I can talk to snakes. Ft. Robin Nott

Tu étais énervée mais à la fois désemparée. Ta tête s'était mise à tourner lorsque tu avais lu la lettre de ton paternel qui avait enfin dénier te répondre à ta multitude de courrier. Même s'il n'avait pas répondu à tes questions essentielles, sur le pourquoi il était avec les sorciers masqués à Pré-au-Lard et pourquoi ton grand oncle, Tom Jedusor avait organisé cette attaque, il venait de t'avouer que tu allais probablement être mariée à Robin Nott, un élève de Serpentard et surtout, un Sang-Pur. L'information sur ta marque des ténèbres (dont tu ignorais l'utilité) était passée à la trappe. Tu jettes la lettre sur ton lit, et lances un sortilège de localisation pour tenter de trouver ton camarade. Ta baguette se met à te tirer, te faisant traverser le château et le parc, direction la forêt interdite. Sans même prendre compte de l'interdiction d'entrer dans ces lieux, ton esprit était focalisé sur Robin. Au bout de quelques minutes à tourner dans la forêt, tu aperçois le Serpentard entre les arbres, dos à toi. Tu t'approches, silencieuse comme à ton habitude. Tu savais te faufiler sans faire de bruit, tu étais une véritable prédatrice. Alors que tu avais à l'esprit de lui demander s'il était au courant et si c'était le cas, s'il te l'avait caché lors de la soirée de nouvel an, tu entends une langue que tu connais et que peu ne connaissent ou comprennent. Intriguée, tu t'approches davantage. Est-ce Robin qui parlait le Fourchelangue ? Tu regardes autour de toi ? Personne d'autre n'était là. Alors que tu étais à même pas un mètre de Robin, tu te rends compte que c'était lui qui parlait le Fourchelangue. Tu restes sans voix. Finalement cette journée était pleine d'imprévue. Est-ce pour ça que ton père avait choisi Robin car c'était un Fourchelangue ? Ça aurait pu être un très bon critère de sélection pour Eros Gaunt. Tu oses enfin prendre la parole, coupant la discussion de Robin et d'un serpent, lui demandant en Fourchelangue  « tu es fourchelangue ?». Ton camarade sursaute légèrement, surpris de te voir ici sans doute. Tu lui demandes encore « tu as du sang de Salazar Serpentard ? ». La consanguinité était une tradition familiale, donc ça ne te choquais finalement pas si Eros avait pris un descendant de Salazar Serpentard pour t'épouser. Il était rare de croiser des Fourchelangue non descendant de la famille de Salazar. Tes yeux étaient ronds, ton coeur battait à 10 000. Tu étais vraiment perturbée par ce que tu venais de voir dans la forêt

Tu n'avais pas prévu de faire peur à ton camarade de maison. Seulement, comment ne pas avoir peur quand une voix surgis de nul part, surtout quand elle est aussi tranchante que la tienne. Tu te stoppes nette, regardant de haut en bas ton camarade. Tu vois son regard se changer, se remplir de panique. Son geste premier est d'attraper sa baguette, tu fais de même pas instinct et lui pointe dessus. Tu avais appris à être sur le qui-vive depuis le plus jeune âge, tu étais rapide et furtive. Le vert se mets à parler, te demandant ce que tu faisais ici. Tu gardes ta baguette pointée vers lui, tu ne savais pas comment il pouvait réagir. Ton regard se questionne. Pourquoi était-il si effrayé ?, penses-tu. Robin cherche ses mots, ses réponses. Ton sourcil se hausse. Bonne nouvelle, il n'était pas un descendant de ta famille. Tu te sens un peu soulagée. Puis, le serpent se détend légèrement, te demandant de ne rien dire. Tu baisses alors ta baguette lentement, regardant toujours Nott. Pourquoi ne rien dire ? Tu avais l'air d'être une balance toi ? Tu ricanes alors. Il ne te connaissais vraiment pas. Tu lances "a qui tu voudrais que j'en parle Nott? Je n'ai pas d'amis". Tu fixes toujours ton caramade, regard sombre comme à ton habitude et demandes à nouveau "Comment ça se fait que tu parles Fourchlangue ?", puis avant même que ton camarade ait le temps de répondre, tu rétorques "Et puis pourquoi tu veux pas le dire ? Tu caches ton don ?". Si c'était le cas, tu te sentais insultée. Cacher ce don voulait dire qu'il ne l'assumais pas, car être fourchelangue est souvent assimilé à tes ancêtres. Ne pas assumer ce don c'était insulter ta famille, Salazar Serpentard et ta nature.

