You walk in like you've never seen the light (Leto)

par **Regulus Black** 14.01.24 23:37

You walk in like you've never seen the light (mi décembre 1976) @Leto Yaxley

Il n’a aucune idée de pourquoi il doit rester à la fin du cours du professeur Yaxley. C’est un petit mensonge. Il a cet air ailleurs depuis quelques semaines, probablement un peu plus que d’habitude. C’est ces vacances de décembre, l’idée d’un retour chez soi pour deux semaines d’ici peu. Il n’a pas hâte et c’est la première fois qu’il le pense quelque part dans son esprit. Il n’y a rien pour le lui faire penser que c’est un passage qu’il aimerait éviter, rien qu’il ait fait pour mécontenter Walburga au point de le mener à vouloir rester. Reste qu’il sait que ces semaines loin de Poudlard étaient plus faciles à gérer quand Sirius était-là. Alors son esprit est ailleurs, tente de trouver des solutions à un fait qui ne lui laisse pas le choix, il rentrera dans deux semaines, pour deux semaines qui auront l’air d’être une éternité à l’écouter parler, tenter de deviner s’il est toujours ce nouvel héritier parfait, loin des défauts du premier.

Les couloirs trop bruyants sont préférables au vide de cette maison. Si certains se demandent ce qu’il se passe dans sa tête, lui-même n’en sait trop rien à vrai dire. Il a l’impression d’être fatigué depuis une éternité, d’une vie qu’il aurait voulue autre, ailleurs. Il s’y fait pourtant parce qu’il n’y a pas d’autres moyens, que c’est cette vie et non une autre imaginaire. Il s’attend à passer ces deux semaines avec Kreattur comme seule compagnie et s’il aime cet elfe : il sait pertinemment que ce n’est pas une vie pour eux.

Il jouera le jeu, la laissera entrer dans sa tête, pour l’empêcher de penser par lui-même. S’il peut se montrer impassible dans une certaine mesure, l'Occlumancie est un art qu’il devra apprendre s’il ne veut pas subir ses colères qui le rendent intérieurement angoissé des confrontations quelles qu’elles soient. Tout semble plus simple quand ils sont ainsi formatés, ces enfants de la haute, si supérieurs aux sangs-mêlés et sang-de-bourbe. S’il devait être honnête, une petite part de lui ne sait plus que penser quand ils semblent dans l’idée, dans ce château, de les laisser les uns avec les autres peu importe les discordes, les conséquences. Ses affaires sont laissées sur le bureau, depuis combien de temps n’a-t-il pas bougé déjà ? Il se tourne vers le professeur Yaxley en réalisant sans surprise que tous les élèves sont sortis sans qu’il n’y prête beaucoup d’attention. « Désolé, professeur Yaxley. Vous vouliez me parler ? » Il ramassera ses affaires plus tard, autant ne pas lui faire perdre plus de temps que nécessaire.

( Pando )

par Invité 16.01.24 18:20

YOU WALK IN LIKE YOU'VE NEVER SEEN THE LIGHT

DID YOU REMEMBER THAT GOD SPARED YOU ? BUT WHAT DID YOU DO WITH THE TIME THAT HE GAVE YOU

@Regulus Black

Les temps avaient changé à Poudlard. Et les élèves avec. Même si certains essayaient de faire comme si de rien n'était, je savais très bien que nombreux avaient été affectés par les récents évènements. Les regards étaient beaucoup plus vides, les têtes ailleurs, et les question qu'on osé pas poser bouillonnaient dans les cerveaux. J'essayais comme je le pouvais d'être là, pour chaque élève qui le demande, d'être une sorte de référence adulte pour eux, qui pouvait répondre à leurs questions, sans passer par quatre chemins. J'observais chacun d'entre eux, ils ne le savent probablement pas, mais les professeurs les connaissent plus qu'ils ne se connaissent. Et si il y en a bien un qui me semble ailleurs depuis un petit moment, c'est bien Regulus. J'avais vu ce gamin grandir, il n'avait qu'un an d'écart avec Zola, et ses parents étaient des amis de la famille. J'avais suivi les étapes de la vie de ce gamin et il est clair que le jeune Black avait perdu de sa lumière depuis la rentrée de septembre et que petit à petit, il s'enfermait sur lui-même, et même s'il m'esquivait très bien, il était temps qu'il se confie sur ses soucis. Je l'avais donc convoqué à la fin de mon cours pour qu'on ait enfin cette discussion, même si j'aurai préféré que Regulus vienne de lui-même en vue de la bienveillance que je lui ai toujours porté.

