Un piège romantique ft. Thomas

Un piège romantique ft  @Thomas D. Maxwell  

Une fête? Encore? Evidemment que Rose était partante. Surtout après la catastrophe qu’avait été nouvel an. Faut dire que se casser la figure devant tout le monde, avant de voir Thomas danser avec une autre..:Ca l’avait un peu frustré. Alors, elle s’était apprêté de sa plus belle robe rouge, avait enfilé les boucles d’oreilles que Thomas lui avait offert et s’était maquillé légèrement. Oui, elle ne quittait plus trop son cadeau de noël. Un signe indirect qu’elle voulait que l’ancien bleu la remarque? Après tout, si ils avaient échangés leurs couleurs, c’était bien pour une raison non?

Descendant dans la salle commune, elle remarqua que ses amis s’y trouvaient sans être…prêts pour la fête.

- Euh, vous ne venez pas? Vous avez insisté pour que je vienne et vous êtes même pas prêts?


Les deux Krums se regardèrent du coin de l’oeil, un sourire en coin, tandis que le Delacour prit la parole. Il lui expliqua que finalement, avec ce qu’avait été nouvel an, ils ne savaient pas trop si ils voulaient s’y rendre.

- Mais! Vous rigolez? Bon, ben je vais me changer si c’est comme ça!

Un non collectif s’échappa de leurs lèvres, avant que la rousse lève un sourcil. Ils lui cachaient quelque chose, c’était évident. Alors sa meilleure amie détourna l’attention de la Weasley en lui parlant du fait que Thomas serait sûrement là et ses cousins aussi. Les joues de la rousse virèrent au rouge. Bien plus que sa robe.

- Bon…vous me rejoignez plus tard hein?

Les trois hochèrent la tête, avant de se diriger vers le cinquième étage. Selon Delacour, il fallait juste qu’elle se présente devant un des murs et la fête apparaîtrait. Et c’est ce qui apparut…sauf qu’en entrant dans la salle, c’était l’ambiance d’un rendez-vous galant qui l’attendait…et Thomas avec tout aussi perdu.

- Thomas? Qu’est-ce que…

Elle vit la table dressée, des cloches ou devait se trouver un repas confectionné par les elfes de maison. Une ambiance romantique. La rousse leva les yeux à nouveau sur le gryffondor qui semblait pas tout à fait aussi apprêté qu’elle.

- C’est les Krum et Delacour qui t’ont piégés aussi?

Un piège romantique

Thomas souleva la cloche pour voir ce qui se trouvait en dessous. Le délicat fumet d'un rôti de bœuf s'éleva en volute jusqu'à lui et lui titilla les narines. Son regard se perdit sur les pommes de terre qui l'accompagnaient et il faillit se noyer dans la généreuse sauce qui baignait le tout. Il en avait l'eau à la bouche.

Et il se serait jeté sur ce merveilleux repas si tout n'était pas si louche.

Il remit le couvercle métallique en place. Sa curiosité prenait toujours le dessus sur sa réflexion. Et c'était pourquoi il se trouvait ici.

Au fond de sa poche reposait la raison exacte de sa venue. Une lettre mystérieuse rédigée par son amie et camarade de Quidditch, lui donnant rendez-vous au septième étage, non loin de la tapisserie représentant les derniers instants de vie de Barnabas le Follet. Pas plus bête qu'un autre, Thomas savait que cela le conduirait à la salle sur demande (papa lui en avait parlé) il se demandait simplement : pourquoi ? Cela n'était pas expliqué dans la lettre, cela aurait été trop beau. Rose voulait juste lui parler. Et il avait eu le temps de s'imaginer mille et un scénarii.

Cependant, quelque chose le chiffonnait. La lettre de Rose ne ressemblait pas à Rose. L'écriture semblait la même, la façon de parler également mais... Mais. Impossible de l'expliquer. Il s'agissait très exactement de ce qu'on appelle l'intuition.

Peut-être était-ce un piège ? Mais qui voudrait le piéger ? Il ne pensait pas avoir d'ennemis - ou peut-être qu'il était trop confiant pour réaliser qu'il en avait. Quelqu'un aurait-il pu percer son petit secret à jour et vouloir le faire chanter ? C'était possible. Mais il chantait faux. Et il ferait tout pour ne rien avouer.

Toutefois, cela ne l'avait pas empêcher de se rendre sur les lieux du rendez-vous, armé de son courage et de sa baguette. Piège ou non, Thomas voulait mettre la lumière sur toute cette affaire.

Et, avouons le, cela ressemblait plus à un dîner aux chandelles qu'à un guet-apens.

Il enfouit ses mains dans la poche ventrale de son sweat aux couleurs du club de Flaquemare et fit quelques pas dans la pièce. Une lumière tamisée baignait la salle sur demande qui avait fait peau neuve pour l'occasion. Elle revêtait aux yeux de Thomas des airs de restaurant français terriblement cliché. Tout était là, comme dans les pires films à l'eau de rose (sans mauvais jeu de mot avec la demoiselle qu'il attendait) : la nape rouge brodée avec finesse, les assiettes de porcelaines blanches, un chandelier à deux bougies et une argenterie de qualité. Il ne manquait plus que les pétales de roses sur le chemin et, dans le fond, un type jouant un air bien frenchie à l'accordéon.

Après le miroir aux souvenirs déprimants, le restaurant des sentiments trop compliqués. Plus rien n'avait de sens, ces derniers jours.

