25 janvier - Matin.

Cela faisait si longtemps que lui et Evan se connaissaient. Ils partageaient un lien puissant qui les unissait au-delà de l'amitié. Le seul problème ? Barty. Il refusait de s'abandonner dans un rêve éphémère, pas pour des sentiments. Pour rien au monde, il n'abandonnerait son lien si précieux, au profil d'un jeu idiot. Il savait que c'était malsain, qu'il devait laisser de la liberté au blond, toutefois, il refusait de le partager avec qui que ce soit. Ce n'était pas faute d'avoir essayé, il était prêt à menacer et à tuer quiconque oserait draguer son meilleur ami. Pourtant, il n'allait pas assumer pourquoi. Ça n'avait rien à avoir avec sa sexualité, par ce que Barty aimer les femmes aux formes généreuses, tout comme les garçons comme Evan... Regulus. Qui pourrait nier que Black était un petit lot sympa ? Mais pas toucher, il n'était pas suicidaire. On ne touche pas au petit roi.

Ce matin-là, il dormait une fois de plus dans le lit d'Evan. Ce n'était pas la première fois qu'il se glissait sous les couvertures de son ami. Qu'il squattait son pieu. Mais étrangement, c'est là qu'il dormait mieux. Peut-être était-ce la chaleur corporelle de son ami qui l'aidait ou bien simplement le fait de ne pas être seul. Evan sentait bon, il avait un parfum naturel qui rendait Barty fou. Sans doute, était-ce son gel douche ou même son shampoing, mais il aimait le sentir.

Ce n’était pas la première fois que Barty se glissait sans gêne dans le lit de son meilleur ami et ce ne serait sans conteste pas la dernière. Il comptait bien squatter ce lit douillet, ainsi que les bras chauds d’Evan, autant qu’il lui permettait. Il grommela dans son sommeil en entendant la voix du blond. Il poussa un petit soupir avant de bouger légèrement. Il ne fallut pas longtemps à Barty avant d'ouvrir les yeux, découvrant le visage de son meilleur ami face au sien. Il bâilla avant de s'étirer comme un gros chat. Il cligna plusieurs fois des yeux, se demandant quelle heure il était. Il était sûr d'avoir entendu Evan dire qu'il serait bientôt temps d'aller en cours, est-ce que cela voulait dire qu'ils avaient encore manqué le petit-déjeuner par sa faute ?

- Salut... Souffla-t-il. Je t'ai encore fait manquer le petit-déjeuner ? Merde... Ev', tu ne dois pas manquer le déjeuner. Râla-t-il à travers le brouillard du sommeil. Tu es trop maigrichon. Tu dois manger.

Pourtant, il était toujours heureux de se réveiller au côté de son ami, il ne savait pas si c'était par ce qu'Evan refusé de le laisser seul ou si c'était aussi difficile que lui de se séparer de sa chaleur... Mais il était reconnaissant qu'il prenne le temps de rester auprès de lui. Le plus gros problème, c'est qu'à cause de lui, Evan louper le repas le plus important de la journée et ce n'était pas bon, il fallait qu'il déjeune. Il se rapprocha de son ami, collant son front au sien, il s'en foutait d'avoir une haleine de poney, si c'était le cas et bien merde, Evan devrait le supporter. Ce n'était pas comme s'il le faisait exprès non plus.

- Je dois avoir des trucs a grignoté que j'ai volé à un Poufy. Tu veux manger quelque chose ?

Manquer le petit déjeuner ? Evan n'en avait en réalité rien à faire, il était bien plus heureux à contempler Barty se réveiller.

Certains parleraient d'obsession un peu malsaine, d'autres d'amour, lui n'était juste pas prêt à assumer ses sentiments, surtout auprès des autres Serpentards et de sa famille. Même si l'attirance de Barty pour d'autres élèves lui faisait mal, n'était-il pas heureux comme ça, dans ces moments où ils étaient tous les deux si paisibles, dans ce même lit ?

Evan émit un rire.

