Cette histoire ne commence pas par ma naissance. Elle commnence bien avant que je ne sois même une idée. Durant la guerre qui opposa Poudlard aux Mangemorts, un amour refoulé vit la lumière. Celui entre deux amis dont personne n’aurait imaginé le rapprochement. Celui de mes parents ; j’ai nommé Hermione Jean Granger et Ronald Billius Weasley. Après des années à se taire sur leurs sentiments, les voilà enfin réunis pour le meilleur et pour le pire. Après cette guerre et leurs études terminées, Ron et Hermione décidèrent d’emménager ensemble au terrier, le temps de remplir leurs bourses. Un endroit à l’ambiance bien morne depuis la mort de mon oncle Fred. Cependant, c’est là que mes parents vivèrent leurs premiers émois de leur vie d’adulte. Mon père commença comme stagiaire auprès de mon oncle George, histoire de ne pas le laisser seul à la boutique. Ma mère, elle, commença une formation au ministère, au département de la justice magique. Les années passèrent, lentement, mais sûrement. Des mariages eurent lieu et en 2003, après cinq ans de cohabitation, celui des Granger-Weasley eut lieu.

Je ne vis le jour que trois ans plus tard, après multiples essais de la part de mes parents. On m’appela Rose en référence aux fleurs qui avait fleuri au terrier le jour de ma naissance. Ma mère accoucha au Terrier, par manque de temps. En effet, j’étais arrivé un peu avant le terme et ma mère n’eut pas le temps de transplaner à St Mangouste après un repas de famille.   C’est ma grand-mère qui fut la première à me porter. Puis mon père. Ce jour-là, ce fut la première fois qu’on le vit pleurer réellement.

Mes premières années furent remplies de joie et d’allégresse avec l’arrivée notamment de mon cousin Albus et de mon frère Hugo. J’étais collé à mon père, selon ma grand-mère. À tel point qu’il fallait m’amener chez Weasley & Co pour me calmer. Maman, elle, s’occupait beaucoup plus d’Hugo, mais j’ai appris mes premiers mots avec elle. Je n’étais pas des plus calmes dans un premier temps, petite princesse qui voulait tout faire comme maman. J’ai encore une photo de moi à 4 ans, portant une des robes de ma mère et faisant un faux mariage avec mon cousin Teddy et tous mes ours en peluches, Albus jouant au prêtre. Pourtant, je lisais. Je lisais beaucoup, j’inventais des histoires de chevalier et de belles princesses (je jouais toujours le chevalier je précise). Mes différents oncles et tantes m’ont aussi appris pleins de choses, comme le calcul, l’écriture, la danse…

Il faut que je vous parle enfin de Teddy. Vous savez les gamines ont toujours un premier amour. Pour moi jusqu’à mes 9 ans, ce fut le jeune Lupin. Il avait 8 ans de plus que moi, mais je m’en fichais. Un jour, j’allais l’épouser. Après tout, on n’était pas lié par le sang, pas vrai ? Mais, Victoire attirait toute son attention. Elle était belle, intelligente, plus âgée…Et puis un jour, je les ai vu s’embrasser dans le jardin. Mon cœur a été brisé. Je me souviens avoir pousser une tellement grosse colère que j’ai fait voler des assiettes. Grand-mère Molly avait été à la fois surprise et ravie ; j’étais effectivement une sorcière. Même si j’avais déjà lu l’histoire de Poudlard plusieurs fois, mes parents m’expliquèrent alors que à mes 11 ans, je me rendrais dans la même école qu’eux. En compagnie d’Albus et mes autres cousins. Une des plus grandes joies de ma vie.

La répartition ne se passa pas totalement comme prévu. Tandis que j’attendais sur le banc d’être appelée, mon regard se posa sur Albus…qui finit chez les Serpentard. Je lui adressais alors un sourire compatissant. « Tu vas y arriver, Bus. » Quelques minutes plus tard, ce fut à mon tour d’être répartie…chez les Gryffondors. Rejoignant James, je ne pus m’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur. Albus allait être tout seul…je décidai alors intérieurement que je ne le laisserais pas tombé. Jamais.

Mes premières années furent des plus brillantes. Comme ma mère avant moi, j’excellais dans toutes les matières, impressionnant mes professeurs. Cependant, je n’avais pas beaucoup d’amis malgré ma sociabilité. « Intello » « Madame je sais tout » voilà le genre de surnoms qu’on m’envoyait à la figure dès mon plus jeune âge. Cependant, cela ne m’empêcha pas de continuer à réviser, même les matières dont je n’étais pas particulièrement intéressée. Tout ça en essayant de dompter mes cheveux roux et mes dents du bonheur. Je devenais un rat de bibliothèque. Mais vint ma reconnaissance ; le quidditch.

Vous saviez que c’était un sport familial pas vrai ? À 13 ans, je décidais de prendre mon courage à deux mains et de passer les sélections en tant que batteuse….chose qui, par surprise, réussit. Je pouvais désormais passer ma colère contre le monde à travers une batte.

À 15 ans pourtant, les choses commencèrent à changer. Mes formes apparurent, je devenais plus attirante auprès de la gent masculine et celle-ci…commença doucement à m’intéresser. Surtout un en particulier que je ne soupçonnais pas ; Scorpius Malefoy. Comment le meilleur ami d’Albus pouvait être devenu aussi attirant en un été ? Je repoussais alors cette idée jour après jour. Non, je ne pouvais pas craquer pour cet imbecile. C’était un Malefoy après tout ! Et puis, c’est également cette année-là que je commençais à me disputer avec mon père. Mon père qui n’appréciait pas que je m’habille différemment durant l’été. Que je commence à sortir voir mes amies, que je me maquille comme ma mère. Que je me prenne trop la tête avec les études. Que je veuille devenir auror. Je me souviendrais toujours de ce noël où j’avais quitté la table sans un mot.
.

Puis il y avait eu cette missive. Une chose dont je n’avais pas compris le choix. Pourquoi moi ? Pourquoi nous ? Je pensais à ma mère, à a mon père quand nous fûmes aspirer dans le passé. Il fallait que je les rende fiers. J'avais pris toutes mes affaires, mes photos, mes livres...

On me donna le nom de Willis, Albus fut un Carter, Scorpius un Fletcher. Contrairement à ce que j’eus pensé, je finis chez les Serdaigles. Est-ce que le Choixpeau avait eu un doute lors de ma première répartition ? peut-être. En tout cas, mes amis finirent à Serpentard encore une fois. Je me faisais plus sociable, pas de madame je sais tout. Et puis...j'allais rencontrer Grand-mère Molly, Grand-père Arthur...

Il allait falloir assurer, rendre fier nos parents que ce soit en cours, en Quidditch ou simplement dans cette mission.