"Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving" ft. Regulus

par **James Potter** 02.01.24 0:04

Not really sure how to feel about it

Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you

☾☾ Je laissais ma tête cogner contre la vitre du train alors que je regardais le paysage défiler à travers la fenêtre. C'était la dernière fois que je prenais le train. La dernière année où j'allais à Poudlard. Lily avait fini par me dire oui, pendant l'année en cours, on sortait définitivement ensemble. Sirius, Peter et Remus était en grand conversation alors que je gardais le silence. La montée du Lord Noir ne me plaisait pas. Et on a déjà été confronté une fois à lui pendant l'année en cours. Deux serpentards sont morts. Dont une Bulstrode. Et si les prochains étaient nous ? L'angoisse de cette noirceur réveilla une boule au fond de mon ventre alors que je finis par croiser les bras, réfléchissant à tout cela. Maintenant, qu'on allait entrer dans la vie adulte, je voyais déjà mon chemin tracé au Ministère avec Sirius, devenir des aurors. Je sais que Remus allait avoir un avenir différent, plus sombre. Les loups garous n'était pas encore accepté dans la communauté des sorciers. Alors j'avais prévu un pécule pour lui, pour le sortir de la misère en cas de besoin. il était mon meilleur ami, jamais je ne l'abandonnerai.

Ce tableau, de tout le monde rigolant, encore insouciant, je la gardais gravée dans mon esprit et j'aurais aimé que jamais elle ne puisse disparaître. Et le train arriva à Poudlard. Avec Lily, on avait trouvé un petit appartement au cœur de Londres. Mes parents m'avait aidé à le financer en partie, Lily pouvait compter sur l'aide de ses parents mais je sais que la distance avec sa sœur Petunia la pesait et lui rongeait le cœur. Tout ça parce qu'elle était une sorcière. A croire que finalement, Sorciers et Moldus ne pouvaient s'entendre, la haine venant des deux côtés.

On avait déjà installé nos affaires depuis plusieurs semaines. Sirius, Remus et Peter était venu plusieurs fois à l'appartement. On s'installait tout doucement, profitant d'une vie à deux, d'une vie en couple, loin de Poudlard, loin des maisons. On était juste tous les deux et c'était parfait. Enfin, je le pensais. Le Ministère et l'ordre du Phénix créé par Dumbledore nous prenait beaucoup de temps en plus de la formation d'Auror qui n'était pas aussi simple que je le pensais. Des missions pouvaient s'étaler sur plusieurs jours même. Laisser Lily comme ça, sans protection... Alors j'avais demandé à Remus de veiller sur elle.

Aujourd'hui était un jour de repos, j'étais à l'appartement. Quand on toqua à la porte. Je fronçais les sourcils, m'arrêtant soudainement dans mes gestes. Lily n'était pas à la maison aujourd'hui. Quand il s'agissait des maraudeurs, ils entraient souvent sans frapper. Là, c'était inhabituel. Alors j'attrapais ma baguette et me dirigea vers la porte, sentant l'angoisse monter. Mais quand j'ouvris, je tombais sur quelqu'un que je ne pensais jamais revoir.

« Regulus ? »

La stupéfaction du se lire sur mon visage mais je me rattrapais bien vite avant de lui laisser le champ libre pour qu'il entre.

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par **Regulus Black** 03.01.24 22:38

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Il veut partir, fuir Londres et l’Angleterre. Il veut que Kreattur se rétablisse. Il veut retrouver Sirius, qu’ils se parlent et ne veut pas à la fois l’impliquer dans ce qu’il s’apprête à découvrir. Il a senti la terreur traitresse s’insinuer dans ses veines quand l’elfe est revenu brisé de sa mission avec Lord Voldemort. Regulus n’en a plus pour longtemps et le sait : Voldemort n’est pas stupide. Cela fait plusieurs jours qu’il lutte contre les attaques du Lord dans son esprit depuis qu’il lui a demandé si l’elfe était mort et qu’il lui a répondu à l’affirmative. Si Kreattur avait encore un peu confiance en lui, elle s’est volatilisée comme neige au soleil quand il lui a donné l’ordre d’obéïr à Voldemort. Quand finalement il se réveille dans cette auberge en Irlande (il ne peut décemment pas rentrer chez eux malgré toutes les protections d’Orion qui lui aura été utile bien malgré lui), s’excuser ne sert à rien : il avait le choix. Il opte pour une autre tactique. « Ne veux-tu pas qu’on le lui fasse payer ? » L’elfe de maison se fige, lui interdit malgré toute la rancune, à sa façon d’elfe de maison effrayé, de ne pas retourner dans la grotte, de ne pas s’approcher de l’affreuse eau. Et Regulus se refuse à lui imposer quoique ce soit malgré l’urgence de la situation.

« Qu’est-ce qu’il a caché dans la grotte ? » Il a cherché dans cette section de magie noire qu’il évite depuis qu’il est en âge de lire mais n’a rien trouvé, tout lui semble bien absurde, irréalisable pas même pour quelqu’un se donnant un tel nom. « Il va nous tuer, Kreattur. » C’est une phrase légèrement différente qu’il a dite quand il était plus jeune. Elle sonne beaucoup plus vraie aujourd’hui. Il n’a pas la force d’user de l’Impero sur l’elfe de maison qui l’a aidé à maintes reprises. « Très bien. » Il est sec quand il lui parle, excédé, fatigué de cet elfe dont il ne tirera plus grand-chose sauf s’il trouve quelqu’un pouvant localiser le dernier endroit où il s’est rendu hormis sa demeure. Lui ne maîtrise pas un tel sort.

Il transplane sans se trop se préoccuper de l’elfe qu’il a si souvent défendu. Il flâne dans Londres, incapable de savoir quelle direction prendre. Il s’est fermé des portes en ne choisissant pas de se rebeller contre sa famille, en choisissant Voldemort plutôt qu’une vie de fuite sans certitude d’avoir la vie sauve. Ou qu’il aille, c’est vers Azkaban petit à petit qu’il se dirige et s’il y a certaines têtes de son passé vers qui il pourrait se diriger, il ne veut pas être une source d’ennuis. Il ne veut pas voir la vérité de ce qu’il a lu dans le salon Black à côté d’un tableau plus injurieux que d’habitude, qu’il a appris à ne plus entendre depuis leur mort quelque mois plus tôt. L’attaquer verbalement ne sert à rien, c’est un silence ennuyé qui vous répond. Des livres rares, une vérité dangereuse qu’il se refuse à penser réalisable, cachée dans un déni qui est tout aussi dangereux. Il a une pensée pour Sirius qu’il se refuse à aller voir comme James qu’il a toujours pris soin d’éviter tant au château qu’en dehors ou toute confrontation ne mènerait qu’à un désastre. Il ne le déteste pas pourtant, depuis bien des années James est ce point d’interrogation qui n’a pas de réponse et ce n’est pas le moment de la trouver. A-t-il le choix ?

Il a l’impression de suivre cet instinct qu’il suit si peu quand il parle à voix haute, marmonne des phrases tel Kreattur en jurant entre deux instants de panique que ce mot cauchemardesque n’est pas ce qui se cache dans cette grotte. La crainte vaut mieux que la certitude qu’un presqu’immortel dangereux se trouve sur cette Terre. Ce n’est pas un secret l’endroit que Lily et James ont choisi et il espère ne pas avoir à les affronter tous les deux quand il s’approche petit à petit de l’appartement. Il espère aussi que les Maraudeurs ne sont pas aussi souvent ensemble maintenant avec cette vie d'adulte, cette guerre qui les embarque avec elle qu’ils le souhaitent ou non. Il hésite, peut toujours fuir, préférer choisir ceux qui n'auraient pas été choisi par dépit. Menteur. L’esprit fourbe se délie et tout comme les Horcruxe, Regulus le somme de se taire. De telles choses n’existent pas.

Regulus bataille avec son esprit quand James interloqué lui ouvre et il ne s’en fait pas de cette baguette pointée vers lui : il en a tous les droits. « Je. Il. Passé. Kreatt. » Les mots se bousculent dans sa tête, se bloquent dans sa gorge. D’aussi loin qu’il se souvienne, il ne s’est jamais montré aussi désemparé envers quelqu’un, toujours il s’est débrouillé seul. Sa respiration se fait difficile. Si Reg sait qu’il a déjà perdu, il pourrait leur donner une chance. « Il va gagner James. » Ce n’est pas ce qu’il voulait lui dire quand enfin il parvient à énoncer une phrase sensée. L’esprit si souvent muselé gagne cette bataille de la seule chose qu’il sait : cette guerre il va la perdre.

( Pando )

par **James Potter** 08.01.24 22:02

Not really sure how to feel about it

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☾☾Le regard que Regulus lui lança, ce regard dans le vide, paniqué, comme si me voir le soulageait d'un poids, faisant craquer ses barrières. Je n'avais jamais Regulus dans cet état. Il a toujours été maitre de ses émotions, froid, distant, implacable. Mais là, c'était comme si il était au bord d'un immense gouffre à suffoquer. Aussitôt, je rangeais ma baguette comprenant la gravité de la situation rapidement. Des mots balbutiés, sans queue ni tête sont sortis de la bouche de Regulus et cela me fis froid dans le dos. Jamais Regulus ne paniquait. Mais je compris qu'il y avait eu un soucis avec Kreattur, l'elfe de maison de la demeure des Black. Sirius m'en avait parlé mais pas dans les détails. Et je me figeais quand il articula enfin une phrase. Ni une ni deux, j'attrapais le bras de Regulus et le traina de force dans l'appartement.

Je verrouillais la porte à la façon moldue, puis lança un sort de protection sur la porte avant de me retourner vers le second héritier, enfin, l'unique maintenant depuis que Sirius fut banni, de la maison Black. Une main sur son épaule, comme pour lui assurer un contact avec la réalité, dans le silence le plus total, je le conduisis à travers un couloir jusqu'au salon où je le dirigeais vers un fauteuil, devant une cheminée ronflante. L'avantage d'être dans un vieux bâtiment londonien.

« Bouge pas de là. »

Je fis demi tour, retournant vers la cuisine, fouilla dans un placard haut, trouva deux tasses et revint vers le salon me disant que le thé n'était peut être pas un remontant assez puissant, là maintenant. Alors, revenant dans le salon, posant les tasses sur une table dans mes allers et venus, je me dirigeais vers un buffet où trônais une bouteille de Whisky Pur feu, quinze ans d'âge, un cadeau de Peter. Je m'assis dans le fauteuil en face et servit le whisky directement dans les tasses et en déplaça une vers Regulus Black. Je me penchais en avant, croisant mes mains devant moi, mes coudes sur mes genoux dans une pure réflexion.

« Bon, alors, explique moi. »

Peut être étais je inconscient, peut être était ce un piège, mais j'avais toujours ma baguette dans la poche arrière de mon pantalon en velours marron qui dépassait en cas de problème. Il suffisait d'une esquive pour l'attraper et avec les sorts de protection posée, il n'allait pas aller bien loin. J'attrapais ma propre tasse et but une gorgée de l'alcool fort, une grimace s'inscrivant sur mon visage quelques secondes. L'alcool me brûla la gorge un temps, réchauffant mon œsophage sur son passage. Je montrais à Regulus qu'il pouvait boire sans crainte et que je ne tentais pas de l'empoisonner. Et faire savoir que son frère était ici ne m'avait même pas effleurer l'esprit jusqu'à maintenant. Je devais d'abord savoir de quoi il en retournait exactement avant de contacter les maraudeurs. Le regard acier et clair de Regulus semblait vraiment ailleurs.

« Qu'est ce qu'il s'est passé avec Kreattur ? »

Et Regulus semblait savoir quelque chose que l'ordre du Phenix ignorait. Et si c'était la clé du pouvoir de Voldemort ? Une telle information ne devait pas être apprise par tout le monde. Aussi, j'attendis simplement qu'il veuille bien s'ouvrir à moi sur ce qu'il avait avancé, le visage sérieux, mais en proie à une terrible inquiétude. Et si ils étaient tous en danger ? il ne se permettrait pas que les maradeurs et Lily soit blessés. Et si Regulus les aide, que lui aussi le soit. Il restait le petit frère de son meilleur ami.

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par **Regulus Black** 10.01.24 1:01

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Son esprit est en ébullition depuis qu’il a quitté Kreattur. Il doit trouver une solution pour lui aussi. Il n’a pas toutes les réponses à ses questions, à ce que fait exactement Voldemort à son âme alors qu’il est face à James, dans l’incapacité de ne balbutier autre chose que quelques mots qui ont un sens, du moins dans sa tête. Il doit se ressaisir. Il ne parviendra autrement jamais à être le Mangemort impassible qu’il sait être face à lui, face à Rogue, face à Mulciber qui ne lui a jamais fait confiance même avant le décès de sa mère, un accident pour tous lors d'une descente Mangemort. Ces souvenirs sont vagues dans son esprit malmené depuis des années. L’absence d’émotion n’est que de façade dans cet esprit rongé par ce mal qui petit à petit s’incruste, le fait devenir ce qu’ils souhaitent depuis cette marque sur son bras à moitié imposée, à moitié acceptée. Il y a des moments ou l’esprit ne parvient pas à garder le contrôle. Il se souvient de la haine, d’une mission de famille dans le nord de l’Angleterre, d’une arme moldue dénichée dans une ferme ou son hésitation de tuer fut récompensée d’un impero destructeur, celui là de trop.

Il aurait dû retrouver Barty. S’il n’a rien dit sur le meurtre de sa mère, il n’aurait rien dit non plus sur. Il secoue la tête en suivant Potter dans l'appartement moldu, se crispe quand il n’ignore pas qu’il les enferme un temps dans ce logement. Coincé entre les remords et ce meurtre pour lequel il ne parvient pas à éprouver un total regret, le voilà avec cette impression d’être pris au piège. Quelques instants plus tôt, il disait qu’il se dirigeait droit vers Azkaban, ce geste de James le panique un peu même s’il est minime et raisonnable, soufflerait une petite voix dans sa tête. Il se sent stupide d’être là, il est trop tard à présent pour retourner auprès de Kreattur, de l’emmener de force vers cet endroit où il ne veut pas qu’il se rende. Il n’a pas toutes les informations, c’est un acte suicidaire qui prend place dans sa tête et une part de lui se dit qu’il le mérite, qu’il doit agir avant que Voldemort ne se rende compte de sa propre idiotie que de laisser en vie deux témoins. La panique est présente quand il reste obstinément debout et hoche la tête à l’injonction. Comment le pourrait-il, transplaner lui est désormais impossible. Il tente de rassembler ses esprits, savoir quoi lui dire dans ce qu’il sait, ce qui le terrifie dans ce savoir. Il aurait préféré que Voldemort s’adresse à quelqu’un d’autre, ne choisisse pas Kreattur et lui pour achever ce sombre projet.

Quand l’ancien Gryffondor revient, Regulus est sidéré par le calme que ce dernier renvoie alors qu’il est dans l’incapacité de rester assit. Il le regarde les servir d’un alcool qu’il reconnait facilement mais Reg ne parvient pas à se décider de tendre le bras pour l’accepter. « Si j’avais voulu ne plus avoir ma raison je serais allé voir Barty. » Il n’a pas besoin d’alcool même s'il sent le tremblement de sa voix, cette main qui ne peut pas rester sans trembler quand finalement il s’assied, découragé par les trahisons de son corps. « Je l’ai laissé. » Il n’en dit pas plus, ne parvient pas à affronter ce regard qui veut savoir. Maintenant qu’il est là, qu’il peut aider à sa façon. C’est curieux d’être honteux de ce qu’il a laissé faire à Kreattur avec tout ce qu’il s’est passé ces derniers mois. « Sirius le déteste. Je ne pouvais pas. Je ne sais pas où il est. » Sirius, pas Kreattur et non il ne pouvait de toute façon pas en parler à Sirius, trop Gryffondor. Parce que James l’était moins ? Il roule des yeux intérieurement, il aurait mieux fait de s’en sortir seul.

Il n’est pas clair mais le redira plus tard qu’il aura besoin que James cache Kreattur jusqu'à ce qu'il ait toutes les informations, celles qu'il puisse obtenir du moins. Kreattur ne lui a pas dit exactement ce que Voldemort avait caché là-bas. « Voldemort. Il a blessé Kreattur pour devenir immortel, comme un vampire en plus dangereux encore. » Il tente la légèreté en utilisant les vampires comme référence mais cela ne fonctionne pas. Il est terrifié, cela se voit. N’est pas Sirius qui veut. « Sais-tu ce qu’est un Horcruxe James ? » Ce dernier lui semble bien pâle tout d’un coup quand Regulus lui pose cette question si importante pour la suite en ignorant si c’est dû à cette réponse positive ou à la fatigue des missions incessantes pour l’Ordre de ces derniers mois.

( Pando )

par **James Potter** 13.01.24 19:26

Not really sure how to feel about it

Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you

☾☾Regulus ne s'assoit pas et quand je reviens dans le salon, il était toujours debout comme si il lui était impossible de le faire, trop agité. Angoissé ? Inquiet ? Qu'est ce qui le paniquait autant ? Heureusement, j'ai su gardé mon calme un temps mais je commençais à ressentir la panique de Regulus et le voir debout alors que je lui proposais un alcool fort pour l'aider, il ne prit pas la tasse, la regardant avant de me fixer. Barty ? Il était toujours en contact avec Barty ?

Cela me renvoie finalement à ce qu'il était. Un Mangemort. Comme Barty, comme Snape, comme Black et Malefoy et une bonne partie des serpentards que j'avais côtoyé à Poudlard. Je ne laissais pas ce sentiment de trahison m'envahir bien qu'un pic douloureux serra mon cœur aux souvenirs que j'avas cumulé, certains plus que d'autres et ce qu'aujourd'hui, au nom d'un seul homme, tout avait été détruit. Lily en voulait toujours à Severus, elle ne lui avait pas pardonné ses mots mais je voyais bien la douleur dans ses yeux verts. Et Sirius n'avais pas accepté que Regulus ait pu suivre un Mage Noir et ces idées élitistes. Il était en colère. Et je l'étais aussi contre ce mage qui réduisait des amitiés à l'état de poussière, des amours et des liens à l'état de simple souvenir fantôme, vestige d'un passé qui avait l'air d'être trop loin pour avoir pu exister un jour.

