RP MY TRALALA: JAMES ET REGULUS

Il sait qu’il rêve, a appris à le savoir, à se sortir parfois de situations délicates parce qu’il le peut. Ne pas mourir de peur lors de ses cauchemars parfois violents est rapidement devenu une priorité comme celle de repousser l’heure du coucher pour se les éviter, se retrouver assez fatigué pour ne pas les subir. Il y a de l’eau, souvent, des sorts qu’il n’aurait jamais du vivre et ce cadavre gisant à ses pieds qui pourrait devenir facilement son nouvel epouvantard. Qu’était-ce cette fois-ci ? Les souvenirs sont flous quand il atterrit dans cet espace reposant malgré ce cœur qui a du mal à reprendre un rythme normal. Il regarde autour de lui, s’assied pour mieux se relever. Il semble un peu perdu dans cet endroit qui ne lui rappelle rien hormis l’extérieur de Poudlard mais derrière eux, pas de château, pas de monstre capable de l’envoyer sous les profondeurs de ce lac qui ne semble pas avoir de fond. Il évite de s’en approcher, reste bien loin à regarder les étoiles apaisé par cet infiniment grand qui ne leur veut jamais du mal, lui fait se poser ces questions qu’il ne parvient pas à aborder avec d’autres.

Malgré l’eau, l’endroit est apaisant, il aimerait bien le retenir comme refuge lors de ces rêves qui lui donnent l’envie de se glisser aux côtés d’Evan et Barty qui le rassurent quoiqu’en pensent d’autres. Ils ne sont pas les plus terribles du château. Il secoue la tête, il n’aura pas besoin de les rejoindre s’il se réveille en sursaut, mais se posera surement des questions s’il se souvient que Potter était là. Il est pris au dépourvu quand il reconnait sa silhouette dans la pénombre, quand d’entre tous, ce n’est certainement pas de lui dont il devrait rêver. Il choisira de ne pas se souvenir si son esprit le veut bien mais s’approche, l’air de rien. Il n’est qu’une projection de son esprit, juste ? « C’est drôle que d’entre tous c’est toi qui est là. » Il ne devrait pas. James ne devrait pas être capable d’envahir son esprit à ce point. « C’est mon rêve, je peux faire ce que je veux, te faire disparaitre à tout jamais. » Et il se sent très con de parler a quelqu’un qui n’existe pas réellement, de penser vouloir être ailleurs, se réveiller même serait préférable que de laisser son esprit divaguer, lui renvoyer  James qui le trouble sans effort. Le chasser de son esprit lui est impossible même dans ses rêves qu’il pense savoir rien qu’un peu contrôler.  

( Pando )

C’est son rêve pas vrai et non celui de James comme le Gryffondor l’affirme à son tour manquant de le faire rougir par de telles paroles. Mais Regulus est Black, capable de cacher ses émotions, beaucoup plus que Sirius. Ca a toujours été ainsi. Il rétorquerait bêtement qu’il est arrivé le premier et qu’il est donc le rêveur. Vraiment ? Il n’en sait rien mais tout lui semble beaucoup trop réel pour qu’il s’agisse du rêve de l’un ou de l’autre. Pourquoi James ? D’entre tous, il est celui qui devrait occuper le moins ses pensées et c’est loin d’être le cas d’autant plus depuis ce bal qu’il aurait dû boycotter. C’est confus dans sa tête depuis l’intervention d’un esprit frappeur qu’il voudrait bien éliminer. Peut-on les éliminer ceux là ? C’est une vraie question qu’il ne prononcera pas à voix haute. C’est confus depuis bien avant la Saint-Valentin mais c’est plus confortable de penser qu’un esprit frappeur est l’origine du trouble qui l’envahit quand James est présent.

Ils sont tous les deux dans une semi réalité et alors quoi ? Rien ne se passe, les rêves sont changeants d’habitude, jamais les mêmes, jamais juste statiques comme celui-ci ou ils sont tous les deux face à face, beaucoup trop proches. Il ne sait pas comment réagir alors qu’il pourrait presque tout réaliser, il ne s’en souviendrait pas le lendemain. « Très bien, ton rêve alors. » Ce n'est pas l’important, peut-être que si. « Fais-moi disparaitre si je semble si irréel. » Si c’est le sien il devrait en être capable, la force de l’esprit. Aussi simple que cela. La vérité est qu’il n’a pas envie d’être confronté à James même en rêve et pourtant il le devra tôt ou tard.

