Doubt is a step before paranoia.

par **Peter Pettigrow** 25.04.24 0:39

TW : allusion attouchements*xuel & puis les insécurités de Peter, on connait.

La rentrée ne fut pas très glorieuse pour notre cher Peter. Déjà, il a failli rater le Poudlard Express. Il n'arrivait pas à retrouver sa valise suite à une mauvaise blague du petit copain actuel de sa mère, ce genre d'homme trop beau gosse avec un caractère d'apparence charmeur qui se révèla être un manipulateur égocentrique. Matthew, de son prénom, avait lancé un sortilège de ratatinage sur sa valise et la placer en haut de l'armoire dans la chambre de sa mère. L'homme explosait de rire assis sur le canapé du salon quand il voyait Peter faire des allers-retours dans un état de panique à rechercher sa valise dans des recoins les plus improbables.

« Matthew... s'il te plaît... je vais être en retard pour le Poudlard Express... » Dit-il d'une petite voix aiguë. « Matt' cesse donc de l'embêter, on va être en retard pour les États-Unis. » Hurla Bonnie depuis la salle de bain qui était en train de se maquiller.

Le Matthew en question se leva du canapé en grognant de mécontement en lançant un regard froid à l'adolescent qui déglutit.

Il faut dire qu'il n'en fallait pas beaucoup à Peter d'être impressionné par cet homme. Bonnie, sa mère, était fortement attiré par des hommes bien musclé et très grand et si l'homme avait beaucoup de galions dans son coffre à Gringotts, mieux c'est. Peter n'avait jamais aimé les petits copains de sa mère, sauf celui qu'il avait connu enfant et qu'il lui avait tout appris du dessin et il se demandait où il était et ce qu'il faisait. Il avait l'impression d'avoir été abandonné par cet homme qu'il avait considéré comme un père, tout comme son géniteur, c'est devenu un sujet tabou. Il en avait vu défiler des petits copains de sa mère, plus barjots les uns que les autres, dont un lui avait fait faire fumer de la feuille de mandragore, pour, je cite : "Faire de toi un vrai homme !" Il avait six ans. Bonnie était, encore, à cette époque faire preuve de discernement et mettait fin à la relation quand elle sentait que ça pouvait nuire à son fils.

Cette fois-ci, Peter avait le sentiment d'être en danger en permanence. Il avait mis ce pressentiment sur le compte de sa nature d'animagus de rats. C'était logique, les rats ont souvent peur et leur instinct de survit et leur intuition est beaucoup plus développé. Durant l'été, tout se passa agréablement bien, très bien à vrai dire. À peine qu'il avait mis les pieds sur le quai de gare que Bonnie lui présenta son "nouveau papa" et qu'ils allaient passer le mois de juillet à faire le tour d'Europe. Pour une fois de sa vie, Peter s'était éclaté à Paris, puis à Madrid et Barcelone, visiter Rome et Venise en rêvant un jour d'y amener Marlène. Il avait envoyé par hibou des cartes postales de paysage magnifique de la Suisse à James, Remus et Sirius et il avait beaucoup dessiné dans les endroits qu'il trouvait magnifiques, toujours en pensant à Marlène qu'il ne quittait pas de son esprit chaque minute de sa vie. Le rêve vira peu à peu au cauchemar, Matthew commença à montrer peu à peu son vrai visage. Il lui arrivait d'épier le Gryffondor, il lui faisait des remarques un peu chelou sur son corps et se permettait d'être un peu trop tactile quand sa mère était occupée ailleurs. Il avait aussi la désagréable impression qu'il pénétrait dans sa chambre pour le regarder dormir après avoir été fortement alcoolisé.

Peter faisait en sorte de ne jamais se retrouver seul face à lui et la nuit, à défaut de pouvoir ne pas utiliser la magie, il se transformait en rat pour aller dormir dans son armoire à vêtement. Il avait au préalable mis des cousins sous sa couette pour lui donner forme d'un corps, Matthew n'a jamais défait la couette. C'est à la voie 9 3/4 qu'il avait tenté d'en parler à sa mère.