Tu tournes ton regard, cherchant autour de toi la trace d'un serpent, mais rien. tant pis, ton camarade va te comprendre lui. Tu te tournes à nouveau vers Robin, le fixant dans les yeux, commençant à ton tour à parler Fourchelangue. Tu lui déclares dans la langue des serpents être toi-même fourchelangue, comme toute ta famille.  

Tu lèves les yeux au ciel lorsque Nott te déclare qu'il pensait que vous étiez ami. Tu ne savais pas que le vert te portait parmi ses amis. Ta méfiance et ta solitude te poussaient à croire que personne ne faisait attention à toi. Tu faisais la personnalité forte quand le brun te balance ça, mais en réalité sa remarque te toucha. Puis tu tentes de rattraper ta bourde, les yeux froncés, "Oui... d'accord... mais hormis toi, je n'ai pas spécialement d'amis c'est ça que je voulais dire". Bien rattrapé Gaunt, même ci en réalité, tu ne savais pas que tu pouvais compter sur ton camarade de classe. Au moins maintenant, tu étais au courant. La situation devait de plus en plus malaisante. Tu sentais que le vert n'était pas à l'aise avec la situation. Il t'avoue ne pas savoir d'où vient son don mais avoir tout de même pris connaissance des légendes à son sujet. Tu hausses un sourcil d'étonnant. Et siffle tel un serpent Les légendes ? quelles légendes ?". Toutes les légendes de Grande Bretagne venaient la plupart de ta famille : Salazar Serpentard, le maître des fourchelangues. Ne pas posséder ce don dans ta famille pouvait être un motif pour être renié de l'arbre généalogique. Les Gaunt portait un fort intérêt au Fourchelangue, ne parlant quasiment que cette langue dans leur domicile familial. Puis, le vert continue, assurant que faisait parti de lui, et qu'être fourchelangue faisait partie de lui. Tu fixes ton camarade désemparé droit dans les yeux, avant de le soutenir "C'est en moi également, mais aussi dans mon sang, dans mon arbre généalogique. Etre Fourchelangue c'est basique chez un Gaunt. Je peux comprendre que toi, tu sois désorienté.". Tu t'approches de ton camarade, essayant de comprendre la peur qui pouvait l'envahir, même si toi, tu n'avais que très rarement ressenti cette émotion. Ton visage s'adouci, te montrant plus amicale, puis continues "Je ne te jugerai pas et ne le dirait à personne si c'est de cela que tu as peur. C'est mal me connaitre Nott.". Puis, tu balances en Fourchelangue "Je pourrais même t'en apprendre davantage et t'aider"
 

