Pas toujours facile d'être une soeur. feat Perséphone Selwyn

par Invité 06.12.23 3:23

Tic tic tic. Elles me trottaient dans la tête depuis plusieurs semaines, pour ne dire mois, ces pensées envahissantes nées d’erreurs et de malchance. Tic tic tic. Faisait la neige qui tombait et frappait étrangement les fenêtres du salon des étudiants. Tic tic tic. Elles se promenaient et me hantaient même les nuits. Ses lèvres. Ses sourires. Ses charmes et ce jeu de pic qui ne s’arrêtaient jamais. Tic tic tic. Ses yeux noirs qui pétillaient de malices, bien heureux de connaître certains de mes vilains secrets. Tic tic tic. Faisait l’horloge qui marquait le peu de temps qu'il me restait avant qu'il ne détruise ma réputation de princesse sang pur. Tic tic tic. Faisait étrangement la glace autour de mon coeur lorsque j'y repensais.

Les doigts immobiles sur la feuille de mon carnet à dessin, j'étais assise sur le bords d’une des fenêtres aménagées pour se détendre. Les yeux hypnotisés par la chute des premières neiges de la saison, je semblais perdue par cette vision enchantée. En réalité j'étais plus perdue par mes propres pensées. J’avais été folle et je regrettais a présent d’avoir mis en danger ma réputation. Que deviendrais-je si l’on apprenait toute la vérité sur moi? Que ferais-je? Mon avenir serait brisé.

Tic tic tic. Il apparut de nouveau dans mes pensées. J’allais le tuer. Mon coeur s’emballait de nouveau laissant mes cheveux devenir plus blond et plus brillant qu’ils ne l'étaient déjà. Je me mordis la joue, regrettant qu'il ne soit présent dans la pièce juste pour l'étrangler. Ou juste pour être non loin de cette aura chaleureuse qu'il émet malgré lui. Lui. C'était le diable. Définitivement le diable.
Baissant les yeux de la vision blanche que je me maudis intérieurement d’oser même espérer voir le Gryffondor. Il n’avait rien d'attirant. Essayais-je de me convaincre avant de sursauter en entendant la voix d’une de mes soeurs aînées s'élever dans le salon des étudiants.
Mes yeux bleus se déposèrent sur elle et examina celle-ci alors qu'elle se rapprochait. Je tentais de lire son humeur du jour. On ne savait jamais avec miss Perséphone, belle et populaire à la fois. Sans gêne. Naturelle. Mon opposé en somme.

«Est ce que tu me cherchais?» Sa réponse allait me donner un indice. J’aimais toutes mes soeurs -enfin presque-, mais Perséphone me donnait cette impression de ne jamais savoir sur quel pied danser. Elle pouvait autant tenter de me faire rire que de me mettre en colère.

HRP: je ferais la mise en page code demain Smile

par Invité 06.12.23 23:15

Pas toujours facile d'être une soeur

Perséphone & Sulpicia

◊ ◊ ◊

« Dans la mesure où ça fait trois fois que je t’appelle, oui, un peu que je te cherche ! » s’exaspéra Persephone en déboulant dans la salle de détente face à sa sœur. Son pas était assuré. Comme toujours. Lorsqu’elle entrait dans une pièce, les yeux se tournaient naturellement vers elle. La sorcière n’avait donc pas l’habitude de l’ignorer. Aussi, l’attitude de sa petite sœur avait le don de l’agacer. Comme souvent. A croire que Sulpicia le faisait exprès.
Avec un soupir agacé, l’étudiante avança jusqu’à sa petite sœur qui avait eu l’outrecuidance de la faire attendre.
Du bout des doigts, elle tenait une enveloppe cachetée. Elle l’avait reçu un peu plus tôt par hibou, mais elle ne lui était pas destinée. Non, la missive était adressée à Sulpicia. Arrivée à sa hauteur, la jeune femme lâcha plus qu’elle ne tendit la lettre à sa propriétaire.
« De la part de notre mère. Apparement, tu ne réponds pas à ses lettres, et elle est obligée de passer par moi. Tu me feras le plaisir de lui répondre, parce que je ne suis pas ta secretaire personnelle. Et très franchement, il m’ennuierait beaucoup que tu me colles la honte dans la Grande Salle en te recevant une beuglante devant tout le monde, tout cela parce que tu n’es pas foutue de tenir ta correspondance à jour ».
Le petit sourire que la sorcière adressa à sa sœur n’avait rien d’amical. Aux yeux de Perséphone, le comportement de sa petite sœur était incompréhensible. Ces derniers temps étaient pire que d’habitude. Elle était dans la lune, cela crevait les yeux. Kingsley Shacklebolt, le préfet en chef, lui avait dit l’autre jour avoir du lui rappeler que les cours allaient commencer, et qu’elle serait surement en retard. Alors certes, il n’y avait pas de quoi se prendre un blâme, mais en tant que grande sœur, Persephone prenait les égarements de comportement de Sulpicia comme une attaque personnelle. Elle qui se donnait tant de mal a être parfaite en tout, voyait la négligence de sa sœur comme une tâche de jus de citrouille sur son chemisier immaculé.
« Tu pourrais faire preuve d’un peu plus de reconnaissance envers moi. J’ai largement autre chose à faire que de te courir après. Déjà que j’ai tu tes…fréquentations aux parents. Tu es conscience qu’une autre que moi aurait couru à la volière pour tout raconter ! »
Pas besoin d’en dire plus. Des oreilles indiscrètes pouvaient trainer. Et ce n’était pas parce qu’elle jugeait sa sœur au plus au point qu’elle devait la trahir. Bon certes…C’était plus l’idée que le comportement de Sulpicia pouvait par ricochet, avoir une incidence sur sa propre réputation, plus que par inquiétude pour la réputation de sa soeur que Perséphone réagissait ainsi. MAIS, pour qui la connaissait suffisamment, on pouvait deviner une manifestation d’affection. Beaucoup plus du moins, que tout ce qu’avait pu manifester leur sœur ainée en toute une vie, à l’égard de la benjamine de la famille.
« Franchement, Sulpicia, est ce que tu as conscience des choses qui se passe autour de nous ? Ou est ce que tu fais exprès de toujours vouloir décevoir tout le monde par tes agissements inconsidérés. Tu te rends compte qu’aux yeux des parents je suis responsable de toi quand nous sommes ici ? Tu ne pourrais pas faire plus attention ? »