Il aurait pu faire tellement de choses tellement de choses à la place, comme ouvrir ce livre sur les échecs sorciers avancés qu'il avait emprunté à la bibliothèque il y avait des mois et pour lequel il était en retard, ou même avancer le devoir d'astronomie, matière qui l'intéressait en temps normal mais qui le rendait paresseux un matin pareil.

« Maigrichon toi-même. », trouva-t-il comme seule réponse. La perspective de faire un petit déjeuner spécial ici, tous les deux au pied du lit était bien réjouissante, et l'idée même de passer un moment seul avec Barty était quelque chose qu'il chérissait plus que tout, il lui aurait même proposé de louper les cours en sa compagnie si seulement il n'était pas si assidu.

Louper les cours, c'était un truc que Barty aurait pu proposer, pas lui, le bon élève, mais pas assez pour obtenir autant de BUSE qui satisferaient son exigeante famille. Evan n'avait jamais posé la question à son meilleur ami, mais il se demandait s'il avait été félicité par son père pour son nombre astronomique de BUSE ou si ce dernier s'était contenté à nouveau de l'ignorer.

Chose à laquelle il ne s'attendait pas : Barty colla son front au sien, sans doute dans une de ses manœuvres habituelles qui le déstabilisaient tellement. Cette fois-ci, le Serpentard se recula soudainement ce qui eut pour effet de presque le faire tomber du lit. Il se rattrapa in extremis au col de Barty, n'ayant aucune scrupule à l'entraîner lui-aussi dans sa chute.

Une fois stabilisé, Evan eut un sourire provocateur.

« J'ai très envie de madeleines, avec de la confiture de fraise. Et puis d'un thé noir avec une pointe de lait. », lui dit-il, avec son ton si fameux d'aristo anglais habitué au meilleur. « Et de deux œufs avec une tranche de lard, avec quelques haricots blancs. Avant le sucré, évidemment. »

Barty avait voulu l'embêter ? Il pouvait le faire aussi, et s'il avait tout cela, il se ferait un plaisir de le déguster avec lui.

« J'ai très envie de procrastiner, aujourd'hui, si seulement nous pouvions rester au lit toute la journée... »

Il aurait pu tuer pour entendre le rire d'Evan. Fou ? Non pas totalement, il était sûr que son père lui avait fait passer des tests pour savoir si ça valait le coup de le garder ou s'il devait l'abandonner. Il ricana à son tour quand son blondinet lui renvoya l'insulte. Il aimait ce genre de moment avec son meilleur ami, bien qu'il serait dans un déni total si on lui demandait ce qu'il éprouvait pour lui. Barty était prêt à tous les sacrifices, mais perdre Evan n'en faisait pas partie, tout comme perdre Regulus. Ses deux amis étaient tout ce qui le raccrochait encore à ce monde. Il fut surpris lorsque son ami se recula avec tant de violence qu'il bascula en arrière, bien sûr cela aurait pu s'arrêter là, mais ce traître s'accrocha à lui et l'emporta dans sa chute. 

Heureusement pour Evan, Barty avait de très bon reflex et avant même qu'ils ne s'éclatent au sol, il agrippa le lit, arrêtant ainsi leurs chutes. Il haussa un sourcil en ricanant, alors qu'ils se stabilisaient. Ils étaient certes au bord du lit, mais aucun d'eux ne se retrouva sur le sol dur. Barty cligna plusieurs fois des yeux en écoutant les exigences de Son Altesse. Ah oui ? Il voulait jouer à ça. Tyty n'allait pas lui donner cette satisfaction. Si Evan voulait être un connard, lui pouvait faire bien pire. Il poussa sans vergogne Evan, tombant avec lui sur le sol de leur chambre. Il ne lui laissa pas le temps de répliquer qu'il le bloqua avec son corps, l'écrasant en ricanant comme une hyène. Il se lécha les lèvres, observant son meilleur ami sous lui. Il avait l'air si mignon, si impuissant. 

- Connard ! Tu sais ce que tu vas manger ? Mes chaussettes sales. Je voulais être gentil, mais regarde comment tu en profites ! 