Je vis finalement Regulus s'asseoir alors que je posais la tasse sur la table basse et l'écoutais parler. Je l'ai laissé ? Laissé qui ? Sirius ? Kreattur ? Barty ? Je ne dis rien, je le laisse s'exprimer complètement. Je le vois regarder partout, sauf dans ma direction. Alors je me contente simplement de l'observer bien que la curiosité mêlé à l'inquiétude doit se refléter dans mes yeux noisettes, à travers ma paire de lunette. Puis je comprends qu'il parle de Kreattur quand Regulus reprend la parole. Je tente de le rassurer comme je peux, surement avec des mots maladroits.

« Sirius ne le déteste pas. Il déteste tes parents et Kreattur en est l'extension. Et si t'as besoin, je peux te donner l'adresse de ton frère. »

En vérité, je ne savais pas vraiment comment le rassurer. Je me redressais, passant ma main dans mes cheveux, toujours aussi en bataille, dans un signe de gêne et de maladresse. Regulus avait l'air d'être une bombe près à exploser à tout instant. Et je ne voulais surtout pas qu'il s'en aille maintenant, pas dans cette panique évidente et la détresse dans laquelle il se trouve. Et je n'étais pas doué avec les mots. Alors je prend ma propre tasse et boit une gorgée du whisky qui se trouve dedans avant de la reposer de nouveau et attends. Regulus se livre alors sur le point essentiel. Kreattur.

Je finis par fixer un point sur la tapisserie marron et beige du salon, pointé de losange rouge, une tapisserie que Lily a choisi, aux couleurs chaudes et gryffondor. Je réfléchis à ce qu'il vient de m'annoncer. Donc Voldemort a fait du mal à Kreattur, l'elfe de maison de la famille Black tout ça pour acquérir un pouvoir qui le rendrait immortel ? Quel lien entre Kreattur, Regulus, Voldemort et un pouvoir pouvait il y avoir ? J'étais perdu. Et Regulus me posa une question en m'appelant par mon prénom. Cela me choque et a le don de m'extirper brutalement de ma réflexion. C'est la première fois qu'il m'appelle par mon prénom. A l'école, c'était toujours "Potter" avec cette voix froide, le regard glacial, comme si rien que prononcer mon nom lui écorchait la langue. Je sens qu'il n'en a pas conscience, ou peut être que si. Aussi, je lui souris, témoignant qu'il pouvait continuer mais je reprends mon sérieux rapidement.

« J'imagine que c'est en lien avec ce pouvoir dont tu me parles ? Je ne sais pas ce que c'est mais je suppose que c'est pas du jus de citrouille ? Qu'est ce qu'il a fait à Kreattur ? »

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par **Regulus Black** 15.01.24 1:04

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Il regarde la tasse au liquide ambré. Ce serait du gâchis de le laisser même s’il doute que cela l’aidera à surmonter cette crise existentielle qu’il semble vivre aujourd’hui. Nul doute qu’une cuite aurait été plus facile quoiqu’elle n’aurait rien changé au fait que Voldemort soit entrain de se rendre invincible. Il l’explique de façon hasardeuse à James. Comment est-il supposé lui expliquer véritablement ce que c’est alors qu’il n’en a lu que des bribes d’explications dans les livres poussiéreux de la demeure Black qu’il n’a pas quitté pendant ces quelques jours avant qu’il n’établisse le décès de Kreattur au mage noir. Aurait-il du fuir, emporter ce secret dans sa tombe, laisser le monde sorcier dans cet état en sachant qu’il pouvait, pour une fois, réaliser quelque chose pour changer la donne ? Il y a quelques années, il aurait agit ainsi, il serait parti ou serait resté en sachant, fier qu’un tel sorcier foule la terre, lui ai promis de s’affranchir des Black, lui ait promis la puissance et tant d’autres conneries encore. C’est compliqué ce qu’il ressent alors parce qu’il sait très bien qu’il ne changerait pas le passé en connaissant cette vérité-là. S’il se sent idiot, c'est juste assez pour se remettre légèrement en question, pas pour remettre en question toute une vie même s’il devrait. Il n’en a pas la force pour le moment.

L’angoisse est présente et la boisson bue d’une traite. Il reconnait que ce n’est pas n’importe quel remontant que leur offre le Gryffondor, pense à Barty et aux nombreuses soirées qui le font boire sans grimacer. Regulus roule des yeux à la parole de James à propos de Kreattur. « Peut-être, mais ce n’est pas pour parler de Sirius que je suis là. » S’il l’avait voulu, il aurait trouvé son adresse, demandé à Pandora, à Sulpicia s’ils étaient encore ensemble. Il n’en sait rien, cela fait bien des semaines qu’il ne s’est pas inquiété d’aucun d’entre eux. Il se sent un peu coupable. Il secoue la tête à la mention de le joindre. Il ne se sent pas capable d’affronter son frère dans de telles circonstances. Le mot honnis est enfin prononcé et Regulus ne sait pas comment il va réussir à expliquer l’abomination à James. C’est la magie la plus sombre qu’il connaisse et Reg ignore jusqu’où est allé Voldemort dans le procédé. C’est compliqué, une magie dont il ne connait que quelques bribes. Il est bien déstabilisé de l’avoir appris, ne sait tant comment procéder avec Kreattur qui en plus ne lui accorde pas un regard sauf pour deviner ses pensées d’aller dans la grotte. Il ne pourrait pas dans ces conditions, il n’a aucune idée d’où ils sont allés pour presque tuer l’elfe. Il ne fait pas tant attention à l’air encourageant de James qui ressemble à celui de Suplicia lorsqu’ils étaient à Poudlard. Il hoche la tête. « Du mal. » Il ne parle pas d’un Impero, de Crucio qui est la définition de la douleur même. Il a un léger sourire un peu triste à la mention du jus de citrouille en secouant négativement de la tête. Ces années-là lui manquent, c’était si simple avant. Avant qu’il ait la marque. « Je ne sais pas si les professeurs à Poudlard savent même de quoi il s’agit. » Peut-être que certains savent mais que d'autres ignorent l'existence d'une magie plus sombre que la magie noire en elle-même. Il ne serait pas surpris que les Horcruxe soient le sujet tabou par excellence entre tous les sujets qui choquent bien facilement la société sorcière, aujourd'hui. « Comment te l’expliquer, cette magie me dépasse. »

Complètement. Le voilà perdu face à cette facette de Voldemort qui change tout malgré cette petite voix qui lui souffle qu’il aurait du s’en douter face à ses idées, cette crainte inavouée de la mort visible rien qu’au pseudonyme choisi. « Il a eu besoin d’artefacts puissants. Plusieurs. Je ne l’imagine pas ne se contenter d’une relique pour mettre une partie de son âme à l’abri. » C’est sa façon de lui dire l’ignoble procédé de Voldemort pour tenter l’immortalité. « Une part de Kreattur est morte quand il est revenu ce soir-là. » Il n’est pas qu’un simple mage noir avide pouvoir et de domination. Et s’il n’en est pas devenu le diable incarné, voilà qu’il s’en rapproche. « Je voulais aller ou il l’a emmené. » Il se savait mort de toute façon, autant partir en tentant de déjouer des plans. « Mais Kreattur refuse de m’y emmener. » Et pour une fois, au moment le plus critique de leurs vies, il n’a pas voulu le forcer à l’y emmener, pas parce qu’il n’avait pas toutes les informations, mais parce qu’il ne pouvait pas agir contre sa volonté après ce qu’il s’était passé.

( Pando )

par **James Potter** 23.01.24 1:26

Not really sure how to feel about it

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☾☾Il ne semble pas vouloir parler et pourtant, il est venu ici. Je ne savais pas dans quel sens aborder le petite frère de Sirius. Il fallait y aller avec beaucoup de pincettes, ça c'était certain. Il semblait proche de moi, proche du gouffre, comme un équilibriste sur un fil tendu, près à se découdre à tout instant, faisant sombrer son funambule dans les abysses profond d'une âme meurtrie. et c'était quelque chose que je n'avais jamais appris approcher. J'avais la désagréable sensation que quoi que je fasse, que se soit ne rien faire ou faire un pas vers elle, le fil se briserait sur l'instant.

Alors, j'opte pour l'attente, quitte à plonger moi aussi dans les abysses pour le repêcher. Il y avait déjà eu trop de mort. Trop de blessé. Et maintenant Regulus qui vient vers moi pour me dire que le Lord va gagner la guerre ? Non. Je ne laisserai pas faire une telle chose. Alors quand je lui parle de Kreattur, lui soumet l'idée de voir son frère, il roule des yeux comme si il s'agissait d'une évidence avant de jeter mes propos d'un revers de parole. Il n'était pas là pour parler de Sirius. J'avais compris le message. C'était encore trop tôt. Il avait bu juste avant ça sa tasse d'une traite. J'allais lui demander pourquoi il était venu ici. Qu'est ce qu'il attendait réellement de moi, mais j'avais le sentiment soudain qu'il fallait que je me taise et que je le laisse parler. Alors, je retiens mon impatience et mon flot de questions et j'attends.

Mais je ne tiens pas longtemps. Déjà je lui demande ce qu'il entend par horcruxe. Je tente une blague pour détendre un coup d'atmosphère. Cela semble marcher un instant, un maigre sourire, fugace mais bien là était passé sur le visage de Regulus. Alors quand je demande ce qu'il a fait exactement à Kreattur, il me dit encore "du mal", comme si il ne savait rien d'autres. Est ce que l'elfe était trop endommagé pour parler ? Est ce qu'il... ? Je n'ose li poser la question. Mais Regulus avait semblé si en colère, si désespéré et paniqué. Est ce que Kreattur serait... mort ? Cela aurait pu faire sens face à la panique de Regulus. Alors je ne dis rien, et continues d'attendre que Regulus parle. A la place, je vide ma tasse moi aussi et nous ressert deux tasses.

Il me dit qu'il pense que même les professeurs de Poudlard ne doivent être au courant d'une telle pratique. Cette fois ci, je recule dans mon fauteuil, pose ma baguette sur le couvercle du piano droit à côté, dans l'angle de la pièce avant de m'enfoncer dans le fauteuil. Cela me semble tellement iréel. Est ce que vraiment il possède un tel pouvoir ? Je l'interroge du regard. Regulus cherche à m'expliquer quelque chose que même lui ne comprend pas. Et là, les mots sont lâchés.

« Son... âme ? Attends... Quoi ? »

Un frisson d'horreur me traversa la colonne. Je fixais Regulus, le visage surement ahuri face à ça. Regulus lui apprend qu'une partie de Kreattur est morte ce soir là. Alors quoi, il a besoin de la douleur d'une personne pour... diviser son âme ? C'était... insensé ! Mais quel intérêt de diviser son âme si ce n'est perdre son humanité ? Qu'est ce que le Lord y gagne ? Mais avec une telle information, il pourrait... peut être trouver son point faible et le tuer ?

Je me frotte le menton dans un geste de pur réflexion alors que la voix de Regulus reprend le dessus sur le silence. Il voulait y aller ? Cette fois ci, mon regard se fait dur.

« Je ne crois pas qu'y aller seul serait une bonne idée Regulus. Si Voldemort a mis une... partie de son âme là bas, elle doit être extrêmement protégée. Je ne comprends pas l'utilité d'une telle division ? Quel intérêt gagne t-il à cela à part offrir des parties vulnérables de lui ? Dans tous les cas, je ne te laisserai pas y aller seul. »

Et mon ton était sans appel. Je bus dans ma tasse, presque la moitié d'une traite, d'une seule gorgée. Je réfléchissais à toute allure puis, à travers les verres de mes lunettes, je finis par déclarer de nouveau.

« On doit informer Dumbledore de cela. Je n'en parlerai pas aux autres... On... »

Je soupire et glisse mon visage dans ma main, pris soudainement d'une lassitude. Avant de finir par regarder Regulus et lui expliquer le problème.

« Tu as du connaître les Londubat, ils ont une année de plus que moi, ils étaient à Gryffondor... Ta cousine s'est chargé d'eux. Et Les McKinnon sont morts aussi. Ils devaient être en sécurité, l'emplacement était connu que de l'ordre. Alors, on suspecte une taupe dans nos rangs. Donc je ne dirais rien de ce que tu m'as dit aux autres, uniquement à Dumbledore. Peut être pourra t-il fouiller de son côté et trouver ce que ces Horcruxes peuvent réellement faire. »

Je finis ma tasse d'une deuxième gorgée.

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par **Regulus Black** 25.01.24 13:50

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Il ne peut pas demander à Sirius. Il lui aurait empêché de faire ce qui doit être fait ou peut-être seraient-ils allés ensemble. Mais s’il semble prêt à demander cette aide à James, assez égoïstement, il veut laisser Sirius en dehors du secret que James ne devra pas divulguer. Il est nerveux, Regulus, parce qu’il doute que ces deux-la aient été capables un jour de garder un secret en présence de l’autre. Il a du mal aussi parce que ce que fait Voldemort est insensé, d’une magie qu’il n’aura jamais effleuré sauf ces derniers temps pour comprendre. Et jamais il n’aurait pensé l’utiliser. Toutes les créatures vivantes sur terre sont mortelles même si certaines vivent plus longtemps que d’autres. Il est impensable alors pour Regulus d’utiliser cette méthode par crainte de la mort, même les reliques de la mort n’aident qu’à moitié dans le processus de se cacher de la mort le plus longtemps possible. « Il veut dominer l’Angleterre et pourquoi pas la terre jusqu’à la fin des temps. » C’est ce qu’il comprend dans cette envie de séparer son âme. « Je suppose, qu’il se pense plus difficile à tuer. J’aurais du m’en douter. Il ne supporte pas la contradiction. » Les Mangemorts sont en nombre, attirés par sa puissance comme lui l’a été, un de plus ou un de moins ne fait pas une grande différence. Il n’est pas choqué, c’est dans la façon de faire du Lord depuis le début. Mais l’immortalité obtenue de cette façon le laisse incapable de rester de marbre. C’est tout juste s’il y parvient lors des réunions qu’il ne peut éviter, redoute le jour où il sera découvert.

« Je ne sais pas s'il en est à son premier essai. Vu ce que raconte Kreattur, cela m’étonnerait mais il t’en dira probablement plus qu'à moi. » Ou peut-être pas, il hausse les épaules. Il verra bien quand il l’appellera tout à l’heure. « Il y a certains chiffres qui ont plus d’importance que d’autres, je ne sais pas s’il s’est intéressé à l’arithmancie pour savoir en combien de part la diviser. » Il n’aurait pas mis tout ses espoirs dans une façon de faire aussi abjecte soit-elle. Il déteste parler des Horcruxes, parler de ce qu’il peine à comprendre tel ce qu’il se passe dans la tête d’un mage noir qu’il a suivit sans se poser de question quelques mois plus tôt. Se les poser n'aurait pas été bon pour lui. Les baguettes sont posées sur le piano qu’il regarde d’un air distrait. Il n’aurait pas pensé à l’attaquer de toute façon sauf pour se défendre. Il n’oublie pas que James se bat contre eux. « Merde alors. La fin ne justifie t-elle plus les moyens ? » Une part de lui a pris sa décision et même s’il pensait naïvement que James le laisserait poursuivre sa quête, une petite part de lui est soulagée de ne pas avoir à gérer la situation seul, beaucoup moins quand James implique Dumbledore. S’il faisait relativement confiance à James parce que Sirius lui faisait confiance les yeux fermés, il en était tout autre pour le directeur qui ne devait pas se soucier du sort de quelques élèves hors du château avant la fin de leurs études. Il avait une guerre à mener, pour ce fameux plus grand bien. Il préfère ne pas réagir quand il parle des morts et est plutôt surpris quand il lui parle d’une taupe. Il a si peu fait attention à ce qu’il se passait dans les rangs de Vodemort depuis qu’il a tué sa génitrice ?

« C’est étrange, j’aurais jamais cru que l’on puisse vous trahir. » C’était plutôt une attitude de Serpentard pas des défenseur de la paix, de l’égalité. Mais la guerre est fourbe, mène par crainte les plus courageux d’entre eux à trouver toute astuce pour s’en sortir entier de cette guerre que Voldemort gagnera s’ils ne font rien. « Dumbledore. » Il est songeur en le disant à voix haute. « Je ne lui fais pas confiance. Il est plus puissant que chacun d’entre nous. Il aurait pu. Régler le problème. » Bien plus tôt et il ne s’en fait pas de sous entendre qu’il avait probablement reconnu l’âme sombre de Voldemort quand ce dernier était encore à Poudlard. Tuer un jeune pour leur éviter une catastrophe n’aurait pas du être un problème pour lui, ou simplement lorsque les premières rumeurs de Mangemorts sont devenues plus officielles. Il n’était alors plus étudiant.

Il semble moins paniqué qu’au début, pas détendu pour autant mais en parler à James lui fait étrangement du bien. Il ne s’en fait pas de lui montrer ce qu’il pense, comment il fonctionne même s’il lui en cache encore une grande partie. Et lui fait suffisamment confiance pour lui demander d’une douceur qui ne lui ressemble pas s’il peut faire venir Kreattur qui ne comprendra pas cette trahison que de l’amener au traitre. « Pourquoi est ce que le jeune maitre est il ici avec l'ami du fils indigne ? Le jeune maître ne devrait pas trainer avec des traîtres à son sang ! » « Tu lui ressembles tellement quand tu dis ça Kreattur. » Il n’explique pas pour autant pourquoi il dit ça, James comprendra facilement qu’il parle de la non regrettée Walburga. « Tu peux raconter à James. » Il va nous aider, malgré Dumbledore, même s’il prévient tout l’Ordre, choisi de les mettre dans l’embarras pour ne pas qu’il se lance dans cette quête ou pour mettre simplement hors d’état de nuire au moins un Mangemort même s’il s’agit du petit frère de Sirius.

