourna le regard pour ne pas avoir à soutenir celui de son ami et soupira un bon coup pour évacuer toute la frustration accumulée. « De toutes façons, quoi que je fasse, ça finit mal. »
Il n'alla pas au bout de sa pensée, offrant simplement cette conclusion trop simple et pessimiste à son ami, et laissa le silence s'installer entre eux encore une fois. Rowan détailla alors les ombres sinistres des arbres dans la nuit. Elles ne l'effrayaient pas, il trouvait même quelque chose de beau dans ces corps noueux qui s'entrelaçaient sans un bruit. Leurs courbes provoquaient les regards les plus curieux et les invitaient à l'imagination. Jusqu'où allaient ces branches et ses racines ? S'élevaient-elles jusqu'à toucher le ciel ? Creusaient-elles jusqu'aux entrailles de la terre ? Elles osaient plus que lui-même n'avait encore osé. Elles n'écoutaient que leurs propres règles et leur bon vouloir. Si le chemin emprunté ne leur convenait plus, elles n'avaient qu'à poursuivre dans la direction opposée. Et voilà qu'elles se rencontraient, se retrouvaient. Qu'elles se touchaient, se caressaient.
La prise de Severus sur son bras n'était pas désagréable, tout comme son regard sur lui. Il le sentait, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait cacher, ni ignorer. Le jardin des pensées de son ami, pourtant, lui restait clos. Et Rowan ne se doutait qu'à peine de son désir de le fermer à jamais à l'aide de l'occlumancie, sans doute pour étouffer la noirceur des fleurs qui y poussaient. Pouvait-il le blâmer, lui qui faisait de même en cet instant et qui fermait son cœur blessé au seul être capable de panser ses plaies ? Il y avait des pensées qu'il ne fallait pas partager, ils le savaient bien. Même entre eux, ils ne pouvaient pas dire ce qui était évident. Cette révélation l'aurait attristé s'il n'y avait pas eu cette main sur sa manche, cette main dont il devinait la présence au travers du tissu de sa chemise, là, sur sa peau.
Finalement, lorsqu'une brise glacée vint souffler dans ses boucles cuivrées, Rowan se sentit plus léger. Il tourna la tête en direction de son ami et glissa son regard dans le sien.
« On devrait rentrer, tu vas attraper froid. »
Peut-être que Severus attendait des réponses sur leur présence ici ou sur le comportement étrange de son ami, mais que pouvait répondre Rowan s'il ne savait pas lui-même quelle force intangible l'avait guidé jusque là ? Leurs mains restèrent jointes encore un peu. Le plus âgé des deux refusait d'entrer dans les détails de son énième caprice tandis que son ami de toujours n'attendait que de pouvoir l'aider. Severus le lâcha et glissa sa main sur son bras. Le jeune Mulciber eut un frisson. La faute au vent ou à ce geste interdit ? Nous tairons la vérité pour ce soir. La voix de Severus s'éleva tout bas, comme un secret, alors il dut s'approcher de Rowan pour que celui-ci puisse l'entendre. Sa main se referma dans le vide, emprisonna la chaleur du souvenir des doigts de Severus au creux de sa paume. Cela lui faisait du bien, mais il serra encore jusqu'à s'en faire pâlir les articulations. Et il serra encore.
« Evidemment , siffla-t-il avec agacement. Il est mort depuis des siècles, il n'a rien d'autre à foutre que d'emmerder les autres. »
Et cela devenait insupportable à ses yeux lorsqu'il était la cible de l'esprit frappeur. L'ego de l'héritier en avait prit un sacré coup, mais sa désillusion le peinait davantage. Il avait fantasmé la soirée idéale, peaufiné les détails de cette douce rêverie jusqu'à la perfection, et le miroir de ses désirs avait volé en éclats. Rowan humidifia ses lèvres et ravala sa salive. Confier le fond de sa pensées asséchait sa gorge et serrait son cœur.
