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Prodigal son - ft. Severus

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Message par Clement Trinder 07.01.24 10:02

Prodigal son


Professeur Trinder Clement
Université Poudlard, Ecosse, UK



A Madame Snape Eileen
Carbone-Les-Mines, Angleterre, UK

Le 18 novembre 1974,



Objet : Convocation

Madame,

Je me permets de venir vers vous au sujet de votre fils. Rien d'inquiétant, ne vous en faites pas, Severus est un élève appliqué et remarquable. Cependant, l'avenir de votre fils me préoccupe et j'aimerais m'entretenir avec vous, de vive voix, à ce sujet.

Que diriez-vous de nous rencontrer ce vendredi, à 18h30, dans ma salle de classe ? Severus pourra vous accompagner si vous le désirez.

Je reste à votre disposition pour toutes questions ou informations supplémentaires,

Cordialement,
Professeur C. Trinder


* * *


La lettre envoyée, le rendez-vous griffonné sur le calendrier, il n'y a plus qu'à attendre.

Installé à son bureau, Clement relit avec attention la réponse de la femme, tachant de découvrir les secrets de sa personnalité dans les lettres qu'elle a tracé. Les hampes de certaines lettres, l'inclinaison de la phrase, l'espace entre les mots, les pleins et les déliés. Certains racontent que l'écriture d'une personne en dit long sur elle. Est-ce vrai ? Et à quoi doit-il s'attendre pour ce rendez-vous ? Severus parle parfois de sa mère, toujours en des termes élogieux ; ce serait elle qui lui aurait transmit cet amour des potions, un peu comme Madame Lepetit a transmit la passion des plantes à son fils. Ce doit être une charmante femme, s'est souvent dit Clement. Mais pourquoi a-t-il vu ce qu'il a vu ? Avec cette lettre, il a fait un pari. La femme est innocente, c'est à elle qu'il faut parler du mari.

Pour l'occasion, Clement a fait du café - peut-être aurait-il fallu faire du thé ? - et des petits gâteaux assortis. Il souhaite être un hôte convenable, et mettre la mère de son élève préféré dans de bonnes conditions. Il s'imagine bien qu'elle doit être terrifiée par sa lettre. Aurait-il dû être plus clair ? Ou moins mystérieux ? Il jette un coup d'œil à sa montre, 18h23. Et c'est lui qui stresse. Il prend une grande inspiration, détourne les yeux.

Le bouquet de fleurs d'aubépine sur son bureau le nargue et lui rappelle ô combien sa vie affective est un échec. Le maigre réconfort qu'il trouve dans cette relation père-fils est un leurre. A quoi bon s'emmerder pour si peu ? Ce garçon a déjà un père, après tout. Qu'est-ce que Clement pourrait lui apporter de plus ? Pourquoi tient-il autant à se mêler d'affaires qui ne le concernent pas ? Où s'arrête la ligne de bienséance séparant ses devoirs de professeur et ses petits sentiments personnels ? Ne l'avait-il pas déjà franchi en écrivant cette lettre au lieu de prévenir le directeur ?

Severus Snape ne sera jamais son fils.
Il ne sera jamais père.

Mais ces marques sur le corps d'un innocent, fallait-il les ignorer ?

Enfin, on toque à sa porte. Assez tergiversé, il est à présent trop tard pour une crise existentielle. Le professeur Trinder se lève aussitôt et traverse sa salle de classe en quelques pas tout en remettant sa cravate bien droite. Il lisse les plis de sa veste, remonte ses lunettes, et ouvre la porte.

Il reste un instant sans voix face à la femme qui lui fait face. Il reste un peu bête, juste assez pour que ce soit gênant, mais pas assez pour qu'on songe à l'arrêt cardiaque. Comme s'il n'avait jamais vu de femme avant ! C'est faux, bien sûr, et il y en a des plus belles encore, mais celle-ci à son charme. Une délicatesse qui se dessine dans ses gestes, une tendresse que son sourire esquisse. Et une profonde détresse dans le regard.

Il déglutit et se reprend comme il peut.