Il bloqua les bras du blond avec ses mains, avant de réaliser la position dans laquelle ils se retrouvaient tous les deux. Heureusement qu'aucun élève ne serait suffisamment stupide pour pénétrer dans leurs chambres sans autorisations. Barty faisait suffisamment peur pour en dissuader qui que ce soit. Il laissa son regard glissé sur le visage parfait d'Evan, admirant ses taches de rousseur. Il déglutit en l'écoutant à moitié lorsque celui-ci mentionna qu'il voulait rester au lit toute la journée. Le cerveau de Tyty ne pas fonctionner vraiment pas correctement en cet instant. Il se redressa si brusquement qu'on aurait pu croire qu'Evan l'avait frappé. Il s'éloigna de son meilleur ami, cherchant une autre occupation que ses pensées qui se mélangeaient dans sa tête. Il savait qu'il avait une attirance pour les filles, tout comme les garçons. Barty s'en foutait contrairement de la plupart des gens, si son père le découvrait et bien tant pis ! Qu'est-ce qu'il allait faire ? Le foutre sous le sortilège de l'Imperium pour qu'il soit un parfait petit hétérosexuel bien élever ? Il pâlit en se rendant compte que son père en serait capable. Il inspira et se tourna vers lui. 

- Alors faisons ça. Je n'ai pas envie d'aller en cours non plus...  

Il s'approcha de son ami toujours au sol et se laissa tomber à ses côtés, fixant le plafond. Barty hésita un instant, avant de glisser sa main vers celle d'Evan, la prenant dans la sienne en enlaçant maladroitement leurs doigts. 

- Je t'aiderai à réviser si tu veux... Pour rattraper le retard que nous aurons. 

Si Barty n'avait pas eu la flemme, il aurait fait tout ce qu'Evan lui demander. Il serait allé dans les cuisines pour avoir la nourriture que son ami quémandé. Toutefois, il n'avait pas envie de le quitter, il était prêt à tout lui offrir, tant qu'il n'avait pas à s'éloigner de lui. Il voulait se coller à sa peau, écarté sa chaire et se glissait dans son corps, se lover brutalement contre lui pour qu'à jamais, ils ne fassent qu'un. Il ferma les yeux quelques instants, profitant du contact chaud de la main de son meilleur ami contre la sienne. Ce n'était pas la première fois qu'ils se touchaient ainsi, par ce que Barty avait toujours été avide de contact. Ils dormaient ensemble par ce qu'il refusait d'être loin de lui, chaque fois, il trouvait un prétexte pour se coller à lui. "J'ai froid ", "J'aime l'odeur de tes cheveux..." "J'ai fait un mauvais rêve." "Mon lit pu". Tout était bon à dire, surtout si cela lui permettait de dormir avec Evan.

Il aimait vivre dangereusement, mais il n'a pas la chance que son père s'en soucis suffisamment pour le voir. Est-ce que cela l'affectera même s'il manque les cours ? Peut-être qu'il lui enverrait une lettre pour lui dire d'arrêter de lui faire honte et c'est tout. Sa mère sans doute, mais quelle importance, elle l'aime et lui pardonnerait certainement. 

- Ma vie appartient à Regulus. S'il veut me tuer. Je lui offrirais sans problème.  avoua-t-il. Comme elle t'appartient également.  

Il ricana en entendant son ami dire qu'il pourrait mettre des bombes puantes dans les toilettes, c'était une bonne idée. Rendre Peeves fou par ailleurs ! Il tourna la tête vers Evan, admirant son visage, éclairait par la lumière de la pièce. Il était si beau, il avait envie de glisser ses doigts dans ses cheveux, de mordre sa mâchoire et d'imposer la marque de ses dents sur sa gorge. Que tous voient à qui il appartenait réellement. Une chose était sûre, si Barty n'osait pas avouer ce qu'il ressentait à son meilleur ami, il était prêt à tout pour faire peur à ceux et celle qui oseraient essayer de s'en approcher. Il savait que c'était mal, qu'il ne pourrait pas éternellement le faire. Il lâcha sa main en poussant un petit soupir. 

- hm ? Je vais bien, ma Rose. Pourquoi est-ce que je n'irais pas bien ? 