« C'était une idée à la con que d'aller à ce bal de merde, j'aurais dû le savoir. » Il détourna le regard pour ne pas avoir à soutenir celui de son ami et soupira un bon coup pour évacuer toute la frustration accumulée. « De toutes façons, quoi que je fasse, ça finit mal. »
Il n'alla pas au bout de sa pensée, offrant simplement cette conclusion trop simple et pessimiste à son ami, et laissa le silence s'installer entre eux encore une fois. Rowan détailla alors les ombres sinistres des arbres dans la nuit. Elles ne l'effrayaient pas, il trouvait même quelque chose de beau dans ces corps noueux qui s'entrelaçaient sans un bruit. Leurs courbes provoquaient les regards les plus curieux et les invitaient à l'imagination. Jusqu'où allaient ces branches et ses racines ? S'élevaient-elles jusqu'à toucher le ciel ? Creusaient-elles jusqu'aux entrailles de la terre ? Elles osaient plus que lui-même n'avait encore osé. Elles n'écoutaient que leurs propres règles et leur bon vouloir. Si le chemin emprunté ne leur convenait plus, elles n'avaient qu'à poursuivre dans la direction opposée. Et voilà qu'elles se rencontraient, se retrouvaient. Qu'elles se touchaient, se caressaient.
La prise de Severus sur son bras n'était pas désagréable, tout comme son regard sur lui. Il le sentait, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait cacher, ni ignorer. Le jardin des pensées de son ami, pourtant, lui restait clos. Et Rowan ne se doutait qu'à peine de son désir de le fermer à jamais à l'aide de l'occlumancie, sans doute pour étouffer la noirceur des fleurs qui y poussaient. Pouvait-il le blâmer, lui qui faisait de même en cet instant et qui fermait son cœur blessé au seul être capable de panser ses plaies ? Il y avait des pensées qu'il ne fallait pas partager, ils le savaient bien. Même entre eux, ils ne pouvaient pas dire ce qui était évident. Cette révélation l'aurait attristé s'il n'y avait pas eu cette main sur sa manche, cette main dont il devinait la présence au travers du tissu de sa chemise, là, sur sa peau.
Finalement, lorsqu'une brise glacée vint souffler dans ses boucles cuivrées, Rowan se sentit plus léger. Il tourna la tête en direction de son ami et glissa son regard dans le sien.
« On devrait rentrer, tu vas attraper froid. »
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Re: Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Invité 05.06.24 21:57
(Forêt interdite - 14/02/1977)
Ce moment de silence qui s'était installé entre eux avait quelque chose de magique, comme suspendu hors du temps. La pression était un peu retombée et Severus ne le lâche pas du regard, un peu inquiet et curieux alors que son ami était perdu dans ses pensées oppressantes. Il pourrait le contredire, que Peeves n'a jamais été vivant et qu'il était créé à partir du chaos, mais il ne fera pas, et ça gâcherait ce moment romantique malgré lui.
Comment lui rendre sa bonne humeur ? Lui changeait l'esprit, oui, mais comment ? Ils étaient au beau milieu de la forêt interdite, en pleine nuit avec seule la lune en demi croissant pour seule source de lumière.
« Les fêtes de Poudlard sont d'une futilité sans nom. Une fois qu'on sera important, digne d'être dans les rangs des plus grands sorciers, on mangera à leur table et on sera dans une tout autre catégorie de fête. »
Parce qu'on est voués a réalisé de grandes choses pour le monde des sorciers. Dans l'allégresse de l'adolescence où il se perd dans ses rêves de révolution, l'adolescent qui tourne le dos à la société se sentant incompris par le système établis. Avec Rowan à ses côtés, il avait l'impression que l'impossible était possible, qu'au travers de longues conversations, ils pourraient changer le monde et... l'aimer, l'aimer, l'aimer. Toujours.