( Pando )

par **James Potter** 25.01.24 22:29

Not really sure how to feel about it

Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you

☾☾Regulus semble en proie avec ses propres démons. Son regard parle pour lui à cet instant, comme si les barrières tombaient au fur et à mesure qu'il parlait avec moi. J'avais cette terrible sensation que cela semblait plus grave que cela. Que ce qu'il m'apprêtait à me dire était l'essence même du problème. Alors, pendant que je ressers de l'alcool fort dans les tasses, je l'écoute quand j'entends son inspiration. Il semble s'accrocher au fauteuil. Je pouvais presque entendre le duel dans son esprit qui résonnait en écho dans le silence de la pièce. J'ai l'impression qu'il ne me parle pas vraiment, qu'il semble exprimer une pensée à haute voix. Pourtant, il répond parfaitement à mon interrogation. Je me frotte le menton, pense avant d'exprimer un râle de frustration en passant ma main dans mes cheveux châtains, les rendant éparpillés, plus qu'il ne l'était déjà. Je m'enfonce dans mon propre fauteuil alors que je tourne mon regard vers Regulus.

« Donc tu me dis qu'il a trouvé un moyen de diviser son âme et cela le rendrait ... immortel ? »

Si Voldemort était capable d'un tel pouvoir, si il était impossible à tuer, cela allait certainement compliqué les choses... Voldemort était puissant et je l'avais déjà affronté une fois avec Lily. Les Londubat en ont payés le prix. Le silence reprit alors que je prenais conscience de l'ampleur du problème. Impossible pour moi de rester les bras croisés, sur ce fauteuil. Regulus ou pas, je me lève d'un bond incapable de rester debout, comme si le fait de me mettre en action pouvait faire bouger les choses. Envoyer une lettre maintenant à Dumbledore serait inutile. J'en émet l'idée tout de même au Mangemort présent dans mon salon. En était il un vraiment ? Mon regard se dirigea inconsciemment sur son bras gauche alors que je faisais les cent pas dans le salon, derrière les fauteuils. Je devais réfléchir à tête reposée. En parler aux autres était impossible si le traitre savait, il mettrait Voldemort au courant et pourrait précipiter ses plans. Or, on avait besoin de temps.

Regulus reprit la parole et cela me glaça d'effroi. En combien de part ? Pardon ? Cela eu le don de me faire stopper dans mes pas alors que je m'accroche au dossier du fauteuil et tourne mon regard vers le petit frère de mon meilleur ami, incrédule. Mais c'était juste inhumain ! Je déglutis alors que je retourne m'asseoir, enfin m'affaler, sur le fauteuil.

« En plusieurs part ? Ca sonne comme quelque chose de terriblement dangereux et infernal... »

Je ne voulais pas que cela arrive, je ne voulais pas que Lily, Sirius ou même tous les membres de l'ordre meurt. Et je ne voulais pas que Regulus y passe aussi. Malgré le fait qu'on ne se soit jamais réellement parlé à Poudlard, il avait été le seul qui avait adopté une position de neutralité exemplaire et je l'avais respecté pour cela. Je le respectais toujours et encore plus aujourd'hui d'avoir eu le courage de venir me parler. Alors quand je me confis à lui sur cette histoire de traitre, il semblait surpris. Je souris à moitié quand il affirme qu'il ne pensait pas qu'on pourrait nous trahir.

« T'es mieux placé que moi pour savoir que Voldemort appuie où cela fait mal et entretient le culte de la terreur. Beaucoup ont peur pour leurs vies. Beuacoup ont des raisons de le soutenir plutôt que de s'opposer et risquer sa vie ou celle de sa famille. »

Amer leçon apprise quand les McKinnon ont servit d'exemple et que toute la famille fut décimée. Marlène, ses frères, ses parents, ses oncles et tante. Tous ont succombés pour avoir osé s'opposer. Alors forcément, beaucoup préférait courber l'échine et retourner leurs vestes. Quand bien même je comprenais, je ne cautionnais pas. Si personne ne s'oppose, alors il aura déjà gagné et je ne le laisserait pas faire, même si je dois être le seul contre son armée. Je fronce les sourcils quand il parle de Dumbledore, me faisant revenir à la réalité.

« Comment aurait il pu savoir ce qui allait se passer ? Même si il est puissant, le plus puissant d'entre nous, il n'est pas devin. J'ai confiance en lui. »

Autrement dit, Regulus n'avait pas le choix sur ce point. Dumbledore n'était pas le traitre, c'était certain et si il nous accompagnait dans ce lieu maudit, alors autant avoir son soutien et sa magie avec nous. Puis il tourne son regard vers moi, et d'une douceur extrême me demanda si il pouvait faire venir Kreattur. Le ton employé me surprit. Je ne l'avais jamais vu comme ça, une facette se dévoilait devant moi. Et un sourire chaleureux se dressa sur mon visage. Je hochais la tête positivement et Kreattur transplana dans la pièce dans un "crac" caractéristique. Il se trouvait sur le tapis, devant nous, alors qu'il tourna son regard froid et méprisant sur moi avant de tourner son visage dur vers celui de son maitre.

« Pourquoi est ce que le jeune maitre est il ici avec l'ami du fils indigne ? Le jeune maître ne devrait pas trainer avec des traîtres à son sang ! »

Il était chétif, maigre et semblait avoir été torturé. Il semblait avoir subi bien des désagréments... Par Merlin que lui avait il fait ? J'esquissais un geste vers Kreattur mais ce dernier recula son bras comme pour se protéger de mon contact, aussi je n'insistais pas. Regulus affirmait qu'il ressemblait à elle quand il parlait. Je compris tout de suite qu'il parlait de sa mère. Combien de fois Sirius avait fait ce reproche, le visage exprimant un dédain et un dégout certain pour sa mère ? Alors que je retourne mon attention sur l'elfe de maison, Regulus affirma qu'il pouvait me parler. Kreattur lui lança un regard noir mais il baissa la tête. Il ne pouvait s'opposer à un ordre de son maitre.

« Kreattur est allé dans une cave avec le Lord. » L'elfe lança un regard accusateur à Regulus et je regardais l'échange en silence. Regulus s'enfonça dans son siège sous le regard de son elfe alors que la culpabilité envahissait son regard. « De la sombre magie la cave, de l'eau à boire qui fait mal. » Le regard de Kreattur était remplie de douleur. Je serrais la mâchoire, luttant contre moi même pour ne pas protester et montrer mon mécontentement alors que Regulus se faisait petit dans le fauteuil.

Kreattur m'expliqua alors en détail, l'eau, la roche et la bassine en cristal et l'eau maudite qui brûlait tout à l'intérieur, nous faisant revivre nos pire cauchemar. Et puis il y a eu le médaillon. Celui qui appartenait au maitre de la maison Serpentard et l'eau sombre qu'on ne voyait pas le fond de la grotte. Plus il parlait, plus mes mains blanchissaient. Finalement, Kreattur termina ses propos, comme une conclusion en jettant un dernier regard à Regulus.

« Maitre Regulus les trahis tous. »

Cette fois ci je m'adressais à Kreattur.

« Si tu as besoin de rester ici, tu peux. Cependant tout ce qui se dit ici doit rester secret tu comprends ? »

Kreattur me lança un regard noir et tique en claquant sa langue contre son palais.

« Kreattur n'as pas à recevoir d'ordre d'un traite à son sang, Kreattur ne reçoit des ordres que de la maison noble et pur des Black ! »

Je soupire et sans rien dire, indique Regulus de la main pour lui demander de confirmer ce qui se dit ici. Kreattur devait garder cette conversation secrète. Je me levais après cela et me dirigea vers le bureau au fond du salon et attrapa un parchemin et le griffonna dessus un message que je donnais à mon hiboux.

« Envoie cela à Dumbledore et à personne d'autres. Pas d'intermédiaire. »

Elle me pinça le doigt, je caressais sa tête et aussitôt, elle s'envola dès que je lui ouvris la fenêtre. Je finis par me tourner vers Regulus.

« Tu as besoin de repos, de manger. Kreattur aussi. Les deux, vous pouvez rester ici sans problème. Je n'ai personne ce soir ici. Lily est à une soirée chez Mary. »

CODAGE PAR AMATIS | 650 mots

par **Regulus Black** 28.01.24 13:51

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Il n’aime pas ça, cette idée qu’il ait été le seul auquel son esprit ait pensé pour une aide qu’il n’est même pas sur d'obtenir quand il marchait dans Londres quelques minutes plus tôt. Il tente d’expliquer ce sujet de magie noire qu’il ne connait pas, que Kreattur pourra surement expliquer mieux pour avoir vécu l’enfer. S’il n’y avait pas eu Kreattur l’aurait-il deviné ? Aurait-il cherché, se serait-il posé les bonnes questions au lieu de se terrer dans la crainte qu’il éprouve pour l’homme qui veut les gouverner tous. Il hoche la tête quand James tente de rassembler toutes les informations (si peu) qu’ils ont sur ces Horcruxes. La magie qui entoure cette cave est plus sombre encore que celle qu’il a approchée. Si la détermination ne le quitte pas, il est effrayé de ce qu’il pourrait se passer là-bas, le camoufle tant qu’il peut.

Toute magie a ses points faibles, tout sort lancé pour protéger des objets qu’ils soient des parties d’âme ou non peut être défait. C’est la certitude qui ne le lâche pas depuis qu’il sait, depuis qu’il cherche à aller dans ce lieu sans y parvenir, Kreattur se refuse à l’aider, a compris ce projet bien dingue malgré tout le ressentiment qu’il peut éprouver à son égard. S’il fait confiance à James ? Il n’en a aucune idée, est assez confus à vrai dire parce qu’il ne pensait pas forcément à lui au moment de transplaner dans Londres. Il hoche la tête. Voldemort est intelligent, cela il ne le lui enlèvera pas, plus que la plupart des sorciers qu’il a rencontrés. Le voilà silencieux quand le sujet famille est abordé. Il comprend bien sur les raisons des trahisons et c’est probablement naïf, alors qu’il ne l’est pas, que de penser que cela fait bizarre venant d’eux. « Il voulait être professeur. Tu savais ? » Un sourire moqueur s’échappe malgré la situation. C’était la meilleure blague du siècle, Voldemort professeur … C’est à ce jour peut-être une des rares bonnes décisions que le directeur de Poudlard ait pu prendre ou la pire, qui sait si tout n’aurait pas pu être empêché à partir de là. Vraiment ? Il en doute.

Il sent son cœur se serrer quand il appelle Kreattur, quand il a cette façon de le juger comme l’aurait fait cette mère tant haïe malgré les apparences qu’il a pu donner. Il espère que l’elfe est trop épuisé pour jouer sur les mots, pour leur donner tout ce qu’il sait plutôt qu’une partie ou rien du tout. Rester buté lui ressemblerait bien. Au fond de lui, l’elfe sait qu’ils doivent mettre fin à ce que Voldemort est entrain de réaliser. Il devrait savoir que d’être allé vers James est surement la meilleure idée qu’il ait pu avoir, malgré l’Ordre et Dumbledore en qui il n’a aucune confiance, malgré ces quelques souvenirs à Poudlard qui ne changeront pas que tout est différent désormais par ses choix. Ce choix de s’être proposé sans chercher à savoir, bien loin de celui qui cherche à comprendre le plus souvent. L’avait-il ce luxe quand le regard glacial de Voldemort s’était posé sur lui avant même qu’il ne lui propose l’assistance de Kreattur. Non. Et il le sait. Cela ne change rien au fond, il se sent coupable.

Il a un sourire quand Kreattur réagit aux paroles de James. « Tu ne dois rien dire, Kreattur, à personne en dehors de James et moi. ». Il appuie les propos de James qui s’est senti pousser des ailes pour tenter de donner un ordre à l’elfe des Black. Il les désigne, se fait plus précis dans ses termes employés pour que l’elfe ne puisse pas trouver une astuce pour contourner l’ordre. Il suit James du regard quand il rédige un mot à l’attention de Dumbledore et si le Gryffondor ne le lui a pas caché qu’il le ferait, il angoisse à l’idée de se retrouver face à son ancien directeur, de devoir lui rendre des comptes. Aurait-il du demander de l’aide à l’époque ? L’aurait-il seulement reçue ? Il regarde Kreattur qui reste dans son coin depuis qu’il leur a tout raconté.

« Je ne peux pas rester. Si Kreattur doit rester, je dois rentrer. Ils. » Il ne devrait pas parler, dire qu’il n’a pas reçu la marque et qu’il devrait probablement ne pas tarder à la recevoir après l’aide qu’il a fournie à Voldemort bien malgré lui si tout va bien, s’il ne choisi pas tout simplement d’éliminer ce témoin gênant. « Ils viennent me chercher quand il y a une réunion, à Grimmauld. » Et si le Gryffondor peut bien deviner une chose dans ce qu’il lui dit, c’est qu’il ne ressent rien quand Voldemort les appelle. Malgré tout ce qu’il a pu entendre sur Walburga, elle a compris la patience à un certain degré du moins en ce qui concernait la marque des ténèbres pour le fils qui lui restait. « L’eau à boire, elle est remplacée automatiquement dès que un objet est pris ou remplacé dans le récipient ? » Il demande à Kreattur. C’est ce qu’il a besoin de savoir. « Si Voldemort a des doutes, ce ne sera que pour nous deux. Il ne pensera pas que l’on puisse penser affronter cette magie si lui ne l’a pas fait. » Il pense aux fondateurs mais n’a aucune idée de jusqu’où est allé le Lord dans la séparation de son âme. Il sait juste que lui ne sera probablement pas présent pour voir s’il a raison, si l’Ordre, plus tard, finira par déjouer les plans celui qui se sent bien invincible pour le moment.

( Pando )

par **James Potter** 07.02.24 0:13

Not really sure how to feel about it

Something in the way you move
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☾☾Je lui avait proposé sur l'instant, l'instinct. C'était normal pour moi de le protéger. Il m'as donné des informations tellement précieuse. Il m'avait donné le secret de Voldemort, le moyen de le vaincre. Il était normal pour moi de vouloir lui assurer la protection en retour. Alors pourquoi je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux comme un gamin prit en faute ? Heureusement, je me tenais toujours vers la fenêtre. Je contemplais la rue, les moldus qui passaient sans se soucier de la menace qui pesaient sur eux, sur leurs vies. Les mains dans les poches, je soufflais un coup alors que la voix de Regulus reprit, Kreattur à ses côtés, observant l'échange.

Je me tournais vers lui, de mon point de vue, ne voyant que la tignasse de cheveux bouclés noirs dépasser du fauteuil. Je reviens m'asseoir et me servir encore un verre de ce whisky. Il va me falloir plus costaud avec ce qu'il m'avait affirmé. Je me sentais soudainement las. Et si c'était un combat perdu d'avance ? Puis je pensais à Lily, Mary, à Peter, Remus, Sirius, Marlene... Marlene. Pour Marlene, je ne devais pas abandonner le combat. Buvant une gorgée comme pour signer cette promesse que je venais de me faire, je compris ce que voulait dire Regulus. Il evait rentrer parce qu'il n'avait pas la marque. Pas encore. Je regardais le liquide dans ma tasse, faisant tournoyer le liquide ambré.

« Ne le fais pas. »

C'était presque une supplique. Un ton ferme, décidé, une demande venant des trippes et du cœur. Je fais tourner ma tasse entre mes doigts, dans un tic de nervosité. C'était quelque chose que je faisais depuis la mort de Marlène. Peter me l'avait souligné. Il venait tellement souvent ici... Cet appartement était le QG des maraudeurs. Sirius et Remus dormaient dans le salon, Peter tentait de dormir dans la chambre d'ami mais en vain pour lui. Il n'avait jamais réussi à faire son deuil encore. Sans parle des Londubat... Un soupir retentit entre mes lèvres quand Regulus reprend la parole, s'adressant à son elfe de maison. Il observait Regulus en fronçant les sourcils, posant ses mains meurtris sur le dossier du canapé.

« Kreattur n'en est pas sur. Il pense que oui mais la magie dans la cave est sombre. Trop sombre même pour Kreattur. »

Je relève mon regard, l'observant par dessus mes lunettes. Je passe finalement une main dans mes cheveux quand Regulus reprend la parole et je comprends ce qu'il veut dire. Je sens mes sens se mettre en alerte.

« Regulus.... »

Je l'appelle, alors que je ne sais pas quoi dire d'autre. Etait il si déterminé à y aller ? Je finis ma tasse et la repose sur son socle sur le guéridon qui servait de petite table d'appoint. Ma jambe s'agitait à mesure que ma nervosité grandissait. Hors de question de le laisser là, dans ce pétrin, seul. Je pensais à Sirius qui me mettrait surement un point dans le visage pour ne pas l'avoir retenu.

« Tu ne peux pas y aller seul. Si tu tiens tant à y aller, laisse Kreattur récupérer avant et laisse moi t'accompagner. Si tu ne veux pas de Dumbledore, je comprends mais laisse moi au moins t'aider. Si cette grotte est aussi terrible que le dis Kreattur, deux ne sera jamais de trop ! »

Je ne voulais pas penser à l'après. Je ne voulais pas d'un Voldemort en colère qui détruit tout sur son passage, ce que j'avais construit, parce qu'il avait su que j'avais aidé Regulus dans sa quête. Je ne voulais pas non plus le voir mourir. Et même si le petit frère aux yeux perçants de mon meilleur ami restait une énigme, ceci était une certitude. Je refusais de le laisser à son sort.