Il se redressa, s'installant sur lui, chevauchant son corps. Il s'assit, agrippant ses mains pour les maintenir au-dessus de sa tête. Barty glissa ses doigts de sa main libre sur son cou et agrippa sa gorge, pressant ses doigts contre la chaire. Il serait si facile de le marquer en cet instant.  

- Est-ce que tu as décidé de ne plus manger, princesse ? Tu avais l'air affamé pourtant.  

Le brun se pencha vers son ami, lentement, très doucement. Leurs bouches n'étaient qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Le souffle chaud de celui-ci caresser sa peau. Le coeur de Barty loupa un battement, il voulait tellement le goûté, se perdre contre sa bouche au point d'en oublier de respirer. Evan était tout ce qu'il désirait, un geste et il brisait tout. Le mur qu'il avait lui-même construit pour les protéger, cette amitié qui cachait quelque chose de bien plus profond. Mais avant même que leurs lèvres ne se touchent, il dévia et sortit sa langue pour venir lécher la moitié du visage d'Evan. Il n'y avait aucune raison à cela, juste celle de faire chier son meilleur ami. Il le lâcha ensuite, se laissant tomber sur le côté en riant bêtement, se léchant parfois les lèvres. 

- Ne fais pas cette tête ahahaha ! Tu as bon goût ! Allons faire une mauvaise blague ! Les bombes dans les toilettes !  

Ce n'était pas aujourd'hui que Barty allait assumer quoi que ce soit...

Il savait que parfois, il allait trop loin, il n'était pas stupide. Mais il aimait ce jeu malsain qu'il y avait entre eux. Il voulait tout offrir à Evan, pourtant, il refusait de tout perdre. Pas pour des sentiments. Pour des fantasmes. Alors quand sa rose lui dit qu'il était vraiment con, il ne pouvait qu'approuver. Il avait tellement eu envie de franchir cette ligne, de goûté ses lèvres, comme on dévore le fruit défendu. Qu'il soit damné pour son amour, pour ses envies. Il n'était pas le plus saint des hommes, il était peut-être même l'un des pires. Il n'aurait jamais de rédemption, qu'il soit banni à tout jamais, tant que c'est avec lui. 

Il ne broncha pas lorsque Evan se laissa tomber sur lui, il n'était pas lourd de toute façon. Il soupira de bien-être, savourant cette odeur qu'il aimait tant. Le shampoing de son meilleur ami était définitivement son parfum préféré, même s'il ne l'avouerait pas. 

- Hmmm... J'ai faim aussi.  

L'instant d'après, le monde cessa de fonctionner correctement, tout comme son cerveau. Les lèvres douces et humides de son meilleur ami étaient venues se poser sur les siennes. C'était un rappel douloureux, que lui aussi pouvait faire mal. Car cruelle est la rose lorsqu'elle s'enroule autour d'un cœur, le perforant de ses épines. Les blessures d'amour ne peuvent guérir que par celui qui les a faites. Est-ce qu'il savait à quel point il souffrait ? 

L'excuse tomba aussi facilement qu'une goutte de pluie dans une flaque, ne fessant qu'augmenter la souffrance qui enveloppait ce foutu organe vital. Il resta allonger là, regardant le visage d'Evan. Il tendit la main vers lui, agrippant sa chevelure blonde, tirant ses cheveux en arrière. 

- Plutôt cool ? Espèce de petite merde. Je vais te montrer si ça vaut juste un cool.   

Il se redressa tout en tenant toujours cette poignée de cheveux entre ses doigts, écrasant sa bouche contre la sienne. Il lui offrit un véritable putain de baiser. C'était son premier, mais par Salazar, il ne voulait pas uniquement que ce soit cool. Il voulait qu'Evan s'en souvienne de toute sa putain de vie. Qu'il se réveille en rêvant de ça, qu'il se tripote en ayant l'impression que ses lèvres sont à Barty ! Il fut si brutal dans sa passion, qu'il ne se rendit pas compte qu'il avait mordu la lèvre de son ami, au point de le faire saignait. Il se sépara lorsque l'air lui manqua. Afin de reprendre son souffle, haletant. Ses lèvres tâchées du sang d'Evan. 