Doucement, sa main glissa le long de son bras pour reprendre sa main, frôlant au passage sa paume des mains avec ses doigts congelés. Il frisonna légèrement, il ne voulait pas montrer qu'il avait trop froid, bien qu'il fût habitué à errer tard la nuit dans les rues de sa ville de moldu.
« Puisqu'on est là, autant de se faire un petit feu pour se réchauffer. » Il retarde l'échéance. Pour une fois qu'il peut rester seul avec son meilleur ami sans qu'on vienne le déranger. « Je n'ai pas très envie de rentrer. » J'ai envie de rester avec toi.
Rester là, côte à côte, ensemble, dans le silence ne le dérangera pas. Au contraire, ça rajoutera un moment de sérénité qu'il aimait tant.
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Re: Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Rowan A. Mulciber 16.06.24 9:24
Sometimes you just need to escape
A sa manière, Severus tentait de lui changer les idées. Ce constat lui fit plaisir, quand bien même les efforts déployés par son camarade de classe et ami n'y changeait pas grande chose. Du moins, à l'intérieur. Ils ne faisaient qu'enfouir au fond d'eux ce qui n'allait pas, l'enterrer pour mieux l'oublier.
« Hm ? Tu crois ? » On pouvait lire l'amusement dans la voix de Rowan. Celui-ci n'y croyait pas, non. De part leur sang, ni l'un ni l'autre ne serait jamais dans les bonnes grâces de la société magique. S'il s'en donnait les moyens, Rowan pourrait peut-être s'en sortir. La fortune familiale aiderait, mais il lui faudrait épouser une fille de bonne famille - et de sang pur - et s'intéresser de plus près aux affaires de son père. Le pauvre Severus, lui, partait de plus bas encore. « J'ai déjà assisté à ce genre de fêtes, crois moi, les cours de Monsieur Binns sont plus vivants. » Il haussa les épaules, soudain détaché de tout cela. « Je ne sais pas si je veux rejoindre leur monde, au final. Ils sont trop différents de nous. »
De lui, surtout.
Se raccrocher à Severus lui donnait de l'espoir. Sans véritablement lui faire face, son regard glissa en direction de son ami et s'attarda dans le noir de ses iris. Jamais il n'avait vu un noir si intense, si ce n'est celui dans son cœur. Mais au contraire de la noirceur de son âme, le regard de Severus était beau. D'une infinie tristesse baignée de mélancolie, mais beau.
Rowan prit les doigts de Severus entre les siens, un peu comme dans ce couloir où ils avaient scellé la promesse de leur amitié éternelle, et son cœur se serra. Depuis quand ce simple geste était-il devenu si étrange ?
« Tu as les mains gelées. »
Il y exerça une tendre pression, quelques frictions pour faire circuler le sang dans ses veines et réchauffer ses mains. Cela ne serait pas efficace et comme l'avait si bien souligné l'autre Serpentard, ils devaient faire un feu s'ils ne voulait pas mourir de froid.
« Moi non plus, je ne veux pas rentrer , qu'il lui avoua en détournant le regard. Je vais arranger tout ça. »
Il le lâcha pour mieux le retrouver plus tard. Tout en scrutant le sol à ses pieds, plissant les yeux pour tenter d'y voir quelque chose, il chercha quelques branches assez sèches pour son petit projet enflammé. Il déblaya la neige du pied pour former un cercle et posa un genou à terre pour s'accroupir. Avec soin, il plaça les branches en tipi et glissa les plus fines d'entre-elles à la base de sa construction. Lorsqu'il jugea que c'était suffisant, il se redressa et chassa la poudreuse qui maculait son pantalon.
« Incendio. »
D'un coup de baguette, il embrasa les branches. Les flammes naquirent au coeur de la nuit noire et réchauffèrent très vite l'atmosphère. Assez fier de lui et de ce feu dont il était le maître incontesté, Rowan glissa un regard satisfait en direction de son ami. La lueur des flammes se reflétait sur ses boucles cuivrées, et leur chaleur les réchaufferait.
