SITUATION GENANTE : JAMES ET REGULUS

C’est une idée probablement bien stupide que de suivre cette lueur, d’aller, par simple pure curiosité , vers ce lieu qui ne devrait pas exister. Entraîner James à sa suite, est une idée d’autant plus saugrenue qu’elle signifierait qu’il lui fait confiance jusqu’à un certain point. Il élude ce point si important de cette main dans la sienne quand la porte se referme à peine l’eurent-ils franchie. Si son regard incertain se pose sur la porte, sa raison l’aide à ne pas paniquer face au Gryffondor. Main prestement lâchée, il vérifie mais ne prend pas la peine de lancer ce trop simple Alohomora. Cette pièce n’existe pas. Il aurait été beaucoup trop simple de réussir de cette façon.  

Il se demande si ce n’est pas la salle qui apparait quand on la désire réellement mais en plus de ne pas être au bon étage, il n’a rien désiré. Au contraire. Il savait exactement ou il allait. Pas de lueur, bien sur, juste une salle de classe dotée d’une bibliothèque. Rien de bien exceptionnel, en somme, si ce n’est cette façon d’apparaitre, de leur interdire d’en sortir. Il regarde James assez contrit de s’être laissé prendre au jeu d’une curiosité qu’il n’a pas si souvent. « Poudlard est décidément un endroit bien étrange. » Il préfère alors se concentrer sur ce qu’il y a autour d’eux : des indices qui pourraient l’aider à … il n’en sait rien, trouver une façon de prouver à la pièce qu’ils méritent d’en sortir ? C’est stupide, toute cette situation est idiote et majoritairement de sa faute. Il ne dit rien d’autre pourtant et si une petite voix lui souffle qu’il aurait pu être moins bien accompagné, il la fait taire bien rapidement contrairement à la panique sourde qui est toujours présente comme elle l’est chaque été. L’énergie du manoir et celle de cette pièce sont bien trop similaires, beaucoup trop sombres. La méfiance est présente quand il s’avance, prudent dans le moindre de ses pas jusqu’au bureau pas si loin.

« C’est quoi ce lieu à ton avis ? » Il lui pose la question par curiosité, de connaitre son ressenti par rapport à ce lieu, s’il est similaire au sien ou s’il s’invente les pires scénarios comme toujours. Il n’est pas à l’aise quand il regarde l’anagramme, pas plus quand il repère les runes qu’il ne parviendra pas toutes à déchiffrer vu ses connaissances en la matière. Assidu il l’est, quelqu’un qui sait tout, assurément pas malgré ce que certains peuvent penser. Ce qu’il comprend par contre c’est que quelqu’un est passé par là, qui le fait rouler des yeux pas convaincu par un tel pseudonyme. Personne ne s’appelle Jedusor de nos jours, pas un sang pur en tout cas. « C’est quoi un Jedusor ? » Un jeu de mot stupide, rien de plus. Un jeu de mot stupide, peut-être bien mais était-ce celui à l’origine de cette pièce invisible aux yeux de tous. Il mentirait en disant qu’il n’est pas impressionné si c’était le cas. Toujours est-il qu’il est beaucoup trop tard pour subir des devinettes. Il regarde le livre posé sur le sol, des runes et un livre. Les voilà bien avancés. Méfiance jusqu’à ne pas oser toucher ce livre qui n’est pas le sien. « Je n’aime pas cet endroit. » C’est dit. Il y a quelque chose dans cette pièce qui le met mal à l’aise. Pas James, pas le fait d’y être enfermé avec lui, autre chose qu’il ne parvient pas encore à vraiment comprendre.

( Pando )

L’idée de trouver une façon de sortir de ce lieu était plus forte que l’intérêt qu’il portait parfois à James. Ce n’était clairement pas le moment de se poser ces interrogations là quand il lui lâcha la main pour voir que, visiblement, la porte était fermée, pour comprendre aussi facilement que rien ne les aiderait à sortir d’ici sauf la pièce en elle-même. Voilà que les pièces avaient leur avis à donner maintenant ? Il ne s’en fait pas sur le moment de dévoiler ce malaise que provoque la salle de classe abandonnée au Gryffondor, il l’aura deviné tôt ou tard. Il hoche la tête quand l’anagramme est facilement deviné, quand il s’agit la d’une pièce plutôt banale alors qu’il n’en est rien, qu’elle n’est banale que d’apparence. « Qui a besoin de se cacher tant au point qu’elle vous soit inconnue ? » Il parle des Maraudeurs, bien sur. Il doute vu l’air de James qu’il connait la pièce, qu’elle a existé avant eux, mais ce constat aussi, c’est leur donner beaucoup d’importance pour, et bien pas grand-chose.

