[Mini TC] Le réveillon des anciens

Sa mère le tuerait, si elle savait. Elle ne lui a pas transmis sa passion des plantes et de leurs propriétés pour qu'il fasse des expériences avec. De l'automédication, qu'il appelle ça, pour se conforter dans sa connerie. Quoi qu'il en soit, il n'a toujours pas trouvé le bon dosage, il n'a pas la patience d'attendre que ces foutues infusions fonctionnent et il dort toujours aussi mal.

Alors, comme sa nuit est fichue d’avance, pourquoi ne pas faire un petit tour dans les couloirs et rendre visite aux autres professeurs ? Il faudrait qu'il aille vérifier que les élèves ne fassent pas de bêtises mais... Arf, pour une fois, il n'a pas envie de jouer les rabat-joie. Pour une fois, il n'a pas envie de se prendre la tête. C’est raté. Quand il approche de la salle des professeurs, il devine l'élégante silhouette de Miss Crane qui s'y glisse. Il ralentit le pas par principe et tend l'oreille. Il y a plusieurs voix à l'intérieur, ses collègues sont déjà là et il songe soudain à faire demi-tour... Après tout, il a toujours détesté les fêtes : trop de monde, trop d'interactions sociales. Ce n'est pas sa place. Personne n'a jamais invité le petit Clément, et il s’en portrait très bien.

Devant cette fichue porte, il pèse le pour et le compte. Am stram gram… Le sort est décidément contre lui. Il prend une grande inspiration, réarrange ses cheveux comme il peut et toque enfin pour s’annoncer. Comme il s'en doutait, il n'est pas seul. Une rapide étude des alentours lui confirme qu'Alma n'est pas là. Ouf ?

« Bonsoir Miss Crane, Professeure Lloyd. » Il adresse à l’une et l’autre un léger signe de la tête accompagné d'un sourire poli, avant de saluer son confrère masculin. « Professeur Slughorn. »

Il délaisse une bouteille de vin rouge - un bergeracois au nom bien français de sept ans d’âge - sur un coin de la table avant de s’avancer dans la pièce. Son regard est attiré par les petits papiers, cela l’intrigue, mais il ne cède pas à la tentation. Il s’avance juste assez pour être au niveau de la bibliothécaire et glisse ses mains dans ses poches pour faire croire qu’il se sent à l’aise en cet instant. Il détaille rapidement ses collègues en se doutant bien qu'aucun d'entre eux ne doit aller bien, chacun pour des raisons différentes : peine de cœur, amnésie, pleine lune. Se dire qu'il n'est pas le seul dans un sale état est presque rassurant.

Clement détaille rapidement le jeu de fléchettes - et celle qui y joue, mais reporte bien vite son attention sur la jeune femme à ses côtés.

« Je suis soulagé de constater que vous avez quitté l'infirmerie, Miss Crane. Vous m'avez l'air en forme. »


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Notes : Le pauvre Clement n’a pas de style, ses ancêtres français doivent se retourner dans leurs tombes : sa tenue (et il a toujours ses lunettes, sinon il n'aurait reconnu personne)

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31 Décembre 1976.

Comme une adolescente, elle avait changé plusieurs fois de tenues ne sachant pas quoi mettre. Elle n’avait pas le goût à la fête, et avait perdu donc le goût de la mode et son air assuré qu’elle troquait la plupart du temps. Elle avait vu des personnes innocentes mourir ce jour-là, ce n’était pas la première fois qu’Alma faisait face à la mort, autrefois, elle en avait été l’auteur ou bien un simple pion menant au chemin assuré sans retour en arrière. Les Delgado étaient connus sur pour être très rancunier et faire disparaître les traîtres par n’importe quel moyen. Repenser à son « passé » lui donnait des frissons et à présent habillée d’une robe dorée qui laissait apercevoir sa peau par moment via les graphismes de sa robe, elle dessinait ses lèvres d’une fine épaisseur de rouge à lèvre couleur carmin, sa signature, sa marque de fabrique. Sur son perchoir, son perroquet, Curry craque du bec de mécontentement, il savait que maîtresse allait l’abandonner. Du bout de son index manucuré, elle lui faisait une caresse avant de partir. Elle enfilait ses hauts talons noirs, prends d’une main une bouteille de whisky de cinquante ans d’âge et prends le pas vers la salle des professeurs. Il était évident pour elle de rester pour assurer la sécurité des élèves après ce qu’il s’était passé.

Lorsqu’elle franchissait le talon dans la salle, quelques collègues y étaient déjà, Elle souriait à chacun d’entre eux « Bonsoir Becca, Oscar, Miss Crane, Clément » Elle avait un sourire amusé sur le coin des lèvres lorsqu’elle avait regardé Trinder, il n’appréciait guère être appelé par son prénom en « public » Elle avait accentuée chaque syllabe pour l’agacer encore plus. Elle marchait vers la table des boissons, elle posait la bouteille d’un geste délicat. Tout était préparé avec soin ici, elle allait demander à Pedra son elfe de maison s’il avait participé à ce buffet ou non. Intriguée par un bocal où de nombreux papiers étaient pliés, elle en prenait un sans lire et le glissait dans le décolleté de sa robe avant de se retourner. Becca et Oscar s’étaient lancés dans une partie de fléchettes qu’elle ne comptait nullement rejoindre, simplement observer, elle n’était pas une experte de ces jeux.

Tenue d'alma:

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31 Décembre 1976.

Un vouvoiement poli. Il n’avait pas l’habitude de donner un prénom à ses collègues, bien qu’il accepte qu’on utilise le sien. C’était dans ses habitudes, dans ses moeurs, dans ses préceptes.

Encourageant Becca dans son jeu, il ne fallut pas attendre bien longtemps pour qu’une voix qu’il connaissait bien plus que de raison n’interrompe les taquineries. Une voix qui la vouvoya et l’appela professeur. Son coeur se serra, mais il n’eut pas le temps de répondre plus qu’un sourire que Trinder fit son apparition.

- Trinder, se contenta-t-il de souffler, avant que son collègue ne dépose une bouteille sur la table.

Il ne fallut pas beaucoup de temps avant qu’Alma ne fasse son entrée dans toute l’élégance qu’elle avait.

- Delgado, vous êtes très élégante. J’envie votre époux, commença-t-il. Et Miss Crane, je rejoins mon collègue. Nous sommes heureux de vous voir à nouveau parmi nous.

Miss Crane. Il l’avait appelé Miss. Pas mon amour, ma chérie, mon petit renard. Non, Miss Crane. Comme à l’époque. Le potionniste prit finalement une fléchette pour la lancer en direction de la cible.

En plein dans le mille.

Tenue Oscar:

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