Mes doigts autour du poignet de la belle brune, je passe devant pour la guider vers un endroit sûr et sans regards indiscrets. Il faut cependant être prudents, histoire de ne pas se faire choper par les patrouilles. Une ou deux fois, je l'ai prise par la hanche pour nous cacher dans un renfoncement ou derrière une tapisserie après avoir cru entendre des bruits de pas près de nous.

C'est complètement dingue ce qui se passe. Y a deux heures à peine, je n'avais plus parlé à Héra depuis plusieurs années. Nous voilà nous faufilant dans les couloirs déserts pour assouvir, peut-être, nos envies de jeunes gens. Arrivés, finalement, au septième étage et devant la porte menant aux chambres réservées aux étudiants, je ne peux pas m'empêcher de vérifier, une dernière fois, que je ne suis pas un goujat qui force la main d'une jeune femme pure et digne.

Dans ses yeux, je finis par voir ce qui se déroule sans doute dans les miens et, sans rien dire, je monte les escaliers, Héra sur mes talons. Je passe plusieurs portes, dont celle de la chambre, vide, de mon frère. Je sors ma baguette et fais un geste de la main qui déverrouille le loquet et ouvre la porte devant moi.

J'invite la jeune femme à entrer, puis je ferme la porte derrière moi. Je ne m'attendais pas à de la visite, donc c'est pas le grand luxe. Des vêtements sont jetés sur une chaise près du bureau, certains livres sont étalés au sol, à côté de parchemins griffonnés et de bouteilles d'encres entamées. Mon pyjama est posé nonchalamment sur mon lit et mon petit sofa est chargé de l'édredon que je n'utilise pas ainsi que de plusieurs livres. C'est le bordel, faut le dire.

Désolé je m'attendais pas à de la visite.

Après nos langoureux échanges à la tour d'Astronomie, Fabian avait fini par céder.

Ce soir était notre soir.

Sentir ses mains chaudes sur mon corps et ses lèvres sur les miennes avait réveillé en moi des sensations que je ne doutais aucunement. Certes, j'avais flirté avec plusieurs garçons dont Lucius qui avait été légèrement plus entreprenant que les autres, mais de là à envisager à perdre ma fleur...Ca je ne l'aurais jamais imaginé.

Mon souffle court, je le suivais à travers les couloirs, tirée par sa main sur mon poignet. Plusieurs fois, sentir son souffle contre le mien et sa main sur ma hanche dans des coins cachés pour éviter que nous nous fassions prendre, me rendait encore plus excitée.

Il était le beau chevalier que j'attendais depuis ma naissance.

Nous finissons au septième étage, au secteur des étudiants et je découvre enfin cette partie que je ne connais guère. Je n'ai que seize ans après tout. Cette partie du château sera mienne que dans deux années. Fabian me scrute du regard, mais je reste enivrée par son être et nos retrouvailles...à moins que ce soit l'alcool?

Une porte s'ouvre et j'entre dans ce qui est le cliché d'une chambre de garçon. Mes frères ont la même organisation....désorganisée. Quand la porte se ferme, je me retourne vers lui, un petit sourire sur mes lippes encore maquillées malgré nos baisers. M'avançant sensuellement en sa direction, je passe doucement mon doigt le long des boutons de sa chemise.

- Aucune importance...Ce n'est pas ta chambre qui m'intéresse, William.

Ce nom qui n'était pas le sien, mais que j'adorais utilisé pour l'embêter. Enfants, il m'appellait Morgane, juste pour me faire froncer le nez. Alors je répondais avec ce deuxième prénom qui le faisait souvent réagir. Le tirant par le col, je soufflais doucement sur ses lèvres sans l'embrasser.

- C'est toi.

Puis je le plaquais gentillement contre le mur du peu de force que j'avais, embrassant langoureusement ses lèvres comme l'adolescente pleine d'hormones que j'étais.

J'ai dans l'idée qu'elle se fiche complètement de l'état de ma chambre. Mes yeux coulent sur sa silhouette qui s'approche de moi à peine la porte fermée. Heureusement que personne ne peut entrer. Mon regard suit son doigt sur mon torse, alors que je le vois se soulever rapidement.

Jamais je ne me serais imaginé dans cette situation avec Héra. Jamais je ne l'avais vue ainsi avant ce soir. Après, bon, la dernière fois qu'on s'est parlé, elle avait 10 ans. Je l'ai pas vue grandir, elle était restée une enfant dans mon esprit. Jusqu'à ce soir. Le surnom, enfin pas vraiment un surnom, c'est mon deuxième prénom, qu'elle emploie me fait sourire et secouer la tête.