« Désolé, professeur Yaxley. Vous vouliez me parler ? ». Je me tourne vers Regulus, reconnaissant sa voix, je finis d'effacer le tableau et lui demande « Tu vas bien mon cher Regulus ? », une fois le tableau nettoyé, je pose la brosse et m'assoies alors à mon bureau, « je t'en pris, assis-toi », lui montrant une chaise juste devant mon bureau. J'observe le jeune black, m'installant au fond de ma chaise. « Tu sais pourquoi je t'ai convoqué ? ». Il le savait je pense, mais allait probablement me dire que non, un sourire de sympathie s'aligne sur mon visage, et je continue « ce n'est pas pour tes notes ne t'inquiètes pas. Je voulais juste savoir ce qu'il se trame depuis un certain temps... », je marque une pause d'hésitation, avant de lui dire « je te trouve ailleurs... Est-ce qu'il s'est passé quelque chose de particulier ? A l'école ou chez toi ? ». Je connaissais la famille de Regulus et je savais que comme la mienne, les Black est une famille aux idéologies ancestrales, adepte de la légitimité du sang, quitte à mettre une pression certaine à sa descendance. J'avais moi même connu ça dans ma vie avec ma famille, et surtout mon père, avec cette obligation d'être irréprochable, dans l'interdiction de se tromper..

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par **Regulus Black** 18.01.24 23:55

You walk in like you've never seen the light (mi décembre 1976) @Leto Yaxley

C’était compliqué de garder le cap ces derniers temps. C’était loin l’époque ou ça lui faisait quelque chose les paroles vénéneuses de Mulciber, loin l’époque ou n’être qu’un Serpentard sans défaut, était sa préoccupation première. Oh il savait bien sur que les notes n’étaient pas le problème, se doutait que c’était pour tout autre chose qu’il devait attendre quelques minutes pour avoir cet instant de parole avec le professeur Yaxley. Les temps sombres approchaient, l’angoissaient et devoir les affronter seul était peut-être bien sa plus grande crainte mais il ne pouvait pas l’avouer à quelqu’un, pas même s’il connaissait Yaxley depuis un moment malgré les dérives de ce denier. D’être dépassé par les évènements n’était pas une chose qu’il était en droit d’admettre, d’avouer même à ce qui s’apparentait le plus à un adulte dont il semblait proche à Poudlard. La montée de ce sentiment d'insécurité ne lui disait rien qui vaille et il redoutait jour après jour ce que Walburga pourrait bien lui demander de réaliser à l’avenir. Il ne voulait pas de cette guerre tout en sachant qu’ils y fonçaient droit devant sans un regard en arrière. Le passé était l’époque facile ou il était bon d’être Black aux côtés de Sirius. Maintenant ? Il doutait. Un doute qu'il ne devait pas montrer.

Avoir l’air ailleurs, finalement, était une de ses tactiques préférées pour qu’ils abandonnent de tenter de le comprendre. Force était de constater qu’elle laissait à désirer tout en appréciant le fait que cela signifiait qu’il n’était pas si seul comme l’avait affirmé Mulciber au début de l’année scolaire. Cette question reste en suspens avant d’être répondue à la positive par un hochement de tête. Il est si loin de la vérité pourtant. Il est réticent de cette discussion même s’il doute que le professeur et ami de la famille lui portera préjudice de quelque façon. La méfiance fait partie de lui et à la fois, il serait bien surpris que celui qui s’installe à son tour soit l'un des rares qui ne soient pas au courant du bannissement de Sirius.

Officiellement du moins. Ce qu’il s’est passé est tout autre. Il est parti. Sirius l’a abandonné, laissé dans cette maison ou tout n’est que douleur et solitude. Les questions fusent, le laissent prisonnier de ses pensées donnant raison au Gryffondor alors qu’il tente ces dernières semaines de garder la tête hors de l’eau. « Vous voulez dire, depuis que Walburga a mis Sirius dehors ? » Pas de mère, pas de mon frère, des prénoms pour mieux s’en distancier. Il a besoin d’y parvenir. « Ce sont des choses qui arrivent. » N’est-ce pas. Il ne devrait pas sentir la tristesse qui s’installe malgré lui. « C’est moins difficile qu’il n’y parait. » Il hausse les épaules, mitigé dans l'idée de constater qu'il peut à peine compter sur cette nonchalance qui s’effrite à mesure qu’il en parle. « Il y a des morts en dehors de ces murs. » Il préfère parler de ces morts-là qui ne le touchent pas personnellement, de ce qu’elles représentent. C’est plus lâche mais plus facile aussi de dire que ce qui le laisse songeur la plupart du temps est ce qu’il se passe dans le pays plutôt que dans sa propre vie.

