Mon cher ami,

J'espère que tu es bien rentré chez toi et que la cohabitation avec cet idiot de Potter se déroule le moins désagréablement possible. Les décisions du directeur m'échappent parfois, il doit devenir complètement gâteux avec l'âge. J'espère également que ton père se tient tranquille et que ta mère se porte bien. Passe lui le bonjour de ma part.

Ici, dans le Yorkshire, le temps est d'humeur morose. A l'heure où je t'écris, je devine le gris des nuages par la fenêtre. Il fait sec, mais froid. Les rosiers de mère n'ont pas supporté l'hiver. Les journées sont longues, les heures passées dans la bibliothèque ne suffisent plus à chasser mon ennui. Sans ta présence à mes côtés, je me sens désœuvré.

J'étouffe dans ma propre demeure, je ne me sens pas chez moi. C'est évident qu'il me manque quelque chose d'important. Peut-être que c'est toi. Mais je ne sais pas quoi.

C'est une chance que les vacances se terminent le 20 mars, je manquerai l'anniversaire de mon père et les festivités de l'équinoxe. Quand je vois que ma mère passe ses journées à peindre des œufs pour célébrer la lumière et la fertilité, je me dis qu'il y a certaines traditions qu'on ferait mieux d'oublier.

Je suis ici, tu es là-bas,
L'un de nous deux est au mauvais endroit.
Écris-moi.
Rowan

PS : Si un soir Potter n’est pas dans les parages et que tu souhaites discuter, nous avons toujours les miroirs à double sens. Contacte moi quand tu le désires, je serais là.