CODAGE PAR AMATIS | 650 mots

par **Regulus Black** 15.02.24 2:19

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Il déteste le regard que lui lance Kreattur mais il n’éloigne pas la possibilité qui lui fait dire qu’il serait mort s’il lui avait refusé cette requête, s’il lui avait refusé Keattur pour ce qu’il veut détruire à présent. Une forme de magie qui ne devrait pas exister. Combien de morts jusqu’à ce qu’il parvienne à cette immortalité désirée ? Ce n’est pas la question du statut du sang qu’il remet en cause même s’il a souvent été moins sévère qu’a pu le supposer son frère aux autres, à James. Ce qu’il se passe est beaucoup plus complexe qu’une idéologie qui se détruira sans doute avec le temps. Il ne doute pas qu’ils seront quelques uns encore à y croire et si lui n’y croira vraiment plus un jour est une réponse à laquelle il ne peut donner de réponse, pas même quand il se trouve auprès de James qui trahit ainsi une idée vieille de plusieurs siècles pour celle qu’il aime, qui n’est pas présence ce soir. Ce fait lui importe peu, il ne va pas rester de toute façon. Il n’y a aucune raison à ce qu’il reste. Il ne comptait pas tirer les informations à Kreattur pour ce soir, il sait très bien qu’il ne parlera pas avant un bon moment. Il compte sur l’obstination de James, le calme apparent de Lily pour que l’elfe change d’opinion, veuille bien les aider pour le lui faire payer. A Voldemort. Même blessé par les agissements de son maître, Kreattur doit savoir qu’ils doivent agir ou ce sera la fin du monde tel qu’ils le connaissent.

Lui doit rentrer, retourner dans cette maison vide pour quelques temps, quelques recherches et s’il y a une dernière chose qu’il fera avant de partir retrouver les Potter, ce sera de brûler le Square Grimmauld pour leur faire croire à sa mort, ce n’est pas comme s’il comptait y revenir ou s’en sortir de ce qu’ils s’apprêtent à accomplir, James et lui. D’ici une semaine ou deux probablement, il sera présent, il le doit même s’il avait l’intention de faire cavalier seul, c’est devenu une chose difficile avec le silence de celui qui fut son seul allié dans cette maison. « Je ne vais pas forcer Kreattur à nous dire ou elle se trouve. » Il pourrait, vraiment. Que l’Elfe le veuille ou non, encore aujourd’hui il lui doit obéissance. « J’ai besoin d’un peu de temps pour trouver de quoi remplacer ce médaillon. » Même s’il doute que Lord Voldemort tomberait dans le piège. Si une partie de son âme disparait, le ressentira t-il ou ne sera-t-il déjà plus assez humain pour ressentir ce que c’est que de perdre une partie de soi-même? Il secoue la tête, plongé dans ses pensées. S’il ne s’agit pas du médaillon alors, il doit rentrer pour revoir Barty, Evan, Pandora et Mathias s’il accepte de lui reparler. « C’est mon passé qui parle pour moi au sujet de Dumbledore. » Il lui a fait un jour confiance, il n’est pas si sur de pouvoir reproduire l’exercice même pour le plus grand bien. « Mais Sirius te fait confiance. » Alors il imagine qu’il peut bien lui accorder la sienne juste ainsi. En étant le ‘frère’, James devient quelque part aussi le sien. Même si frère n’est pas le mot qu’il lui accorderait. Lequel ? Il ne sait pas encore. « Je suppose que c’est trop important pour laisser les rancunes l’emporter. » Il laisse ses souvenirs là où ils doivent être : dans le passé. « S’il y a vraiment un traitre parmi vous, seuls Dumbledore, toi et Kreattur doivent être au courant. Et peut-être bien aussi Evans. » Parce qu’il ne pourra pas lui mentir, il ne l’a jamais imaginé menteur, pas à quelqu’un comme elle.

Il fait taire les injures à venir de Kreattur d’un regard. « Ne sois pas impoli dans cette maison Kreattur, tu n’en as pas le droit. » Autant le préciser face à James, d’être assez général pour toutes les personnes qui pourraient entrer dans cette demeure, c’est fait exprès. Il espère simplement qu’ils seront discrets et il doute un peu. Il a beau s'y faire à la plupart des choix de Sirius, la discrétion n’a jamais fait partie des qualités du Gryffondor face à lui. Mais peut-être a-t-il changé, qu’en sait-il, il ne le connait pas vraiment. La seule chose qui le soulage c’est qu’il n’aura pas à expliquer la présence de Kreattur dans la demeure Black et n’aura pas à le laisser seul dans cette Irlande qu'il a délaissé quelques heures plus tôt même s’il aime le lieu. Trop proche de l’Angletere pourtant si on devait le chercher à un endroit, il doute que ce soit si proche que l’on pense le chercher. Il n’y retournera pas avant un long moment enfin s’ils sont chanceux. S’il est chanceux ce temps là avant de revenir tenter de voler ce premier Horcruxe.

Il ne parle pas beaucoup plus quand il s’en va parce qu’il ne peut rester, envahir sa vie plus qu’il le fait déjà. Savoir Kreattur en sécurité est un soulagement quand il rentre dans cette maison qu’il n’a jamais habité seul, Kreattur a toujours été là. Il n’a pas de temps à perdre quand il dépose ses affaires, retrouve les livres laissés sur la table près du feu, scanne les livres sur les fondateurs, à la recherche d’objet les plus anciens pour avoir une réponse. Et s'il ne met pas totalement de côté l'une copie du médaillon, il cherche des réponses pour d'autres objets aussi importants que celui de Serpentard. Les heures filent quand il n’y a personne pour lui rappeler de faire une pause ou manger un morceau. Il n’a pas le temps, pense t-il en fermant le livre deux jours suivants. Il a trouvé un collectionneur qui pensait avoir quelques répliques d'origine, seule la fausse du médaillon trouvera chez les Black quelques jours plus tard.

C’était plus difficile de voir Barty et Evan. Les voir ensemble lui montre un futur possible qui lui semble bien inaccessible mais leur soirée à peine entamée est interrompue par l’appel du Lord. Il le ressent quand ils se tendent mais ne protestent pas et lui non plus malgré ce coup laps de temps qu'il lui reste pour se parer du plus beau mur mental qu'il possède, nécessaire à chacune de ces réunions. C’est différent depuis qu’il sait. Si toutes les autres fois le stress était présent pour son frère, c'est nouveau cette nervosité qui le touche, que le Lord ressent quasiment dès qu'il entre dans la grande pièce des Malefoy. Il a beau avoir eu les meilleurs entrainements du monde avec la défunte Walburga, la puissance de la frappe mentale de Voldemort le rend fébrile mais pourtant il maintient le cap. Il ne pense pas à ce que son Lord prépare, l’enterre dans les profondeurs de son esprit. Quand l'attaque cesse c'est confu dans sa tête mais il ne s'autorise pas d'être soulagé. Sa meilleure défense est l'indifférence jusqu'à son propre sort. La réunion peut continuer, il peut n'être qu'un Mangemort parmi d’autres tant et si bien qu’il ne fait pas vraiment attention au frêle Pettigrow dans les rangs en face de lui même si son esprit s’en rappellera quelques temps plus tard. La mission est d’aller éliminer quelques familles moldues au hasard dans le centre de Londres. Ils hochent la tête, obéissent, rien de nouveau.

Cette fois-ci Regulus transplane d’abord chez lui. L’envie d’être un bon petit soldat n’est plus présente depuis un bon moment et ce n’est pas comme s’il pensait s’en sortir vivant de cette quête qu’il se donne alors ne pas obéir à l’ordre du Lord ne lui fait ni chaud ni froid. Il a l’impression d’avoir la chance de son côté depuis la réunion, comme s’il avait bu un flacon entier de Felix Felicis histoire d’être sur. Ce n’est pas le cas, il aurait peut-être dû. Il regarde la demeure familiale, l’envie de tout faire exploser lui rappelle les essais infructueux de faire sauter Poudlard de Mulciber. Il a un sourire teinté de nostalgie malgré le personnage. Tout était plus facile avant. Il secoue la tête, la demeure servira à d’autres que les Black qui s’éteindront avec Sirius et lui. Il voyage léger, se contente du faux médaillon récupéré quelques jours auparavant avant de transplaner. Il n’a pas donné de nouvelle, n’est pas venu pour voir ce qu’avait dit ou non Kreattur. Trop dangereux. Et même si l’air soucieux de James s’est invité dans son esprit parfois sans crier gare, il n’a pas cru bon d’agir à ce propos. Il n’entend la pluie quand il transplane muni d’un pull à capuche de David Bowie offert par Sirius qu’il n’a jamais porté. C’est l’occasion pour lui ne pas oublier qu’ils viennent des étoiles comme ce chanteur étrange qu’il adore pourtant même si c’est un secret entre son frère et lui. Plus moldu qu’un jeans et ses Converses qui prendront l’eau à la moindre occasion, il n’y a pas. Cela montre l’effort qu’il fait en atterrissant à l’autre bout de la rue d’où habitent les Potter. C’est assez étrange même d’être cet individu dans la masse par ici quand il cache sa baguette et ignore les rares qui l’approchent. Il n’a pas le temps, pas l’envie non plus en fait, tout ce qu’il veut c’est aller chez James et en finir une fois pour toute avec tout ceci. Il sonne quand il arrive comme l’autre fois, il ne voit pas d’autres façons de faire et il ne se voit pas entrer comme un Mangemort le ferait. Il hésite à parler, préfère attendre de voir si vraiment il n’y a personne hormis celle et ceux qui peuvent savoir. « James. » Hochement de tête, signe du salut malhabile de celui qui ignore comment être maintenant en sa présence. « Je sais que j’ai dit que ne lui forcerais plus jamais la main. » Il n’est même pas certain que quelqu’un n’est pas dans les autres pièces quand il continue. « Je ne sais pas si je pourrais continuer ainsi à manier l’occlumancie quand il cherche à savoir. Il est beaucoup trop fort. » Il l’admet, c’était épuisant. « On doit y aller. » Il ne sait pas s’il dit par là qu’il ne peut plus être dans leurs rangs, et quelque part, c’est peut-être bien probablement le cas.

( Pando )

par **James Potter** 20.02.24 2:09

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☾☾Je voyais bien la détermination dans son regard alors qu'il gardait le silence. Malgré son tourment intérieur, cet ouragan qui faisait rage, il y avait la même étincelle que Sirius pouvait avoir quand il est résolu à faire quelque chose. Alors j'avais gardé le silence attendant que son cheminement intérieur se fasse. C'était étrange à quel point son frère pouvait lui ressembler comme pas du tout. Sirius était un extraverti, il balançait son flot de pensées au rythme de ce qui lui traversait l'esprit. A contrario de Regulus qui semblait constamment réfléchir et ne parler que pour annoncer les conclusions de sa longue réflexion. Sirius était aussi expressif que Regulus pouvait paraître froid et distant. Et pourtant, ils semblaient arriver au même conclusion. Cela me fis sourire, gardant cette pensée pour moi. Pas sur que cela plaise à Regulus ou même à Sirius.

Puis il m'expliqua qu'il refuse de forcer Kreattur à nous le dire. Ce dernier était toujours sur le côté du fauteuil où Regulus était assit. De là, je ne pouvais voir que ses yeux fatigués qui m'observait et ne me quittait pas, alors qu'il tiquait aux mots de Reglus. Il semblait être soulagé malgré tout. Jusqu'à ce qu'il parle du médaillon. Observant les réactions de Kreattur, je finis par comprendre que le problème était bien le médaillon, plus que la grotte en elle même. Je soufflais et termina ma tasse pour la reposer sur le guéridon sans me resservir. J'avais assez bu pour le reste de la journée. Jusqu'à ce que Regulus me parle de Dumbledore. Il ne lui faisait pas confiance. Je tournais mon regard noisette dans sa direction. Il avait le droit de ne pas lui faire confiance, je n'allais pas l'obliger à le faire. J'allais lui répondre mais il me coupa l'herbe sous le pieds. Sirius me faisait confiance. Je fronçais les sourcils. Alors quoi... Parce que Sirius me faisait confiance, alors il me faisait confiance ? Comprenant ce sous entendu par extension, je finis par remonter mes lunettes sur mon nez.

« Regulus, je comprends pour Dumbledore t'inquiètes pas. Et tu peux me faire confiance. On va avoir besoin de ça, là où on va aller de ce que j'ai compris... »

Je lui souris, avenant, avant d'écouter la suite de ses propos. Je souris à Regulus quand il parla de laisser la rancune derrière et cela me flattait dans un sens qu'il m'en parle à moi. Aussi, je hochais la tête positivement.

« Je suis d'accord avec toi. Il y a eu trop de morts et c'est trop important pour laisser des colères détruire ce que l'on et ce que l'on sait. Pour le traitre, je suis aussi d'accord. Mais tu sais aussi que je vais en parler à Sirius ? Je ne le vois pas être le traitre, pas après tout ce qu'il a fait contre... contre ta famille. »

J'avais hésité à dire la fin. Ce n'était pas contre Regulus, non. Sirius a toujours été inquiet pour son petit frère. C'était quelque chose que même si il ne le disait pas, j'en étais conscient dont la façon où à chaque fois que son prénom était prononcé, il levait la tête, il semblait alors perdu dans ses notes, comme si ses yeux ne regardaient plus mais que ses oreilles prenaient le relai. Sur la façon dont il fixait les étoiles, nous rappelant constamment que Regulus était la constellation du lion. Un détail dont je me moquais régulièrement puisque celle qui portaient le nom de Sirius étaient présentes dans celle du petit chien. A chaque fois je me mettais à aboyer, imitant un petit chiene t une baguette éclatait rapidement. En général cela finissait en bataille de coussin dans le salon, des plumes volant partout.

Un regard vers le canapé intact et impeccable s'arracha au focus et à la concentration de la conversation. C'est là que j'entends Regulus intimer l'ordre à Kreattur de rester poli. Kreattur tiqua mais baisser le visage en signe de soumission et d'obéissance. Puis il m'explique de rester tout de même évasif face à Kreattur. Alors je hoche la tête, comprenant l'implication. Il se lève et s'en va dans le silence, laissant son elfe de maison chez moi. Chez nous.

« Bon à nous deux Kreattur. Tu as faim ? »

Il allait parler mais les paroles de son maitre l'empêchèrent de s'exprimer et il finit par répondre en hochant négativement la tête. Je me levais d'un bond, cela fis reculer Kreattur dans le coin de la pièce, près de l'âtre.

« Bon, moi j'ai faim, si jamais, il y aura du porridge sur la table. Ah et tu peux dormir près de l'âtre. De toute façon, il va ronfler toute la nuit, tu auras chaud comme ça. »

Et je finis par sortir du salon pour préparer à manger. J'étais seul de toute façon ce soir. J'étais encore debout à lire des rapports de l'ordre dans la cuisine quand j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir, puis suivit d'un cri aigue. Je me précipitais dans l'entrée pour voir Lily, une main sur sa poitrine, alors qu'elle fixait Kreattur.

« Qu'est ce que... »
« Lily attends, viens je vais t'expliquer ! Kreattur, tu peux retourner vers la cheminée. »
« Kreattur ne reçoit pas d'ordre du ... de Potter. Il ne reçoit que des ordres du maitre ! »

Kreattur grommela en allant tout de même vers le salon alors que j'attrapais Lily par les épaules et la diriger vers la cuisine pour la faire s'asseoir sur une chaise.

« Je peux pas tout de raconter en détail. J'ai déjà prévenu Dumbledore. Regulus, le frère de Sirius est passé. Il... il a fait une découverte sur Voldemort. Il compte le contrer lui aussi. »
« Qui te dis que ce n'est pas un piège pour te tirer en dehors de cet appartement ? »
« Regulus n'as pas la marque. Il n'est pas un mangemort et je lui fais confiance. Il est venu de son plein gré. »

J'en étais convaincu. Lily était certainement plus réticente et c'était assez logique qu'elle le soit. Tomber sur l'elfe de maison de la maison Black. On devait se protéger, le protéger. Reg m'as demandé de veiller sur lui alors c'est ce que je ferais.

« Personne ne doit être au courant. Pas même Sirius Remus et Peter. »
« Alors tu crois à cette histoire de traitre ? »
« Lily.... comment ne pas y croire ? Il y en a forcément un... Sinon comment on aurait pu être attaqué la dernière fois ?»

J'attrapais ses mains petites, refroidies par la nuit et embrassa ses doigts. On a passé le reste de la nuit à discuter, le bol de porridge plein en bout de table. Le lendemain matin, je fus le premier réveillé. Debout, entrant dans la cuisine, un sourire illumina mon visage quand je vis le bol vide. Et les jours se sont ressemblés. J'avais reçu un hibou de Dumbledore. Un colis pour être parfaitement exact. Il y avait une lettre ainsi qu'un drôle d'objet rond que je n'avais jamais vu avant. Dumbledore m'expliqua que la boule en verre contenait un patronus. Il suffisait de la briser pour libérer le patronus qui retrouvait son propriétaire, donnant un signal suffisamment fort pour le prévenir et lui demander de l'aide. Astucieux.

Puis les jours sont devenus une semaine puis deux. Et plus le temps passaient plus je devenais impatient, m'imaginant tous les scénarios possibles. J'avais réussit à contrer les maraudeurs de leurs venus. Personne ne devait savoir que Kreattur était ici. Heureusement, Dumbledore avait compris la situation et a envoyé les maraudeurs en mission pour les empêcher de débarquer à l'improviste. Et plus le temps passait, plus je m'inquiétais pour Regulus. Et si il lui était arrivé malheur ? Qu'adviendra t-il de Kreattur ? Sirius en serait surement le propriétaire non ? Kreattur avait aidé Lily pour la maison un peu. Il ne voulait pas travailler avec elle mais la douceur de Lily avait finit par faire tomber quelques barrières. Il s'était mis en colère une fois quand elle avait osé lui proposé une taie d'oreiller. J'avais alors expliqué à Lily que c'était comme une forme de libération pour eux, la pire insulte qu'on puisse lui faire. Elle a vite arrêtée d'insister et Kreattur était retourné à ses occupations.
Je l'avais surpris à marmonner tout seul quand il tentait vainement de dépoussiérer une table qui était déjà sans poussière. Mais cela devait être l'âge et je n'y prêtais pas attention. Les bols de porridge, de riz, de céréales, de légumes disparaissaient tous les jours et Kreattur semblait déjà avoir meilleur mine. Je me demandais comment Regulus allait le prendre quand il verra son elfe bien se comporter et se porter.