« Oh... Euh... Madame Snape, je suppose ? B-Bonsoir, je suis le professeur Trinder, enchanté. »

La première impression est toujours la bonne, à ce qu'on dit, mais que pense Eileen Snape du professeur gauche et bafouillant qui l'accueille ? Il se sent tellement stupide. Ses doigts tremblent un peu, le remarquera-t-elle au moment de lui serrer la main ? Comme un garçon gêné, il évite avec maladresse le regard de la femme et glisse un coup d'œil par dessus son épaule pour saluer le jeune Severus.

En bon gentleman, il accompagne la femme jusqu'à son bureau et lui tire une chaise pour qu'elle puisse s'installer. Traverser sa classe semble soudain être une longue traversée du désert et arrivé à la fin, il est a bout de souffle. Mille et une questions se bousculent dans son esprit et la plus importante tient en un seul mot : Pourquoi ? Pourquoi ce rendez-vous, déjà ? Pourquoi s'infliger tout ça ?

Ah, oui, pour Severus.

« Installez vous, je vous prie. Souhaitez vous boire quelque chose ? Un café ? Je peux faire du thé si vous préférez. »

Il le savait, il aurait dû faire du thé.



Dernière édition par Clement Trinder le 22.01.24 14:44, édité 1 fois

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Message par Severus Snape 07.01.24 21:19


(Poudlard - Bureau Trinder - UA)


Eileen avait relu la lettre plusieurs fois dans la chambre, assis sur le lit de son fils. Que faire ? Severus aurait trop parlé ? Pourquoi ce professeur tenait tant à la voir à Poudlard ? le Professeur Trinder ne semblait ne pas être le directeur de la maison des Serpentard. Elle ne reconnaît pas le nom, pourtant elle semblait avoir entendu son fils échapper le nom du professeur quelques fois quand elle lui arrivait à avoir une discussion normale entre mère et fils. C’était assez rare, elle n’avait pas le temps vraiment de s’occuper de son éducation émotionnelle, elle devait gérer l’instabilité de son mari. Oh, bien sûr, elle aimait son garçon, plus que tout au monde, mais Eileen était souvent dépassée, n’arrivant pas à assumer pleinement son rôle de mère. Elle n’arrivait pas à le protéger totalement, et voyant la difficulté qui lui paraissait insurmontable, elle avait fini par abandonner Severus à son sort. Cette lettre lui rappela combien elle était incompétente en tant que mère, en tant qu’épouse, en tant que femme. **

Ce vendredi à 18h30…  Tobias ne la laissera jamais sortir, et surtout pas pour aller à Poudlard, que faire ? L’emprise psychologique que Tobias à sur son épouse était si forte qu’elle se mit à trembler de tout son corps, les yeux aux larmes, la bille nauséeux montait dans l’œsophage. Petite crise de panique, la même quand elle avait dû ramener Severus à st mangouste qui avait contracté la dragoncelle à l’âge de deux ans et la raclée qu’elle avait eue quand son mari avait pensé qu’elle avait simplement essayé de fuir la maison.  Et si le professeur voulait juste la voir pour parler de faire sauter une classe à Severus,  de parler d’un cursus pour enfant prodige  ou pire, Severus serait tellement doué en magie noire que ça aurait inquiété le professeur ? Elle lui avait pourtant dit de faire plus attention, que la magie noire doit rester purement théorique. Eileen voudrait refuser l’invitation, comme ça, personne n’aura des ennuis (surtout elle) mais elle risquait encore décevoir le seul être qu’elle aime de tout son cœur, son fils.

Résignée, elle se leva du lit pour se mettre sur le bureau pour écrire la réponse. Le hibou de l’école s’impatienta en pinaillant, frustré d’être enfermé dans cette petite pièce insalubre.