(c) oxymort

par Invité 08.12.23 3:14

Pas toujours facile d'être une soeur

Perséphone & Sulpicia

◊ ◊ ◊

La beauté et prestance de Perséphone rayonnait dans toute la pièce, me donnant encore plus l'impression d'être petite en comparaison. Ses pas léger presque vaporeux se rapprochèrent de moi tandis que sa voix s'éleva, faisant taire une partie des conversations. Mes yeux bleutés se baisserent de gêne. Je ne savais jamais sur quel pied danser lorsqu'il s'agissait de ma sœur, encore plus lorsqu'elle me lançait ce regard là. Celui qui ressemblait à mere lorsqu'elle venait de vous attraper après avoir touché à l'un de ses livres anciens de médicomagie.

«Oh. Je m'excuse. Je pensais à mes plantes dans les serres de botanique. J'ai peur de perdre mes dernières pousses avec toute cette neige. Peut être devrais-je vérifier...» Mentis-je sans problèmes. Il était plus que connu dans notre famille que mon obsession pour la botanique pouvait etre envahissante. Le manoir en avait fait les frais durant l'été. La serre familial débordait déjà de plantes médicinales. Je passais plus de temps la qu'en compagnie des autres être qui peuplait les lieux. .

A peine fait-elle a ma hauteur que la jeune femme continua son sermons et me tendit une enveloppe cachetée aux armoiries de notre famille. Mes joues rougissent légèrement. Mes longs doigts fins prirent avec précision celle-ci. Une moue boudeuse finit par se dessiner sur mes lèvres. J'avais oublié de répondre à mete plus d'une fois, mais je ne m'étais jamais douté qu'elle en prendrait ombrage. Encore moins qu'elle passerait par mon aîné pour cela. Enfin. Une de mes aînées. Visiblement mal à l'aise, j'us un petit sourire désolé, ne regardent toujours pas la sorcière droit dans les yeux.
« C'est que je suis très occupée avec les cours. Et la dernière fois que je suis allée à la volière je me suis cassée la figure. Et j'ai oublié par la suite. Mais ne t'inquiètes pas, jamais nos parents feraient usage d'un tel strategem pour obtenir une réponse de ma part.» Bien au contraire, ils passeraient par Persé, tel qu'ils le faisaient en cet instant. « Ta réputation est sauve» Personnes ne s'intéressaient vraiment à moi.