Jusqu'à ce soir où on sonna à la porte. Lily était là, dans le canapé, j'étais à la table de la cuisine et je me précipitais presque jusqu'à la porte, comme si des doxys venaient se me mordre. J'ouvris la porte en grand pour voir Regulus, habillé en moldu. La stupéfaction du se lire sur mon visage en voyant le sweat qu'il portait à l'effigie de Bowie, et le jean. Regulus en jean. Trop étrange et quand il prononça mon prénom, cela eu le don de me faire revenir sur terre. Je le laissais entrer dans le couloir, dans l'entrée.

« Regulus. »

On était dans ce ridicule couloir, face à face alors que je fixais toujours son sweat.

« Tu connais Bowie ? »

Puis il me parle de Kreattur et ... de Voldemort et je n'ai qu'une envie c'est de le prendre dans mes bras mais je ne le fis pas. Au lieu de ça je fermais les yeux, accusant le coup de ses paroles. Il avait vu Voldemort. Il avait été en face de lui, de Regulus. Alors qu'il annonça qu'ils devaient y aller, je hochais la tête positivement, changeant mon pantalon en velours pour une tenue plus adapté. Un jean également, des bottes, celle que Sirius m'avais acheté pour mon anniversaire l'année dernière et un pull en maille marron. J'attrapais mon trois quart gris que je trainais depuis Poudlard et me dirigea vers le salon.

« Lily. C'est maintenant. Kreattur, ton maitre est là. »
« T'as interet à revenir en vie, James Fleamont Potter ! »

Je lui souris et lui embrassa le front.

« Promis. »

Revenant avec Kreattur dans le couloir, ma baguette dans la poche interne de mon blouson, j'attrapais un bonnet, Gryffondor rouge, parsementés de petit lion. Remontant mes lunettes sur mon nez, je haussais les épaules.

« Cela reste un bonnet comme un autre ! »

Puis je me tournais vers Kreattur, qui était resté caché dans l'angle jusqu'à présent et refixais Regulus pour la énième fois depuis qu'il était arrivé, il y a à peine cinq minutes.

« A toi de jouer ! »

Je m'adossais contre le mur du couloir, en attendant que Kreattur et Regulus veuille bien communiquer. Mais je ne pouvais empêcher mon regard noisette couler le long de la silhouette de Regulus. Cette tenue, au dela du costume de Serpentard ou de ses habits fait tout de noir, le rendait plus humain, encore plus proche de Sirius, qui s'amusait à suivre la mode moldue. Il y avait cette part de chaleur et de bienveillance que je commençais à déceler en lui. Quelque chose qui me donnait envie de le découvrir un peu plus, comme cette énigme qu'il a toujours été à mes yeux. C'est comme retirer une pièce d'un puzzle particulièrement complexe et découvrir une couche dessous, encore plus difficile à résoudre. Il y avait beaucoup de curiosité. Peut être trop, pour de la simple connaissance.

CODAGE PAR AMATIS | 2008 mots

par **Regulus Black** 28.02.24 16:58

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

La vérité est qu’il ne compte pas revenir dans le monde sorcier après ce qu’il s’apprête à réaliser, d’aller à l’encontre de tout ce en quoi il a cru jusqu’ici. Cet accoutrement moldu qu’il a si peu l’habitude de porter est parfait pour passer inaperçu. Il ne pensait pas que ce détail passerait en premier plan quand il arrive alors il roule des yeux, ne peut s’en empêcher. « Bien sur. » Il hausse les épaules, l’affaire est close, mais peut-être pas pour tout le monde. « Je suis sur qu’il est sorcier pour être aussi doué, comme Freddy Mercury. » Voilà qu’il rectifie un peu les choses alors qu’il sait qu’ils ne sont pas sorciers. Ils en auraient entendu parler : de ceux qui quittent le monde sorcier pour être plus que des traitres à leur sang. « Sirius me les a fait écouter, il y a longtemps. » Pas dit qu’il soit d’accord avec tout ce qu’il a pu écouter mais ces deux-là il peut admettre qu’il les apprécie même s’ils sont moldus. Apprécier d’écouter ne veut pas dire qu’il devient un amoureux des moldus comme James, Sirius et pas mal d’entre eux en vérité.

Sirius est un autre point, il sait pas si James lui en a parlé comme il avait dit qu’il le ferait. Il suppose que non sinon il serait là mais à la fois, James ne pouvait pas savoir quand il arriverait et il en vient à croiser des doigts pour que Sirius soit en mission il ne sait pas ou pour l’Ordre, loin d’ici, loin de l’Angleterre dans un endroit ou il serait moins en danger s’ils arrivent à réaliser leurs projets. Ils devront se cacher, disparaitre. Si c’est un jeu auquel Regulus est plutôt doué, il ne peut pas dire que c’est un art dans lequel les maraudeurs excellent. Il se sent chanceux d’avoir eu quelques jours pour se reposer après la dernière ‘entrevue’ avec Voldemort et s’il s’en veut de s’imposer ainsi dans la vie de Lily et James, il sait qu’il ne réussira jamais s’il se décide d’y aller seul. Il se sent mal à l’aise peut-être pour la première fois de sa vie par rapport aux décisions qu’il prend. C’est plus facile quand une décision n’a aucune répercussion ou plutôt qu’il ne la voit pas ainsi face à lui, cette répercussion possible, cette idée de ne pas revenir, d’entraîner peut-être James dans sa chute. Ce n’est pas des remords qu’il ressent déjà.

Il ne sait pas trop où se mettre en attendant qu’il se prépare, n’ose pas regarder Lily qui somme le Gryffondor de revenir en vie et s’il s’agit de la dernière chose qu’il doit réaliser, il sait qu’il fera tout pour que James revienne à Lily Evans. Il roule des yeux au chapeau mais lui ne fait pas bien mieux quand le pull et les converses sont d’un vert sombre alors il ne dit rien. Il n’arrive pas non plus à parler à Kreattur alors qu’ils n’avaient aucun problème quelques mois plus tôt. Cette guerre les a changé eux aussi. « S’il te plait Kreattur. Je ne te demanderais plus rien d’autre une fois que tu nous auras emmenés là-bas, tu pourras partir. » Il lui donnera n’importe quoi, une des chaussettes qu’il porte aujourd’hui. Il a l’air scandalisé Kreattur à l’idée qu’il le libère aujourd’hui. « Kreattur ne partira pas sauf si le maître promet de revenir. » Reg lui lance un regard dépité mais hoche de la tête, ne peut lui promettre plus. Si Kreattur n’aurait pas pu désobéir à ces mêmes mots dits quelques semaines plus tôt, c’est bien le cas de Regulus qui ne lui doit rien. Tout dépendra de ce qu’il se passe là-bas s’ils reviennent.

Il sait que les deux qui partent à ses côtés seront sa priorité quand il sera temps de partir, si la cave le leur permet. Il lui tend la main alors, pas trop sur de comment faire les choses avec Kreattur parce qu’il ne s’agit pas vraiment la d’une demande d’elfe de maison à maître, plutôt d’amis aussi étrange que ça puisse paraitre. « Alors-dépose nous au plus proche de l’Horcruxe. » S’il a pu revenir, il peut y aller mais accompagné ? Il n’en est pas bien sur, tout dépend des protections posées dans la grotte et vu le retour de Kreattur, il doute que le mage noir y ait pensé. Il tend l’autre main à James en regardant Keattur qui ne bouge pas vers le Gryffondor même s’il hoche la tête au geste. Il ne leur reste pas beaucoup de temps, James peut refuser, il lui laisse ce choix mais sa patience est limitée presque tout autant que celle de Kreattur qui veut que tout soit terminé au plus vite il n’en doute pas. Mais c’est James. Il lui laisse un temps de réfléchir. Il a totalement le droit de rester, il l’a déjà beaucoup aidé en s’occupant de Kreattur pendant ces deux semaines.

( Pando )

par **James Potter** 31.03.24 1:28

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☾☾Il m'explique qu'il connaît Bowie, et même Freddie Mercury. Je ne dis rien mais hausse un sourcil interrogateur. Je ne le voyais pas connaître ce genre de groupe, et j'arrive encore moins à me l'imaginer en train de danser dessus ou chanter les paroles. Trop étrange. Il répond à mon interrogation silencieuse quand il justifie que c'est Sirius qui lui a fait découvrir, il y a longtemps.

Il y a longtemps.

Je ne sais pas quoi faire de cette information et ce que cela implique. Sirius et Regulus, c'est compliqué, encore plus maintenant que je dois me taire au fait que je pars en mission avec le petit frère de mon meilleur ami. Cacher cela à Sirius a été surement le plus difficile pendant ces quelques semaines. J'ai toujours été honnête avec Sirius, j'espérais que le retour soit aussi vrai. Mais de devoir cacher cela dans un contexte aussi sombre, n'est ce pas donner du pouvoir à Voldemort qui pourrait nous dissocier par les ressentiments et les non dits ? Non. Cela je n'arrive pas à me faire à cette idée non plus. Alors je ne soulève pas. Mais je sais que dès que cette mission sera terminée, j'en parlerai à Sirius de suite. Heureusement, Dumbledore a pu le tenir à l'écart de notre maison. Comment expliquer la présence de l'elfe ici sinon ?

Je m'étais changé, optant pour des vêtements plus confortables, où je pouvais bouger facilement si besoin. J'ignorais comment cette grotte était, ni ce qu'elle renfermait comme piège. J'embrasse Lily sur le front après m'être changé, affirme à Kreattur que son maitre est là. Il râle, comme il a l'habitude de le faire, et ne relève pas. J'espérais juste que Regulus remarquera que Kreattur est en meilleur santé que la dernière fois qu'il l'as vu. Et alors que j'enfonçais le bonnet sur ma tête, je l'ai vu rouler des yeux. On est Gryffondor, on se refait pas. Alors je lui en fais la remarque. Et c'est adossé contre le mur du couloir, que j'assistais l'échange entre le maitre et l'elfe. Regulus était doux, mais ferme avec lui. Cela changeait de ce que me racontait Sirius sur sa mère. Je n'ose pas l'interroger plus sur Voldemort, ni sur sa famille. Beaucoup de questions me viennent mais je préfère les laisser de côté, laisser passer du temps, laisser couler l'eau sous le pont, pour que le recule soit assez nécessaire pour Regulus et lui poser toute les questions parasitait mon cerveau en cet instant.

Que Regulus propose à Kreattur de lui rendre sa liberté me surpris avant de me rappeler qu'il y a quelques semaines, c'était justement à cause de l'elfe que Regulus avait sonné chez lui, comme une dernière carte à abattre. Kreattur s'en offusqua, de la même manière qu'il s'était offusqué quand Lily lui avait proposé un vêtement en échange de la taie d'oreiller qui recouvrait simplement son corps fin. Mais que l'esclave se soucie de son maitre, c'est quelque chose de nouveau. Ce lien entre les deux semble fort, basé sur la confiance. Mais Regulus ne réponds pas à voix haute, hoche simplement la tête. Il doit se dire que peut être nous reviendrons pas de cette mission. Je fronce les sourcils, moi non plus, pas convaincu. Mais cela semblait convenir à Kreattur. Le serpentard tendit une main à la créature et lui demanda de nous déposer au plus près de l'horcruxe.

Je me tendis, me redressa d'un coup, décollant mon dos du mur. Par Merlin, j'allais l'oublier !

Je fonce vers le salon, attrape l'orbe en verre et revient dans le couloir. Je montre l'objet à Regulus.

« Petit cadeau de Dumbledore. Il contient son patronus. Si on est en danger, il suffira de la briser pour lui demander son aide. »

Je glisse l'orbe dans la poche de mon manteau après avoir sourit à Regulus, me voulant rassurant. C'est là qu'il me tend sa main, que j'attrape fermement, après que l'elfe ai hoché la tête puisque ce dernier n'amorce aucun geste vers moi. Je ne m'en offusque pas. Au moins, il n'a pas été insultant c'était déjà ça ! Je n'ai pas besoin de réfléchir quand je prend un air sérieux envers l'elfe et hoche la tête, assuré.

Je sens subitement que l'on m'attrape le nombril au moins d'un crochet. Tiré en avant, je sens le transplanage, désagréable mais nécessaire. Aussitôt, le vent et les embruns fouettèrent mon visage. Le bruit des vagues, assourdissantes quand elles s'écrasaient sur la paroi de la falaise, envahissantes quand l'eau projetée vient couvrir mes lunettes. Je lâchais la main de Regulus alors que je regardais le lieu, tentant de me le photographier comme je pouvais. L'entrée de la grotte était sombre, son plafond composés des deux côtés de la paroi qui se rejoignaient sans jamais se toucher. Un Lumos informulé, éclairant d'une lueur bleutée l'entrée, je finis par tourner mon regard vers Regulus.

« Bon, il est temps je crois. »

Et je fis le premier pas, m'enfonçant dans la caverne aux parois abruptes. Je ne dis rien sur les quelques mètres jusqu'à ce que Kreattur ne me retiennent d'avancer mon pied. Fronçant les sourcil, je baisse le regard sur l'elfe. Si il pensait que j'allais m'arrêter là ! Mais c'est en même temps que j'aperçus ce lac, et sa paroi aussi lisse qu'un miroir. Un peu plus et j'aurais mis le pied dans l'eau ! Je scrute la caverne du regard, cherchant une solution au problème. A savoir comment traverser si on ne pouvait pas toucher la surface du lac ?

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par **Regulus Black** 03.04.24 0:17

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Il ne sait pas si c’est une bonne idée d’avoir demandé de l’aide, de ne pas s’être lancé seul tête baissée dans cette croisade qui aurait du n’être que la sienne. Quelque part, il le sait. Il se sent à la fois mal à l’aise de lui imposer ce chemin plus que bancal et sait tout autant qu’il en aurait été incapable de réaliser tout ceci tout seul malgré l’aide indéniable de Kreattur qui accepte encore aujourd’hui de lui parler, qui ne veut pas le voir partir. Il n’est pas si sur qu’il pourra lui promettre qu’ils s’en sortiront tous les trois mais le fait l’air de rien avec une détermination qui lui ressemble si peu, qui ne lui ressemble que lors des moments importants et s’en est un. Il est trop concentré sur ce qui les attend probablement pour remarquer que Kreattur réagit différemment, pas aussi fermé que lorsqu’il l’a laissé chez James et que le regard de l’elfe a probablement changé lorsqu’il se pose sur l’ancien Gryffondor. Il n’est pas obligé de venir. Tout ce qu’il avait besoin de sa part était de protéger Kreattur, alors pourquoi ne le lui dit-il pas ? Il ne cherche même plus à camoufler la nervosité qu’il ressent par rapport à ce duo nouvellement créé alors qu’il a pour habitude de gérer seul.

Le voilà qu’il part vers le salon à la hâte. C’est le moment de filer en douce, de partir simplement avec Kreattur, comme s’était prévu au départ, avant qu’il ne change d’avis pour aller chercher l’aide du meilleur ami de Sirius. Il tente de se contrôler le temps qu’il revienne, ne voudrait pas leur transmettre son angoisse de ce qu’ils s’apprêtent à réaliser. Il n’a pas a attendre bien longtemps, James ramène un petit objet qu’il regarde avec curiosité pas si sur de sa fiabilité mais en même temps, il s’agit de Dumbledore. N’est-il pas lui aussi un sorcier exceptionnel, l’un des rares que Voldemort semble craindre malgré tout ses efforts pour leur montrer le contraire ? Il n’en sait trop rien, hoche la tête alors, c’est bon ils sont prêts. Sauf que James devrait rester. Malgré la dangerosité des projets de Voldemort pour le monde, ce n’est pas son combat. Ca l’est, contre son esprit, dès qu’il a intégré l’Ordre tout ce qui concerne Lord Voldemort devient un combat. Mais peut-être qu’il ne l’aurait pas affronté ainsi, dans l’incertitude de pouvoir revenir.
Peut-être.

La culpabilité qu’il ressent s’évapore quand James montre qu'il est ce Gryffondor dont Sirius n’a pas arrêté de lui parler quand ils étaient plus jeunes : quelqu’un qui se bat pour ce qu’il croit juste. Et s’il peut comprendre l’intérêt que l’on peut toujours lui porter, il n’a pas le temps d’y penser d’avantage quand Kreattur les emmène là ou il lui a demandé, au plus proche de cette magie qui lui glace le sang. Kreattur les fait passer par l’entrée qu’il ouvre d’un Diffindo maitrisé sur cette main qui ouvre le passage vert l’autre salle plus grande et oh combien plus dangereuse. Pas un coup d’œil en arrière n’est lancé quand il remercie intérieurement l’elfe de ne pas leur avoir imposé cette nage de l’extérieur qui lui aurait été impossible de toute façon.

