En eau troubles ∆ Sirius Black

Mon cœur battait. Battait. Battait. Il battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. C'était une sensation des plus nouvelles et étranges. Une sensation agréable mais dangeureuse puisqu'elle pouvait me mener sur un chemin que je n'étais définitivement pas prête à prendre. Douloureuse sensation sur mes côtes qui auraient sûrement pu se brisée tant la pression était forte et pourtant... Le brun s'était juste contenté de me prendre le bras pour me tirer à l'intérieur bien au chaud.
Mon sang circulait de nouveau et me rendait des couleurs tandis que mon esprit lui, s'activa et affûta ma langue en guise de réaction a cette douce torture qui me dévorait de l'intérieur. Sirius Orion Black était la représentation de tout ce que je fuyais, tout ce qui me faisait peur..  tout ce que j'admirais en même temps. Coincée dans une situation qui n'aurait jamais dû arriver, nos yeux se regardaient cherchant à lancer la bataille qui nous animait. Je le toisais sans pour autant baisser les yeux, sans être intimidée par le noir de son regard ni ses allures de sang-pur. Ce regard je le cherchais malgré moi, ne comprenant pas l'obsession qu'il était devenu.

L'attente en avait finalement value la chandelle. Je lui signifia qu'il avait pris son temps pour montrer le bout de nez. J'aurais pu mourir de froid en attendant qu'il daigne sortir de sa douche. La vue en valait la peine! Je ne regrettais pas l'attente et mon regard qui virait doucement au rose sans que je ne puisse le contrôler ne faisait que de confirmer mes pensées. Il répondit a mes remontrances concernant l'interminable attente que cela avait été avant qu'il ne me traîne au chaud. Certes rien ne m'avait forcé à l'attendre si ce n'était l'irrésistible envie de jouer avec. La guerre était toujours d'actualité quand bien même si je l'avais embrassé par erreur le confondant avec Søren... L'erreur avait juste rendue notre jeu plus palpable, plus électrique ... Moins platonique. Son comportement envers moi était légèrement différent, ce qui me laissait entendre que l'effet du jeu pervers lui plaisait...

Je ne répondis pas à sa remarqué, non à la place je descendis le regard sur son torse nu. J'étais ultra couverte en comparaison et je commençais à avoir chaud... Trop chaud. Mon coeur s'emballait toujours. Le sorcier avoua que je marquais un point, me faisant tout même un retour qui eut le don de me faire sourire. La vue était agréable. Sirius était totalement le genre de garçon après lequel je courrais. Soren et lui étaient relativement proche en terme de physique, bien que le Gryffondor avait une musculature sans égale et une prestance, une classe unique et désinvolte que le sang pur n'avait. A côté, il était plus terne.
Un petit sourire en coin amusé se dessina sur mes lèvres alors que je leva une main et me mis a dessiner du bout des doigts la forme de ses pectoraux. Je savais qu'en faisant cela, j'allais attisé une flamme avec laquelle je jouais dangereusement. Continuant de la sorte, je releva les yeux vers Sirius, plongeant ceux-ci qui brillaient d'une étincelle mutine avant d'enfin lui répondre (sur un ton plus chaud et sensuel cette fois):
«J'ai vu pire...»

Venais-je d'avouer qu'il n'était certainement pas le premier que je voyais dans un tel apparat? Le sorcier s'en doutait déjà, je ne faisais que de confirmer.
Mes doigts continuaient leurs danses sur la peau si douce et, malgré moi, désirable du batteur de l'équipe des Gryffondor. «Je me demande ce que les filles trouvent aux attrapeurs ... les batteurs sont bien plus agréable au toucher ... » Enchaînait-je. Je perdais pieds, c'était évident. Pourquoi perdais-je pied ainsi? Mon faible pour les batteurs de Quidditch me perdrait un jour!

Il fit des excuses à demi mot. J'us une petite moue, celle qui agaçait Perséphone mais que Søren trouvait adorable et désireuse. Oui, Sirius avait perdu la notion du temps et moi la sensation de mes jointures. Ma respiration était pourtant calme lorsque je lui répondis du tac au tac .«Est ce que tu vas me réchauffer pour te faire pardonner? » Il n'y avait pas plus direct comme proposition, mais en même temps, je jouais une carte à double tranchant et je le savais pertinemment! Je me mordi la lèvre inférieure, mes yeux roses dans les siens, ma main sur son torse, je me lançais dans des hostilités dans lesquelles je n'aurais jamais dû mettre les pieds. La tentation était juste trop grande.