« S’il te plaît… calme-toi… je vais bientôt te libérer ! » Dit-elle d’une voix paniquée. Elle jeta des regards inquiets vers la porte en redoutant l’arrivée brusque d’un mari énervé d’avoir été réveillé ou être dérangé dans sa lecture passionnante d’un journal de sport local. Les bruits de pas dans les escaliers mettaient Eileen en état d’alerte d’un danger imminent. Plongeant sa plume sur l’encrier, elle écrit sur un bout de feuille de brouillon sa réponse, simple et efficace ; “Professeur Trinder, Je serais présente. Avec mes sentiments distingués. Eileen Snape.” L’écriture penchée, délicate témoigna, néanmoins, une écriture rapide et tremblante. La mère attacha le bout de papier sur la patte de l’oiseau au plumage brun avant d’ouvrir la fenêtre et de le voir s’envoler avec grâce haut dans le ciel gris de Carbonne-les-mines. Comme elle le redoutait, Tobias ouvrit la porte avec fracas, l’odeur d’alcool imprégna doucement la pièce, il s’est mis une caisse, il avait dû sûrement revoir un de ses reportages de la deuxième guerre mondiale. Un passé douloureux quand il était artilleur pour l’armée britannique. Il vit l’oiseau partie in extremis et il peut voir sur le visage de sa femme la peur panique qu’il prend pour de la peur de se faire prendre, car il pense qu’elle a fait une connerie comme avertir les autorités magiques de sa condition. Tobias a horreur de la magie, il a vu ce que des sorciers peuvent faire, ce qu’ils ont fait à sa famille, mais surtout qu’Eileen lui avait menti sur sa vraie nature. Deux jours après leur mariage, quand il a vu que la vaisselle se nettoyait tout seul, quand il a vu sa femme récupérer un objet trop pour elle avec sa baguette, il a eu peur. Peur de sa femme. Peur de ce qu’elle pourrait lui faire subir. Il se sent qu’il fallait la remettre à sa place. La peur est devenue une haine, il lui a tiré par les cheveux et les premières insultes sont tombés et au fur et à mesure des années les mots se sont remplacé par les coups.

« Pourquoi le dîner n’est toujours pas prêt ? » Aboie-t-il en s’approchant d’elle, voyant sa femme reculé par réflexe vers le bord de la fenêtre. Eileen se protège le visage, il fait une feinte ne visant que le mollet lui laissant un vilain bleu qu’elle pourrait très bien la faire disparaître, mais Tobias lui encore, pour la quatrième fois de l’année, casser en deux sa baguette. « À qui as-tu envoyé un message ? C’était quoi ce piaf ? RÉPOND ! » Tobias lève la main sur sa femme, la rouant de coup, laissant sa haine  Le dîner était prêt dans les heures et Eileen pensa étrangement à ce professeur, ce vendredi, elle va remettre les pieds à Poudlard, bien qu’elle n’ait pas eu que des bons souvenirs, mais ça va la sortir un peu de cette maison étouffante.

La journée du vendredi est particulièrement angoissante pour Eileen, au petit matin, Tobias est parti à son travail, il ne revient que dans la soirée aux environs de vingt heure, le dîner doit être prêt et s’il n’était pas trop de mauvaise humeur, il se changea de vêtement pour ressortir pour aller rejoindre ses amis les poivrots dans le bar-pmu d’à côté jusqu’à une heure du matin environs. Eileen a juste laissé la bouteille d’alcool sur la table basse du salon en évidence quand il rentrera pour se mettre devant le vieux téléviseur en noir et blanc. En espérant qu’il soit trop ivre et qu’il finira par dormir jusqu’au petit matin.

Eileen s’était longuement apprêté, elle voulait se sentir… comme avant, quand tout était encore beau, quand elle était encore une jeune fille naïve et innocente voyant le monde dans toutes ses nuances de couleurs. La femme poussa un petit soupir, ses vêtements sont trop vieillots, trop ringards et sa chemise rose préférée, elle a donné à Severus pour qu’il ait quelques couleurs de joie dans sa garde-robe trop sombre. On fait ce qu’on a. C’est avec le cœur battant d’excitation et de peur qu’elle prenne le bus pour Londres, ensuite pour aller au Chemin de Traverse et prendre un port-au-loin pour pré-au-lard et rien que ça va lui prendre au moins deux bonnes heures. Une fois à Pré-au-lard, elle se sent nostalgie, elle se revoit adolescente à dilapider son argent de poche pour acheter les dernières bavboules collector pour sa collection et se pavanait dans le club de Bavboule dans laquelle elle était la présidente en cinquième année. Ce doux souvenir lui arrache un petit sourire, les magasins, les maisons, et même la décoration n’a pas trop changé depuis les années cinquante. Il ne faut pas traîner, l’angoisse remonte un peu quand elle s’approche du château. Est-ce-que Dumbledore est au courant de ce rendez-vous ? D’ailleurs, le professeur ne lui a pas indiqué exactement l’emplacement de sa classe, elle arrête un élève au pif pour demander son chemin, mais par le pur des hasards, il croise celui de son fils accompagné de cette fille rousse qui vit dans le même quartier.