Elle ne fait que souffler le chaud et le froid, depuis tout à l'heure. Un instant presque enfantine, me rappelant à quel point nous étions amis, petits, et l'instant d'après une séductrice implacable. Son souffle sur mes lèvres me fait frémir, tout comme ces trois mots à peine murmurés. Je sens les poils sur ma nuque se dresser, ceux sur mes bras font de même. Je me suis laissé envoûter. Je ne tente même pas de résister et me trouve pris au piège entre le mur et son corps, ses lèvres sur les miennes.

Mes mains se baladent sur les courbes de son corps, que je découvre comme je ne l'ai jamais connu. Comme je n'ai jamais connu le corps d'une femme. Je me laisse embrasser. Mes doigts se perdent dans ses cheveux. Je ne sais plus comment je m'appelle. Je ne sais plus où nous sommes. Je ne connais plus qu'elle et ma volonté de lui montrer comme je tiens à elle. Moi qui ne le savais même pas quatre heures plus tôt.

Et veux pas être un sauvage. Il est temps d'incorporer une ambiance romantique à cette chambre d'étudiant. En souriant, j'embrasse le bout de son nez avant d'aller allumer la cheminée à l'aide d'un incedio bien senti. Je prends l'édredon sur le sofa et l'étale au sol, près du feu, enfin pas trop près pour éviter l'incendie. J'ai entendu que les filles aimaient bien les cheminées parce qu'elles ont tout le temps froid. A genoux, je tends les mains vers la jeune femme pour l'inviter à me rejoindre.

Si Mademoiselle veut bien se donner la peine.

Mon corps est en demande du sien. Je ne vois plus le gamin qui me racontait des histoires. Je vois l’homme, désirable, entreprenant…à croquer. Oublier Lucius et autres serpents, je ne vois qu’un lion en face de moi et j’ai envie de me laisser dévorer…


Ou plutôt de le dévorer.


Nos lèvres se cherchent, dansent, se découvrent encore et encore. Je sens ses mains sur mes hanches, dans mes cheveux. Je colle ma poitrine contre son corps pour qu’il sente que je ne veux pas rester sage. Nouvelle année, nouveaux projets…et il en faisait partie.

Mais rapidement, il calme le jeu, embrassant mon nez, ce qui me fait sourire. Un sourire amoureux presque enfantin. Je ne sais pas ce qui m’arrive, mais je me laisse totalement porter. Il allume un feu, avant de se détacher de moi pour installer un cocon. Le suivant du regard, il finit par me tendre ses mains avec une phrase digne des plus grands romans à l’eau de rose. Un petit rire écarte mes lèvres, tandis que je les prends et m’asseoit à ses cotés.

- Quel Gentleman…

Cependant, je finis par venir m’asseoir à califourchon sur ses jambes, me mettant face à lui. Mes bras passent autour de son cou, caressant le bas de sa nuque. Mon regard dans le sien, je souris, venant poser mon front contre le sien. Un autre rire écarte mes lèvres. Un vrai rire de bonheur.

- Si tu savais comme je suis heureuse juste là, maintenant. J’ai l’impression qu’on est dans un monde à part, toi et moi.

Je lui vole un énième baiser avec un sourire en coin.

- Tu…tu trouves pas qu’il fait un peu chaud? Demandai-je en passant tendrement mes mains contre son torse sous sa chemise.

Héra me rejoint en soulignant que je suis un gentleman. Un sourire de fierté fend mes lèvres. Je sais pas si Maman serait fière de me voir là, tout de suite, mais en tous cas elle serait fière qu'on me dise ça. Mes parents ont toujours mis en avant le respect des femmes. Sans doute pour ça qu'ils ne veulent pas vraiment participer à la tradition des mariages arrangés.

J'ai tout juste le temps de m'asseoir lorsque la jeune femme me rejoint, qu'elle se décale pour s'asseoir sur mes cuisses. La chaleur de son corps contre le mien, ses doigts sur ma nuque, son front contre le mien, chaque micro stimulus me fait frissonner. Est-ce que cette histoire de cheminée était une manière de reprendre mes esprits et de réfléchir correctement, avec mon cerveau, oui. Est-ce que ça a marché, pas très longtemps. Mon corps a repris le contrôle.

Toutes ces sensations se mêlent, pour déclencher des réponses de réflexe. La chair de poule sur mes bras, les cheveux hérissés sur ma nuque, le cœur battant plus fort, la respiration courte. J'entends à peine ce qu'elle me dit, alors que je sens ses doigts passer contre la peau de mon torse. Une main dans le bas de son dos, je l'approche encore plus de moi, pour l'embrasser passionnément. Mon cerveau s'est fait la malle, il a pris sa soirée.

Mes lèvres finissent par se perdre dans le cou de ma compagne, alors que je retire ma veste de costume pour la jeter un peu plus loin. Pour Héra comme pour moi, il n'y a plus de doute sur la suite du programme. En tous cas, en ce qui me concerne, je suis bien incapable de le lui cacher, si on considère l'endroit où elle s'est assise.