Il reste silencieux à tenter d’éviter le regard du Gryffondor sans y parvenir même dans cette semi pénombre. Il n’y a que les étoiles particulièrement brillantes ce soir pour les éclairer. Il est hésitant mais tant qu’ils sont là, autant parler. « Je ne devrais pas être dans tes pensées. » C’est à cause du bal, c’est à cause de Peeves mais aussi à cause de lui qui n’a pas pu résister. Il se souvient très bien de cet air enchanté d’avoir pu être aux côtés de James le temps de quelques danses, même celles qui qui lui étaient inconnues mais Reg apprend vite. Ils ne devraient pas être dans les pensées de l’autre et c’est surement pour ça qu’ils sont ici, pour mettre les choses au clair, s’effacer de la mémoire de l’autre. Ce n’est pas … ce n’est pas comme cela devrait se passer, pour plein de raisons. « C’est de ma faute, j’aurais du résister à la stupidité de Peeves. » Il n’est pas surhomme et si l’artefact n’agissait peut-être pas sur des sentiments naissants, James a été l’unique personne à qui il a pensé à cet instant là. « Je pensais que tu étais avec Narcissa. » Les pieds dans le plat. Il essaye de deviner James. S’il peut se donner le droit, dans un rêve qui sera si vite oublié, d’en savoir sur ses relations, probablement pas mais c’est l’un des faits parmi tant d’autres qui le perturbent au sujet de James Potter qu’il choisira d’éviter s’il se souvient de ce qu’il s’est passé ce soir dans ce rêve plutôt particulier.

( Pando )

C’est un rêve. Il dort. Pourtant, tout lui semble bien réel dans ce décor irréel qui existe, venant de bribes de souvenirs à James. A lui. Il rationnalise ce qui ne peut être rationnalisé, cette situation qu’il ne parvient pas à gérer comme il le devrait. Ce n’est pas comme s’il pouvait partir, se montrer borné, aller de l’autre côté : bien loin de James jusqu’à ce que ce dernier décide de changer ce rêve puisqu’il s’agit du sien. Il ne devrait pas le laisser s’approcher après ces danses d’hier qu’il n’arrive pas à s’ôter de la tête quand bien même il devrait. C’est compliqué. On ne lui a jamais dit qu’il pouvait, que c’était possible que …

Il ne laisse pas aller ses pensées aller plus loin par crainte de ce qu’elles pourraient révéler et James l’empêche de le fuir comme il en avait l’intention première. C’est de la faute de Peeves ce qu’il lui a dit ce soir-là, si ces paroles lui ont échappé. Ce n’était pas lui. C’est ce qu’il aime prétendre en ne bougeant pas, en tentant de garder cet air impassible aux paroles de James qui auraient dû le faire grimacer de dégoût. Ce n’est qu’un rêve qui ne veut rien dire, dont il ne retiendra rien. Il l’espère, ne saurait comment réagir à moins de l’éviter le restant de l’année et les suivantes. Il se tait à ces paroles, est bien trop intérieurement stupéfait, extérieurement comme pétrifié pour bouger ni même parler. Est-ce que James lui aurait dit tout ceci dans le monde éveillé ? Il se doute bien que la réponse penche vers la négative, ouvre la bouge pour la refermer. N’a pas les mots pour le contrer alors qu’il serait si facile d’être lui en cet instant, de lui poser ces questions, de faire celui qui ne comprend pas ce que le Gryffondor tente de lui dire. Et c’est le cas. Il ne devrait pas pouvoir comprendre ce que James veut lui dire parce qu’il ressent cette confusion identique lorsqu’ils sont face à face, l’un à côté de l’autre comme ce soir.