« Maman... » Severus s’approcha de sa mère, ne sachant pas comment réagir à sa venue. Il fit un signe à Lily qu’elle lui dit qu’elle l’attendra dans la grande salle pour le dîner, puis, il rapporta son regard inquiet vers celle qui lui a donné la vie. « Pardon… Papa sait que tu es ici ? Il ne va pas te…» Son fils se raidit en se refusant de finir sa phrase. La mère avait compris la véritable raison de la convocation. Ce professeur a découvert les hématomes de son fils. Eileen passa une main sur les cheveux (gras) de son fils, un rare geste pour le rassurer, de toute façon, tôt ou tard quelqu’un d’extérieur allait bien se rendre compte des ecchymoses sur son corps. La mère le rassura, bien que son ton un peu froid lié à la gêne, la honte, et lui demanda de l’accompagner dans cette classe où l’attendait le professeur Trinder.  Eileen arriva devant la porte de la salle de classe, elle inspira profondément avant de toquer pour signifier sa présence, l’adolescent était extrêmement nerveux par la suite des événements. Un homme lui ouvrit la porte, son cœur loupa un battement, elle ne pensait pas avoir affaire à un bel homme, et ne puisse s’empêcher de faire un léger sourire gêné. C’est inconvenant, Eileen, reprends-toi, tu es une femme mariée ! Le professeur se présenta, Severus les regarda l’un à l’autre, il n’avait jamais son professeur bégayé autant et sa mère être aussi… douce. D’un geste doux, elle lui serra la main, le contact était chaud et agréable, rien avoir avec ses mains glaciales.

Appréciant l’accueille du professeur, elle oublia un instant la raison de sa venue, comme si elle venait rendre visite à un ami. Severus sentait l’angoisse montait, il resta muet, son regard ne quitta pas le professeur, curieux de savoir ce qu’il va dire, de ce qu’il comptait faire pour lui et pour sa mère. Il ne veut pas paraître être un enfant sauvable, un enfant misérable, qu’on lui prenne en pitié et pourtant son affection pour ce professeur augmente chaque jour au point de se dire ; Si j’avais le professeur Trinder comme père, ma vie serait plus belle.

L’horloge terrible rappela qu’il est presque dix-neuf heures, tout apaisement avait quitté le corps d’Eileen pour faire place au stress et l’inquiétude. Vers vingt-heure, son mari rentrera du boulot. Elle essaya de se maîtriser pour ne pas paraître impoli. « N-non merci… Je ne veux pas paraître discourtoise, mais vous pouvez vous venir aux faits ? Je dois… j’ai un autre rendez-vous. » Eileen regarda son fils, en lui proposant de se servir s’il le souhaitait mais l’adolescent n’a pas d’appétit, trop anxieux.

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Message par Clement Trinder 07.01.24 22:46

Prodigal son


Les fleurs d'aubépine perdent soudain toute leur superbe lorsqu'Eileen Snape entre dans l'antre du professeur Trinder. Il délaisse ses fleurs préférés et leur parfum éternellement enivrant pour se perdre dans la contemplation de cette pauvre femme. Pauvre, parce qu'elle n'est pas bien riche matériellement parlant, parce qu'elle ne rayonne pas comme elle le devrait. Et, pourtant, il y a un petit quelque chose, un rien du tout, qui fait qu'elle retient toute l'attention du professeur. Quelque chose de véritablement magique.

Il guide mère et fils dans sa salle de classe, leur fait éviter les rangées de table et longer le mur. L'endroit n'est pas très joyeux, ici et là, il y a une table d'arithmancie ou n'importe lequel de ces carrés magiques et mystérieux qui ennuient les élèves les moins passionnés. Seules les fleurs blanches trahies et délaissées et un ficus à l'angle de la pièce mettent un peu de couleur et de verdure. Clement jette de temps en temps un regard vers la femme, tente d'être le plus parfait possible... Et il déchante bien vite.