Mais les remontrances ne s'arrêtèrent pas la. Perséphone en vint à me rappeler de faire plus attention. Surprise, j'observais ma soeur sans vraiment comprendre de quoi elle me parlait. De quoi devrais-je faire attention? Rien n'avait changé dans ma routine. Vraiment rien! Je cherchais visiblement à comprendre ce qu'elle me disait avant d'avoir un semblant d'illumination!
« Mais... Lupin est un très bon élève. Il m'aide juste dans les cours plus difficiles. Je ne vois pas en quoi cela te porterait ombrage. Certes, c'est un Gryffondor, mais il reste un des meilleurs dans ses cours ...» Justifiais-je avec la terrible impression d'être totalement à côté de la plaque.
Malgré ma réponse, il n'y avait rien à faire, Perséphone continuait son monologue que j'écoutais d'une oreille attentive. Mon comportement? Mes actions? Toujours décevoir tout le monde avec mes agissements unconsidered, évidemment que j'étais consciente de tout ce qu'il se passait autour de moi. Je n'étais pas toujours dans ma bulle.
«Je ne comprends vraiment pas ce qu'il t'arrives. Faut vraiment que tu arrêtes d'écouter les ragots. Ce sont des histoires à dormir debout et ça l'a toujours été voyons!»

Me contentais-je de répondre en ouvrant enfin la lettre. Je n'avais pas bougé mes fesses du rebord de fenêtre où j'étais installée et je tenais coincé entre mes doigts mon crayon en bois qui me servait pour mon carnet à dessin .

(c) oxymort

par Invité 09.12.23 20:05

Pas toujours facile d'être une soeur

Perséphone & Sulpicia

◊ ◊ ◊

Perséphone soupira profondement, tout en levant les yeux au ciel. Quand Sulpicia prenait cet air éthéré d’angelot tombé du ciel. Parfois, elle avait juste envoe de prendre sa cadette par les épaules, et de la secouer violement pour voir si les deux neurones qui se battaient en duel dans son crâne, pouvait se connecter et faire des étincelles, POUR UNE FOIS . Elle avait essayé une fois, Sulpicia avait quelque chose comme seize ou dix-huit mois. Point d’étincelles alors. Mais une sacrée engueulade de la part de leur mère, qui quand elle les avait surprises, avait viré au blanc, au vert, ou violet, avant de réussir a articuler la plus mémorable soufflande que Perséphone n’ait jamais reçu. Mais bref …passons.
« On est à Poudlard chaton. Les serres sont blindées de sorts de protections. »
Lasse, l’étudiante en médicomagie alla s’installer près de sa petite sœur, forçant celle-ci a se replier pour qu’elle puisse s’installer en face d’elle.
« Ne me prends pas pour un Veaudelune Sulpicia. Ca ne prend pas avec moi. Les parents veulent juste savoir comment nous allons. Ils s’inquiètent quand ils n’ont pas de nouvelles. Et quand tu ne réponds pas, c’est moi qui prend tout. Je veux bien faire tampon parfois, mais il ne faut pas abuser de ma générosité. »
Sa petite sœur, décidement, soit le faisait exprès, soit n’était vraiment pas vive d’esprit. Et sincèrement, Perséphone se demandait parfois si c’était une posture, où une protection, ou juste, qu’elle était stupide.
« Oh par les sept enfers, Sulpicia ! Je me contrefiche que tu traines avec Lupin comme de mon premier glacius. Mis à part des gouts vestimentaires douteux et un besoin urgent d'une semaine de vacances dans un centre de thalasso, ce n’est certainement pas le pire des Gryffondors. Et de nous quatre je ne suis pas la plus snob. Je te parle de Black. Tu joues un jeu dangereux Sulpicia. Et ne me fait pas l’affront de me dire que tu ne sais pas de quoi je parle hein ? » précisa t’elle en pointant la jeune fille du bout de sa baguette. « Je te connais. Et je n’aime pas cet air que je vois collé à la figure. Black est un abruti. Jusqu’ici c’était un abruti collant qui pouvait être marrant, mais depuis que ça mère la banni…Se rapprocher de lui n’est clairement pas une bonne idée. Papa et maman n’apprécieront certainement pas. Et tu sais qu’ils finiront par savoir. Ils savent toujours tout ! »
Mais Sulpica avait de nouveau l’air ailleurs, ce qui termina d’agacer son ainée.
« Tu m’écoutes ? Mieux que ça ? Tu comprends ce que je te dis ? »
Parce qu’avec sa petite sœur ….pas sûr…

(c) oxymort

par Invité 12.12.23 2:42

Pas toujours facile d'être une soeur

Perséphone & Sulpicia

◊ ◊ ◊

J'exasperais malgré moi ma sœur aînée. Elle s'avançait avec une facilité presque déconcertante lorsque je lui parlais de botanique, encore plus des plantes des serres. Perséphone leva les yeux au ciel et soupira. Il était vrai que les serres étaient protégées par de nombreux sortilèges. Mais qu'en était-il des serres du manoir familiale? Je repensais avec horreur a mes petites pouces que j'avais fait poussé a la sueur de mon front. «Oh. Mes plantes à la maison! Ma collection de tentaculas!» Gemis-je la.