« ... Si ça se trouve, je deviens fou. »

Ceci expliquerait cela.

Dans son dos résonna la voix de Rose. Il fit volte-face... Et il resta sans voix. L'air bête, il détailla de bas en haut la demoiselle trop élégante qui lui faisait face. Il grimaça un sourire maladroit, incapable d'aligner trois mots à cause de la surprise et de l'embarras dans lequel il pataugeait. Ce fut donc la jolie rousse qui poursuivit, lui annonçant quelque chose d'encore plus étrange que tout le reste.

Krum ? Delacour ? Piège ?

Thomas secoua la tête à la négative.

« Oh… Euh… Non ? Moi, j'ai eu ta lettre. »

Enfin, la lettre de Rose qui visiblement n'était pas la sienne. Ponctuant sa phrase, il tendit ladite lettre à son amie pour qu'elle constate d'elle-même l'étendue de la supercherie.

Un piège romantique ft  @Thomas D. Maxwell  

Ils avaient été piégés, par leurs propres amis en plus. Rose avait été répartie à Serdaigle, la maison des curieux, pas la maison des fonceurs. Et pourtant, son coté lionne naïve était restée. Elle avait sauté la tête la première.

Thomas s’était retourné à son appel et..il semblait aussi perdu qu’elle. Bon, il avait prit quand même le temps de la détailler, elle et sa sublime robe rouge qu’elle avait portée juste pour l’impressionner lui et d’autres. Et ça semblait marché, car il se mit presque à bégayer.

La rousse enchaina sur l’évocation du trio. C’était sûr qu’ils avaient tout mis en place pour rapprocher leurs deux amis. Il n’y avait pas d’autre conclusion à avoir. La lettre qu’avait reçue Thomas rajoutait une couche.

- Ma lettre?

Elle prit celle-ci et la traversa de long en large. Okay, cette lettre était clairement réaliste et elle doutait que Delacour eut été à la création de cet objet. Ils avaient une écriture assez similaire. Rose roula des yeux, avant de regarder Thomas à nouveau.

- Bon, puisqu’on est là, autant manger non? J’ai rien avalé exprès pour grignoter à la supposée fête.

Elle s’avança avec ses hauts talons vers la table, invitant Thomas à la rejoindre. En même temps, ils n’allaient pas gacher de la si bonne nourriture.

- Oh j’oubliais!

Elle sortit de son sac à main, un cadeau qu’elle lui tendit.

- J’ai pas pu te le donner à Noel, ni à nouvel an vu mon…état. Joyeux Noel en retatd Thomy.

À l’intérieur, se trouvait un cadre avec une photo d’eux enfants. Elle l’avait customisé avec des autocollants de quidditch et avait rajouté une petite lettre qu’il lirait surement plus tard, avec deux billets pour la prochaine coupe de quidditch internationale.

- J’espère que ça te plaira….

Un piège romantique

Thomas profita que Rose lise la lettre pour la détailler à nouveau. Sans lui faire directement face, c'était moins embarrassant. Il était forcé de constater que la jeune Serdaigle ex-Gryffondor était ravissante. Ce rouge lui allait à ravir, et il ne s'était pas trompé en lui offrant ces boucles d'oreilles : elle ne les quittait plus !

Pourtant, une étrange impression lui serra le cœur. Elle s'était apprêtée pour lui. Elle s'attendait visiblement à un rendez-vous galant, à un diner romantique aux chandelles... Avec lui. Il peinait à y croire. Comment avait-il pu être aveugle à ce point ? Depuis quand...?

Egale à elle-même, elle changea de sujet comme si de rien était. Il se reprit dans un sursaut et hocha vivement la tête à l'affirmative, souriant avec entrain. Thomas Dubois ne refusait jamais quelque chose à manger. Même si, ce jour-là, il n'avait pas faim.

Au moment de s'asseoir, Rose sembla se souvenir de quelque chose d'important et Thomas releva les yeux vers elle. Il l'écouta sans trop comprendre, avant que son regard ne se pose sur le présent qu'on lui offrait. Avant même de savoir ce qu'il contentait, il était comblé. Il découvrit les billets pour la prochaine coupe internationale de Quidditch en premier et il afficha un large sourire.

« Oh !! J'y crois pas ! Tu les as eu où !? C'est trop bien ! »

Il trépignait sur place, serrant contre son torse les fameux billets : il était aux anges ! Son regard glissa ensuite sur le cadre qui accompagnait les billets. Il aurait pu être moins important - tout le monde connaissait la passion de Thomas pour le Quidditch - mais il n'en fut rien. L'ancien Serdaigle écarquilla les yeux d'émerveillement en reconnaissant les bouilles enfantines de Rose et de lui-même. Il se souvenait très exactement de qui avait pris cette photo, et à quelle occasion. Ils se tenaient les mains, yeux dans les yeux, dans le jardin de la famille Weasley-Granger. Il était à peine plus grand qu'elle, elle portait une petite robe rouge, comme aujourd'hui. Ses iris noisette s'illuminèrent de bonheur et sur ses lèvres naquit un tendre sourire.

« C'est parfait... »

Il se mordit la lèvre, trop sensible et sentimental pour rester de marbre face au cadeau de Rose. Leur passé - leur futur - était une chose précieuse qu'il fallait chérir avec le plus grand soin.