C’est plus simple alors d’accuser Peeves, de s’accuser lui-même par la même occasion, de mettre cette soirée entre parenthèse, agir comme si elle n’avait pas été belle, malgré tout, cette soirée-là. Il roule des yeux à l’hasardeux Twist, ne réagit pas quand James, le ramène à lui d’une certaine façon. « C’est parce que ce n’est pas une danse. » C’est une danse déviante comme toutes ces autres nouvelles que l’on n’apprend pas forcément aux enfants des familles distinguées. Comment James est-il devenu l’un des garçons les plus populaires de Poudlard déjà ? Ces techniques sont hasardeuses, mais pas plus que celles du jeune Black quand le sujet Cissy est abordé. Il aurait du se taire, ne pas montrer que cela avait de l’importance dans ce début d’amitié, l’intérêt que James semble porter aux Black dans l’ensemble.

Le fil de ses pensées est coupé par ce rire qu’il veut réentendre, par cette étreinte qui le fait blêmir sans pour autant le repousser. Il préfère quand la distance est de mise, parfois même avec ses amis les plus proches. Ce n’est pas parce que la situation était légèrement différente hier qu’ils peuvent d’un coup se permettre à l’enlacer ainsi. Surtout pas James. Comment était-il supposé réagir alors que son souffle semble s’être coupé ? Il ne peut pas être différent de celui qu’il est même en rêve : quelqu’un qui a du mal avec le contact des autres. « Je... C'est compliqué. Disons qu'elle n'as pas trop apprécié que j'embrasse Severus, même sous l'effet d'un défi. Alors... non. On est pas ensemble. On est même rien, si je suis tout à fait honnête. » Il se tait ne bouge pas pour autant alors qu’il devrait le repousser pour cette approche bancale quand il n’y a pas Peeves pour adoucir les plus réticents à la spontanéité de ces extravertis. Il ne l’interrompt pas, James sait déjà que c’était un défi stupide, qu’il y en aura eu vraiment très peu pour l’approuver ce soir-là.

« D’accord. » Il ne se voit pas dire autre chose au sujet de sa cousine et James, cela ne le concerne pas. « C’était étrange, hier. » Il se répète, l’a déjà dit pendant la danse, comme si intérieurement, il se savait complètement à l’opposé de celui qu’il était réellement. « Mais pas désagréable pour autant. » Oh il ne va pas se mettre à lâcher prise, gardera toujours une certaine réserve mais il peut l’admettre ici qu’il a bien aimé danser avec James malgré son Twist hasardeux. « Tu vas peut-être me trouver idiot, mais j’aurais cru que tes rêves se situeraient plus en plein jour, entouré de monde avec un ciel bleu. » Et des oiseaux qui chantent oui, tout ce cliché là, parfaitement. Il y a quelque chose qui bouge dans l’eau sombre et Regulus se tend dans l’étreinte dont il ne parvient pas à se détacher. « Il y a quelque chose dans l’eau. » Il ne va pas s’approcher, jamais, ne montrera pas à James ce soir qu’il ne sait pas nager, qu’il n’apprendra probablement jamais vu sa crainte des profondeurs.

( Pando )

Qu’est-ce qu’il lui prend de demander ce qu’il se passe entre James et sa cousine? Il préfère ne rien ajouter de plus, il ne devrait pas se sentir même rien qu’un peu concerné. Il ne va pas se mettre à apprécier James pour quelques danses provoquées par Peeves. C’est ce qu’il aime penser, c’est ce qui est plus facile à gérer que ces sentiments compliqués pour le Serpentard qu’il repousse difficilement plus il passe du temps avec le Gryffondor. Comme à présent, il devrait se décaler, repousser cette sorte de câlin qui semble durer une éternité malgré ce qu’il voit dans l’eau, ce qui le fait se figer un moment quand il commence à comprendre qu’ils sont définitivement dans son rêve et que James n’est qu’une projection un peu trop fidèle de son esprit. Ses propres réactions le font rougir parce qu’il a supposé que James le voulait vraiment, de ne pas le chasser de ses pensées. il n'y a rien d'autre que de l'eau et ce qu'il a cru voir n'est rien d'autre que cette surface qui s'est gelée petit à petit. Il a l'impression qu'elle bouge, se rapproche, lui rappele cette crainte déraisonnée de l’eau. Quand James s’approprie ses propres paroles, ça l’amuse à la fois et ça lui confirme que ce n’est que ses propres pensées, que James ne le pense pas réellement.

