Il écoutait distraitement ce qu’il se disait autour de lui, se demandant pourquoi la professeure de sortilège prenait la parole quand les tables du petit-déjeuner furent débarrassées sans qu’ils aient à le faire. C’était une annonce plutôt curieuse qu’il aurait imaginé faite par Dumbledore qui devait avoir d’autres occupations plus urgentes qu’une sorte de chasse aux trésors de fantômes de ce qu’il pouvait comprendre dans ce débit de parole étonnant pour leur annoncer finalement une chose bien simple. Les fantômes étaient en manque de compagnie ou avaient peut-être réellement des choses à leur dire, qui sait, dans le fond, cela ne l’intéressait pas tant que ça. Des fantômes accessibles aux élèves, il n’avait eu affaire qu’à Peeves pour leur en faire voir de toutes les couleurs alors toute cette histoire le rendait plutôt méfiant. Il n’y avait pas un jour ou il ne l’était pas, c’est vrai, mais il se demandait vraiment ce qu’ils pourraient tirer de tout ça, un coup de main dans un futur qu’ils ne pouvaient pas connaitre ? Peut-être. Il n’en sait trop rien. Il y a cette drôle d’impression, aussi, qu’on leur imposait légèrement ces rencontres avec les esprits frappeurs de Poudlard, d’autant plus qu’il ne s’agissait pas d’aller discuter tout seul avec eux. Il regarda l’objet posé devant lui pas trop certain de vouloir l’ouvrir. Bien sa veine, bosser en groupe n’avait jamais été son fort.

Et si les fantômes n’avaient aucune envie de dévoiler leurs secrets ? Si dame la curiosité le titille, il ne peut s’empêcher de penser qu’il détesterait qu’on lui force ainsi la main pour qu’il se dévoile. Mais si la quête le laissait dubitatif, il devait admettre que la professeur avait raison sur un point : ils avaient besoin de se changer les idées et selon la personne qui lui avait été désignée en binôme, rien de bien terrible ne devrait se passer. Il déroula le tout petit parchemin pour y découvrir un certain Fabian Prewett. Il n’était pas certain de connaitre un tel énergumène et il espérait à moitié que l’énergumène en question devinerait qui était mini Black (qui tuerait la personne qui viendrait à utiliser un tel surnom pour le désigner). Pénible, toute cette histoire de discussion avec les fantômes était pénible même si elle pouvait être intéressante, cela il ne le savait pas encore. Il se leva, laissa le bout de parchemin sur la table. C’était une façon comme une autre de tuer le temps avant la reprise des cours que d’avoir ces fameuses rencontres avec les esprits frappeurs de Poudlard. Avant de partir, il apostropha un Gryffondor pour savoir qui était ce Prewett et un rouquin du faire la même chose pour le trouver parce qu’il s’approcha quelques instants plus tard. Non, décidément il ne lui disait rien, mais ce n’était pas grave, il avait l’air … cool pour un Gryffondor. Pas trop casse couille, c’était tout ce qu’il demandait. « Salut. » Simple et efficace. Ils parleraient (peut-être) déjà assez lors de cette chasse aux fantômes. « Tu as une idée d’où commencer ? Tu as le temps ? » Il avait peut-être prévu d’autres choses, de retrouver des amis, qu’en sait-il personne n’avait prévu ce petit jeu en ce réveillant ce matin là.

1-2 Ils repèrent la dame grise et se décident à la suivre.
3-4 C'est Mimi Geignarde qui les suit quand ils arrivent au deuxième étage.
5-6. Ils n'en repèrent aucun et discutent de comment s'y prendre pour mieux parvenir à les rencontrer.
7-8 Peeves a trouvé des cibles qui ne sont pas eux. Ils vont devoir attendre pour parvenir à l'atteindre.
9-10. Nick quasi sans-tête les surprend au détour d'un couloir avec son tour favori, y'a pas de doute, c'est possible d'être quasi sans tête.

( Pando )

Comment était-il supposé s’y prendre avec les fantômes, avec Fabian ? Il n’était pas réputé pour être quelqu’un de très sociable alors avec Prewett comme avec les morts, cela revenait au même, quasi : ce n’était pas simple. Il profite alors de ces quelques temps avant la reprise des cours pour explorer comme il en avait eu l’intention quelques temps auparavant et quoi de mieux qu’une quête improbable pour l’exploration d’un château dont il ne connait finalement qu’un passage depuis l’attaque de Pré-au-Lard. Il le garde en tête, c’est intéressant. S’il se demande vers où mènent ces autres passages qu’il y a surement dans le château, il ne s’est pas donné le mot de les chercher. Il ne perdra pas ce temps à cela mais une discussion avec les différents fantômes du château peut mener à ces découvertes sans avoir à trop se fouler. C’est du gagnant-gagnant, eux en découvrent sur leurs passés et l’endroit où ils ont élu domicile et les fantômes ne restent pas qu’entre eux.

Mais faire équipe pour des fantômes, c’est beaucoup lui demander même s’il n’a rien contre le Gryffondor. S’ils n’ont que ça à faire ? Il dirait que non ou alors c’est que le temps doit vraiment paraître long chez les Gryffondor. Il ne dit rien pourtant, hoche de la tête, n’a pas envie de se prendre la tête même s’il le fera avec ceux là qui n’ont pas su quitter la Terre. « Tout dépend quel est ce ‘truc’. » Comme il le dit si bien, l’autre. Il n’est pas tant pour le gain, préfère le parcours à réaliser pour arriver au gain. Ils gagneront bien plus que juste ce gain probable lorsqu’ils les feront parler s’ils y parviennent. Il n’a pas eu d’autres exemples que la menace pour faire parler les autres alors, oui, il laissera à Fabian la discussion, l’art de la diplomatie qu’il a mais avec une certaine limite. Les Black ne sont pas réputés pour leur patience infinie.