« Maman... Matthew... il m'effraie beaucoup trop. Il.. » Il se mit à chuchoter vers sa mère comme ci Matthew allait surgir de nulle part ou qu'on l'écoute. « Il me touche... en faite, il a des comportements très explicites et ça me gêne. »

Bonnie fronça les sourcils, et les pires craintes que Peter avait se réalisa. Son visage se serra au fur et à mesure de ses paroles qui sortent de la bouche de sa mère.

« Tu es bien ingrat, Pet'. Il nous a offert de beaux séjours, il t'achetait tes affaires pour la rentrée. Regarde comme tu es beau dans tes nouveaux vêtements. Il t'a même offert un nouveau carnet à dessin pour faire tes croquis dedans. » Dit-elle en l'embrassant sur le front et en le serrant dans ses bras. « Sois reconnaissant mon poussin, maman est heureuse avec Matthew, tellement heureuse. »

Elle le lâcha et Peter lui fit un petit sourire avant de lui faire signe d'au revoir et rejoindre ses amis dans leur compartiment favoris.

Il ne pensait pas que cette rentrée, même loin de sa mère et de Matthew, allait être catastrophique. De nouveaux élèves font leur apparition et il n'a même pas eu le temps de dire 'cheese" qu'il y avait déjà un nouveau chez les Maraudeurs. Ce fameux Thomas. Thomas le cool. Thomas le pétillant. Thomas le nouveau héros de Quidditch. Thomas, à lui, on ne lui demandait pas de lui faire porter les affaires. À Thomas, on ne se moquait pas de lui quand il affirmait d'aimer une fille. Thomas est trop cool pour qu'on se moque de lui. Peter s'est beaucoup renfermé, il n'a pas cessé d'admirer à haute voix les faits et gestes de James et Sirius de peur de se faire définitivement remplacé. Il avait besoin de protection contre Mulciber et sa bande et il avait l'impression d'être cool en traînant avec eux. Bien sûr qu'ils les aiment, mais parfois, il n'était plus sûr de l'authenticité de leur relation... alors, il enfouit tout cela pour l'instant.

Peter s'était posé au parc pour profiter du beau temps et de dessiner le visage de Marlène dans son carnet à dessin encore vierge. Il n'était pas très fort en visage, mais celui de Marlène, c'était celui qu'il réussissait le mieux à force de la regarder et de la dessiner. Cette année, il va se déclarer, il va lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur, il va faire en sorte de jouer le grand jeu, l'Italie et la France les a beaucoup inspirés dans le romantisme.

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par **Morgana D. Sherwood** 27.04.24 22:58

Doubt.

a step before paranoia // ft. Peter

L'idée avait germé lorsque j'avais pris place sous le Choixpeau magique pour la seconde fois de mon existence. Elle naissait d'un sentiment étrange qui jusqu'alors m'avait relativement épargné. Face à ces gens, face au passé, face à un futur que je n'avais pas vraiment choisi et qui pourtant était le mien, quelque chose m'avait serré le cœur. Je me tenais droite face à ces visages du passé, ces quelques figures qui marqueront l'histoire et ces autres qui sombreront dans l'oubli, sans savoir moi-même quoi faire. Et je m'étais mise à douter.

Thomas, Rose et les autres semblaient accepter leur destinée bien trop facilement. Ils se voyaient déjà changer le monde, le sauver. Ils se voyaient déjà héros. Comment pouvaient-ils être si crédules ? Si naïfs ? Si confiants ? Comment pouvaient-ils croire qu'ils auraient un véritable impact ? Comment pouvaient-ils croire que cela changerait quoi que ce soit ? Etais-je la seule à me torturer de la sorte ? Toutes ces questions ne me mèneraient nulle part, à trop réfléchir je n'avancerais pas. Et puis... Il était déjà trop tard, n'est-ce pas ? Sinon nous ne serions pas là.

Sauver le monde, cela ne fonctionnait pas ainsi.

L'idée avait germé lorsque j'avais pris place sous le Choixpeau magique pour la seconde fois et elle ne m'avait plus quitté. Quelques semaines à peine avaient suffit à faire éclore cet étrange dessein, j'avais trouvé dans les écrits de mon père ce qui me semblait être la vérité et le doute s'était effacé - du moins, je le croyais. Cette nouvelle conviction le remplaçait, le masquait. Le mal s'était enraciné dans notre Terre depuis des siècles et tout ce qui en naissait était déjà corrompu. Empêcher l'ascension de Lord Voldemort ne ferait que reculer l'inévitable et ne comblerait que leurs désirs égoïstes. Nous ne sommes pas des dieux, non, il y a des choses sacrées auxquelles il ne faut pas toucher. On ne joue pas avec le temps.