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Re: Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Invité 22.06.24 11:32
(Forêt interdite - 14/02/1977)
Severus fit un petit sourire en l'entendant dire qu'il ne voulait pas rentrer, lui non plus. Rien que le contact que Rowan lui offre était assez pour le rendre tout fébrile de désir à son égard. Pendant qu'il s'éloignait pour chercher des petits bois pour un bon feu, il le contempla de dos, observant ses moindres faits et gestes. Le désir qu'il ressentait envers le roux était comme un soleil ardent qu'il pourrait se consumer sur place. Pourquoi résister longtemps ? Pourquoi ne pas, lui aussi, céder pour la première fois à ses pulsions ? Il voulait ressentir ce que cela faisait d'embrasser un être aimé. Il n'était pas dupe, il avait bien ressenti cette attraction puissante entre les deux, il ne les a pas repoussés quand le brun tentait de faire des rapprochements tactiles inconscients.
Il était beau, magnifique, à côté de ce feu qui illumine un peu sa personne, la lumière du feu qui rendait ses boucles cuivrées chatoyantes. Severus s'approcha quelques pas en sa direction et se blottit contre son torse, entourant ses bras autour de son corps. Ne me repousse pas. Il leva la tête pour simplement pour plonger son regard dans le sien. Il sentit leurs respirations lente, entendre son cœur bat la chamade et il finit par coller ses lèvres sur les siennes, doucement, timidement. Chaque frôlement, chaque soupir ne faisait qu’aviver le brasier. Déjà, son corps échappait à son contrôle. Peu lui importait désormais où était le bien, où était le mal, car rien d’autre ne comptait que de le savoir là, entre ses bras, palpitante du même désir que celui qui le consumait. Le serpentard redoutait la réaction de son ami, il ne pouvait pas taire cette faim qu'il le consumait de l'intérieur par le simple fait de sa présence, il avait faim de sa peau, de ses lèvres.
« On est deux hommes et pourtant... » Il chercha ses mots, il savait bien que c'était mal ce qui ressentait pour cet homme. « Je ne peux pas m'empêcher de ressentir du désir à ton égard. »
Il pourrait très bien mettre la faute sur cet artéfact, mais il se mentirait à lui-même. Pourtant, il se mettait à lui-même, il était fou amoureux de Lily, mais il désirait Rowan dans son lit, sentir sa peau contre la sienne et qu'il le rend fou toute la nuit.
Il n’était pas prêt à appeler cela de l’amour, mais était néanmoins terrifié à l’idée que cela ne s’achève. Existait il une ironie plus cruelle ?
- Invité
-
Re: Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Rowan A. Mulciber 22.06.24 12:35
Sometimes you just need to escape
TW: homophobie (ironiquement... XD)
Les flammes crépitaient dans le silence de la nuit. Elles léchaient avec avidité le bois qu'on leur avait offert et dansaient dans l'obscurité. La fumée trahirait peut-être leur présence, cela serait gênant, mais hypnotisé par leur splendeur, Rowan n'y songeait guère. Leur lueur l'éclairait, leur chaleur l'étreignait.
Et soudain vint quelque chose de plus ardent encore. Il ne l'avait pas entendu arrivé, il ne l'avait pas senti auprès de lui jusqu'à ce que ses bras l'entourent et l'enlacent. Rowan se tendit légèrement sous le coup de la surprise. Ce n'était guère un habitué des marques d'affection, encore moins lorsqu'elles venaient de Severus. Ne me repousse pas. Il entendit la complainte silencieuse du jeune homme, un cri supplicié qui hurlait dans tout son être.
Sans hésiter davantage, il lui rendit l'étreinte. Le froid de la fin de soirée ne pouvait plus l'atteindre, il protégerait son ami et le garderait jalousement auprès de lui, telle était la promesse dans ses iris noisettes. Ils n'échangèrent pas un mot, juste des regards, et Severus brava la distance.