« Merci Rose. »

Thomas essuya les larmes au coin de ses yeux du revers de la main et posa soigneusement cadre et billets sur la table. Il regarda à nouveau son amie d'enfance. Les mots ne franchirent pas ses lèvres et, de toutes manières, ils auraient été bien futiles en cette situation. Il s'avança vers Rose sans prévenir et l'enlaça avec force et affection. Contre elle, blotti contre sa chaleur, il profita de cette étreinte et ferma les yeux. Inspirant un bon coup, il s'enivra de son parfum et rassembla son courage. A présent, la manœuvre maladroite des amis de Rose devenait beaucoup plus claire.

Mais qu'est-ce qu'il voulait vraiment, lui ?

« Je suis désolé, je... » Non, non. Il ne pouvait décemment pas dire cela. Il renifla un bon coup et chercha les bons mots. « Ça me touche beaucoup tout ce que tu fais pour moi... T'es une fille géniale, Rose. Merci. »

J'aurais voulu être à ta hauteur. Il n'alla pas au bout de ses pensées et se redressa, se détachant de cet agréable câlin. Finalement, il n'osa pas en dire plus et se fut à son tour d'esquiver le sujet en allant s'asseoir.

« Allez ! Mangeons ! »

Un piège romantique ft @Thomas D. Maxwell

Un date. Tout cela ressemblait vraiment à un vrai date. Rose aurait voulu trouver autre chose pour un premier rendez-vous avec Thomas, voir un premier rendez-vous tout court. Déjà l’organiser ELLE et pas laisser trois célibataires dont un couple pas assumé, s’occuper de créer une soirée tout feu tout flammes. Certes, elle avait un crush sur le rouge et or depuis peu. Elle ne s’en était jamais rendue compte, mais il est vrai que son amortentia au cours de Slughorn l’avait un petit peu mis dans un déni absolu. Ce grand dadet avait beau être l’idyllique futur genre de Ronald Weasley, le coeur de sa fille lui avait longtemps été piqué par cupidon et destiné à Scorpius. Même si elle avait cru dans un premier temps qu’elle avait du boire une filtre d'amour pour idolatrer autant son meilleur ami, ses sentiments étaient indéfectibles. Et pourtant…

Le nouvel an avait révélé en elle une jalousie inépuisable et depuis, dès qu’elle voyait une fille s’approcher de trop près du rouge et or à l’air angélique et innocent, elle grognait. Était-ce passager ? Était-ce le fait qu’elle lui avait offert son premier bisous, qui avait convaincu l’âme de la jeune rousse que thomas était peut-être son âme-soeur ?

Elle ne quittait plus son cadeau de noël et le Dubois sembla le remarquer. Il semblait cependant aveugle de la situation. Oui, elle commençait à ressentir des choses, mais gacherait-elle leur amitié? Elle ne savait point. Il lui fallait de la nourriture pour compenser ce stress de cette situation. Alors elle lança le mouvement, très vite rejoint par son compagnon.

Quand elle lui offrit son présent, Thomas semblait troubler. Heureusement, la réaction ne se fit pas attendre. La rousse passa une mèche derrière son oreille.

- Une Weasley ne révèle jamais ses secrets.

Après tout, si elle lui avait dit que Scorpius et Albus l’avaient un peu seconder, la surprise ne serait pas la même.

Le cadre ne déchaina pas la même passion, mais ce fut un sourire qui l’accueillit.

- Je suis contente que ça te plaise. Surtout que…

Elle n’eut pas le temps de finir que dans un élan sentimental, Thomas la serra contre lui. Le coeur de la jeune femme rata un battement. Okay, là c’était vraiment pas normal. Cependant, Rose se laissa aller dans les bras de son ami d’enfance le temps du calin.

Puis, il se mit à bégayer et la rousse comprit que la situation n’était pas des plus appropriées.

- Tu en doutais ? dit-elle avec une pointe de taquinerie.

Quand le brun la lâcha, la demoiselle hocha la tête à son enthousiasme et s’asseya. Soulevant la cloche, elle découvrit avec délice le plat que les elfes avaient préparés rien que pour eux.

- Ca a l’air délicieux !

Elle gouta une première bouchée, puis une autre et sans parler plus, se mit à manger avec bonne humeur.

- Mh, je crois que les autres ont oublié une chose…Ce plat ne va pas suffir pour nos GRANDS estomacs ! dit-elle dans un rire sincère.

Elle s’essuya alors la bouche, avant de regarder Thomas un instant.

- Bouge pas tu as un peu de sauce…juste…là…

Rose approcha alors son pouce de la joue du rouge et or pour essuyer celle-ci avec un petit air concentré. Elle enleva alors le trait coloré, avant de sourire satisfaite.

- Comme dirait grand-mère Molly, un visage propre, c’est plus attirant que celui d’un cochon !

Un piège romantique

Il en fallait de la nourriture pour combler l'appétit conjoint des estomacs de Rose Weasley et Thomas Dubois. Malheureusement, les elfes de maison n'en avait pas été informé et il manquait un dessert à tout ça. Voir une entrée. Et un apéritif. Heureusement, l'étrangeté de la situation coupait l'appétit du poursuiveur. Il s'arma malgré tout de son éternel sourire et prit place aux côtés de son amie pour manger.

Il la servit la première, comme maman lui avait toujours appris et fut généreux dans la part qu'il donna à la jeune fille. Elle l'avait sous-entendu, et ça l'avait fait rire, elle avait faim et il en lui fallait BEAUCOUP. Ils dégustèrent leur plat dans un silence religieux et même en se forçant un peu, Thomas devait reconnaitre que ça n'avait pas seulement l'air délicieux... Ça l'était également ! Il savoura encore deux trois bouchée de viande dégoulinant de sauce, s'en mit au coin des lèvres, mais ne le remarqua pas de suite.