Elle ne veut pas de son café, elle ne veut pas de son thé, ni même de ses petits gâteaux faits avec amour. Non, non, elle ne veut rien si ce n’est en finir au plus vite ! Par la barbe de Merlin, comment peut-il autant foirer tout ce qu’il entreprend !? Le regard de Clement passe rapidement de l’enfant à sa mère et il bafouille de brèves excuses qu’il ponctue d’un sourire embarrassé.

« Oh… Euh… Navré ! Je ne souhaite pas vous importuner trop longtemps, je vais faire vite. »

Comment peut-il “faire vite” ? Il a mis une semaine toute entière à préparer et peaufiner le discours parfait en trois parties et neuf sous-parties, avec introduction, thèse et conclusion dans le seul et unique but d’exposer la situation à la mère de son élève préféré et de s’assurer qu’elle l’écouterait jusqu’au bout et qu’elle accepterait son aide. Sans compter les centaines de questions auxquelles il s’est préparé, les dizaines de possibilités de discussions et de scénarii qu’il a imaginé, tourné et retourné dans sa tête pour être absolument préparé à toutes les options... Et elle lui demande de faire vite ? D’oublier tout ça et d’improviser !? Quel cauchemar.

D’un coup de baguette, il referme la porte derrière eux. Il contourne ensuite son bureau à pas pressés, trop pressés, et sa cuisse heurte l’angle du meuble. Il serre les dents, réprime autant un juron qu’un gémissement pathétique de douleur, et s’installe enfin à sa place comme si de rien était.

C’est lui le professeur et, pourtant, il a l’impression qu’ils sont tous trois réunis pour parler de lui. Il glisse ses mains sous la table et essuie ses mains moites sur son pantalon de costume noir. Il en profite pour masser sa cuisse douloureuse et au lieu de se demander s’il va avoir un bleu - il en aura un - son cerveau juge que c’est l’instant idéal pour se questionner sur son choix de cravate du jour. En quoi est-ce véritablement important ? Et bien, pour ne pas faire honte à la jeune femme ici présente. Quel hôte serait-il s'il ne ressemblait à rien ! Ne dit-on pas que les français sont censés avoir un très bon sens de l'esthétisme et de la mode ? Il faut croire que Clement n'a pas hérité ça de son paternel. Pourquoi ces questions existentielles, déjà ?

Ah, oui, plaire à Eileen Snape.

« Je… Je tenais d’abord à vous dire que Severus est un garçon très intelligent et très appliqué en classe… E-Et je ne doute pas que de telles qualités viennent d’une femme aussi charmante que… Enfin ! » Il se corrige aussitôt. « Qu’il tienne cela de sa mère. Enfin… Bref. »

Il récupère sa tasse de café et en boit une longue gorgée. C’est brûlant, bien évidemment, et il manque de tout recracher quand le liquide brûle sa langue et son œsophage, mais il faut bien cela pour lui remettre les idées en place. Elle se moquerait de lui si elle le voyait ainsi, à perdre ses moyens devant la première jolie fille qu'il croise.

Enfin, bref. Il prend une grande inspiration, pose sa tasse sur son bureau et ses iris clairs sur la femme. Il détaille les traits fins de son visage qui s’est flétrit sous les larmes et les cris. Il cherche à deviner si un sort ou un quelconque maquillage cache les marques d’un époux violent et abusif.

« Je sais pour votre fils, j'ai vu les traces de coups. »

Comme ça, de but en blanc, il ne peut pas être plus clair. Et il s’en veut déjà de son cuisant manque de tact, mais il suppose à présent que le second rendez-vous de la femme est avec son époux. Clement grimace et lève un peu la main pour inviter la dame - ou son garçon - à garder le silence encore un instant.

« Je n’ai rien dit à personne, rassurez-vous, pas même au directeur. Je souhaitai tout d’abord en discuter avec vous et voir si je pouvais vous aider d’une manière ou d’une autre. »

Il déglutit, la gorge terriblement sèche, tandis que son regard glisse vers le jeune homme qu'il a prit sous son aile depuis le premier jour ou presque. Le petit garçon caché entre les mandragores a bien grandit - et Clement rêve de le voir grandir encore ! Qu'est-ce qu'il en est fier, oui. Ça se voit dans le regard qu'il lui offre.