Ce serait mentir que de dire que Rowan n'y avait jamais songé. Il avait déjà eu des regards déplacés, des pensées inconvenantes au sujet de son meilleur ami. Lorsque cela venait des autres, c'était répugnant. Un homme ne devait pas faire ça avec un autre homme. C'était contre nature ; père et mère lui avait bien assez répété et Rowan s'en était convaincu au fil des années. La soirée de James au nouvel an avait confirmé cette haine, lorsque Potter avait posé ses lèvres sur celles de Severus, Rowan n'avait éprouvé que du dégoût. Non. De la colère, de la jalousie. Au fond de lui, il savait. Ce qu'il était le dégoutait et il haïssait les autres pour ses propres tares. Il songeait en secret à des caresses interdites, il cachait avec honte les envies étranges qui le prenait parfois le soir.
Severus l'embrassait.
Impossible d'y réfléchir, impossible de raisonner. Le cœur de Rowan s'emballa dans sa poitrine sous la musique du crépitement des flammes. L'héritier Mulciber ferma les yeux et pressa ses lèvres contre celles de Severus. C'était étrange. Doux, humide, maladroit, passionné. Une explosion de joie, de désir. Très vite, il sombra dans ses travers et sa fougue l'emporta. Il ne fallait pas. Rowan en voulait plus, toujours plus. Son baiser se fit plus insistant, comme si c'était déjà le dernier, comme s'il fallait profiter de ce doux rêve avant qu'on vienne le réveiller. Ne le réveillez pas.
Severus s'éloigna le premier, mettant fin à la magie. Ses mots brisèrent le silence et lui serrèrent le cœur. C'était déjà terminé. Il soulevait l'éternelle et terrible vérité, et Rowan se mit à douter. Trop de questions l'envahirent lorsqu'il réalisa ce qu'ils avaient fait. Il se détestait, il se dégoûtait. Et certainement que Severus le trouvait immonde, lui aussi. Il fallait arranger ça, tout réparer avant qu'il ne soit trop tard.
« Ce n'est pas bien... » Sa voix s'étouffa à moitié dans sa gorge nouée par un trop plein d'émotions contraires. Que Rowan parle du bien et du mal en cet instant était d'une douce ironie. « On ne peut... »
Il grimaça et se ravisa. Sa phrase ne devait pas être prononcée ni entendue. Elle sonnerait la fin de quelque chose de beau et d'intense avant même qu'il n'aie pu éclore. Mais Rowan touchait une corde sensible, ce n'était pas bien vu. C'était sale, dégoûtant, mais cela lui avait plu. Cœur et raison ne s'entendaient guère et leur conflit intérieur le troublait. Si ses mots se voulaient rationnels et prudents, son corps entier désirait autre chose et son cœur aimait jusqu'à n'en plus pouvoir.
L'héritier Mulciber ravala sa salive et humidifia ses lèvres sans quitter l'autre adolescent du regard.
« Ils se moqueront de nous, ils nous jugeront comme ils l'ont toujours fait... » Ses mains tremblaient, ses doigts caressèrent les joues de Severus, remontèrent la ligne de sa mâchoire jusqu'à se perdre dans ses mèches sombres. « Cela fait longtemps que je me fous de ce qu'ils pensent de moi, mais toi...? »
La question était ailleurs et Rowan craignait que la réponse ne soit pas celle qu'il attendait. Severus avait abaissé les barrières de la convenance et à présent qu'il avait gouté à ce fruit interdit et à la douceur de ses lèvres, Rowan voulait le dévorer tout entier. Mais ce n'était pas bien. Il cueillit son visage entre ses mains, dans la chaleur de ses paumes. Il ne fallait pas faire ça, il ne fallait pas dire ça. Il plongea son regard dans le sien, les flammes semblaient soudain plus ardentes que tout le reste. Son père le tuerait s'il apprenait ça. Peu importe. Au diable les autres et leurs avis. Qu'ils brûlent, eux aussi.