Oh non, il fallu le geste de Rose pour ça.

La main de Rose sur sa joue, son doigt frôlant ses lèvres. Les joues du Gryffondor s'empourprèrent aussitôt, un feu ardent de gêne et d'embarras. Pire encore, elle allait bien voir que ça le mettait dans un état pas possible ! Il paniqua, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur et étouffa un rire à sa remarque.

« Ah ! Ben je vais retenir que j'ai un joli visage et oublier que tu m'as comparé avec un cochon ! »

Nouveau rire, nouvelle gêne. Putain Thomas qu'est-ce que t'es con quand tu t'y mets ! souffla le seul neurone qui lui restait, le seul qui n'avait pas grillé sous le choc de toutes ses émotions. Il ponctua sa phrase d'un sourire Colgate, et reporta bien vite son attention sur son assiette.

Ah, si seulement il pouvait se noyer avec les patates dans toute cette sauce ! Mais l'assiette était trop petite pour contenir toute sa connerie, alors en triant les bouts de pomme de terre, Thomas essaya au moins d'enfouir ses pensées tout au fond de son esprit.

Mais c'était plus fort que lui. La situation, les gestes de Rose... Trop de choses le tourmentaient. Etait-ce parce que c'était un grand amoureux de films et de séries qu'il ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer tout et n'importe quoi ? Etait-ce parce que c'était un garçon bouffi d'hormones qu'il ne pouvait pas s'empêcher de voir autre chose que ce qui lui semblait soudain évident !?

En bon Serdaigle, pourtant, il tâchait d'être logique, rationnel et réfléchit. Il fallait énumérer les faits, les décrire, puis les analyser afin d'établir une conclusion logique et adaptée. Les faits ? Rose l'avait embrassé. Rose se faisait jolie pour lui. Rose allait jusqu'à lui essuyer la joue au cours d'un dîner aux chandelles organisé pour eux ! Description, analyse ? Rose le draguait ouvertement. Il n'y avait pas trente-six mille façons de conclure tout ça. Et, avouons le, cela le terrifiait.

Pourtant, il tenait à Rose et la seule façon d'être fidèle à cette amitié et à cette affection était d'honnête avec elle. Il ne savait pas encore ce qu'il allait lui dire, mais il était important d'éclaircir ses sentiments et de mettre les choses au clair avec elle. Il aurait dû le faire dès que c'était arrivé.

Ravalant sa salive, il releva les yeux vers son amie d'enfance. Il détailla son jolie visage, son regard légèrement maquillé mais qui faisait toute la différence... Et il prit une grande inspiration.

« Rose... Il faut qu'on parle, hein ? »

Difficile de faire plus dramatique que ça, n'est-ce pas ?

Un piège romantique ft  @Thomas D. Maxwell  

Est-ce que Rose savait séduire les hommes? Pas vraiment. Elle, elle était féminine et féministe dans l’âme. N’oublions pas que c’est la fille d’Hermione quand même! Cependant, ce soir, elle avait sorti le grand jeu en pensant se rendre à une fête. Elle avait enfilée une robe qui la faisait ressembler véritablement à une demoiselle. Une déesse féerique comme sa maman avant elle. Il n’y avait à vrai dire et à première vue, que sa chevelure rousse qui la différenciait d’elle…

L’appetit vient en mangeant, mais chez les Weasley ce n’était pas trop le cas. L’appétit est présent tout le temps. Et tel son père, Rose fut contente de voir la montagne de nourriture que son ami lui servit. Elle mangea avec plaisir, jusqu’à voir cette petite tache de sauce sur la joue de Thomas. Okay, vu comme ça, cela semblait porter à confusion, mais elle l’aurait fait sur n’importe qui. Quand elle vu Thomas rougir et rire, la rousse leva un sourcil. Okay…Vraiment il fallait clarifier les choses…mais le voulait-elle? Maintenant?

- C’est une expression Thomy, t’es…fin oui t’es beau, mais y a des cochons qui sont beaux aussi…enfin…

Et merde, elle balbutiait, avant de recevoir ce sourire de Thomas et de retourner dans son assiette. Rose fit de même. Pourquoi les Krums et le Delacour avaient fait ça? Les mettre devant le fait accompli? Il était évident que Thomas ne devait pas être prêt ou ne pas l’envisager. Mais ses gestes, ses émotions laissaient trahir autre chose. Est-ce que…? Il avait accouru tout de même face à sa lettre. Cela voulait dire que peut-être s’attendait-il à…Non, il ne fallait pas. Pas maintenant. Pas en 1977. Pas avec Scorpius dans les parages qui risquait de faire un syncope. Enfin, il avait été très héroïque peu après l’attaque. Il avait pris soin d’elle, il lui avait emmené son cadeau Noel qu’elle avait gardé sur sa table de chevet. Par merlin, pourquoi c’était aussi compliqué?

Thomas interrompit ses pensées. La Gryffondor releva les yeux.

- Parler…?

Elle ne voyait pas trop de quoi il voulait en venir, mais elle se souvient de ces mots qu’elle avait chuchoté à son oreille en partant de la fête illégale de nouvel an.

- Ah oui! Enfin non. La lettre que tu as reçue n’est pas la mienne. Mais il fallait que je te parle oui, par rapport à notre mission.

Elle s’essuya la bouche, avant de reprendre.

