You used to be the heart of this town (Sirius)

Au fil du temps, le lac était étrangement devenu un de ses endroits préférés de Poudlard. Bien sur il ne se mettait jamais bien proche de l’eau, n’y mettait surtout jamais les pieds quand il était recouvert d’une couche de glace toujours trop fine mais il était indéniable que l’endroit était reposant. Il avait ce don d’être loin du château pour que la plupart lui préfèrent le parc. Il regardait la surface blanchie par le froid sans parvenir à trouver de réponses à ses questions. Il n’avait pas réellement parlé à Sirius depuis des mois. Être dans deux maisons si différentes n’avait pas aidé au dialogue au fil des ans mais toujours ils s’étaient débrouillés pour parvenir à parler malgré les désirs d’une mère visant à les séparer. Il aurait du lui envoyer sa chouette pour avoir de ses nouvelles, lui proposer qu’ils se retrouvent ici ou ailleurs pour et bien. Il avait envie de voir si tout allait bien pour lui au-delà de ce qu’il pouvait montrer tous les jours.

Il avait bien vite appris à ne pas faire trop attention aux frasques des Maraudeurs sans pour autant toujours y parvenir comme cette dernière au nouvel an. Toute cette histoire était déjà assez perturbante et agaçante pour qu’il y repense maintenant alors que ce n’était pas le but de garder ces images qui l’auraient fait rougir si la situation n’avait pas viré au drame, n’était pas un drame à elle toute seule.

Le cri d’un oiseau dans le ciel le ramena bien rapidement à Sirius et cette chouette alors qu’il aurait été plus simple d’aller vers la salle commune des Gryffondors, de l’attendre qu’il en sorte pour juste et bien, lui parler. C’était si facile ainsi, sur parchemin mais il savait très bien qu’il n’oserait jamais s’aventurer de cette partie du château, de montrer ainsi qu’il n’avait pas tant tiré un trait sur ce frère qui en avait trouvé d’autres. Il croise des bras, pas à l’aise avec cette pensée des Maraudeurs qui ne sont jamais bien souvent silencieux, jamais assez que pour lui souffler qu’ils ne l’avaient pas tout simplement remplacé, tous les quatre, tous les cinq bientôt avec l'un de ces nouveaux étudiants qui donnait l'impression de les suivre à la trace. S’il contra cette pensée stupide, elle n’arrêtait pas pour autant de s’insinuer, fourbe, dans son esprit. Il préféra alors se concentrer vers ces élèves étranges sans se soucier de ce qui l’entourait. Il devrait faire plus attention, ne s’oublier dans cette spirale de pensées. Ce n'était jamais bon ici, là-bas. Il n’était jamais bon de ne pas faire suffisemment attention. S’il doutait que quelqu’un veuille se mettre à dos l'une des familles les plus influentes du monde sorcier, l’on ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans la tête de certains, parfois.

Depuis combien de temps était-il assit en tailleur, sur cette souche d’arbre coupé à chercher des réponses qui ne venaient pas ? Aucune idée. Il était peut-être temps de rentrer. Si ce n’étaient les cours qui n’avaient pas encore réellement repris, il aurait eu l’air malin d’expliquer à Pomfrey la raison de cette maladie soudaine : cette fausse tentative de prises de nouvelles résolutions du mois de janvier.

( Pando )