« Si tu m'aimes, embrasse-moi encore. »
Les flammes crépitaient dans le silence de la nuit. Elles léchaient avec avidité le bois qu'on leur avait offert et dansaient dans l'obscurité. La fumée trahirait peut-être leur présence, cela serait gênant, mais hypnotisé par leur splendeur, Rowan n'y songeait guère. Leur lueur l'éclairait, leur chaleur l'étreignait.
Et soudain vint quelque chose de plus ardent encore. Il ne l'avait pas entendu arrivé, il ne l'avait pas senti auprès de lui jusqu'à ce que ses bras l'entourent et l'enlacent. Rowan se tendit légèrement sous le coup de la surprise. Ce n'était guère un habitué des marques d'affection, encore moins lorsqu'elles venaient de Severus. Ne me repousse pas. Il entendit la complainte silencieuse du jeune homme, un cri supplicié qui hurlait dans tout son être.
Sans hésiter davantage, il lui rendit l'étreinte. Le froid de la fin de soirée ne pouvait plus l'atteindre, il protégerait son ami et le garderait jalousement auprès de lui, telle était la promesse dans ses iris noisettes. Ils n'échangèrent pas un mot, juste des regards, et Severus brava la distance.
Ce serait mentir que de dire que Rowan n'y avait jamais songé. Il avait déjà eu des regards déplacés, des pensées inconvenantes au sujet de son meilleur ami. Lorsque cela venait des autres, c'était répugnant. Un homme ne devait pas faire ça avec un autre homme. C'était contre nature ; père et mère lui avait bien assez répété et Rowan s'en était convaincu au fil des années. La soirée de James au nouvel an avait confirmé cette haine, lorsque Potter avait posé ses lèvres sur celles de Severus, Rowan n'avait éprouvé que du dégoût. Non. De la colère, de la jalousie. Au fond de lui, il savait. Ce qu'il était le dégoutait et il haïssait les autres pour ses propres tares. Il songeait en secret à des caresses interdites, il cachait avec honte les envies étranges qui le prenait parfois le soir.
Severus l'embrassait.
Impossible d'y réfléchir, impossible de raisonner. Le cœur de Rowan s'emballa dans sa poitrine sous la musique du crépitement des flammes. L'héritier Mulciber ferma les yeux et pressa ses lèvres contre celles de Severus. C'était étrange. Doux, humide, maladroit, passionné. Une explosion de joie, de désir. Très vite, il sombra dans ses travers et sa fougue l'emporta. Il ne fallait pas. Rowan en voulait plus, toujours plus. Son baiser se fit plus insistant, comme si c'était déjà le dernier, comme s'il fallait profiter de ce doux rêve avant qu'on vienne le réveiller. Ne le réveillez pas.
Severus s'éloigna le premier, mettant fin à la magie. Ses mots brisèrent le silence et lui serrèrent le cœur. C'était déjà terminé. Il soulevait l'éternelle et terrible vérité, et Rowan se mit à douter. Trop de questions l'envahirent lorsqu'il réalisa ce qu'ils avaient fait. Il se détestait, il se dégoûtait. Et certainement que Severus le trouvait immonde, lui aussi. Il fallait arranger ça, tout réparer avant qu'il ne soit trop tard.
« Ce n'est pas bien... » Sa voix s'étouffa à moitié dans sa gorge nouée par un trop plein d'émotions contraires. Que Rowan parle du bien et du mal en cet instant était d'une douce ironie. « On ne peut... »
Il grimaça et se ravisa. Sa phrase ne devait pas être prononcée ni entendue. Elle sonnerait la fin de quelque chose de beau et d'intense avant même qu'il n'aie pu éclore. Mais Rowan touchait une corde sensible, ce n'était pas bien vu. C'était sale, dégoûtant, mais cela lui avait plu. Cœur et raison ne s'entendaient guère et leur conflit intérieur le troublait. Si ses mots se voulaient rationnels et prudents, son corps entier désirait autre chose et son cœur aimait jusqu'à n'en plus pouvoir.