« C’est celle du septième étage ? » Il n’en sait rien, ne connait pas assez le château, n’a pas cherché à vraiment le connaitre jusqu’à l’attaque de Pré-au-Lard. « Un lieu oublié. » C’est à moitié une question, il n’avait qu’à moitié connaissance que de tels lieux pouvaient exister. Bien sur il avait lu sur le sujet mais n’avait jamais eu connaissance de tels lieux qui auraient pu avoir une utilité plutôt que d’être ainsi oubliés. C'est plutôt triste d'être ainsi oublié. Et il ne s’agit que d’une pièce, une pièce ou Tom Jedusor est passé. Un inconnu, le croit-il en cet instant. Il essaye de se concentrer sur autre chose que sur son mal être grandissant. Il remercie alors silencieusement James de s’occuper du livre dont il se méfie parce qu’il a simplement été posé là, pas par hasard il en est certain. Il semble que la solution soit la bonne mais il n’en sait rien, n’a aucune idée de ce qui peut les attendre à agir ainsi, une porte de sortie tout de suite ? Il aimerait bien mais il n’est pas assez naïf pour y croire vraiment.

Il se penche alors sur les runes quand James choisi l’option du livre, bien, chacun à deux tâches distinctes ça lui va. « Je sais. Et au pire des cas, Dumbledore sera notre preux chevalier. » Il se moque un peu pour détendre l’atmosphère, pour ne pas penser qu’il reste une petite chance aussi qu’ils ne s’en sortent pas. Il doute que l’établissement puisse se permettre la disparition de deux de ses élèves, pas un Black et un Potter en tout cas. Il évite de trop penser que cette main est sur son épaule et que bien malgré lui, James le calme à sa façon. Pas totalement, mais rien qu’un peu, comment dire, que c’est déjà cela de gagné. Il se sent apte à poursuivre quoique ce soit que la pièce ait prévu pour eux.

Alors il se retourne vers le message runique. Tout aurait été plus simple avec des livres à côté d’eux mais il n’est pas en mesure de réfléchir, pas du moins autant qu’il le voudrait en cet instant malgré la tentative. L’envie de voir ce qu’il se passe de l’autre côté de la pièce semble beaucoup trop présente pour qu’il s’y attarde plus que nécessaire. « C’est déjà pas simple les runes. » Mais là avec la fatigue qui s’invite petit à petit en plus d’un énergumène Gryffondor non loin, il n’y a pas grand-chose qui semble l’aider dans l’idée de parvenir à déchiffrer ces symboles. Il ne les revoit pas souvent, cela fait des mois qu’il les a appris en partie et il ne pensait pas en avoir besoin de sitôt. C’est un effort supplémentaire que de tenter de déchiffrer ce que son esprit à cru bon si pas d’oublier, de laisser de côté parce qu’il n’en aurait pas besoin de si tôt. S’il lui suffit de relire avant ce cours optionnel, ici c’est différent. « Je ne suis pas sur. La salle garde quelque chose. C’est possible ça pour une salle d’être un gardien, que ça ne soit pas une personne ? » Il n’allait pas beaucoup aider ce soir, décidément. Il lui faudrait se replonger dans les runes à l’avenir, c’est certain. Il lâche les runes du regard pour regarder ce qu’il se passe du côté de James avec le livre qu’il range à sa place, s’éloigne des runes pour se rapprocher du Gryffondor. Après tout ils ne savent pas quels sont les plans de cette pièce pour eux, tout en restant prudent par rapport au meilleur ami de Sirius, il n’avait pas non plus envie qu’ils soient séparés par l’humeur peut-être joueuse de cet endroit.

( Pando )