Il se détache du Gryffondor, bien trop captivé par l’eau qui est entièrement gelée à présent, par ce bruit qu’il semble reconnaitre, écho du passé presqu’oublié qui lui revient ainsi en rêve, en est-ce réellement un quand il sent son cœur battre plus vite quand il se voit, quelques années de moins, patinant sur la glace, ignorant le danger qu’elle représente plus encore aujourd’hui pour l’adulte qui ne s’est jamais approché d’une surface d’eau qu’elle soit ou non gelée. James ne sait pas, Regulus n'a pas à lui dire mais le cauchemar le fera pour lui. « Je ne m’en souviens pas très bien. » Qu’il lui répond parce que c’est vrai même s’il le ressent que c’est lui et que la peur est présente ou peut-être ne l’a-t-elle pas quittée depuis qu’il est là, que les bras de James n’ont fait que l’atténuer. Regulus ne régit pas quand James se positionne entre lui et l’eau, aurait probablement rétorqué dans le monde réel que c’était bien inutile, que l’eau n’allait tout simplement pas les attaquer mais il s’agissait d’un cauchemar qui se mouvait au gré de souvenirs du plus jeune des Black qui ignorait tout encore de ce qui allait lui arriver. Bien insouciant était-il alors à cette époque révolue, peut-être bien l’un des rares souvenirs plutôt heureux, avant que la glace ne se brise. Il doute que James l’ait entendu et quand il se retrouve incapable de bouger, il l’entend se fissurer nettement avant qu’elle ne l’envoie dans l’eau gelée si froide et s’il se voit un instant s’agripper au bord, il n’a pas le temps de se hisser qu’elle se brise à nouveau l'envoyant dans le fond. Regulus sort de sa torpeur quand James fonce sur la glace, pensant un instant changer les choses.

C’est absurde.

Et bien qu’absurde, il a peur en l’espace d’un instant que James disparaisse de ce cauchemar alors qu’il le lui avait demandé quelques minutes plus tôt. Il n’en a plus l’envie, a cette idée d’autant plus stupide que James pourrait disparaitre alors pour de vrai. « James, merde reviens ! » Il l’en fait qu’à sa tête, le Gryffondor, persuadé que tout serait alors différent dans les souvenirs de Regulus peut-être, qu’il ne l'aurait plus ce cauchemar qui le réveille bien souvent en sursaut. Peine perdue, le cauchemar ne fera que répéter ce qu’il s’est passé des années plus tôt. Il le tuera lui-même une fois réveillé si James disparait à son tour sous la glace. Mais Reg ne s’évertue pas à s’époumoner d’avantage, bloqué dans cette idée de sauver cette version de lui plus jeune, il n’entend rien. « Gryffondor jusqu’au bout des ongles hein. » C'est étrange de voir James si dévasté quand il revient, des bleus sur les paumes à force d'avoir frappé la glace.

C’est tout ce qu’il trouve à lui dire, comme un reproche de l’avoir laissé seul sur la rive, pour lui aussi de n'avoir pu de le suivre si jamais il lui arrivait quelque chose. Ils sont différents, ce qu’il voit là c’est probablement le tracé du futur, trop différent pour oser les imaginer autrement qu’en ennemis, ce qu’ils devraient être. « Tu n’aurais rien pu changer de toute façon. » Voilà une manière bien maladroite de l’aider à ne pas se morfondre pour ce passé qu’il oublie à moitié une fois éveillé. C'est une autre façon de lui souffler également que quoiqu’il fasse, il ne peut pas sauver tout le monde. « Mes peurs ne sont pas sensées devenir les tiennes. Je ne te savais pas autant empathique. » Il n’oublie pas ces blagues douteuses envers les Serpentard, envers l’un d’entre eux en particulier. « Alors c’est pour ça que t’es là hein. » Il sait pas pourquoi il lui dit ça, ce n’est pas comme si James allait utiliser sa plus grande phobie contre lui. « C’est idiot d’avoir osé penser que ta présence changerait la donne. » C’est idiot de le dire à voix haute oui, de dire que James semble compter pour lui malgré ce qu’il semble montrer la plupart du temps.