L’endroit est sombre, plus sombre que bien d’autres endroits qu’il connait bien pourtant. L’eau semble être le point commun de toute ce lieu comme lui en a parlé Kreattur. Il frissonne quand de cette eau : il y en a partout. « Je crois qu’on aura bien besoin de l’aide de Dumbledore. » Ils ne sont pas encore arrivés au bout de ce petit passage rocheux qu’il sait qu’ils n’auraient jamais dû venir sans pour autant parvenir à lâcher cette obstination nouvelle qui s’est incrustée depuis qu’il a su les sombres desseins de Voldemort. « Bon, il est temps je crois. » Il hoche la tête quand ils s’avancent en longeant le lac. Il fait attention, ne se risque pas un regard vers l’eau. Il n’a que les bribes de paroles que Kreattur a bien voulu leur donner. L’eau est dangereuse mais l’elfe n’a précisé que l’eau à boire. Il se retient de justesse à James quand ce dernier se fait arrêter par l’elfe qui a cet air sévère qui ne le quitte jamais. C’est cette lueur qu’ils doivent atteindre mais pas de barque ? Il y a forcément quelque chose. Il regarde le Gryffondor, pas certain qu’un Accio fonctionne dans un tel endroit avec cette distance, ce mal que l’on s’est donné pour planquer un morceau de son âme. « Une idée Kreattur ? Voldemort n’a très certainement pas nagé. » Il le dit avec tout le sérieux du monde, non. Il n’a rien fait de tout ce qu’ils ont fait sauf pour l’ouverture de la porte, probablement. « L’eau du lac est aussi mauvaise que celle à boire. »

Il est déjà plus explicite mais ce n’est pas suffisant. Très bien, il ne va pas chercher à voir ce qu’il y a dans l’eau, par Merlin, il évitera même de la regarder. L’elfe lui montra un point sur le mur et claqua des doigts faisant bouger quelque chose dans l’eau. Beaucoup ont toujours méprisé les elfes de maisons, Voldemort n’avait pas cru qu’un être d’ordinaire si soumis aux autres puisse révéler quoique ce soit en revenant de cet endroit, l’avait cru suffisamment faible pour qu’il ne s’en sorte tout simplement pas. Et si ce n’était pas le cas, s’il n’attendait qu’un faux pas de la part du plus jeune des Black, tous deux n’en avaient plus pour longtemps. Le bruit significatif d’une chaine se déliant leur montra ainsi ce qu’un sorcier avait cru bien caché, ce moyen pour aller au centre du lac. Il ne faisait pas confiance à la barque mais quand il tourna sa baguette pour éclairer l’elfe, un hochement de tête plutôt confiant lui répondit. Il fut tenté d’immobiliser James Potter le temps de sa chasse à l’Horcruxe et lui subtiliser l’objet de Dumbledore mais se ravisa en choisissant de faire confiance à Kreattur qui l’avait fait promettre de rentrer. « Je n’aurais jamais du te faire venir. » Il jure contre lui-même, contre cette idée tentée de ne pas avoir à affronter tout ceci seul. « Kreattur va te ramener auprès de Lily. » C’est le plus simple que d’aller dans cette barque qu’il imagine déjà tanguer malgré toute la confiance qu’il a en Kreattur, l’air ahurit de l’elfe qui observe l’échange. « Maitre Regulus, la barque est ok. »

Ce n’est pas la barque le problème, pas qu’ils soient deux ou trois ou vingt-cinq mais c’est plus difficile d’y croire, parce que tout ce qu’il voit quand il les imagine aller dans cette barque pour quelques mètres, c’est la fin deux trois mètres plus loin de ce lac d’une profondeur sans fin. « Tu vas me faire croire qu’elle va nous mener sans problème jusque là-bas ? » Il ne croit que ce qu’il voit malgré la magie, cette quête improbable de détruire ce qu’il ne connait presque que de nom chez Lord Voldemort. Le voilà trop angoissé pour suggérer l’évident à Kreattur, ce transplanage en bonne forme, comme il aurait dû le faire depuis le départ, directement sur l'île.

( Pando )

par **James Potter** 03.04.24 13:12

Not really sure how to feel about it

Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you

☾☾Regulus prend la parole, sa voix se répercute sur la paroi rocheuse, à la manière d'une cathédrale. Je jette un coup d'œil derrière moi et hoche la tête.

« Surement, comme on en aura peut être pas besoin. On voit et on avisera si nécessaire. »

Il faut laisser l'instinct parler. Et pendant mon inspection de la grotte, je ne remarque pas que je suis déjà au bord du lac. C'est Kreattur qui retient mon pied de justesse de toucher la superficie et je dois me rattraper à la paroi quand Regulus se retient lui aussi à moi, par manque d'équilibre. Je lève un bras à hauteur de sa taille pour lui offrir un meilleur support d'accroche.

« Ca va ? »

Mais ma question semble soudainement passer à la trappe quand je sens l'angoisse de Regulus à travers ses paroles sèches. Je manque de m'étouffer de rire quand il parle de Voldemort en train de nager. Je ris, c'est vrai, même dans de telle circonstance.

« Tu crois qu'il est plutôt nage papillon ou brasse ? »

J'eus un deuxième rire qui s'arrêta bien vite quand il parla de l'eau. Aussi mauvaise que l'eau à boire. J'ose demander à Kreattur.

« Kreattur... Qu'est ce qu'il y a dans l'eau ? »

Mais il ne répondis rien et je roulais des yeux. Kreattur se tourna vers la surface, claque des doigts et quelque chose sembla se tirer à travers le lac. La lumière des baguettes, bleutées et blafardes, nous fit découvrir une barque en bois. Dubitatif, je fixais la barque un instant mais le visage confiant de l'elfe me rassura. J'allais faire une geste vers la barque, prêt à monter dedans mais Regulus ne bougeait pas et tenait toujours mon bras. Pas du faire.. quoi ? Je me retourne vers lui, baisse ma baguette pour ne pas l'éclairer trop violemment. Je fronçais les sourcils, prêt à le rassurer mais de la suite, j'en fus rapidement vexé.

« Tu ne me crois pas à la hauteur c'est ça ? »

Je sens la colère, dans cet environnement qui devrait plutôt nous faire céder à la panique mais non. J'ai vu rouge et Regulus Black n'allait pas tarder à le savoir. Je pointe un doit sur lui, touche sa poitrine au milieu, près de son coeur.

« TOI ! Je t'interdis de donner des ordres aussi stupide à Kreattur ! Et je t'interdis de me dire où je dois être et où je dois me trouver ! »

Je tournais mon index vers Kreattur et pointa l'elfe qui n'avait rien demandé de mon index accusateur et lui affirma ensuite.

« Et toi je t'interdis de me faire partir d'ici sans lui ! »

Je retourne mon attention sur Regulus, les yeux plissé, vexé qu'il ose émettre l'idée de me laisser en arrière. Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas eu un peu d'action et voilà qu'il voulait me mettre dans les gradins et regarder le match de l'extérieur ? HORS DE QUESTION !

« Tu crois que j'ignore le danger ? » J'attrape la main de Regulus et celle de Kreattur et affirme à l'elfe, comme un ordre, piqué sur le vif. « Emmène nous directement sur l'île ! »

Kreattur, stupéfait du ton employé, ne chercha même pas à me contredire et je sentis de nouveau le crochet du transplanage agir sur mon ventre. Quand mes pieds retrouvent le sol, je manque de tomber à la renverse et me raccroche à un cristal. L'île était entièrement faite de cristal... Je souffle un coup, et déterminé, je passe devant Regulus non sans lui lancer une œillade noir et monte sur la paroi transparente jusqu'en haut. Là, se trouvait un bac rempli d'une eau nacrée, légèrement transparente. Le pendentif était au fond et j'eus une drôle de sensation. Mauvaise. Je vois le coquillage qui devait surement servir de récipient pour boire cette eau si mauvaise qui faisait souffrir.

Et là, le dilemme se présente. Devrais je la boire ? Ou Regulus ? Hors de question de laisser Kreattur le faire. Alors, dans mon âme de Gryffondor, j'attrape le coquillage en premier.

CODAGE PAR AMATIS | 2008 mots

par **Regulus Black** 08.04.24 16:07

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

C’est la carte de l’improvisation qu’il joue dans cette caverne qu’il lui donnera des cauchemars chaque instant de sa vie s’ils s’en sortent. Sauf qu’il n’a jamais été quelqu’un qui improvise. Toujours, il s’est beaucoup plus intéressé aux faits sauf qu’il ignorait avant d’entrer dans ce lieu maudit, que l’eau en serait le principal élément. Il se retient malgré lui à James quand il manque de trébucher, se déteste alors d’avoir tant besoin de l’appui de James en ce moment. Il roulerait presque des yeux au commentaire de l’ancien Gryffondor. Il a l’impression d’avoir déjà si peu d’air pour respirer, tout ici l’oppresse. Il essaye de ne rien en montrer, de garder l’air neutre qu’il a plus souvent, de lancer ces paroles qu’il maintient dans un coin de sa tête. Ce n’est pas une bonne idée d’être deux sur cette barque malgré ce que dit Kreattur, ce qu’il ne dit pas aussi. Alors il se méfie même s’il fait confiance à Kreattur plus qu’à James, plus qu’à n’importe qui sur cette Terre. Plus même que Sirirus.

Il n’a aucune idée de ce que va déclencher ses paroles chez le Potter. C’est crétin en même temps de le laisser l’accompagner puis de le laisser ainsi de côté mais il s'est promis qu’il rentrerait sain et sauf alors il ne regrette pas pour autant même s’il sait ce que cela fait d’être ainsi mis de côté. Et pourtant, ce n’est pas le moment de jouer les héros, pas le moment de ressentir ce rejet comme le ressent quelque part James : pour des mauvaises raisons. La blague du Gryffondor n’est pas relevée malgré un faible sourire pour cacher qu’il n’a presqu’aucune idée à propos des références de James. Des nages qu’il ne connait pas, assurément. La question de James à Kreattur n’a pas de réponse non plus quand Regulus le renvoie si facilement à Lily, persuadé que c’est la meilleur de ses dix dernières idées. « Tu ne me crois pas à la hauteur c'est ça ? » La lumière le fait plisser des yeux et un sursaut le trahit. S’il ressent la colère de James, lui devrait ressentir son agacement. Il ne va pas lui dire qu’il les croit tous les deux bien incapables de réaliser ce type de mission. Il ne dit rien, pas plus quand son cœur se serre quand il réalise que l’un d’eux pourrait bien mourir. Il ne veut pas que la mort vienne à faucher James. C’est une certitude qui le bouscule quand James continue, gesticule, va jusqu’à donner des ordres à Kreattur. Tentative désespérée qui aurait pu le faire sourire à une époque révolue. Kreattur fera ce qu’il veut malgré son ordre même s’ils semblent se rejoindre sur l’idée de ne pas le laisser seul là-bas, de les faire rentrer tous les trois. Abimés mais en vie, c’est tout ce qui comptera aux yeux de l’elfe, Reglulus le sait.

Le transplanage le surprend parce qu’il ne s’attendait pas à ce que Kreattur obéisse si vite à James. Il lance un regard sombre à James. Etrangement pour un sorcier de sang-pur né dans une famille si fière de l’être, il n’a jamais apprécié les transplanages. Il ne préférait pas la barque mais même en étant préparé, il ne l’était pas assez. Il regarda alors tout autour d’eux. Cette eau sombre. Que cachait-elle ? Il s’en méfiait plus que de celle qui faisait mal, ne doutait pas que ce qu’elle cachait deviendrait d’ici quelques temps, un Epouvantard difficile à faire disparaitre aussi bon sorcier soit-il. C’est si petit, ici qu’il doit faire attention. Il a l’impression dénrangeante que le moindre faux-pas pourrait les faire tomber dans cet eau dont Kreattur a peur même s’il ne le montre pas, de façon différente, purement Black, dirait-il.

« Ne demande pas l’irréalisable à Kreattur. » Il ne sait pas s’ils sortiront tous les deux d’ici vivants. Il n’a pas envie de mourir mais il n’ignore pas cette probabilité tout en refusant catégoriquement que la même éventualité arrive à James. Son regard se porte sur James puis sur Kreattur en se remémorant comment l’Elfe lui avait été rendu. A certains égards, les Elfes de maison sont plus robustes que les sorciers : ils vivent plus longtemps. « Tu n’insistes même pas pour savoir pourquoi elle est mauvaise, cette eau ? » Il l’arrête en plein mouvement, posant une main sur la sienne. « Maître Regulus devrait laisser Monsieur Potter boire cette eau. » C’est tout ce que Kreattur lui dit. Monsieur Potter, tiens, lui aussi il est passé à autre jour pour James ? Il n’en dit rien pourtant, pas d’accord avec ce constat même si Kreattur a probablement toutes les raisons du monde de le penser.

Bien des secrets pourraient lui échapper si cette eau ravive bien les mauvais souvenirs comme il le pense en plus de les tuer de l’intérieur. Il se crispe légèrement. « Il n’y a rien qui dit que l’on doit être le seul à boire toute cette eau. » Ce n’est pas juste. Il ne le dit pas pourtant tout en le pensant fortement. « Ce n’est pas une question de danger. » Un peu. « Mais de combien tu pourras encaisser avant de. » Il a du mal à continuer. Surement Voldemort a pensé cette potion en supposant avoir calculé son coup pour que ceux qui s’y essayent, ne parviennent pas à cette tâche sans le trépas comme seule porte de sortie. L’a-t-il suffisemment pensé qu’il ne veut pas de cette fin pour James ? Probablement pas. « J’me suis promis que tu rentrerais James. » Il insiste avant de lâcher cette main qui le retenait de s’infliger ce mal. « Cette potion va nous faire dire des choses. » Sans être du Veritaserum, ils revivront chacun de ces moments dont ils sont peu fiers, qu’ils n’ont peut-être jamais révélés à quiconque. « Personne d’autre que nous trois ne doit les savoir. » Il regarde Kreattur un bref moment, l’inclus dans cette sorte de pacte qu’il s’apprête à leur demander.

( Pando )

par **James Potter** 09.04.24 13:33

Not really sure how to feel about it

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Makes me feel like I can't live without you

☾☾Je n'ignore pas le regard sombre que Regulus me porte. Ni même son air agacé à travers l'écran de son angoisse. Mais je suis incapable de m'y arrêter pour le moment, trop envahi par la frustration et la vexation. Quand je pense qu'il croit qu'on est incapable d'être à la hauteur ! On est deux, trois avec Kreattur et Dumbledore est de notre côté avec un moyen de le contacter. C'était mieux que de partir seul et non préparé. Alors de son regard sombre, je lui réponds d'une œillade noir quand je passe devant lui pour grimper jusqu'en haut de la petite colline faite de cristal.

Mais il revient sur ce que j'ai dit, m'affirmant catégoriquement de ne pas demander l'impossible à Kreattur. Je lui réponds de ce même air courroucé, gardant les sourcils froncés, mes yeux lançant presque des éclairs de colère à travers mes verres ronds.

« Je ne fais que lui demander de nous ramener. Parce qu'on va rentrer. Ensemble. »

Perdre Regulus était inconcevable pour moi. Il était le petit frère de mon meilleur ami. Si je ne tente pas de le sauver... Non, c'est inenvisageable ! Et alors que je me tenais près du bac, contenant la potion étrange, Regulus reprit la parole. Je hausse les épaules, encore sous le coup de la colère.

« Je vais pas tarder à le savoir ! »

Et j'attrapais le coquillage, prêt à me servir mais une main me retient, se posant sur la mienne. Kreattur affirma qu'il serait préférable que se soit moi. Evidemment, il est pour son maitre. Toute colère s'etait envolé alors que je souriais a l'elfe. Je hochais la tête positivement dans sa direction et retourna ma concentration sur Regulus qui me tenait toujours la main pour m'empêcher de boire. Je cherche a comprendre sa peur, son angoisse. Des sentiments qui me sont étranger alors que j'ai cette soudaine sensation d'être là, à ma place. Je ne cherche pas a me retirer de son contact.

« Regulus... je n'ai rien vécu de dramatique. Toi par contre je sais que tu as vécu des choses terribles dans ta famille. Sirius m'as raconté dans les grandes lignes. De nous deux je serais le moins impacté et je ne crains pas la douleur physique. »

Je lui souris, tentant de le rassurer mais il reprend, me dis que rien n'obligeait de boire cette eau seul. Que ce n'était pas une question de dangermais de combien je pouvais encaisser. Je arque un sourcil, continuant de le fixer et soudainement un air narquois et suffisant se dessine sur mon visage. Je ne peux m'en empêcher quand je comprends qu'il s'inquiète. Qu'il s'etait promis que je rentrerai. James. L'entendre encore de sa bouche c'est étrange. Ce n'etait pas la première fois mais cela sonnait toujours bizaremment mais toujpurs agréablement.

Serais tu inquiet pour moi ?

Je ne peux m'empêcher de le taquiner alors que je reprend sur un ton plus rassurant et confiant.

Si on en est au promesse, alors je te promets de ne pas mourir.

C'est la qu'il parle de l'eau, de son effet et que quoi se qui se dit, devais rester dans cette grotte. Je sens l'adrenaline grimper en flèche, faisant battre mon palpitant plus fort encore alors que je fixe de nouveau le recipient en cristal. Je souffle un coup, et y repense. Je lache un instant le coquillage, pour ouvrir ma poche et reprend la main de Regulus. Je depose au creu de sa main, l'orbe en verre que Dumbledore m'avait transmis.

Quoi que cette eau fait, l'un de nous doit garder les idées claires. Si tu sens que cela se gâte, brise l'orbe. Elle appellera Dumbledore.

Je lachais sa main, m'accroche a recipient et reprend le coquillage. Je le remplis de cette eau nacrée et la lève en l'air.

A ta santé Voldemort !

Et je bois d'une traite.

Grossière erreur.

Je sens subitement mes os se briser, mes muscles se déchirer, ma peau brûler. Je retiens un cride douleur, ferme les yeux mais me plie, tombe au sol, me retient a la paroi de cristal alors que la douleur cesse. Intense, bourdonnante. Le souffle est erratique. Je retire mon bonnet, ayant soudainement chaud. Puis je les entends. Ces voix. Celle de mes parents, de ma mère. Elle me demande pourquoi, pourquoi je ne suis pas le fils qu'elle aurait voulu... mon père qui me dis que je suis inutile. Que je ne suis qu'un farceur qui ne sait rien faire de ses dix doigts. Marlene, qui me demande pourquoi je n'ai pas reussi a la sauver. Je lache tout, pose mes mains sur mes oreilles, je ne veux plus les entendre.