- Tu te souviens à la soirée quand j’étais au bar à discuter avec Remus et Lily, avant qu’il y aie ce baiser étrange entre James et le corbac? Bah juste après un gars est arrivé. Et il s’avère que je sais qui c’est et qu’il est à Gryffondor. Si je te dis roux, tu me dis…?

Elle attendait un Weasley de sa part, mais finit par reprendre d’elle-même.

- Ce mec c’est pas mon grand-père, c’est Fabian. Un des frères cadet de ma grand-mère. Un de ceux qui est mort durant la première guerre des sorciers. Eh ben figure toi qu’il s’est échappé avec Héra Parkinson. Bref c’est pas le sujet. Fabian est chez les gryffondor et il doit être forcement ami avec papy James. Il faut que tu te rapproche de lui. Peut-être qu’il nous mènera à Grand-mère et Grand-père bien plus vite que prévu. Je pourrais leur dire que j’ai un lien lointain avec la famille Weasley et me rapprocher d’eux et des jumeaux.

Elle souriait fière de son idée.

- Et toi ça avance comment avec les maraudeurs? J’ai vu que tu t’es aussi rapproché d’Elorah…Elle est sympa?

Vile jalousie, mais qu’importe. Ce soir, ils ne parleraient pas d’eux. Il parlerait de la mission et oublieraient ce foutu date qui les mettaient dans l’embarras…Enfin sauf si Thomas lui avoue ses sentiments et qu’elle ne sache plus que faire.

Un piège romantique

Allons bon, voilà qu'elle le complimentait en rougissant ! Tout cela le perturbait, et Rose l'était également. Mais pourquoi ? Etait-ce simplement leurs hormones adolescentes qui bouillonnaient, le tout amplifié par cette situation un peu trop romantique et les doutes de chacun ? Etait-ce juste un quiproquo étrange qu'ils alimentaient sans même s'en rendre compte ? Ou y avait-il vraiment quelque chose...?

Thomas voulait savoir. Mettre tout ça au clair, comprendre. Un tel doute envenimait leur relation et, plus que tout le reste, il craignait de perdre cette relation formidable qu'il partageait avec elle. Il pensait avoir été clair, un "il faut qu'on parle" avait toujours son petit effet dans les films... Mais pas là.

Avec talent et déni, Rose esquiva la question de Thomas. Mais comment !? Mais pourquoi !? Elle enchaîna non pas sur cette situation trop romantique et sur ce qu'elle avait fait à Pré-au-Lard, mais sur le nouvel an et le baiser de James et Severus ! Mais il ne voulait pas parler de ça, lui ! Il se maudit intérieurement, il n'aurait peut-être pas dû être aussi subtil. Ben oui, c'était un mot que la miss ne connaissait pas.

Soit Rose jouait à l'autruche - et dans ce cas-là, elle était une autruche très douée - soit elle se foutait de sa gueule - mais cela était impensable - soit il était complètement à côté de la plaque depuis le début et il se faisait des films en couleurs, des séries de 15 saisons de 35 épisodes chacune sur le possible et improbable intérêt amoureux que Rose pouvait avoir envers lui. Après tout, n'avait-elle pas toujours regardé Scorpius ? Il le voyait, il n'était pas bête. Il avait toujours pensé qu'ils finiraient ensemble.

BON. Forcé de constater qu'il n'arriverait à rien lors de ce dîner, il abandonna. Non, non, abandon, n'est pas un mot qui devait faire parti de son vocabulaire. Disons plutôt qu'il opta pour un replis stratégique qui lui offrait la possibilité de rattaquer sur le sujet plus tard, dans de meilleures conditions. Oui, voilà. Et cela lui éviterait de se prendre la tête avec des conneries.

Autant se concentrer sur quelque chose de concret : leur mission.

Il posa sa fourchette pour l'écouter et éviter de se déconcentrer en jouant avec. Il fronça un peu les sourcils sous le coup de la réflexion et hochait parfois la tête pour signaler qu'il était encore en vie, qu'il se souvenait, et qu'il n'avait pas décroché. Vint alors une devinette improbable - et fraichement étrange.

« Si je te dis roux, tu me dis…?

— Voiture ? » répondit-il du tac au tac, même s'il n'était pas certain de la justesse de son propos. Il la laissa finalement poursuivre. Quand elle parlait, elle le faisait presque autant que lui !

Rose se lança alors dans une sorte d'explication généalogique un peu confuse qui le laisa perplexe. Il tâcha de remettre de l'ordre dans les branches de cet arbre beaucoup trop grand et de placer chacun des protagonistes à sa place. Fabian étant le grand-oncle de Rose, certainement un membre de l'Ordre du Phénix... Mais Héra Parkinson ? Pourquoi mentionner un tel détail ? Et qui était cette fille !? Enfin bon, visiblement, ce n'était pas le sujet. Mais ça le tracassait. Rose arriva à la conclusion que Fabian connaissait forcément James (PAPY James) et que ça serait sympa s'il se rapprochait de lui pour retrouver papy et mamie Weasley.