Mais la conversation changea drastiquement lorsque Persé me souligna mon comportement. Je ne comprenais pas ou celle-ci voulait en venir et mon visage habituellement si neutre et froid se décomposa au fur et a mesure de ses. Paroles. Je me demandais si elle avait vu ce qu'elle n'aurait dû ou tout simplement entendue des rumeurs à mon propos. Avait-il le deviné Sirius caché sous son masque lorsque je fis la terrible erreur de le confondre avec un autre ? Diable, que mon aîné était physionomiste ! Elle avait donc le don de reconnaître la stature et prestance des autres, peu étonnant lorsqu'elle faisait partie de ces personnes ultra populaire à Poudlard que tous enviait. Enfin. Presque.
J'ouvris la bouche une fois. Puis deux. Qui moins, elle approuvait Lupin. «J'aurais préféré que tu me parles de Remus...» Soufflais-je alors en lui laissant de la place pour s'installer. «Il est agréable de compagnie. C'est vraiment un intellectuel, il est rare que je trouve une personne avec qui converser de la sorte. Enfin .. si. Il y a Severus et Regulus.»

Mes yeux se perdirent de nouveau sur le spectacle blanc qui continuaient de tomber à gros flocons. Il était évident que je devais prendre cette situation de manière plus délicate. Mais comment? Je tentais de noyer le poisson mais clairement, celle-ci renchérit de plus belle en me demandant si j'écoutais... Même comprenait ce qu'elle disait. Je fis une petite boue boudeuse désagréable malgré moi. Perséphone était comme ça. Parfois douce et aimante. Parfois elle me bousculait et me sortait de mes pantoufles. Je me mis alors à serrer une de mes mains pour entrer mes ongles dans la peau de ma paume. Cette conversation me déstabilise trop. Mon coeur bat de panique et je sens mon don tenter de faire une sortie monumentale. Chose que je redoutais.
«Ne soit pas si dramatique. Que peuvent-ils dire? C'est lui qui me cours après, pas le contraire. Et ce n'est pas faute de l'avoir reconduit!» Finis-je par dire avant de fermer mon carnet à dessin. Sa remarque sur ma compréhension des choses fit tout de même mouche et me vexa.
« Je ne suis peut être pas miss populaire, mais je ne suis pas stupide!» Je rangea mon carnet à dessin . Mettant ainsi fin à la a conversation. Aller trainer dans les serres de botanique me ferait un plus grand bien. J'avais besoin de calmer les battements de panique de mon cœur et de remettre mon masque si froid et insensible qui avait toujours été le mien. J'en avais terriblement besoin avant que je n'explose face à mon aîné.
Pas facile d'être une soeur..

(c) oxymort

par Invité 16.12.23 20:35

Pas toujours facile d'être une soeur

Perséphone & Sulpicia

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« Tu es idiote où tu le fais exprès ! » s’emporta Perséphone. « C’est un garçon. Un adolescent. Chaque cellule de son corps, chaque fibre de son être est dopée aux hormones. Et il à beau se la jouer » Perséphone imita des crochets avec ses doigts « Je suis trop cool pour me préoccuper du fait d’être un Sang-Pur…Il en est un. Un fils ainé. Un futur mal alpha quand il en aura fini avec l’acné et qu’il aura fait un peu de musculation. Il te court après c’est certain, mais parce que tu joues les jeunes donzelles effarouchées !Il est génétiquement codé pour ça. A toi de le rembarrer clairement ! »
Parfois, Perséphone peinait a croire qu’elles avaient reçu la même éducation. Certains matins même, elle remettait clairement en question la sécurité de Sainte-Magouste, et songeait qu’il y avait eu un échange de bébé à la nursery. C’était impossible que Sulpicia et elle sorte du même ventre ! « Si tu ne le fais pas exprès c’est que tu es bien innocente… »
Preuve que ses mots avaient sans doute fait mouche, sa petite sœur s’était levée. Son petit nez s’était retroussé dans un mouvement d’humeur. Quand Sulpicia était enervée, c’était comme si elle avait une bouse de dragon sous le nez. Elle affichait un petit air de dégout et de mépris…Comme leur sœur ainé – sauf que pour celle-ci, c’était sa tête de tous les jours…Pauvre d’elle.
Et alors que le benjamine des Selwyn s’en allait, Perséphone poussa un profond soupir. Il faudrait qu’elle ait sa sœur à l’œil. Pire. Il faudrait qu’elle ait Black à l’œil. En plus de tout le reste.
« Comme si je n’avais que ça à faire » grommela t’elle en se levant.
«-C’est souvent comme cela avec les enfants. » lui fit un tableau représentant un vieil homme au regard compatissant
« Vous, je ne vous ai pas sonné ! »
Ainsi Perséphone fit sa sortie, en songeant, qu’elle n’avait pas signé pour ça.

(c) oxymort

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