Peut-être que je devrais avoir honte. En tous cas, dans n'importe quelle autre situation, c'est effectivement la honte qui m'aurait envahi. Là, pas vraiment. Si j'ai bien compris les différents signaux, c'est aussi ce dont elle a envie.

Une dernière fois : tu es sûre ?

Oui parce que là, c'est vraiment la dernière fois que je pourrai m'arrêter. Mais je veux pas l'obliger. Je veux pas que ce qu'elle, eum, sent, lui fasse penser que je la forcerais. Le regard plongé dans le sien, une main dans le bas de son dos, l'autre au niveau du curseur de sa fermeture à glissière, j'attends l'ultime approbation.

Je suis proche, si proche. Nos coeurs battent à l’unisson depuis un moment. Mes doigts explorent sa peau, ce désir, cette luxure m’envahit. Est-ce que l’alcool me donne l’air plus féline? Peut-être un peu, mais il y avait bien des garçons qui avaient eu droit à ce genre de traitement. Enfin toujours avec des vêtements.

Mais ce soir, ils risquaient de tomber.

Je le sens me coller contre lui pour un baiser plus enflammer. J’aime cette sensation, je frissonne. Ses lèvres descendent à mon cou, je ne peux m’empêcher de soupirer d’aise. Je l’aide à enlever cette veste. Je sens quelque chose arriver, quelque chose que j’avais deja senti, mais que je n’avais jamais osé m’attarder dessus. C’est agréable contre ma cuisse. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Un sourire taquin à cette question.

- Plus que certaine. Fais ce que tu as à faire.

Ma fermeture à glissière chuchote et rapidement un autre ornement de mon corps apparait. La robe est loin. J’aide Fabian à être à l’aise également, enlevant cette chemise, collant mon torse contre le sien. Je l’allonge, venant sceller mes lèvres aux siennes, mes hanches faisant une longue danse.

Un baiser scelle ses paroles. Mes doigts font rapidement glisser la fermeture de sa robe avant de l'envoyer valser, rejoindre ma veste. Je ne suis pas pressé que les choses se fassent. Je veux en profiter. Et j'avoue que je sais pas trop ce que je fais, donc c'est pas plus mal de prendre le temps de réfléchir aussi. Alors qu'elle est bien moins habillée que moi, je laisse mes yeux dériver sur son corps et je ne peux pas m'empêcher de lâcher un "wahou".

Je n'ai pas le temps de m'attarder que je sens ses mains s'atteler à m'ôter ma chemise. J'entends deux ou trois boutons sauter, mais je sais les recoudre. Et puis on s'en fout. Sérieux Fab, c'est pas le moment de penser à recoudre les boutons de la chemise, là. Sa peau contre la mienne me rend absolument dingue. Je me laisse faire alors qu'elle m'intime de m'allonger sur le dos. Je ne suis pas mécontent qu'elle prenne les devants parce que je suis absolument paumé. J'aurais dû demander à Adonis. C'est pas pareil que de le faire seul, franchement.

Je ne sais pas si je dois enlever son balconnet, ni même comment faire pour enlever mon pantalon vu notre position. Je ne sais même pas si je dois lui dire que j'ai jamais fait ça avant. Mais si mon cerveau réfléchit à mille à l'heure, mon corps, lui, semble avoir pris les manettes.

Ca y est. Les choses commençaient à prendre de l’ampleur. Doucement mais sûrement. Nos lèvres se demandent encore et encore. Nos doigts parcourent le corps de l’autre. Les vêtements s’envolent petit à petit. Devrais-je lui dire que je ne sais pas comment faire? Ou devrais-je me laisser totalement guider? Je finis quand même par prendre les commandes, répondant à un appel intérieur tu depuis trop longtemps.

Son wahou me fait rire contre ses lèvres, tandis que j’enlève sa chemise. On dirait que c’est la première fois qu’il voit une femme dans cet état…mais serait-ce la première fois? Cette pensée me rend un peu plus confiante étrangement. Comme si cela nous mettait sur un pied d’égalité, chose qui me ravi.

Spoiler:

Son cou nacré, ses lèvres désireuses, sa chaleur sous mon corps. Ma crainte, celle de mal faire, celle de faire mal peut-être. Alors qu'elle me donne son dernier consentement, je soupire d'aise et entame la fameuse danse.

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Quelques minutes plus tard, transpirant, haletant, plein d'espoir. J'embrasse Héra une dernière fois avant de rouler sur le dos, couvrant ma nudité avec le drap. Drap qu'il faudra changer. J'accueille sa tête sur mon torse et caresse son bras doucement. Je reprends ma respiration, je sens mes jambes reprendre du service.