« Euh... Ok ? » Visiblement, il était très conciliant ce soir. « Mais... Mais c'est pas risqué ? De leur dire que t'as un lien avec les Weasley, pas de se rapprocher d'eux. Ils vont se poser des questions et c'est déjà un miracle qu'on ne nous ait pas interrogés plus que ça. » Il y avait bien les regard suspicieux de certains - dont ceux d'une étrange chauve-souris pas masquée et de son acolyte à la chevelure de feu - mais cela s'arrêtait là. Pour le moment. « Et puis après ? Qu'est-ce qu'on fait ? On est pote avec eux, ok, mais on pourra pas leur dire ce qu'il va arriver dans le futur... Mais il faut les prévenir ! »

Tout cela le dépassait. Il avait retrouvé courage après avoir discuter avec sa mère et son grand-père, mais la tâche qu'on leur avait confié était colossale. Il comprenait bien que Minerva ne pouvait pas venir elle-même dans le passé - pour des questions de logistiques, mais aussi de paradoxes temporels - mais cela aurait été beaucoup plus simple !

« Je vais finir par aller voir Dumbledore et lui dire de créer l'Ordre du Phénix, en lui donnant des personnes fréquentables et celles qui faut empêcher de sombrer dans le côté obscur »

Il croisa les bras et s'enfonça dans sa chaise avec un soupir. Il fixa son assiette à moitié vide, songeur, laissant ses interrogations le turlupiner encore et encore. Une nouvelle fois, ce fut la voix de jolie Rose qui le tira hors de ses réflexions.

« Ouais, ça avance bien ! » C'était un miracle, oui. Jamais il n'aurait cru pouvoir être aussi proche d'eux. « James est trop génial et je crois qu'il m'apprécie bien ! Remus est plus sur la réserve, c'est son caractère, mais je ne le sens pas méfiant. C'est un bon gars. J'ai juste peur pour Peter, quoi... » Il acquiesça ses propres dire sans oser aller jusqu'au bout. Comme si dire à voix haute ce futur qu'ils connaissaient déjà allait le sceller pour toujours. Il haussa un sourcil, la suite était inattendue. « Elorah ? Ouais, c'est une chouette fille ! Pourquoi cette question ? »

Et si Thomas avait la formidable faculté d'imaginer les sentiments amoureux de Rose, il ne se doutait pas un seul instant qu'elle puisse être jalouse.

Un piège romantique ft  @Thomas D. Maxwell  

Si quelqu’un avait pris en photo ce moment, je pense qu’on aurait été les deux terriblement ridicules. Je veux dire…On rougit, on balbutie, on ne sait pas quoi se dire. Et pourtant, y a mon cœur qui tambourine dans ma poitrine et cette étrange chaleur dans mon bas ventre qui ne veut pas partir. Par Merlin, je vais les étrangler ces trois oiseaux de malheur !

Thomas avait essayé d’introduire la conversation que j’avais gentillement…dévié ? Bon okay, j’avais besoin de lui parler de Fabian, mais peut-être qu’inconsciemment, je n’avais pas envie d’aborder le baiser. Pas maintenant. Bon ok, c’était peut-être le moment approprié. Peut-être qu’il allait me dire qu’il avait ressenti la même chose et qu’il voulait aller plus loin. Et que je ne savais pas quoi répondre. Vraiment…j’étais pire que monica face à chandler ou rachel face à joey qui la demandait en mariage (oui on est fan de la série dans la famille).

Je me mis alors à blablater, autant que Thomas. J’avais besoin de me concentrer sur autre chose. J’avais besoin de reposer mes méninges en faisant état de la situation. On était là pour une mission, pas pour vivre des histoires d’amour invraisemblables. La réaction de Thomas fut évidente, mais je n’en démordais pas.

- Pas faux. Hm…Mais comment dire à une jeune femme de 20 ans que tu veux devenir pote avec elle ? Je veux dire, à part faire une reflexion sur ses cheveux…Encore Lily, Remus, les maraudeurs en général oui. Fabian à la limite…Mais là Mamie Molly ?

Thomas reprit et je fis ma mine de reflexion en regardant le plafond. J’en profitais pour souffler sur une de mes mèches rebelles. Elle m’énerve. Puis j’enchainais rapidement sur les nouvelles amitiés de Thomy. Lui au moins, il arrivait à s’intégrer gentillement. J’étais persuadé qu’il deviendrais un maraudeur bien plus vite que prévu.

- Peter, ce sera une tâche délicate…Mais on va y arriver. Je te promets.

Puis, je questionnais à propos d’Elorah. Okay, j’avais un peu l’air d’une meuf jalouse. Est-ce que je l’étais ? Est-ce que j’étais finalement une Rachel ? Je finis d’essuyer ma bouche, laissant mon assiette disparaitre une fois terminée.

- Oh pour rien…Je me demandais si y avait pas un truc entre vous. Mais c’est pas le sujet. Faut qu’on trouve un plan.

Me levant, je commençais alors à faire les cents pas, tandis qu’un canapé apparaissait au coin d’un feu avec de quoi nous sustenter encore. Je finis par m’arrêter. Mais oui bien sür !

- On a qu’à créer l’ordre nous même ! Ou insinuer l’idée dans l’esprit de certains. Ca permettrait de faire les choses plus rapidement. Parler de cette attaque qui nous a traumatisé. Dire qu’il faudrait qu’on assemble nos forces. On a tous bientôt 17 ans. Bientôt majeur et capable d’utiliser nos baguettes hors de Poudlard. Regarde Oncle Harry. C’est lui qui a lancé le mouvement. Et qui a le même caractère que lui ?

Je lui offris un sourire, avant de faire ma danse de la victoire.

- Tu es un génie thomas !
Et je vins le tirer hors de table pour le faire faire la danse de la victoire avec moi. Une musique raisonna dans la pièce, tandis que je tournais sur moi-même.