Entre ceux qui souhaitaient combler les trous de leur arbre généalogique et ceux qui rêvaient de sauver le monde, j'acceptai de passer pour la méchante.

En cette fin du mois de septembre, je traversais le parc d'un pas tranquille, faisant mine de balader mon regard ici et là. Je m'attardais sur les hautes tours qui perçaient le ciel, sur les vieilles pierres qui contaient mille ans d'histoire. Le garçon que je cherchais était quelque part dans le parc. Une source sûre - Dubois - m'avait confié qu'il passait beaucoup de temps seul, souvent à l'ombre des arbres, pour dessiner. C'était une chance que Thomas soit aussi bavard et que Peter Pettigrew soit solitaire, je savais où et quand le trouver, et comment l'aborder.

Alors je m'arrêtais là, au milieu du chemin, au milieu du parc, et je baissai les bras dans un soupir. Dans ma main, un pauvre bout de papier que je serrais dans un semblant d'agacement. Mon regard fila à droite, puis à gauche, faisant mine de chercher quelqu'un alors que je savais exactement où poser mes yeux pour le trouver. Il dessinait. M'avait-il vu ? Aucune idée, mais il m'entendrait approcher.

Je franchis la distance qui nous séparait en pressant un peu l'allure, avant de me stopper à son niveau. La main retenant la sangle de mon sac sur mon épaule, je repris légèrement mon souffle.

« Excuse-moi ? demandai-je d'un ton hésitant. Peter ? C'est bien ça ? »

Un léger rire pour étouffer un embarras feint, mes doigts passés derrière mon oreille pour y coincer mes cheveux. Un doux sourire sur mes lèvres.

« Poudlard est si grande, je crois que je me suis encore perdue... Tu voudrais bien m'aider, s'il te plait ? »

Ô vile manipulation.
Faites que je ne doute pas maintenant.

par **Peter Pettigrow** 02.05.24 16:33

Doubt is a step before paranoia.

Affublé à sa tâche, il se concentre pendant que sa main traces des lignes de crayon sur le papier de son carnet à dessin. Des bruits de pas l'alerta, par réflexe de rat, il leva la tête et vit une jeune fille un peu plus âgé que lui s'approchait. Son coeur tambourine sous le stress et l'angoisse d'établir un contact verbal (et visuel) avec l'inconnue. Peter n'a jamais été très à l'aise avec les filles, il les trouve imprévisible et d'humeur changeante, parfois, il les trouve sournoise et manipulatrice.

Peut-être qu'elle va dévier sur un autre chemin ? Peut-être qu'elle va me passer devant et continuer son chemin ? Le pic de stress augmenta dès que l'élève Serdaigle se planta devant lui et pire... elle connait son prénom !

« C-C'est bien moi ! » Dit-il d'une petite voix aigue. Quand elle demanda si elle voulait bien l'aider pour trouver son chemin, une confiance inconnue déborda son coeur d'enthousiasme ! « Je connais ce château comme ma poche ! Tu es une des nouvelles élèves ? C'est normal de se perdre pour les premiers mois, j'ai mis quatre mois pour tout mémoriser. »

Désireux de bien faire, il proposa même de jouer les guides touristiques en se levant oubliant instantanément sa phobie sociale et sa gynophobie. Il rangea son carnet à dessin dans son sac, épousseta sa cape pour enlever de la terre.

« Tu cherches quel endroit ? Je peux t'accompagner, si tu veux ? »

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par **Morgana D. Sherwood** 08.05.24 16:29

Doubt.

a step before paranoia // ft. Peter

J'avais tenté de mettre de côté mes aprioris vis à vis de ce garçon et d'oublier quel genre de raclure il deviendrait dans quelques années. Lorsque Thomas m'en avait parlé, je m'étais efforcée de l'écouter de la manière la plus objective possible, de n'émettre aucun mauvais jugement et de faire l'effort de le croire. Peter est un garçon gentil, avait dit Dubois, un peu perdu et timide, mais gentil. Ce que je voyais en cet instant le confirmait. Il manque juste de confiance en lui. Il couinait et bafouillait, mais semblait soudain gonflé de joie lorsqu'il s'agissait d'apporter son aide. Il faudrait l'aider.