( Pando )

par Invité 08.02.24 8:32

YOU WALK IN LIKE YOU'VE NEVER SEEN THE LIGHT

DID YOU REMEMBER THAT GOD SPARED YOU ? BUT WHAT DID YOU DO WITH THE TIME THAT HE GAVE YOU

@Regulus Black

« Vous voulez dire, depuis que Walburga a mis Sirius dehors ? », en effet, c'était bien de cet évènement que je parlais, mais je ne pensais pas que le jeune Black serait si franc que cela pour aborder ce moment. Je baisse alors la tête, culpabilisant pendant quelques secondes par rapport à ma question. Mais je connaissais Regulus et il avait besoin des fois, d'avoir un adulte qui pouvait prendre la place de Parents dans sa vie même s'il montrait tout le contraire au monde. Sa relation avec sa famille a toujours été compliquée. Vivre dans des familles de puristes, aux idéologies fermées et bien arrêtées étaient souvent dures à encaisser, surtout lorsqu'on est adolescent. J'avais vécu ça, pas à la même époque certes, mais mon père faisait partie de ces Sang-Purs qui ont préféré renier leur enfant plutôt que d'accepter qu'il se marie avec une Sang-Mêlée. Le jeune Serpentard continue, assurant que l'acte de sa mère était des 'choses qui pouvaient arriver'. Je passe ma main sur mon menton, signe de réflexion et aussi de désolation face à de tels comportements parentaux. Puis le gamin termine, déclarant qu'il y avait des morts entre ces murs. J'hoche la tête, assurément, il avait raison mais ce n'était pas une raison pour se laisser couler sous l'eau. « En effet Regulus, depuis que ta mère a mis ton frère dehors ! Vous étiez proches gamins, j'imagine que ça a dû t'affecter ? », je fixe Regulus, essayant de lire les traits de son visage fermé. Il savait que j'étais une oreille attentive ici, pour ses cours mais également pour sa vie personnelle. Je n'aimais pas faire de différence entre mes élèves, mais il est vrai que j'étais plus proche de certains car ils y en avaient que j'avais vu grandir et jouer même avec ma fille. Puis je rétorque « c'est des choses qui arrivent certes, surtout dans ce type de famille. Mais, ce n'est pas pour autant qu'il faut s'isoler et s'enfermer. ». J'avais constaté qu'il était ailleurs en classe, lorsqu'il était entrain de diner à la grande salle ou même dans toutes activités extra scolaires. Puis, d'un ton plutôt solennel je réponds à ses propos concernant l'atmosphère en dehors du chateau « Les morts en dehors de ces murs ne vous concernent pas Regulus. Ce qui est arrivée à Pré-au-Lard est une tragédie, qui aurait jamais dû atteindre des adolescents. Vous devez continuer d'étudier, de réaliser des activités que font les jeunes de votre âge », je lève un sourcil et esquisse un léger sourire amical avant de continuer « Vous saurez adulte bien plus tôt que vous ne le pensez Regulus. Et puis, nous essayons de gérer ça tout en vous assurant une sécurité dans l'enceinte de l'école. ». Je pouvais comprendre que ces récents évènements avaient chamboulé une bonne partie des élèves de l'école, leur quotidien idéal avait basculé en quelque chose de bien plus sombre. Lorsqu'on est témoin du mal, il est très compliqué de dehors convenablement la nuit. Je demande alors, « Ces évènements vous ont perturbé Regulus ? Puis-je faire quelque chose pour vous aider à les surmonter ? Même si cette aide est de l'ordre de la magie ? ». Peut-être que Regulus avait besoin de conseils, j'étais après tout professeur de Défense contre les forces du mal, j'étais là pour aider les élèves à se défendre et à se sentir 'fort' face à un ennemi. La confiance est un véritable atout en duel.

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par **Regulus Black** 25.02.24 2:08

You walk in like you've never seen the light (mi décembre 1976) @Leto Yaxley

Il n’aime pas avoir à s’exprimer, à dire ce qu’il ne va pas. Ce n’est pas dans son caractère, qu’il caractériserait d’introverti sans véritablement l’être. On ne lui a pas appris à parler quand cela ne va pas, il n’a pas l’habitude d’oreilles attentives et n’en demande pas. Il est à moitié mal à l’aise dans cette discussion qui n’a rien de facile. Il préfère parler de ce qu’il se passe dehors, de tout ce qui est extérieur à lui, à tout ce qui ne va pas chez les Black. Il minimise alors qu’il sait que dans une autre vie, ils auraient été enlevés des griffes de leurs parents depuis un moment déjà. Il n’en est rien, ne le demande pas, s’en sortira parce que c’est ce qu’ils font, les frères Black, seulement de façon différente. « En effet Regulus, depuis que ta mère a mis ton frère dehors ! Vous étiez proches gamins, j'imagine que ça a dû t'affecter ? » Voilà exactement pourquoi il n’aime pas se livrer, il ne sait jamais vraiment comment il pourrait réagir même s’il contrôle assez facilement ses émotions. « C’est toujours mon frère, même si c’est parfois un grand con. » C’est la vérité qu’il lance pour minimiser, détourner le sujet de ce qu’il peut se passer dans sa tête depuis son départ pour se concentrer plutôt sur les dérives de Sirius avec ceux qui s’appellent les Maraudeurs, avec leurs surnoms ridicules. Il ne veut pas y penser, pas se donner le temps de penser à James qu’il n’appelle déjà plus Potter en pensées. L’approche de ce qu’il s’est passé à Pré-au-Lard en est une excellente. C’est plus important que l’histoire d’une vie : celle d’un monde qui tourne mal.