« Severus est le meilleur élève que j’ai eu… Le meilleur élève que je n’aurais sans doute jamais, et il n’excelle pas simplement dans ma matière : c’est un potionniste de talent, un sorcier habile et appliqué. Je ne veux pas que l’avenir de ce garçon soit gâché d’une quelconque manière… Ou qu’un triste accident y mette brutalement fin. » Il grimace à cette éventualité, puis glisse un nouveau regard vers la femme qui semble tant compter aux yeux du jeune adolescent, peut-être plus que la jolie rousse à côté de laquelle il s’assied pendant ses cours. « Ou qu’il vous arrive quelque chose, Madame. »


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Message par Severus Snape 04.02.24 17:24


(Poudlard - Bureau Trinder - UA)


Eileen resta le dos droit, dans toutes les circonstances, il ne faudrait pas attiser de la pitié. C’est pour cela qu’elle ne baissa pas les yeux face à son interlocuteur, mettant en place toutes ses barrières autour de son cœur pour se forger une force mentale à toutes épreuves. Enfin, presque. Seule sa jambe qui bougent sous l’effet du stress et de l’impatience, pendant qu’il ferme le bureau, son regard est attiré par les aubépines. Elle en aura besoin d’une tisane d’aubépine, les effets calmants et anti-stress pour ce qui va suivre.

« Je sais pour votre fils, j'ai vu les traces de coups. »

Eileen ravala sa salive. Elle avait bien conscience des ecchymoses de son fils sur son corps, c’était encore bien douloureux quand quelqu’un d’extérieur lui fait remarquer l’étendue des dégâts au sein de son foyer familial. Elle s’était trop longtemps couverte d’œillets sur les yeux pour éviter à affronter la dure réalité, minimisant au maximum les besoins émotionnels de son fils, en ignorant ses yeux en détresse en quête de réconfort et de tendresse. Combien de fois avait-elle perdue patience contre Severus qui n’avait rien demander ? La fois où Tobias a enfermé son fils dans un sac poubelle, son petit garçon qui disait qu’ils ne faisaient que jouer à cache-cache alors que ses yeux affichés de la peur. Tous les moments difficiles et douloureux lui en reviennent en tête, et elle éclata en sanglot, la vérité fait si mal, c’était comme ci tout devenait si réel, si brutale, si douloureuse. Elle n’osa pas regarder son fils, affronter son regard, affronter toutes les choses qu’elle ne voudrait pas entendre de sa bouche. Pourtant, le fils en question avait posé sa main sur celle de sa mère pour lui signifier qu’il était là pour elle, ce geste considérait comme l’amour inconditionnel d’un enfant pour son parent la toucha profondément. Un enfant aime son parent quoiqu’il arrive, et Severus lui montra en ce moment même, mais parfois, pour sa sécurité, il fallait faire un choix qu’une mère se devait endosser pour la survie de son enfant, de sa survie. Sortant un mouchoir de son sac à main, elle se tamponna les coins des yeux, une habitude noblesse exige d’être élégante en toute circonstance.

« Je tâcherai que cela ne se reproduira plus… » que cela ne verra plus. « Mon mari… est particulier, il ne le frappe pas généralement. » Parce qu’elle veillait à ce que ce soit-elle qui prenait les coups. Severus se renfrogna un peu plus dans sa chaise, totalement mal à l’aise de la tournure que prend la conversation. Il avait un peu rougi face aux compliments du professeur pour ses qualités d’élèves studieux et, surtout, pour ses talents de potionnistes.

Ses yeux obsidiennes se levèrent vers le professeur, qui lui arrive quelque chose, il lui avait dit. Eileen comprenait parfaitement que son rôle de professeur était d’assurer la sécurité de son petit garçon prodigieux, mais pourquoi… elle ? Elle est faible, inintéressante, vivant dans l’ombre de son mari et qui peine à essayer de faire nourrir sa famille. Par rapport à son fils, elle n’était pas du tout studieuse, et elle a eu de justesse ses Aspics qui ne lui sert à rien. « C’est gentil, mais il n’y a pas grande chose à faire… » Tobias est certes qu’un moldu, mais un moldu méchant et imprévisible. Elle ne sait jamais ce qu’il se passe dans sa tête, c’est peut-être un de ses raisons qu’elle pousse Severus à se renseigner à un maximum en ce qui concerne de la magie noire pour se défendre de toutes les manières qu’il soit.

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