Stop.... non !

Et cela cesse encore. Le silence est assourdissant après cela. Je relève mon regard vers Regulus, dans un elan de defi et de courage lui ordonne.

Je dois continuer à boire.. force moi si nécessaire.

CODAGE PAR AMATIS | 2008 mots

par **Regulus Black** 11.04.24 2:02

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

C’est beau d’être idéaliste, ce qu’est Potter en cet instant à vouloir qu’ils reviennent sains et sauf tous les trois. C’est probable mais l’aura malfaisante de cette caverne l’enveloppe tout entier, ne lui propose qu’une alternative sombre d’être en présence de cet Horcruxe auquel ils font face. S’ils viendront au bout de cette potion : il n’en sait rien. S’ils parviendront à détruire cette part d’âme de Voldemort: il n’en sait rien. Il y a trop d’incertitude dans cette quête qu’ils se sont donnée. Il n’aime pas le ton que prend James au sujet de ce que pourrait leur faire faire cette potion, seule rempart face à l’Horcruxe. Il n’a pas de doute sur ce qui les attend : rien de joyeux. Tout n’est que douleur et mort sur ce chemin qu’ils empruntent. Il connait pourtant l’obstination du Gryffondor, n’aura jamais assez d’arguments pour le contrer et quelque part déjà, la culpabilité d’accepter de le laisser endurer ce mal l’enveloppe.

Il l’agace pourtant d’être si prompt à se sacrifier pour une cause dont il n’aurait jamais entendu parler si Regulus avait choisi d’agir seul. Il aurait été épargné, lui sont envie de sauver presque tout le monde. Cette douleur n’est pas simplement une douleur physique comme on se cogne la tête contre la porte d’une armoire en hauteur mal fermée. Vu les dires de Kreattur, Regulus n’est pas certain que quiconque soit fait pour endurer cette douleur et s’il ne veut pas que James la subisse de plein fouet, il se braque comme un con quand James sous entend qu’il s’inquiète. C’est totalement le cas mais Regulus ne va pas se faire l’affront de l’admettre. « N’importe quoi. » La main est alors retirée en possession de l'orbe, qu’il boive donc d’une traite ce liquide pour qu’ils repartent et ne se reparlent plus, comme avant.

Parfaitement.

« Tu as intérêt. » Et pourtant, la phrase lui échappe, comme l’anxiété qu’il ressent plus ils restent dans cette caverne sans autre lumière que celle de leurs baguettes et la lueur verte qui émane de cet endroit où ils sont. Il a survécu au manoir Black, à cette vie de famille désastreuse, à Voldemort. Il ne va pas se mettre à développer une crise d’angoisse maintenant.

C’est peut-être mieux ainsi, alors il hoche la tête à ses paroles, tente de se calmer alors qu’il lui donne l’orbe. Il lui envie cet instant de confiance qu’il semble avoir même dans ces instants les plus sombres alors qu’il sent son cœur battre plus vite, paniqué à l’idée qu’il lui arrive quelque chose ou plutôt qu’il ait à s’expliquer à ses proches s’il venait à s’en sortir et pas James. Il tente de se convaincre que ce n’est que ceci mais n’en a pas le temps quand James lance l’improbable : A ta santé Voldemort, qui le fait sourire légèrement bien malgré lui. James ne cesse de le surprendre et Regulus ne saurait dire si c’est une bonne chose.

Certainement pas lorsqu’il le surprend encore en s’enfilant une bonne rasade de potion comme si c’était la meilleure Bièraubeurre du monde. Il ne va pas le traiter d’idiot quand il se sacrifie bien volontiers mais ses yeux s’écarquillent de stupeur quand il agit ainsi. Il la vu des douleurs dans le regard de victimes des Mangemorts, parfois même les siennes et jamais il ne s’est senti aussi mal que c’est comme s’il l’avait bue. Il garde sa baguette, fait attention à ce qui les entoure, regarde Kreattur un moment en lui demandant silencieusement ce qu’il faut faire, ce qu’il doit faire. L’Elfe est immobile, le regard fixe sur James et Regulus comprend qu’il n’aura pas de réponse et qu’il ne peut trop rien faire pour l’Elfe quand il doit penser à James qui pourrait toucher l’eau.

« Kreattur ! » Il l’appelle néanmoins, désir toujours présent de l’épargner de tout mal, comme celui de revivre ce qu’il s’est passé. Il s’approche de James dont la vision n’a rien de celle qu’il garde en mémoire depuis toutes ces années, ce Gryffondor qui vous donnait envie d’être quelqu’un de bien sans pour autant y parvenir. Il ne peut pas ne rien faire quand il le voit rejeter cette douleur, quand il ne veut plus boire mais le doit et le sait. « Je ne vais pas t’abandonner, James. » Il va rester, malgré l’angoisse persistante que quelque chose ne va pas dans cet endroit. Ce n’est pas la potion, c’est autre chose qui le frigorifie. « Tu vas t’en sortir. » Il croit ce qu’il dit, veut croire qu’il n’envoie pas James vers la Faucheuse même s’il ne voulait pas qu’il boive : il l’a laissé. Ils sont côte à côte, probablement n’ont-ils jamais été si proches mais Regulus craint qu’il lui échappe totalement s’il venait à s’écarter. « C’est presque fini, tu ne craindras plus jamais rien après cette potion. » Il lui parle en lui donnant à boire comme un enfant qui refuse le dîner du soir en s’en voulant d’être la cause de ce mal être qui le marquera surement à vie. Si parler aide James ? Il n’en a aucune idée mais continue sans pour autant tout raconter des bribes d’histoires que James, plongé dans ses propres illusions, ne se rappellera pas.

( Pando )

par **James Potter** 13.04.24 18:43

Not really sure how to feel about it

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Makes me feel like I can't live without you

☾☾Il ne dit rien quand je parle de sa famille mais je vois le dilemme dans ses yeux, éclairé par la simple lueur de nos baguettes. Jusqu'à ce que je comprenne qu'il est inquiet. Je ne serais pas James Potter, si je ne le taquinerais pas sur ce sujet. C'est ce que je fais en prenant un air suffisant malgré l'oppression de la grotte, malgré le danger omniprésent et cette part d'âme, au fond de ce récipient, protégée par l'unique potion qui faisait mal. Malgré tout cela, je n'ai pas pu m'en empêcher. Et la réaction est sans appel quand il se braque en croisant les bras, tournant le visage sur le côté, le menton haut. Il ressemble tellement à Sirius dans ces moments là que je ne peux empêcher un rire sortir de ma gorge quand j'entends sa phrase. Mais je n'ajoute rien, lui faisant simplement la promesse de ne pas mourir. Tu as intérêt. Il était définitivement inquiet pour moi. Ou alors pour ses fesses si jamais il revient sans moi. Lily et les maraudeurs lui demanderaient surement des comptes et Sirius se fâcherai de ne pas avoir été mis au courant, il se mettrai surement en colère même. Non, définitivement, je n'avais pas intérêt à mourir.

La suite se passe dans la douleur quand je bois cul sec la potion dans le coquillage. Je sais que je tombe au sol, je vois à peine, ressent à peine ce qui se passe autour de moi. Il n'y a que la douleur dans chaque fibre de mon corps, dans chacun de os, de mes muscles, de ma chair. J'ai l'impression que je brûlais littéralement de l'intérieur. Et ces voix, qui me rappelait à quel point j'étais inutile, que je n'étais qu'un lâche, que finalement, il serait plus sage pour moi de mourir. Et tout redevient calme.

Regulus est à mes côtés, je m'agrippe à son bras, comme une ancre, quand il me tend de nouveau le coquillage rempli de cette potion. Je ferme les yeux, grimace, quand il me force presque à la boire. Mais je sais, au plus profond de moi que je n'ai pas le choix. Que ce que je vis, cela aurait été cent fois pire pour lui. Je ne comprends rien de ce qu'il me dit, un bourdonnement incessant a prit le dessus. Il n'y avait que son timbre que j'entendais, sans comprendre le sens de ces mots. Je ne le lâche pas, resserre ma poigne sur son bras quand la douleur se fait plus forte, écrasante. Cette fois, c'est Remus et Lily que je vois dans ses visions infernales. Lily, morte, qui semble soudainement revenir d'entre les morts, qui me demande pourquoi je n'ai pas trouvé le traitre. Pourquoi je l'avais laissé mourir, seule dans notre maison. Remus qui me dis qu'il aurait mieux fait de ne jamais me rencontrer. Que j'en avais fait son chien de garde. Non c'est faux. La douleur ne cesse pas.

Elle continue, perdu dans les limbes de ces visions qui se succédaient, de celle de Sirius. La dernière vision est surement la pire. Quand je me sens enchainé, quand, dans le brouillard de la douleur, je sens que Regulus me fait boire encore cette potion, malgré mon envie de tout arrêter. Je trouve le courage au fond de mes trippes. Quand j'entends sa voix qui murmure, constamment, près de moi, ma main s'accrochant à une ancre à son bras. Et pourtant, je sens la froideur de la mort me glacer quand des chaînes viennent me ligoter. Quand je suis incapable de bouger alors que Voldemort torture Regulus sous mes yeux. Quand je vois ses yeux clairs, me poser la même question. Pourquoi je ne l'aide pas ? Alors que le rire de Voldemort est encore plus cruel quand l'éclair vert frappe Regulus et que son corps cesse de vivre. Non... Non non non non non !

Et tout redevient noir. La douleur cesse subitement. Après une éternité de souffrance. Je sens que mon souffle est pauvre, que ma vision est flou quand je reviens à la réalité de la grotte. Je sais que je suis là. Je garde mon regard sur ma main qui sert ce bras. Il est vivant. Il est là, devant moi, vivant. Je me sens faible, incapable de bouger. Alors que ma gorge brûle. Je peine à articuler.

« J'ai soif... »

Je le supplie presque, alors que je tente de me rasseoir dans un effort qui me fait presque tourner de l'œil.

« S'... s'il te plait Reg, de l'eau. »

Je tente de souffler, de calmer mon cœur qui avait accéléré sous l'adrénaline de ces visions infernales. Des visions dont je ferais surement des cauchemars pendant un moment. Je ne sais même pas si j'ai parlé pendant. Je ne pense pas à ça pour le moment. J'ai si soif... Il y a de l'eau là. Je pourrais y aller mais je me refuse à lâcher Regulus. J'ai l'impression que si je le fais, Voldemort apparaitrait pour le tuer, là maintenant. Mon regard oscille entre l'ancien Serpentard et l'eau du lac qui semblait si fraîche et pure... Juste une gorgée... Juste une...

CODAGE PAR AMATIS | 2008 mots

par **Regulus Black** 17.04.24 12:31

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Il n’aurait pas du demander de l’aide à James et à la fois, sait que sans lui il aurait eu beaucoup plus de mal encore à venir jusqu’ici, à s’en sortir dans cette caverne a l’aura oppressante. S’il se sent mal quand James commence à boire cette potion tout droit sortie de l’enfer pour les tester, il a conscience qu’il aurait eu plus de mal à taire les nombreux secrets qu’il ne voudrait pas que James découvre. Si peu d’entre eux le concernent, il y a ce passé que le Gryffondor ne peut que deviner. Et Regulus sait que James n’aurait pas cherché à l’aider s’il avait su. Si la culpabilité ne le dévore pas tout entier, celle d’accepter l’obstination du Gryffondor à le faire à sa place est bien présente. Il pourrait prendre sa place, lui dérober le coquillage pour faire cesser sa douleur mais l’ancien Serpentard est tétanisé, chaque parcelle de son corps se refuse à subir un tel sort et son esprit n’est pas assez fort pour prendre les commandes à la suite. Cela ne fonctionnerait pas, aussi. Il suppose que le contenant se serait rempli à nouveau s’il voyait l’entourloupe du partage du calvaire à endurer. Il reste à ses côtés, le fait pour James, pour d’autres, il sait qu’il serait resté à l’écart sans s’approcher plus que nécessaire, serait même parti au moindre problème dans cette caverne qu’il a hâte de quitter.

Pourtant il sait que ce n’est pas fini, quand il voit la potion verdâtre se vider a une lenteur effrayante. Il lui ment sans mal, s’en veut quand il lui semble qu’il n’a jamais réellement vu James auparavant. Il le savait courageux : c’est un Gryffondor. Il sait pourtant qu’ils ne le sont pas tous, il suffit d’en voir certains pour le savoir que ce n’est pas un trait obligatoirement acquit. « Je suis désolé, James. » Il ne peut pas l’entendre, trop perdu dans la douleur insurmontable, que Regulus n’a pas voulu s’infliger seul se rendant ainsi chez lui, chez eux, l’autre jour. C’est difficile tout en sachant qu’ils le doivent. Une part de lui n’a plus envie de la lui donner, plus envie de combattre la force surnaturelle de Lord Voldemort, a envie de le laisser gagner en emmenant James loin, le ramener chez lui, ne jamais l’approcher à nouveau pour se rappeler du mal qu’il lui a fait, qu’il pourrait encore lui administrer. Le plus jeune des Black le sait : il n’est pas quelqu’un de bien.

Les visions qu’il ne peut voir continuent, il ne demandera pas ce qu’il a vu, fera comme si rien ne s’était passé s’il le souhaite. Il y a des moments de vie qu’il vaut mieux oublier dans le fond de leur esprit même s’il ne peut oublier ce désespoir dans le regard de James si faible en cet instant quand l’envie de l’eau se fait sentir. Il regarde Kreattur qui secoue négativement frénétiquement de la tête. « Pas l’eau du lac maître Regulus, pas l’eau du lac. » Il se sent coupable alors parce qu’il sait qu’il n’aura pas à lui demander une troisième fois pour qu’il s’empare du coquillage pour aller du côté de cette source d’eau qui semble paisible, calme à l’instant ou il la scrute semblant chercher ce qu’il s’y cache, ne remarquant pas le trouble de l’eau plus loin, ne remarquant pas que quelque chose sait qu’ils ne sont pas celui qu’ils prétendent être, le seul qui aurait le droit d’arriver jusqu’ici. Il ressent la panique de Kreattur quand il s’approche de James qui tremble, la tête sur ses genoux. Il lui tapote doucement le dessus de la tête quand il lui pose le coquillage à ses pieds mais décide de ne rien en faire. Il ne s'autorise pas d'autre gestes envers le Gryffondor, craint des réactions qu’il pourrait encore avoir, les répercussions d’un tel breuvage qu’il ne connait pas, que le meilleur potionnistes n’aurait pu connaitre. C’est une création personnelle du Lord qu’ils ont été assez fous d’affronter quand son corps se fige tout entier à ces mains griffues, glacées qui s’agrippent à lui, lui lacèrent les bras avant qu’il n’ait pu lancer le moindre sort. Son regard affolé se pose sur James qui est incapable de se défendre de ceux qui grimpent sur cet îlot, sur Kreattur qui lui en veut et si la culpabilité de les avoir mis dans cette situation l’effleure, l’urgence de la situation le fait engueuler l’elfe de maison comme si c’était lui qui avait pris l’eau.

« Kreattur, reste pas là, protège James ! Emmène-le. » Il comprend qu’ils veulent l’entrainer vers l’eau mais que James sera le premier à y passer s’ils ne font rien, s’il ne prend pas dans sa poche l’objet à briser pour avertir Dumbledore. « Des putains d’Inferis ! » Il ne sait pas s’il engueule Kreattur, Voldemort lui-même ou les Inferis d’exister quand il réussi tant bien que mal à attraper l’objet, à le briser au sol malgré ses blessures. Ce Patronus Phénix le surprend un moment, les aide à se débarrasser de certains d’entre eux avant de sortir de la caverne pour trouver Dumbledore. Il se dégage de l’un d’entre eux mais bien vite ils sont trois, puis cinq. Il perd le compte. Il cherche ses souvenirs qu’il n’aurait jamais du avoir à utiliser, des leçons de Poudlard, de cet Incendio qui lui vient. Il n’est pas assez fort face à un tel nombre qui le terrifie. Pas même ce Feudeymon lancé en désespoir de cause l'est. Il manque même de se retourner contre eux quand il se sent tomber violemment sur le sol par la faute de l'un d'entre eux qui ne sont pas morts. Les voilà qui ont une force assez surprenante pour des cadavres ambulants, est une pensée quand sa tête lui tourne. Quand il se reprend après quelques secondes, il est déjà au bord de l’eau. Il sait qu’il ne pourra bientôt plus rien faire quand Kreattur choisi de l’aider plutôt que d’aider James que les Inferis semblent laisser tranquille comme s’il était déjà devenu l’un d’entre eux. Une pensée que Regulus refuse mais qu’il refoule dans un coin de son esprit pour ne pas le paralyser dans ses mouvements quand les Inferis cherchent à l’entraîner sous la surface de l’eau qui semblait si paisible dix minutes plus tôt.

( Pando )

par **James Potter** 22.04.24 1:21

Not really sure how to feel about it

Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you

☾☾Il continue de parler, je n'entends rien à ce qu'il dit, ne comprends pas le moindre mot. Je me raccroche simplement à ce son, l'oblige à rester en serrant son bras. Puis la douleur cesse, et même si le bourdonnement dans mes oreilles continue, que la faiblesse empêche mon corps de réagir correctement. Je sens la fatigue m'envahir, pernicieuse. Je lutte pour ne pas sombrer, quand je sens ma gorge s'assécher rapidement, la soif, intense, insoutenable je finis par lâcher Regulus, lui demande de l'eau, le supplie presque quand ma voix est rauque.