Mais Yaxley n’est pas dupe, il vient d’une famille similaire. Regulus connait son passé même s’il ne l’amènera pas dans la discussion, ce n’est pas sa place. Il n’a aucune idée de ce que penserait mère au fait qu’il tente de le faire parler ainsi. Il vaut mieux ne pas savoir et il n’y a aucune raison qu’elle le devine, après tout le professeur Yaxley ne fait son travail même s’ils se connaissent depuis des années, enfin, Regulus n’ignore pas qui il est : voilà qui est plus juste. « Ce n’est pas facile. » Peut-être qu’il admet que ça ne l’est pas, il pourrait mentir mais n’en a pas l’envie. Il préfère peut-être s’isoler avant que d’autres ne viennent à l’abandonner à leur tour. Il reste silencieux, bouge sur son siège, pas trop certain de comment continuer. Il ne pensait pas s’éloigner autant. C’est une habitude de se perdre dans son esprit mais ce n’est pas comme s’il avait le loisir d’effacer sa présence de la surface de la terre juste parce qu’il n’est pas d’humeur en ce moment d’aller vers les autres. Puis ce n’est pas si vrai même s’il peut en donner l’impression parfois, il est souvent avec Barty et Evan, il a même échangé avec Evans à Pré-au-Lard avant que tout ne parte en vrille, qu’il choisisse à son tour la fuite.

Il ramasse une plume laissée sur la table, roule des yeux quand celui qui lui fait face ne lui dit rien d’autre que la vérité. « Faut croire qu’on a pas de chance alors. » Ce n’est pas un début d’année des plus idylliques, il est sarcastique et le sait. Yaxley n’y est pour rien dans ce qu’il s’est passé. « Je pourrais vous citer au moins une personne qui n’attend que de pouvoir les rejoindre, ceux qui sont venus à Pré-au-Lard. » Il ne cite pas de nom. C’est une accusation grave mais il s’en moque. C’est une connerie que de dire qu’ils ne doivent pas se soucier de ce qu’il se passe dehors alors qu’au château ils ne sont que le reflet en plus petit de ce qu’il se passe à l’extérieur. « Mais soit, on tentera de se contenter d’agir comme des jeunes de notre âge sans enfreindre le règlement. »

Il ne promet rien sur ce point, tenter de ne pas l’enfreindre est déjà pas si mal quand il s’agit d’agir comme des jeunes de leur âge. Il n’a rien contre le professeur, au contraire, il l’apprécie. Ca tombe juste sur lui cet agacement, ce début d’année qui ne se passe pas depuis le tout premier jour de l’été comme il l'avait imaginé à la fin de l’année précédente. Il a besoin de se calmer, de se taire pour ne pas lancer d’autres choses qu’il pourrait regretter. « Je suppose. Je ne doute pas que Poudlard est l’endroit le plus sûr. » C’est surement pour cela que l’interdiction de rentrer pour les vacances est tombée. Et c’est peut-être bien la seule bonne nouvelle qui sort de tout ceci : il n’était pas prêt de vouloir rentrer. Pas tout de suite. « Ces évènements vous ont perturbé Regulus ? Puis-je faire quelque chose pour vous aider à les surmonter ? Même si cette aide est de l'ordre de la magie ? ».Il hoche la tête alors à la question, pas dans l’envie de répondre à voix haute mais pas dans l’envie non plus de se taire. « Les combats. J’ai l’habitude de les fuir. C’était du bonus de vous prévenir. » Tout ce qu’il voulait au départ c’était sauver sa peau, sortir de la paralysie qu’il avait ressenti l’envelopper quand ils sont arrivés, quand il a reconnu sa voix parmi eux. « Je veux pouvoir faire face. » Ne pas ressembler, les prochaines fois, à cet enfant craignant les conflits, esquivant par la fuite la douleur, cette conséquence de ces dernier quel qu’ils soient.

( Pando )

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