Bon, c'est sûr que c'était plus agréable que de le faire seul. Mais je me demande si j'ai pas fait un truc de travers. J'ai pas non plus l'impression que c'était aussi dingue que ce qu'on m'a raconté. J'espère surtout que c'était au moins pas désagréable pour elle. Je tourne les yeux vers Héra, magnifique, comme toujours. Plus encore, luisante sous les frétillements de la lumière dégagée par la cheminée.

Est-ce que je dois dire un truc ? Est-ce que je dois lui demander comment c'était ? Je sens mon ventre gargouiller. Bon, je vais au moins lui indiquer la salle de bain et aller chercher à manger ? J'embrasse ses cheveux, remets une mèche collée sur son front derrière son oreille et lui souris.

Si tu veux te doucher, la salle de bain est au bout du couloir. Elle est partagée mais la porte se bloque quand quelqu'un est dedans. Tu peux prendre mon peignoir.

Je récupère mon bras et me lève, exposant mes fesses nues à la vue de ma compagne, avant d'enfiler un bas de pyjama et un tee-shirt, ainsi que ma robe de chambre noire.

Je vais chercher du thé et de quoi grignoter. Tu peux prendre la cale pour bloquer ma porte, comme ça t'as pas à attendre que je revienne, si t'as fini avant moi.

Je lui souffle un baiser avant d'entrer de jeter une poignée de Poudre de Cheminette et de disparaître dans les flammes en disant "salle commune". Connaissant mes congénères Gryffondor, il y aura tout ce dont on a besoin pour se sustenter sans avoir à descendre jusqu'aux cuisines. C'est étrangement calme, seuls quelques élèves sont encore en train de rire ou de chanter, sans doute encore alcoolisés de la fête.

Je prends rapidement un plateau avec un assortiment de cookies et autres scones, ainsi qu'une théière que je mettrai sur le feu. J'ajoute au plateau deux tasses et des sachets de thé avant de remonter tranquillement jusqu'à ma chambre.

La danse avait été lente, hésitante, mais agréable. Enfin agréable, pas autant que la jeune femme pensait. Elle avait entendu que ce genre d’échange pouvait légèrement tendre son corps, mais Fabian avait été doux et rassurant. Enfin, du moins de son interprétation.

Laissant le jeune homme rouler à ses cotés, Héra reprit son souffle. Elle posa doucement sa tête contre son torse, parcourant ce dernier de ses doigts. Bon, ce n’était pas aussi exaltant qu’elle l’avait imaginé. Peut-être un peu court, mais elle avait apprécié la majorité. Mais c’était officiel: elle était la première de ses amies à avoir vu le loup.

Il pose alors son regard sur elle, avant de sentir ses lèvres sur son crane et sentir ses doigts dans ses cheveux.

Une douche? Bonne idée. Elle se sentait crasseuse. Roulant sur le ventre, Héra sourit en voyant son fessier. Dans une rire sincère, la serpentard lui répondit.

- Dommage, une douche ensemble aurait été agréable, mais c’est vrai qu’un repas ne serait pas de refus. J’ai rien mangé depuis qu’on s’est échappé.

Tandis qu’il lui souffle un baiser, la jeune femme se relève et prend le fameux peignoir pour s’envelopper dedans. Il a son odeur. Intéressant. Elle attrape également un autre linge au passage qu’elle trouve dans un coin. Reniflant le tissu, elle haussa les épaules. Ca irait.

Remontant un peu ses manches, Héra trouva facilement la cale et se dirigea jusqu’à la salle de bain commune. Une fois sous la douche, elle repassa la scène un petit peu dans son cerveau. Bon, c'était pas si incroyable, mais c'était...spécial. Comme si son coeur avait battu pour la première fois dans son poitrail. Un petit sourire traversa ses lèvres. Non, ce n'était définitivement pas l'alcool qui l'avait poussé à cela.  Mais alors qu'était-ce? Devait-elle croire à une nouvelle romance comme celle que Narcissa avait vécu avec Nott ou Molly avec Arthur? Ou bien n'était-ce qu'une illusion poussée par ses hormones en chaleur?

Quelques minutes plus tard, c’est les cheveux dans une serviette et le corps emmitouflé, qu’elle revint dans la chambre. Reprenant ses sous-vêtements qu’elle enfila, elle fouilla dans l’armoire du jeune homme pour lui piquer un t-shirt et un short, bien qu’ils soient un peu trop grand pour elle. Les rajustant à la baguette, Héra finit par s’asseoir, avant de voir Fabian revenir avec la nourriture.

- Je croyais que j’allais être suffisante à ta faim…Preums pour les scones!

L’enfant reprit ses droits sur la jeune femme et cette dernière s’empara de la patisserie pour la couvrir de confiture et croquer dedans. Un délice.

C’est finalement au petit matin que la lumière caressa doucement la peau du couple qui s’était endormi, lové l’un contre l’autre.