L'aider à quoi, Thomas ? A lui apprendre à croire en ses capacités et à donner le meilleur de lui-même ? A forger ses propres convictions et cesser de suivre n'importe qui, qu'ils soient Mangemorts ou Maraudeurs ? L'aider à ne pas trahir les siens ? A ne pas devenir un monstre ?

Je n'avais pas posé la question. Je n'en avais pas eu le courage.
La réponse m'aurait forcément déplu.

Peter parla de sa propre expérience à Poudlard et j'acquiesçais d'un léger sourire. Qu'il connaisse le château par cœur était une aubaine. Lorsqu'il se redressa enfin et qu'il rangea ses affaires, mon sourire se fit plus présent.

« Je suis nouvelle, oui. » Impossible de nier l'évidence, autant s'en servir. J'étouffai un nouveau rire faussement embarrassé. « Je m’appelle Morgana ! Pas très original, pour une sorcière, je te l'accorde… »

Se déprécier pour attirer les regards des autres et leur sympathie ou, dans le cas précis de Peter Pettigrew, lui donner un sentiment d'importance et une vague supériorité. Quel garçon refuserait de porter secours à une pauvre fille égarée ? En lui accordant le rôle du héros de l'histoire, j'espérais pouvoir le garder à mes côtés et tisser un précieux lien.

« C’est très gentil de ta part, mais je ne voudrais pas te déranger… Pourtant, il s’était proposé pour m’aider, alors c’est tout naturellement que je lui tendis mon bout de papier. « Je cherche la salle d’Arithmancie, je dois voir le professeur Trinder. »

Chose que confirmait ledit papier où j'avais griffonné à la hâte le nom du professeur, celui de sa salle de classe et un horaire de rendez-vous dans une vingtaine de minutes à peu près.

par **Peter Pettigrow** 12.05.24 14:51

Doubt is a step before paranoia.

Se sentir utile pour quelqu'un était un des sentiments, si ce n'est le premier, qu'il préfère au monde. Rien n'est plus gratifiant qu'une demoiselle perdue qu'il peut aider, il ne savait pas si c'était sa prestance ou ce qu'elle dégageait mais il avait l'intime conviction qu'il pourrait la faire confiance.

« Enchanté Morgana, moi c'est Peter Pettigrew ! » Dit-il en baffouillant jusqu'à ce qu'il se rende compte quelques secondes après qu'elle connaissait déjà son prénom. « Tu le savais déjà... mais comment tu connais mon prénom ? » L'effet qu'elle se déprécit eu un effet fort chez Peter, malheureusement pour elle, il est du genre à tout rapporter sur lui. S'il avait un moyen de grappiller la moindre attentions, la moindre compassion, il prend. « Tu es la première Morgana que je croise dans ma vie, par contre, Peter c'est tellement un prénom commun, je pense que ma mère n'a eu aucune imagination sur le coup. »

Le blond l'emmena donc dans les couloirs de Poudlard, il ralentit un peu le pas pour faire durer la discussion. Ce n'est pas tous les jours qu'on lui parle, d'ailleurs, il manque beaucoup d'interaction entre ses camarades même au sein des Maraudeurs qu'il se sent assez délaissé. Oui, Morgana, plaint-le, dis-lui que c'est un Peter merveilleux de tous les Peter qui existent, fais-lui sentir que c'est quelqu'un de spécial, d'unique.

Peter en profita pour lui montrer quelques salles de classe, il prit son rôle de guide très à coeur en parlant de tout et de rien sans vraiment mesurer l'importance de ses paroles, sans se douter que la jeune femme puisse un jour le manipuler à sa guise. Il lui mit également en garde certains élèves qu'elle devrait pas, selon lui, fréquenter ; les serpentards. Enfin, ceux qui ne sont pas de son village, particulièrement Rowan Mulciber, Severus Snape, Barty Croupton, Evan Rosier, Lucius Malefoy et, surtout, Bellatrix Black.