Un piège romantique

Le diner romantique prit une tournure de réunion stratégique qui semblait convenir autant à l'un qu'à l'autre. Au fond, sans même vraiment se concerter, ils en pensaient la même chose : leurs petites histoires d'adolescents passaient après la guerre et la menace des Mangemorts. Lorsque Rose se questionna à voix haute sur comment approcher Molly pas encore Weasley, Thomas haussa les épaules.

« C'est ta grand-mère, tu dois bien la connaitre ! Trouve toi un point commun avec elle, et pas vos cheveux, et discutez ! C'est comme ça qu'on se fait des potes. »

Elle pouvait toujours aller la voir et lui demander directement " tu veux être mon amie ? " mais, primo, la façon de procéder était étrange et, secondo, il y avait peu de chance que cela fonctionne. Ils n'étaient pas dans un dessin animé, le formidable pouvoir de l'amitié ne leur serait d'aucune utilité.

Thomas laissa ses pensées dériver. Peter Pettigrew, ouais... Une tâche délicate. Il faudrait qu'il parle avec ce pauvre garçon au plus vite. Et qu'il en parle à James, Sirius et Remus. Affalé dans sa chaise, le fiston Dubois se gratta le menton. Il y avait trop de chose à faire, trop de fronts sur lesquels mener cette guerre et il s'éparpillait... C'était ça, son défaut. Il devait trouver un moyen de s'organiser et de mettre tout ça au clair. Un moyen de déléguer et d'arrêter de vouloir tout gérer tout seul. Sa mère le lui avait dit, en plus, qu'il n'était pas seul.

Il releva les yeux vers Rose en l'entendant à nouveau parler d'Elorah.

Elle se demandait s'il y avait un truc en eux.
Elle était jalouse. Ça lui crevait les yeux.

Thomas ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose, mais Rose passait déjà à un autre sujet. L'ancien Serdaigle réprima son envie de blablater et une grimace. Finalement, c'était peut-être une bonne chose qu'il n'ait pas l'occasion de lui expliquer en long, en large et en travers qu'il n'y avait rien entre la gentille Elorah et lui. Il se serait très certainement enfoncé en essayant de se trouver des excuses et il n'aurait fait que jeter de l'huile sur le feu de sa jalousie. Une femme, ça se fait des films. Mieux valait ne pas lui donner de quoi faire une trilogie...

Tout en essayant de se reconcentrer un peu, il suivit Rose du regard. La jeune femme se mit à faire les cent pas pour réfléchir et lui exposer ses idées. Il l'écouta avec attention et hochait même la tête de temps en temps pour confirmer ou approuver ses dires. Elle marquait un point, c'est vrai. Dans le monde des sorciers, ils étaient déjà adultes. Harry Potter et ses amis avaient leur âge quand ils avaient affronté le Seigneur des Ténèbres - et qu'ils avaient triomphé ! Pourquoi ne pouvaient-ils pas faire la même chose, après tout ? Pour plein de raisons, mais mieux valait ne pas y penser. Thomas hocha encore la tête avant que Rose ne lui pose une question (heureusement) rhétorique.

Et qui a le même caractère que lui ?

Thomas la regarda comme deux ronds de flan.

...

C'était quoi cette question piège à la con ? Qu'est-ce qu'il était censé répondre à ça ?

......

Il fallait quelqu'un comme "oncle Harry" (qu'il ne connaissait que via ses exploits aux Quidditch et les dires de papa et maman) qui pourrait créer l'Ordre du Phénix. Donc quelqu'un de déterminé et de révolutionnaire.

.........

Robin des Bois ? Katniss Everdeen ? Le Capitaine Jack Sparrow ?

............

IL N'EN AVAIT AUCUN PUTAIN D'IDEE.

Il tenta un sourire et acquiesça bêtement. Qui ne dit mot consent, visiblement, et Rose se lança dans une danse de la victoire parfaitement ridicule, mais hilarante. Au moins, elle avait trouvé la réponse, elle. La Serdaigle vint le prendre par les mains et le força à la rejoindre dans sa danse. Ce qu'il fit, acceptant même ce compliment venu de nulle part et dont il n'avait rien fait pour le mériter.

« Ouais, je sais ! Ma mère me le dit souvent ! »

Sa propre blague le fit rire et il lâche l'une des mains de Rose pour la faire tourner sur elle-même. La musique s'élevait et accompagnait leur danse improvisée. Un peu de légèreté dans un monde trop sombre. Néanmoins, Thomas s'arrêta de danser le premier, pour la regarder à nouveau.

« Mais... Euh... Du coup ? Tu pensais à qui ? »

Histoire de vérifier qu'ils pensaient à la même personne, évidemment.

Un piège romantique ft  @Thomas D. Maxwell  

Cette histoire de date m’était complètement sorti de la tête. L’idée de cette mission, voila pourquoi on était là. Il fallait qu’on avance. Il fallait qu’on évite le pire. Il fallait qu’on…

J’évoquais grand-mère Molly directement. C’était elle un des points important. Du moins pour MA famille. Si elle et Papy Arthur étaient préparés, peut-être que tonton Fred ne mourra pas. Comme Fabian et Gideon.

- Mmh…Je me demande si elle fait déjà du tricot ou de la photo. Voir de la cuisine.