L'héritier Mulciber ravala sa salive et humidifia ses lèvres sans quitter l'autre adolescent du regard.
« Ils se moqueront de nous, ils nous jugeront comme ils l'ont toujours fait... » Ses mains tremblaient, ses doigts caressèrent les joues de Severus, remontèrent la ligne de sa mâchoire jusqu'à se perdre dans ses mèches sombres. « Cela fait longtemps que je me fous de ce qu'ils pensent de moi, mais toi...? »
La question était ailleurs et Rowan craignait que la réponse ne soit pas celle qu'il attendait. Severus avait abaissé les barrières de la convenance et à présent qu'il avait gouté à ce fruit interdit et à la douceur de ses lèvres, Rowan voulait le dévorer tout entier. Mais ce n'était pas bien. Il cueillit son visage entre ses mains, dans la chaleur de ses paumes. Il ne fallait pas faire ça, il ne fallait pas dire ça. Il plongea son regard dans le sien, les flammes semblaient soudain plus ardentes que tout le reste. Son père le tuerait s'il apprenait ça. Peu importe. Au diable les autres et leurs avis. Qu'ils brûlent, eux aussi.
« Si tu m'aimes, embrasse-moi encore. »
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— his heart
is a suspended lute;
As soon as you touch it,
it resonates.
As soon as you touch it,
it resonates.
- Rowan A. Mulciber
- A propos :
- Messages : 241
- Points : 1
- Profession : Elève Serpentard
- Humeur : massacrante
- Cursus scolaire : 6e année
(sortilèges, études des runes, potions, métamorphoses, dcfm + magie journalière)
- Relations : fiche de liens
Angus Mulciber : père
Winona épouse Mulciber : mère
Pluto : son chat, noir, avec une petite tâche blanche sur le poitrail. Il a fait un caprice pour l'avoir en 3e année
Sev' : son meilleur ami, son confident, son prince
Mary : sa proie
Azadeh : charmante compagnie
Potter : sans commentaire
- Zone libre : fiche de présentation
journal de rps & hibou de Rowan
Doubles comptes : Thomas & Clement & Morgana
(c) gif (signature) - Ayu
TABLEAU DES SCORES
Prof. Yaxley : 3
Prof. Ruskov : 5
- A propos :
Re: Sometimes you just need to escape | ft. Severus
par Invité 25.06.24 19:31
(Forêt interdite - 14/02/1977)
Il n'y croyait pas, Rowan rendit son baiser maladroit. Il sentit toute sa force, le désir, comme s'il avait attendu ce moment toute sa vie. Cela n'avait rien avoir avec le baiser que James lui avait forcé lors du Nouvel An, celui-ci était consenti, fougueux et pleins de désirs. Il en redemande toujours plus, n'arrivant pas à calmer ses étranges pulsions qui l'émanent de son corps.
À contre cœur, il s'était éloigné pour guetter la moindre expression. Son cœur battait la chamade, redoutant qu'il repousse, qu'il s'éloigne, pire qu'il se met à ressentir du dégoût à son égard. Ses pires craintes se confirment quand le roux commença à bégayer un début de refus, son cœur se serra et essaya de rester parfaitement impassible. Il savait bien que c'était une mauvaise idée. Qu'est-ce-qu'il me prend ? Bien sûr qu'il serait réfractaire, et maintenant, plus rien ne sera comme avant.
Rowan finit par faire des phrases cohérentes, ça se voyait qu'il tentait de contenir un maximum de ses émotions.
« On n'est pas obligé de nous montrer devant tout le monde... Ils ont pas besoin de le savoir. » dit-il doucement sans le quitter des yeux. Il se perdit dans ses yeux brulant d'amour pour lui, il n'était pas certain ce qu'il ressentait, ça lui faisait peur, mais le danger n'avait jamais été aussi magnifique. Sans attendre davantage, il embrassa avec plus de passion, sans retenir davantage le désir qui les consume.
- Invité
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