Voilà que le vert déclare que seul ta famille s'assume complètement dans le fourchelangue. Tu hausses les épaules, signe que cela te semble normal. Puis, toujours les sourcils naturellement froncés, tu te justifies "Probablement, ça a toujours été vu comme une faculté innée dans ma famille., tu baisses les yeux, rangeant ta baguette calmement dans ta manche, avant de continuer "Ne pas être fourchelangue chez les Gaunt peut-être un motif pour se faire bannir de notre branche généalogique". Il est vrai que chez les Gaunt, cela pouvait être assez extrême mais cela te semblait normal, vu que tu avais toujours grandi dans cette violence excessive. Le choix de ton père te semblait plus logique sur le pourquoi, il souhaitait te marier à ce Nott. Mais comment pouvait-il être au courant ? Etait-il vraiment au courant ou le hasard avait-il bien fait les choses ? Tu te questionnes, et demandes prudemment à ton camarade "Tu... tu es sur que personne n'est au courant de ça ?". Tu fixes droit dans les yeux Robin, et il semblerait que non, puisque seule sa soeur savait pour son don de fourchelangue. "Le hasard", marmonnes tu en te parlant à toi même, pensant ne pas être entendu. Alors que tu proposais ton aide à Robin, celui-ci te demanda pourquoi tu ferais cela. Tu ne pouvais pas lui dire, avec autant de franchise comme cela "eh bien tout simplement parce qu'on risque d'être marié". Non. Je pense que ton homologue vert avait besoin de plus de tact en ce moment et peut-être pas d'apprendre cela aujourd'hui mais toi aussi, tu avais besoin de réponse. Tu avais besoin de savoir si le serpent était au courant de cette annonce que tu considères limite comme une mascarade. Tu ne voulais pas être mariée et encore moins avec une personne que tu ne connaissais pas réellement. Même si tu sentais Robin plutôt agréable à ton égard, le choix d'Eros Gaunt aurait pu être pire. Même si en réalité, ton coeur battait pour quelqu'un de plus sombre : Rabastan Lestrange. Mais tu n'y connaissais rien à l'amour, tu ne savais pas réellement ce que c'est d'être entichée à une personne. Tu te reconcentres sur ton camarade, lui faisant un léger sourire avant de rétorquer froidement tout de même, "Je pensais qu'on été amis. Les amis ils s'entraident non?"
 

Ta dernière phrase avait surpris le serpentard, en même temps, il faut dire que sortie de ta bouche, cela pouvait être plutôt étrange. Toi qui ne te souciais de personne en temps normal, tu portais soudain de l'intérêt à un autre humain. Mais en réalité, si tu te fichais pas mal des émotions d'autrui, c'est parce que tu n'avais jamais eu l'occasion d'avoir de véritables amis. Tu t'étais bien souciée de Regulus lorsque vous aviez parlé au bord du lac, ensemble une journée. Si les gens te laissaient le temps de t'exprimer et s'intéressaient un peu plus à ton esprit qu'à ton nom de famille, ils apprendraient à connaître ta véritable personnalité, loin de ces préjugés que ton patronyme pouvait te coller.

Tu décrispes un peu ton visage, ainsi que tes épaules, possédant une posture moins droite que celle que tu portes au quotidien. Tu te sentais plus à l'aise et tu voulais que Robin se sente lui aussi serein, à discuter avec toi. Alors que le vert ramasse quelque chose au sol, celui-ci se relève et te demande s'il était possible d'ensorceler des objets grâce au fourchelangue. Tu réfléchis quelques secondes, pensant à tes souvenirs. Tu fixes ton camarade et rétorque solennellement "Oui". Tu stoppes tes propos, mais la réponse n'était sans doute pas assez développée pour celui qui tentait de te soutirer des informations à propos de cette langue, puis tu continues "Mon père peut communiquer avec sa baguette grâce au fourchelangue, comme Salazar". Tu te souvenais que ton géniteur pouvait parler avec sa baguette à sa guise, et cette dernière semblait lui répondre. Mais tu te souvenais que d'autres objets dans ta maison pouvait être contrôlés par le fourchelangue notamment des portes dérobées dans la demeure mais pas que. Tu reprends la parole "Je ne suis pas capable de le faire avec ma baguette pour le moment, mais par exemple le coffre fort de la famille Gaunt s'ouvre en partie grâce au fourchelangue". Un tas de secrets se cachent en réalité derrière cette capacité plutôt rare. Peu de sorciers, si ce n'est Salazar Serpentard lui-même, n'arrivent à contrôler la totalité de leur don. Puis tu te questionnes, "Pourquoi tu cherches à savoir cela, tu aimerais ensorceler quoi et pourquoi?". Puis, tu lâches un sourire timide à ton camarade "Si tu me dis ce que tu cherches exactement, je pourrais chercher dans les écrits de Salazar"