Les pensées dérivèrent. Thomas avait plus d’influence que moi sur les maraudeurs. Je pouvais m’occuper de ma famille, des filles. J’avais deja abordé Narcissa en cours. Lily m’aimait bien. Mary adorait nos parties de quidditch improvisées. Okay, j’avais peut-être finalement un peu d’influence. Mais l’idée de revenir sur tonton Harry m’amenait à une vérité.

Il fallait mener Lily et James à créer l’ordre.


Je menais Thomas dans une danse en le complimentant. Il me fit tourner sur moi-même, avant de s’arrêter. Je le regarde les yeux ronds.

- Ben James et Lily patate! Enfin surtout James dans un premier temps. Sirius va sûrement suivre, Remus et Peter aussi sans hésiter. Lily suivra Remus, Marlène, Dorcas et Mary aussi. Sûrement que Narcissa va les rejoindre discrètos vu qu’elle apprécie James. Fabian, Gideon; mamie Molly, papy Arthur…bref tout le monde rejoindre le mouvement après l’attaque. Mais il faut qu’on soit rapide.

Un sourire fier sur le visage, mon regard se posa finalement sur une horloge qui avait rien à faire là mais bon.

- Hm…Je crois qu’on va devoir écourter ce rendez-vous et retourner dans nos dortoirs si on veut pas se faire choper par les préfets. Surtout qu’on a Yaxley demain matin.

Je m’approchais alors de lui, rougissante légèrement.

- C’était cool finalement…ce piège. On se revoit sur le terrain?

Je finis par croiser son regard, avant que dans un élan courageux digne d’une Gryffondor, je laissais un baiser au coin de ses lèvres.

- Bonne nuit Thomas.

Je finis par disparaitre, ne laissant pas de temps au gryffondor de me répondre. Il fallait que je retourne à la tour sans me faire surprendre.

Une fois dans celle-ci, je montais me changer pour mettre mon pyjama, me démaquiller et mettre par écrit mes idées. Je ne risquais pas de dormir avant un moment.,

Un piège romantique

La réponse de Rose fusa aussitôt sa question posée. James et Lily, patate ! PATATE !? Comment osait-elle le traiter de tubercule !? Un délicieux tubercule qui pouvait se décliner de mille et une façons pour le plaisir des papilles... Mais un tubercule quand même ! Il roula des yeux, comme si elle lui donnait une réponse évidente. Bien sûr qu’il avait pensé à James et Lily, voyons !

Il écouta la liste des potentiels et futurs membres de l'Ordre du Phénix 2.0 avec grand intérêt et tâcha de mémoriser chacun des noms que Rose donnait. Mais quelque chose de troublant le frappa.

Hormis son amie Narcissa, elle n’avait cité que des Gryffondor.

« … Il faudra qu’on en parle aux autres. A des gens comme Elorah ou… On ne peut pas se permettre d’être exclusif, il faut qu’on accepte tous ceux qui le veulent et qui ont les capacités de nous aider. Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle… » Il hésita. « Même Serpentard. »

Car pour Thomas Dubois, une partie du problème résidait dans cette haine, dans cette distinction que tous faisaient entre eux. Pourquoi séparer les sorciers en fonction de la nature de leur sang ? Pourquoi répartir les élèves dans des maisons ? Pourquoi en délaisser certains ? Cela ne créait que de la concurrence, des différences, de la jalousie, des conflits. Même les Serpentard avaient le droit à une chance. Ils n’étaient que des enfants. Tous.

« Genre Severus Snape ou… Ou, je sais pas, Regulus Black ! Je serais même tenté d’empêcher Crouch, Parkinson ou le rouquin bizarre de sombrer ! »

Oui, même ce garçon terrifiant du cours de recherches occultes, même Barty Crouch Junior ou n’importe lequel des futurs Mangemorts. Thomas planta son regard dans celui de Rose et s’y attarda un instant avant de lui confier le fond de sa pensée.

« Je veux sauver tout le monde. »

Un souhait idyllique, irréalisable, il le savait. Un souhait qui lui ressemblait. Mais s’il ne tentait pas le tout pour le tout, s’il n’essayait même pas, il s’en voudrait pour le restant de ses jours.

Mais le temps filait. Alors qu’ils parlaient et qu’ils parlaient encore, l'heure des au revoir sonna. Il n'avait pas vu le temps passer ! Et il n'avait pas envie de dormir. Pas envie de la quitter. Pas envie de se retrouver tout seul. Rose lui rappela avec justesse qu'ils risquaient de se faire chopper par un préfet et qu'ils avaient cours avec Yaxley le lendemain. A vous de choisir laquelle des deux options était la pire. Il allait d'ailleurs faire une remarque à ce sujet, quand elle brava la distance qui les séparait. Elle déposa un baiser au coin de ses lèvres, juste assez longtemps pour que son parfum vienne lui chatouiller le nez, et elle s'échappa aussitôt. Comme un idiot, il resta planté là. Sans chercher à la retenir. Sans qu'elle ne se retourne pour regarder s'il la suivait.

Finalement, ils n’avaient pas avancé. Que ce soit pour sauver le monde, ou pour leurs histoires de cœur. Il récupéra le cadre laissé sur la table et son regard se posa sur leurs bouilles enfantines. Le temps où ils n'avaient aucun soucis était loin derrière eux... Loin devant, selon la manière dont ils se plaçaient sur le fil du temps. Et il était plus optimiste de voir les choses ainsi. Il esquissa un sourire en y pensant. Il ne tenait qu'à eux de créer un avenir radieux.

Il inspira un bon coup. Un soupir fila entre ses lèvres.

« … Bonne nuit, Rose. »