Tu préfères monter à cru sur un centaure ou sur une licorne ? | Rose

Il faisait nuit et James était de sortie. Il n'avait pourtant pas la carte du Maraudeur et sa précieuse cape d’invisibilité, dommage.

Quelle tristesse.

Il ne pouvait que donc se rappelait de toutes les séries de conneries qu’il avait fait avec leur aide, d’introduire les grenouilles comme animal récurrente dans les murs de Poudlard (un cauchemar pour les oreilles à long terme, pour cela, il avait créé quelques bassins qui avaient été colonisés par des dizaines de têtards) ou juste le fait de rendre certaines statues de l’école bien plus rigolotes et colorées.

Ce coup-ci, les profs n’avaient pas trop aimé, il s’était retrouvé en colle pour des semaines – il n’avait pu que jurer son innocence, ils n’avaient aucune preuve, mais il fallait croire qu’il était le coupable idéal vu son dossier. Il s’était fait passer un savon par sa mère, c’était fou.

Désormais, il était loin de cette époque et celle dont il était captif, si elle comportait son lot de joyeux farceurs, était connue pour sa noirceur. Pour autant, James ne se résignait pas à sombrer dans la dépression et sortait de nuit, tête cachée dans une cape sombre et bien chaude, cheveux déjà bien ébouriffés qui l’étaient encore plus avec le vent.

Il n’alluma sa baguette qu’à proximité de la forêt interdite – cette dernière faisait un super terrain d’exploration, il la connaissait déjà en partie, mais le fait de ne pas avoir subi la bataille de Poudlard en faisait un lieu encore plus mystérieux, bien moins foulé par les humains. James eut un sourire aux lèvres en se promettant d’éviter les araignées, nombreuses dans une partie de la forêt. Peut-être pourrait-il voir des licornes ? Ou même tomber sur le troupeau de centaures où vivait Firenze et qu’ils pourraient parler du mouvement des étoiles ensemble ?

Oh, oui, ce fut décidé et James Sirius pénétra dans la forêt. La témérité se lisait dans les yeux et si un autre aurait pu avoir peur de se perdre, ou de ne pas ressortir vivant de cette entreprise, ce n’était pas son cas. James Sirius était sans doute un poil trop audacieux mais ne déméritait pas sa place à Gryffondor, en aucun cas. Dans sa main droite, il tenait pourtant un petit plan qu’il avait lui-même tracé, preuve (irréfutable) qu’il avait à peu près préparé cette excursion.

Il avait même embarqué des vivres, juste au cas où, parce que la fringale de minuit, il connaissait.

Il fit un pas pour commencer à s’enfoncer dans les bois plus denses.