DCFM 401

C’était un calme relatif qui faisait du bien après ces vacances tranquilles loin de la demeure Black. Il était bien à Poudlard, appréciait qu'il n'ait pas de compte à rendre, soit qu’un élève comme un autre à hésiter sur ce qu’allait devenir son futur. Il n’en avait aucune idée même si le Quidditch prenait une grande place dans les possibles futurs qu’il s’imaginait alors. Il ne se voyait pas dans les forces de l’ordre, peut-être dans la Medicomagie qui sait, il était plutôt doué en sortilèges et potions. Il était plutôt d’un genre assidu, peu flemmard et assez têtu quand une idée était prise mais tant qu’elle ne l’était pas il ne se fermait pas de portes. Le cours dans lequel il se rendait ? Défense contre les forces du mal et il devait bien admettre qu'il était curieux, de ce qu’ils apprendraient même si la pratique était moyennement au projet pour cette cinquième année alors qu’ils devraient vu ce qu’il se passait dehors. Ils en parlaient à presque chaque cours et on leur demandait à la fois d’agir comme des étudiants normaux, comme si ce qui rodait dehors, n’avait aucun impact déjà dans leurs vies.

Il garda ses affaires contre lui, pressa le pas pour se retrouver dans une classe encore assez vide. Les élèves arriveraient au compte goutte, il était curieux de voir ce qu’il se passerait sans les septièmes années comme c’était le cas parfois. Surement, tout serait-il plus calme, peut-être plus ennuyant d’un côté mais au moins probablement qu’ils apprendraient quelque chose d’ici la fin de l’année. Il a l’esprit ailleurs quand le professeur arrive et lève la tête à l’instant ou il parle, concentré sur le sujet épineux de Pré-au-Lard. Non bien sur qu’il ne veut pas en parler à voix haute pas plus qu’en privé. Il pose sa plume sur le parchemin vu la suite qui se dessinne, il n’aura pas besoin de noter beaucoup de choses, tout ce qu’il dira sur les impardonnables, il le sait déjà. Il les a déjà vécus pour la plupart, pour deux d’entre eux du moins. Le départ de Sirius aura laissé quelques séquelles et ça aussi il ne veut pas en parler, il n’en parlera qu’à deux personnes et encore pas de ce qu’il s’est réellement passé. Juste. D’un truc. Qu’il a envie de dire.

Quel importance de revoir ces sortilèges, les mettre souvent en tête de ce qu’ils ne devraient pas apprendre, avoir connaissance si c’est pour les leur refourguer à chaque fois ? S’il n’est pas agacé, il n’apprécie clairement pas quand ces sujets sont abordés. Mais d’autres ont un avis bien différent. Bien sur la participation est toute aussi importante que les notes aux cours. Il grogne intérieurement quand, au moins, c’est des réponses qu’il n’aura pas à donner. Sa part de parole sera courte s’il a envie de donner son avis en plein cours comme cette idée que les sorts impardonnables sont normalement punitifs par la loi. Et bien c’est qu’ils sont laxistes au Ministère ou ont trop peur des nobles familles de Sang Pur pour faire quelque chose, mais il ne le dira pas, pas ici en tout cas. Cependant, c’est vrai aussi qu’ils n’ont pas de preuve et qu’il ne va pas s’amuser à en donner juste ici. Ils n’ont pas besoin de tout savoir.

Il se demandait quel était le but de tout ça. Ils n’allaient certainement pas apprendre à les lancer, apprendre à s’en défendre. Ils n’étaient pas majeurs même s’il savait qu’il retiendrait tous les conseils donnés pour … plus tard. C’est long, long pour en venir aux faits par Salazard. « Joli discours, Ellenborough. »  Il n’a rien contre elle, ne la connait pas si bien mais ce sujet il aurait préféré ne jamais avoir à l’aborder. Il aimerait bien rester impassible, mais à chaque fois, l’évocation de ces sortilèges touche la corde sensible. « L’histoire de ces sorts est juste qu’ils existent, que quelqu’un d’assez mal luné a cru bon de les créer. » Comme chacun des créateurs de sorts impardonnables comme d’autres plus douteux sans pour autant l’être. « Il suffit de savoir observer. » Les gens ne regardent jamais vraiment, ils ne retiennent que ce qu’ils ont eu envie de voir. « Qui se soucie d’en connaitre les effets. Ils sont différents pour chacun pour l’Endoloris et l’Imperium. Mais pour chacun des trois, une fois qu’ils sont lancés, c'est trop tard. » C’est tout ce qu’il y a a retenir, ce qu’il veut, lui c’est de la prévention, pas de la simple théorie sortie tout droit d’un livre par celle qui ferait une très mauvaise psychomage.

( Pando )