( Pando )

Il réfléchit trop surement même ici mais à la fois ce cauchemar lui donne à réfléchir alors qu’il ne semblait pas tant en être un. Il ne montre rien, toujours agacé du comportement de James alors qu’il lui en aurait voulu peut-être bien d’être le contraire de ce qu’il est, la personne qu’il apprécie à force d’avoir pu croiser sa route ces derniers mois. Il peu prendre le temps ici ou tout refuser, ce qu’il voit, ce qu’il ressent, ce qui l’inquiète pour quand il devra l’affronter ailleurs que dans sa tête. Il aimerait pouvoir soigner ces blessures qui n’existent pas. Curieuse cette envie de l’aider tout en se persuadant à la fois que tout ceci n’est pas réel. Si se revoir chuter dans la glace lui a fait peur, avoir conscience au moins ici de cette façon qu’il a de ne pas quitter la silhouette de James du regard le terrifie. Les paroles sèches sont sa seule arme tant il a eu peur de le perdre cette nuit. Tout ceci n’a aucun sens, le rend nerveux à ses côtés alors qu’il ne semblait l’être au creux de ses bras. Curieux comme un évènement peut changer les choses.

Il ne va pas se mettre à paniquer pour une personne qui n’existe même pas. Il rationalise, tente comme il le peut dans une situation qu’il n’aurait jamais imaginée. Si c’est vrai que leurs chemins se sont beaucoup croisés ces derniers temps, qu’il l’invite ici c’est le faire se poser beaucoup de ces questions qu’il se refuse depuis quelques temps, plus encore depuis qu’Evan et Barty semblent s’être trouvés. Est-ce plus simple de penser au lien de ses meilleurs amis qu’à celui qui le lie à James ? Peut-être bien, alors qu’il ne le devrait, en aucun cas devrait-il accepter aussi facilement que deux hommes puissent s’aimer : ce n’est pas ce qu’on lui a appris. Il se tait la seconde d’après cette phrase malheureuse lancée l’air de rien comme si James n’allait pas agir, comme si James n’allait rien faire, comme si le James qu’il a façonné dans sa tête n’en ferait rien de tout ceci.

Il écoute James mais se distrait à la fois de ces derniers mots qui lui font peur. Il comprend cette peur qui lui prouve ainsi que James est quelqu’un comme eux bien qu’il donne l’impression de ne jamais ressentir cette peur qui le contrôle depuis tout jeune, qui l’a fait devenir si réservé, observateur, calculateur peut-être bien pour être sur de ne pas être blessé à nouveau. Il évitera James, il le sait bien avant ces gestes trop tendres, ce baiser si léger au goût de trop peu de James et trop à la fois. C’est le chaos dans sa tête quand il ne peut s’empêcher de rougir violemment à ses paroles et la nuit ne sera pas l’amie qui camoufle : ils sont trop proches. Regulus ne bouge pas, ne le repousse pas non plus, a même un fin sourire pour tenter de sauver les apparences, de ne pas montrer que Regulus Black perd déjà ses moyens face au Gryffondor qu’il fixe du regard à travers ses lunettes sans ciller. Il tente de ne pas bégayer, de ne pas montrer que rien n’ira plus jamais sans James à ses côtés. « Oui, non, Je. J’en ai aucune idée. » Menteur. « Tu n’es pas réel James. Et je n’aurais même pas envie de te maudire une fois réveillé. » Ces paroles, il s’entend les dire, se retient de tout lui dire pour le dessin, pour lui, ce Gryffondor qui lui donne envie d’apprendre à le connaitre malgré ses défauts. Il le regarde comme s’il allait partir, comme si le rêve allait les laisser la pour le forcer à ne pas rester dans le déni trop longtemps. « Tu vas partir. » Il le sent qu’il lui échappe déjà rien qu’un peu. Il n’en a aucune envie, ne le dit pas mais embrasse ses paumes blessées pour les guérir et si la magie existe, elle le montre quand plus rien ne résiste au soin administré. Il n’ose rien de plus ce soir, lors de ce rêve aux sentiments enfouis comme pour ne pas se brusquer, les brusquer avec cette envie qu’ils restent encore un peu quand déjà certains détails disparaissent dans ce décors conçus pour eux.

( Pando )