Dans toute l'euphorie de cette merveilleuse rencontre, il se laissa porter sur les ragôts et les rumeurs sur d'autres personnes en lâchant des "je t'assure, c'est vraiment vrai !" et des "tu peux me croire, celui-là, on ne peut pas lui faire confiance."

« Alors comme ça vous venez d'un village ? Comment se fait-il que vous n'aviez jamais entendu parler de Poudlard ? C'est pourtant la seule école de magie de tout le pays... »

Peter peut-être assez naïf au premier abords mais il reste assez intelligent et observateur comme un rat.

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par **Morgana D. Sherwood** 13.05.24 19:05

Doubt.

a step before paranoia // ft. Peter

Peter bafouilla, se présenta, et réalisa que je connaissais déjà son nom. Lire la surprise et l'incompréhension sur son visage me fit sourire. Un sourire fin, espiègle, volontairement plein de mystères.

« Les rumeurs vont vites à Poudlard. » Mais impossible de faire durer le suspens trop longtemps, j'eus un léger rire. « Non, je plaisante. C'est Thomas qui m'a parlé de toi. Il est content de s'être fait de nouveaux amis. »

Ce qui n'était pas totalement faux.
Malheureusement, jouer à la victime ne fonctionnait pas totalement et, pour cause, j'en avais une autre en face de moi. Et quelle victime ! A l'entendre, c'était évident que Peter voulait obtenir quelques compliments... Soit, ce coup-ci, je lui offris cette attention qu'il désirait tant.

« En tout cas, tu es le premier Peter avec lequel je discute autant. »

Peter Pettigrew m'entraina alors dans ces couloirs que je connaissais presque aussi bien que lui. Pourtant, je me fis docile et lui fit l'honneur d'être mon guide. Mon regard s'attardait sur les portraits que nous croisions, sur les passages où nous n'allions pas, tandis que je me laissais porter par le son de sa voix. Il parlait pour deux, ce qui avait un avantage certain : je récoltais ainsi beaucoup d'informations sans faire trop d'effort. Je notais dans un coin de ma tête tous ces noms qu'il énumérait, tous ces gens dont je devais me méfier... Tous des futurs Mangemorts, à peu de choses près. Feignant une soudaine crainte vis à vis de ces élèves, je lui demandais plus de détails sur eux, sur comment les reconnaitre et les éviter. Qu'il m'aide, le serviable Peter, encore une fois.

Il enchaina sur d'autres rumeurs, alors que j'apprenais à le connaitre d'une étrange façon. Je l'observais au travers de ses gestes et de ses paroles, sans oser l'interrompre, si ce n'est pour m'émerveiller devant tout ce qu'il m'apprenait, à moi, la nouvelle élève perdue et lui, le maitre des lieux et de ses secrets. S'il parlait beaucoup des autres, il revenait sans cesse à lui. Crois moi, je t'assure que c'est vrai... Tant de manières différentes de toujours se mentionner autour des autres. Sans être égocentrique, il avait besoin qu'on le regarde et qu'on le croit... Un problème de confiance en lui, très certainement. Je songeai qu'il me faudrait étudier tout cela en détail. La bibliothèque serait une nouvelle fois ma meilleure amie, je devrais bien y trouver quelques livres de psychologie !

Et puis vinrent ses questions. Ce fut à son tour d'être curieux et je devais bien reconnaitre qu'il n'était pas aussi stupide qu'il en avait l'air. Après tout, je discutais avec le traitre qui ramènerait Vous-Savez-Qui, celui qui avait été jusqu'à mettre en scène sa propre mort pendant plus de dix ans pour survivre. Je ne devais pas l'oublier. Il pourrait me trahir, moi aussi.

« On connait Poudlard, le rectifiai-je avec douceur. Vivre reclus ne signifie pas que nous sommes ignorants et complètement coupés du monde. Mais pour respecter les anciennes traditions, il a longtemps été convenu que les enfants de chez nous n'iraient pas ici. » Etait-ce un mensonge ? Nous n'avions pas le droit de voyager dans le temps, surtout pas aussi loin... Jusqu'à maintenant, je n'aurais même pas cru cela possible. Je marquai une pause au milieu de ma réponse pour jeter un regard dans sa direction et lui offris un sourire. « J'ai toujours trouvé cela dommage. Je suis pour les échanges et les rencontres... Comme aujourd'hui, avec toi. »

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