- La prochaine fois que tu oses me dire que m'embrasser, c'est cool. Je te ferai voir les étoiles ma rose. Je te couperai le souffle au point que t'en évanouira.   

 Il admira les doigts d'Evan contre sa lèvre meurtrie et en sang. C'était sa faute, il l'avait blessé physiquement dans cet échange. Il ne s'en voulait pas pourtant, il voulait même mordre sa peau, marquer son corps. Il aimait cette couleur carmin sur la peau du blond, elle faisait ressortir sa pâleur et ses taches de rousseur. C'était intense, sexy et tordu. Il voulait se pencher vers lui, lécher ce désastre qu'il avait causé et l'embrasser de nouveau, l'emporter avec lui dans l'obscurité.

La façon d'ont-il avait prononcé son nom envoya des frissons dans tout son corps, lui rappelant que pour lui, il était prêt à tout. Le beau et exigeant Evan Rosier. Qu'importent les caprices de son ami, il voulait répondre à chacun d'eux.

- Evan. Souffla-t-il en réponse.  

Le blond devient encore plus provocant, n'hésitant pas à utiliser les mots de Barty contre lui. C'était peut-être pour voir s'il était prêt à réellement mettre sa menace à exécution. En serait-il capable ? Oui, il était suffisamment con pour ça. Il glissa sa main libre contre sa gorge, laissant ses doigts enserrer un peu la chaire de son cou. 

- Idiot.

Il se rendit compte qu'il n'avait toujours pas lâché la tignasse de son blond préféré. Ce fut en sentant ses doigts contre sa main, qu'il s'en souvient. Il fredonna joyeusement, plongeant son regard dans le sien, amusé. Mais la magie se brisa soudainement. Et maintenant ? Oui, quoi maintenant ? Qu'est-ce qu'il était sans faire ? L'air devient soudainement irrespirable, a moins que cela venait de lui ?

- Evan s'il te plaît... 

Mais pourquoi suppliait-il ? Lui-même ne le savait pas. Il n'était pas certain de la marche à suivre. Ils venaient tous deux de brisé ce mur qu'il avait créé. Pour la première fois de sa vie, Barty se sentait vulnérable. Comme si son coeur venait d'être exposé aux yeux de tous. Comme si seul Evan pouvait savoir qu'il n'était pas fou ou sur le point de devenir quelqu'un de mauvais. Soudainement, il se rendit compte qu'il n'était pas prêt à payer le prix de leurs erreurs. Le regard du brun se vida en sentant la tête d'Evan contre son épaule. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Putain, pourquoi est-ce qu'il avait fait ça ? Il relâcha ses cheveux, laissant ses bras retomber le long de son corps, tandis que Rosier lui disait qu'il était le seul et unique. La peur noua son estomac, il n'aimait pas la tournure que cela prenait, il n'aimait pas ce qui se passait. Il avait peur. Bon sang. L'amour l'effrayait plus que tout. Est-ce qu'il allait lui dire qu'il l'aimait ? Est-ce qu'Evan ressentait ça ?

- Non... Non, s'il te plaît. Ne fais pas ça. La voix de Barty était méconnaissable. Chargé d'une émotion que lui-même ne serait pas d'écrire. Je ne peux pas. Je suis désolé. 

Sans qu'il puisse agir, Barty se leva brusquement, faisant tomber son ami sur le sol dur. Il le regarda terrifier, c'était la première fois que Barty était dans un tel état. Il n'arrivait pas à garder la tête froide, il était confus. 

- Putain... MERDE ! Je ne peux pas !    

Il jeta un regard vers la porte, puis vers Evan, reproduisant le même geste deux trois fois, avant de se précipiter vers la porte, abandonnant le blond sur le sol, sans se soucier de ce qui adviendrait. La respiration de Barty était hachée, sa vision se brouillait à mesure qu'il prenait la fuite. C'était le résultat d'une crise de panique, c'était stupide et il le savait. Pourquoi Salazar fallait-il que l'amour l'effraye à ce point ? Il avait claqué leur porte en partant, fuyant sans laisser au blond le temps de réagir ou le rattraper.