Il s'éloigne et le froid prend son espace, glacial, me laissant seul. Je me recroqueville, ramène mes genoux contre moi, enfoui mon visage. Le noir, l'obscurité me fait du bien quand je sens ce mal e tête tambouriner sur mes tempes. J'ai l'impression d'être malade, dans un moment où il ne faudrait pas, les hallucinations, les voix refaisant surface dans mon esprit, incapable de m'en défaire pour le moment, trop présente, trop fraîche. Je souffle, sens la nausée arriver avec le mal de tête, la faiblesse toujours présente dans mes muscles, comme un marathon que je venais de courir sans échauffement. Puis je sens qu'on tapote ma tête, la redresse doucement et reviens à la réalité du moment.

Regulus. Il était là, face à moi, posant le coquillage à mes côtés. Je fixe le récipient, plein d'eau. L'attrape, ferme les yeux et boit d'une traite. L'eau est froide, coule avec douceur dans ma gorge, la réhydratant et déjà, je me sens mieux. Mais le cri de Regulus me fait ouvrir les yeux et l'horreur me fis écarquiller les yeux. Un Inferi ! Oh non ! Incrédule, je le vois le repousser, croise le regard de l'ancien Serpentard, je lis la même peur soudaine dans son regard. Je tente un geste mais je n'y arrive pas. Les Inferis semblent ne pas se soucier de moi, comme si la potion m'avait rendu trop faible, pas digne de combattre alors que les cadavres ne semblent voir que Regulus Black.

Mon cœur s'affole, il casse l'orbe, réussit à en repousser, quand il engueule l'elfe qui ne bouge pas de sa place. Il lui ordonne de me protéger, de m'emmener loin. Je vois Kreattur s'avancer vers moi, pendant que Reg se bat contre les corps désarticulés qui l'entrainent inlassablement vers l'eau, surement pour le noyer. Je souffle, cherche ma baguette. Elle a roulé un peu plus loin. Je souffle, tente de l'attraper mais je tombe à moitié. Je grogne, cherche et puise dans mes forces.

Je réussis à attraper ma baguette, me retourne pour voir Regulus tomber au sol, entrainé vers l'eau. Je ne sais pas combien de temps cela dure, quand je me relève, l'adrénaline comme un véritable électrochoc. Kreattur a préféré aider son maitre plutôt que moi, je ne m'en offusque pas, il choisira toujours son maitre. Mais quand je m'accroche à un cristal, pour me tenir debout, la douleur dans chaque parcelle de mes muscles, je souffle, presque en hurlant.

« Reg, baisse la tête ! »

Je pointe ma baguette sur la troupe d'inferi qui s'accroche à mon compagnon de fortune, à celui qui est venu demander mon aide. Le voir à terre, lacéré par les griffes de ces créatures, fait écho à ma vision. Mais cette fois ci, je pouvais agir, cette fois ci, je pouvais lever ma baguette et choisir de me battre.

« Incendio ! »

Un feu ardent jaillit de ma baguette, venant brûler, faire reculer les corps, lâcher leurs prise sur Regulus, lui offrant un répit pour se relever, revenir plus haut sur la plateforme, le temps que Dumbledore arrive. Je tiens bon, brûle plusieurs cadavres avant que je ne sente mes jambes faiblir. Je tombe au sol, ne me rend pas compte de l'impact. L'obscurité revient, quand le feu cesse de brûler. Je réussis à garder ma baguette en main, la sens entre mes doigts que je ne la lâche pas. Mais je sens aussi qu'on m'agrippe, que je n'arrive pas à réagir. Je tente de me débattre, quand ma tête heurte un cristal, que je sens que l'on me tire vers l'eau.

Mais je n'ai pas le temps de réaliser, je n'ai pas le temps de comprendre ce qui se passe, eux trop rapide, moi trop affaiblit pour réagir. Et je sais que Regulus s'en sortira au moins. Je tente de me dégager quand je vois l'eau du lac soudainement beaucoup trop proche, quand un de ces visages effrayants est trop proche du mien, que son crâne rongés par l'eau est apparent à moitié, les orbites, noires et vides d'âmes à la place d'une paie d'œil, qui malgré tout, semblait savoir où je me tenais. Est ce la magie qui les attire ? Il y en avait tellement... Je tente de me dégager à la manière moldue, les repoussent comme je peux, mais on m'immobilise et je me sens basculer, jeter dans l'eau.

Mon dos percute l'eau froide, me paralyse et me ramène à la réalité, faisant revenir, comme si la potion n'avait pas eu d'effet sur moi, je remonte à la surface, reprend une gorgée d'air, inspire avant de m'accrocher au bord du rivage. Mais les Inferis semblent en avoir décidé autrement encore une fois, quand je les sens m'entrainer dans l'eau. Combien de temps on se débat face à cette armée, toujours plus nombreuses ? Aucune idée. Je ne sais pas où se trouve Regulus, ni même Kreattur. Mais juste avant que je ne sombre dans l'inconscience sous la fatigue, la potion, la douleur et le froid, je le vois, ce phénix bleu qui transperce la nuit de la grotte, éclairement de sa lumière, l'environnement.

CODAGE PAR AMATIS | 2008 mots

par **Regulus Black** 24.04.24 22:06

Well, funny you're the broken one, But I'm the only one who needed saving @James Potter

Comment a-t-il pu un jour penser s’en sortir seul en traquant ainsi les morceaux d’âme de Lord Voldemort ? Se battant contre les Inferis, il repensa à sa stupidité quand il avait pensé, un bref long moment, être capable de s’en sortir seul en ramenant Kreattur blessé, en s’échappant vers l’Irlande, refuge éphémère. On y retournera, Kreattur, pensa t-il s’ils en avaient la possibilité, si Dumbledore était assez puissant pour contrer une armée de cadavres. Il savait Dumbledore tout aussi puissant que Lord Voldemort mais il n’était pas invincible, n’avait pas tant de pouvoir que cela. N’est-ce pas ? Il espéra que oui quand le Feudeymon efficace bien qu’un rien bancal ne leur débarrassa que d’un petit tiers des créatures de l’Enfer qui peupleraient ses futurs cauchemars. Il n’arrivait plus à réfléchir de façon efficace en ramenant son bras droit contre lui à l’énième main décharnée qui le griffa avant qu’il ait pu agir. C’est tout juste s’il ne lâcha pas sa baguette dans l’eau sombre. Il se sentait perdre pieds, paniquer dans cet environnement qui l’oppressait, qui le tuait petit à petit. Ils allaient mourir dans cette caverne. Il s’en voudrait toute l’éternité dans l’au-delà d’avoir entraîné James dans ce merdier.

Il ne se senti pas baisser la tête à l’ordre de James qui n’aurait pas dû être capable de prononcer le moindre sort de façon correcte. Lui aussi, il l’avait sous estimé toutes ces années même s’il l’avait vu grandir, gagner en puissance et détermination pour vouloir les combattre si tôt quitté Poudlard, pour tenter de le faire changer d’avis dans des discussions houleuses qui s’étaient toujours terminées avec l’idée qu’il valait mieux pour eux qu’ils s’ignorent. Et James s’était momentanément arrêté dans cette propagande du bien qu’il détestait tout autant que celle plus douteuse encore qu’on lui servait depuis son enfance. Depuis quand datait leur dernière altercation ? Il ne se souvenait pas l’avoir combattu en tant que Mangemort, se débrouillait toujours pour ne pas avoir à les croiser : lui, Sirius et tous les autres. Comment réagirait-il maintenant ? Il cogna la mâchoire d’un Inferi avec force pour le dégager. Maintenant ? Il était trop tard. Ils étaient beaucoup trop nombreux et même l’aide supplémentaire de Kreattur ne fut pas suffisante quand il vit les créatures s’approcher de James à leur tour. Décidé à tenter de sauver au moins l’un d’entre eux, Regulus enveloppa le Gryffondor d’un Protego informulé. Il se sentait déjà partir, sait que tout est déjà fini pour lui quand la lueur bleue d’un Phénix est l’électrochoc dont il avait besoin pour ne pas laisser la logique du pessimiste qu’il est prendre le dessus face à un tel nombre. Un Phénix, rien que ça., est la dernière pensée de Regulus quand il ressent la puissance du sorcier qu’il espère moins dangereux que Voldemort, quand enfin le danger semblant écarté, il s’octroie le droit de perdre connaissance.

**

(Poudlard, infirmerie, une semaine plus tard)

Il a l’impression de se noyer, encore. C’est un rêve récurrent depuis qu'il est petit. Il sait que l’eau sera sa mort, comme l’a dit Walburga quelques temps avant sa mort, quand elle lui a donné cette raison assez puissante pour la vouloir morte, se débarrasser d’une partie de ses problèmes. Sa mort n’a rien arrangé, tout au plus, elle a arrangé Orion qui n’avait plus les chaînes du mariage, qui s’est débrouillé pour que l’on croie à un accident, qu’elle se trouvait simplement là ou il ne fallait pas. Il n’a pas de regret. Ou plus tôt, pas celui-là. Il n’y a jamais ce cauchemar d’elle revenant le hanter. Il n’y a que l’eau, crainte inconsciente par la faute celle qui a manqué de le tuer quand il était plus jeune. Ce n’est qu’un juste retour des choses.

De l’eau.
Partout.

Il se réveille en sursaut quand une main décharnée l’attire vers le fond. Sa respiration s'accélère, ne parvient que difficilement à la maîtriser quand il comprend où il est, qu'il n'est plus là-bas. Il s'adosse difficlement à l’oreiller de son lit pour se stabiliser tant il tremble encore. Depuis combien de temps est-il là ? Il craint de regarder à ses côtés quand Kreattur est présent la seconde d’après à l’autre bout de son lit. Il a un sixième sens cet elfe de maison même lorsqu’il lui en veut encore, il peut le voir dans ses yeux sombres, calculateurs, qui le devinent, qui tentent de voir s’il doit disparaitre pour chercher l’infirmière tout de suite. Regulus se calme par sa présence qui a toujours aidé. « Tout va mieux maintenant. » Il parle doucement, ressent comme une félure dans sa voix. Il ne sait pas encore ce que l’avenir lui réserve. Il se souvient aussi de ce qu’il lui a proposé, cette liberté non désirée de l’Elfe borné qui regarde le lit à côté d’eux lui donnant ainsi la réponse qu’il n’osait voir. James est à côté de lui. « Monsieur Potter est hors de danger. » C’est ce que Pomfresh a du dire des heures après les avoir accueillit ici mais c’est encore étrange pour Regulus de voir Kreattur montrer ce grand presque respect qu’il a pour le Gryffondor quand il prononce ces mots. Hors de danger ? Regulus ne dit rien, y croira quand le Gryffondor se réveillera.

Il regarde tout autour d’eux maintenant qu’il sait, qu’il peut voir James si pâle encore. Il l’observe un moment, se sent tant coupable par ce geste qu’il se détourne si tôt. Il observe alors la pièce qu’il a reconnu tout de suite dès l'instant de panique passé. Pourquoi ne sont-ils pas à Sainte-Mangouste ? Peut-être à cause des Inferis ou de Voldemort et ses Horcruxes ou du Mangemort que tu es même sans la marque. Il ne sait pas quoi dire à Kreattur n’oserait pas réveiller James qui doit récupérer bien plus que lui, il en a conscience que cette potion destructrice est la raison en plus des Inferis du pourquoi il ne semble pas prêt de se réveiller. « Tu trouves qu’on a été inconscients, Kreattur ? » Il ne répond pas l’Elfe, mais souvent, il n’y a pas besoin de mot pour le comprendre. Il l’a vu prendre le médaillon. L’a-t-il encore ou l’a-t-il donné à Dumbledore pensant qu’il saurait ce dont il s’agit, qu’il saurait le détruire vu ce qu’il s’est passé dans la caverne. Ce phénix, ce puissant Patronus qu’il n’a jamais été capable de produire. Il ne va pas débattre maintenant avec Kreattur mais il n’aura besoin de personne pour lui montrer que Voldemort est dangereux, qu’il leur faut agir sinon, un jour, il sera trop tard.

Il n’a pourtant aucune envie d’agir pour les comptes de quelqu’un, pas comme James le fait au nom d’un Ordre du Phénix qui ne rime à rien, qui n’est pas parvenu à grand-chose jusqu’à présent. James qui n’est pas encore réveillé, qui ne va peut-être pas se réveiller. Ses mouvements sont plus lents à force d’être resté immobile pour récupérer des forces quand Regulus se tourne à nouveau vers James et ne songe pas un moment tenter de se lever sans avoir l’aval de celle qui viendra les rejoindre bien assez tôt. Le voilà nerveux alors qu’il ne l’aurait pas été si on leur avait annoncé qu’un des plus importants membres de l’Ordre du Phénix était au bord de la mort quelques mois plus tôt. « Il va se réveiller. » Il l’affirme. Peut-être pas aujourd’hui ni demain mais Regulus ne lui laisse pas vraiment d’autre choix et peut-être qu’à force de le lui répéter, le Gryffondor sera de retour parmi eux plus rapidement qu’il ne le pense. Il ne croit qu’à moitié de tout ce baratin-là mais a l’envie de croire que la mort ne fait pas partie de ce que James Potter accepterait si facilement.

( Pando )

par **James Potter** 25.04.24 1:02

Not really sure how to feel about it

Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you

☾☾Bon à rien... Cancre... Fils inutile... Le noir, il n'y avait que ça, ce froid qui m'englobe, tout est sombre, juste ces voix, résonnant en écho. Vois ton échec Potter, tu ne seras rien de plus qu'un insecte à écraser sur ma route ! Non. Non.

Puis cette lueur bleue qui transperce les ténèbres, cette lueur qui se rapproche. Je peux sentir la douleur, la vie, la souffrance, cette lueur qui devient quelque chose de plus gros alors que j'ai l'impression de me noyer. Je sens l'eau entrer dans mes poumons mais la lueur vient me libérer, cette lumière qui est un phénix.

Quand elle me touche c'est comme si je reprenais vie. Je m'entends inspirer, la douleur de l'air qui emplit mes poumons avec force et violence, comme la première bouffée d'air d'un nouveau né, l'air brûle ma gorge, me l'assèche. Je n'étais plus dans l'inconscience, le poids de mon corps lourd me le rappelle alors que je tente d'ouvrir les yeux. La lumière est vive, forte, m'assaille un mal de tête dan l'immédiat. Je n'arrive pas à bouger, je me sens faible, fatigué. Je tente de lever un bras mais c'est tremblant que j'arrive à peine à lever la main. La fatigue me gagne à nouveau alors que je repars dans les limbes profondes de mon esprit.

Quand j'ouvre les yeux, cette fois ci d'un profond sommeil sans rêve, la lumière était plus tamisée. J'ouvre les yeux après un temps, grogne, quand mon corps est encore lourd. Reveillé par ma gorge qui me démangeait. Je tourne la tête à gauche, repère un verre d'eau. Je gronde quand je lève mon bras, tente d'attraper le verre qui tremble pour le porter à mes lèvres. J'y arrive finalement, surement après plusieurs minutes et replonge dans mon oreiller en soupirant, observant le plafond. Je fronce alors les sourcils. Ce n'était pas le plafond de Sainte Mangouste. Non, c'était celui de l'infirmerie de Poudlard. Je le connaissais bien, pour avoir été ici un nombre incalculable de fois. Pourquoi j'étais ici ? Et...

Regulus !

Je me redresse d'un coup, faisant vaciller ma tête. Je siffle de douleur quand je cherche du regard mon compagnon de voyage. Il était sur le lit à côté du mien, il m'observait. MOn regard rencontre le sien, et soulagé, je retombe sur les oreillers, me tournant vers lui.

« Salut ! »

J'avais l'impression d'être retourné à Poudlard, des années en arrière, quand Remus n'allait pas bien après ses mauvaises nuits. Je ne sors pas du lit, des couvertures qui me réchauffent et recouvre mon corps. J'observe les bandages sur mes bras, les mêmes qui recouvraient les bras de Regulus.

« Ca fait longtemps que je dors ? »

Je voulais savoir si cela faisait un moment que j'étais inconscient, plus longtemps que lui visiblement déjà. Toujours fatigué, j'inspire un grand coup, cherchant à savoir simplement si mon état était aussi grave que ces bandages qui ornaient mon corps. Puis, je me redresse, trouve une position assise quand je vois que je porte un tee shirt blanc tout simple à la place de mes vêtements. Je souffle quand je pose un pied sur le carrelage en pierre gelé de la pièce. Je traverse le seul mètre qui séparaient les deux lits, et grimpe à côté de Regulus, me glissant sous la couverture.

C'était bête, étrange, mais j'avais cette angoisse sourde qui ne m'avait pas quitté depuis les quelques minutes qui s'était écoulé depuis mon réveil. Une angoisse que tout ceci était faux, que c'était encore un tour de mon imagination, que nous étions mort dans cette grotte, qu'on y était passé, que Dumbledore n'était jamais arrivé à temps, que le sortilège de Feudeymon que Regulus avait lancé avait fini par nous consumer, en même temps que ces cadavres à moitié vivant. Le seul moyen pour me dire que c'était réel, c'était de le toucher, de m'accrocher à quelque chose de concret. Alors je pose ma main sur son bras, soupirant de soulagement quand je sens la chaleur de sa peau sous mes doigts, fermant les yeux, posant ma tête sur le bords de l'oreiller.

On était vivant. On était à l'infirmerie de Poudlard.

On était vivant.

Je lui demande, après un silence, les yeux toujours fermés, profitant ainsi au mieux du contact de sa peau.

« On s'est tous sorti alors ? »

Par cette question, j'incluais aussi Kreattur qui nous avait aidé, cherchant à savoir si l'elfe qui comptait tant pour l'ancien serpentard s'en était sorti également. J'ouvre les yeux à cette question, fixant le visage de Regulus pour tenter de déceler la moindre réaction négatives qui pourraient confirmer ce que je refusais d'admettre. L'elfe a beau être traumatisé, il nous avait aidé, il avait été présent.

CODAGE PAR AMATIS | 2008 mots

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