Listen - Héra Parkinson

La lettre tenue du bout des doigts, Alma accusait le coup de son contenue. Elle retirait ses lunettes posées sur le nez et les posait distraitement sur son bureau. Combien de fois avait-elle lu et relu cet appel à l’aide ? Combien de fois elle avait eu l’estomac noué et la gorgée serré à chaque mot posé que sa nièce avait écrit de sa main ? Si elle s’écoutait, elle aurait pris un verre. Elle n’avait jamais tenue rigueur à Héra du comportement qu’elle avait envers elle. Influencée par les dires de son ignobles père. Elle n’avait jamais portée Alistair dans son cœur, Rose était sa grande sœur et tout comme elle, ce mariage n’était pas un choix mais un devoir envers son sang, son rang et sa famille, elle si douée avec l’écriture et qui aimait le gout de l’aventure à dû tout abandonner pour sa famille qu’elle a fondée. Alma ne pouvait juger cela, si elle aussi avait eue cette chance, de porter la vie, peut-être qu’elle aurait abandonné ministère et passion pour les élever.

En attendant la personne qui pose problème est et sera toujours son beau-frère tant détesté. Entre-eux, ça n’était jamais passé. Elle n’avait jamais été en accord avec les pensées et la façon de faire d’Alistair qui était assez similaire à son mari, Carlos, ils étaient d’ailleurs de très bons amis ce qui n’aidait pas dans sa relation. L’entente n’était pas même cordiale, Alma avait déjà prévenue sa sœur qui souffrait qu’elle ne fasse pas l’effort de se tenir en sa présence, Alistair était tout le contraire de ses idéologies et de ce qu’elle se faisait de l’éducation.

Elle se souvenait encore de cette fameuse après-midi où elle venait rendre visite à Rose les rare fois où elle se rendait en Europe, à l’époque où elle était toujours dans l’obligation d’être le trophée de Carlos. Elle marchait le long du couloir privé des Parkinson, elle entendait des remontrances et des cris de douleurs d’un enfant. C’était bas, mais audible. D’un geste, Alma avait ouvert les portes du bureau d’Alistair. Surpris de sa venue, il l’avait fusillé du regard, d’une voix forte et autoritaire, il lui avait ordonné de ne pas s’en mêler mais c’était mal la connaître. La brésilienne avait sorti sa baguette, pointé vers l’homme qu’elle avait envie du plus profond de son être, voir quitter ce monde. Elle avançait vers lui et l’avait envoyé rapidement en arrière, se dressant entre lui et Héra, recroquevillée sur elle, le visage encore terrifié et déformé par la douleur. Du coin de l’œil, elle regardait sa nièce, qu’elle enveloppait de ses bras. Son petit poing s’enfermait sur les plis de sa robe. Alma avait fait en sorte de neutraliser Alistair quelques heures, il fallait laisser du répit à Héra. Comment Rose pouvait-elle cautionner cela…Elle avait couché sa nièce dans son lit et ses mots lui déchirait le cœur « Tu sais c’est normal qu’il fasse ça papa, je ne suis pas une bonne fille. » D’un geste tendre, Alma caressait sa joue, « Non querino* ce n’est pas normal qu’un papa fasse cela à sa petite fille, tu es parfaite comme tu es. » Elle avait attendu qu’elle s’endorme avant de rendre visite à sa sœur. Une dispute s’en était suivie et dès lors, elle ne l’avait plus revue et avait mis une distance avec sa nièce, ce qu’elle avait regretté. Ne pas l’avoir pu protéger de ce monstre.

Ce soir elle comptait bien se rattraper. Héra était plus âgée, plus mâture et lui ressemblait dans bien des aspects même si la Serpentarde n’avait pas envie de l’admettre avant. Alma se retrouvais beaucoup en elle et surtout dans ce qu’elle traversait actuellement. Elle l’avait croisée au détour d’un couloir et l’avait invitée à la rejoindre ici, dans sa salle. Les sorts de protections, d’insonorisation y étaient installés, ici pas de risque de se faire entendre, elle avait fait en sorte de rendre l’atmosphère cosy, chaleureuse, la cheminée crépitait non loin et deux fauteuils y étaient installés et n’attendait plus qu’à accueillir les deux femmes.


*Chérie en portugais