Il hoche la tête quand Fabian énonce les fantômes de Poudlard, enfin presque tous. « Comment ça techniquement pas un fantôme ? » C’est pas évident pour lui, du moment que c’est une forme translucide d’une âme refusant de partir, c’est du pareil au même. « Je ne dirais pas à Mimi Geignarde que tu l’as oubliée. » Elle a beau être une épine dans le pied de tout Poudlard, elle leur ferait passer un mauvais quart d’heure si elle était proche au point de les entendre et il n’oublie pas qu’ils viennent d’arriver au deuxième étage. « Ils ont des choses à nous dire mais ce sera peut-être plus facile si on se dirige dans le lieu qu’ils préfèrent. Enfin hormis Peeve qui est bien trop occupé pour nous prêter une quelconque attention. » Il roule des yeux en le disant, devrait l’interpeller ce fantôme trouble fête mais n’en a aucune envie. S’il peut, ce sera le dernier qu’il approchera. Il montre à Fabian l'autre côté du couloir que celui de l'esprit frappeur. C'est l'eau qu'ils doivent suivre plutôt que Peeves dont il se méfie le plus des fantômes du château.

1-2 Peeves s’amuse beaucoup trop pour leur prêter une attention quelconque.  
3-4  Peeves change de cible, des farces à ceux qui le cherchent pour le faire parler s’avère une bien meilleure idée.
5-6 Un cri strident se fait entendre non loin d’eux. C’est Mimi qui vient de traverser le mur des toilettes des filles. Elle vous a entendu et est de mauvaise humeur, c’est Mimi quoi !
7-8 Regulus entraine Fabian dans la direction des toilettes des filles pour éviter Peeves. Vu les flaques d’eau sur le sol plus loin d’eux, c’est sur qu’elle s’y trouve.  

( Pando )

Il roule des yeux un peu amusé de l’explication pour Peeves qui a l’apparence d’un fantôme sans en être un, voilà pourquoi il l’aime moins des autres fantômes, le voilà qui n’a aucune personnalité. Il n’existe même pas. « J’imagine qu’on devrait pouvoir en tirer quelque chose à lui aussi. Il est la depuis un moment, il doit connaitre les secrets de ceux qui ne voudront pas parler. » Du moins, s’il a tendance à parler avec les fantômes quand il ne préfère pas embêter les élèves et professeurs. Il espère vraiment que ça en vaudra la peine et à la fois cette pause est la bienvenue dans le château avant la reprise. Il hoche la tête, une différence notable si l’on veut réaliser les meilleures farces, il suppose. « Je crois que les filles adoreraient pouvoir l’oublier. » Bingo que le fantôme n’ait pas été un garçon. Il n’a que très peu souvent eu à faire à Mimi. Beaucoup plus Peeves qui est bien fort occupé un peu plus loin pour leur prêter attention et en même temps ils n’ont pas agité de drapeau pour dire qu’ils venaient en paix, du moins pour parler, pas pour avoir une farce gratuite de sa part.

Il entraine Fabian à sa suite. C’est vraiment pas un endroit ou il se dirige souvent, rassurez vous mais tout le monde connait ces toilettes avec Mimi et sa réputation. Comment parler à une fantôme coincée pour l’éternité dans les toilettes ? Aucune idée. Triste fin pour quelqu’un, une née moldue même, peut-être bien. « Elle a l’air de sale humeur. » C’est un commentaire qu’il espère qu’elle n’a pas entendu parce qu’elle se trouve assez loin d’eux alors il croise des doigts. C’est fou comme les humeurs d’une fantôme peuvent être agaçantes. Si Regulus est d’ordinaire relativement patient, il semblerait qu’il le soit moins face aux caprices de fantômes qui vont fort abimer ses chaussures. Un sortilège et il n’y paraitra plus rien mais tout de même juste pour le principe, c’est vraiment pas une situation facile d’autant plus que oui, elle est pénible à les accuser directement. Il croise des bras, la toise. Elle est ridicule mais il s’abstient de le lui dire, ne voudrait pas qu’elle s’amuse d’eux à leur dépend, rendant toute cette recherche d’information caduc. Reste qu’il n’y peut rien, cette attitude pleurnicharde est désespérante. Pleurait-elle lors de sa mort la rendant incapable d’agir autrement dans son statut de fantôme ? Il chasse bien loin cette once d’empathie envers cette fin de vie peu glorieuse. « Ce n’est pas notre intention Mimi. Tu reçois souvent des objets ? » Il se montre curieux même s’il sait sciemment qu’il n’utilise pas les bons mots. « C’est pas cool de la part des filles de te jeter des choses au-travers. » Ah bah oui parce que des trucs sur la tête, pour une fantôme, cela passait pas.

1-2 Mimi s’enfuit en pleurant, passant au travers de Reg pour ses paroles malheureuses, si peu diplomates.
3-4. Mimi n’est pas contente, elle plonge dans la toilette les plus proches les trempant de la tête aux pieds. Elle n’est pas partie mais garde le silence radio à la question de Fabian.
5-6. Elle compte bien les tester pour voir s’ils veulent vraiment lui parler ou simplement se moquer d’elle.
7-8 Elle veut bien leur parler malgré tout ils ont gagné juste un petit peu de temps avant qu’elle ne se décide à partir.
9-10. Regard noir au serpentard, elle accepte de parler un peu plus longtemps au Gryffondor.

( Pando )