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Un ragoût brûlé et des rencontres nocturnes feat. Clement

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Message par Invité 24.10.23 20:16

Un ragoût brûlé et des rencontres nocturnes

@Clement Trinder

Le mercredi 8 septembre 1976 vers 20 h 12 - nuit de pleine lune,

N'ayant pas abandonné l'idée de réconcilier Clement avec la faune magique ou non d'ailleurs, je l'avais invité à venir partager un dîner en ma compagnie. Têtue comme un dragon, j'avais omis de lui dire que nous irions observer les veaudelunes. Le spectacle de leurs chorégraphies sur leurs pattes arrières devrait le détendre et le faire sourire. Cette créature était inoffensive et timide alors, elle n'est pas du genre à sauter sur les sorciers qui assistent à leur ballet étrange et fascinant pour des non-initiés.

A peine arrivée dans ma maisonnette non loin du Loch Ness, je m'attelle à la préparation des plats et c'est dingue comme je ne suis pas douée avec ma baguette quand il s'agit de préparer un repas.  Mes gestes sont imprécis et maladroits : les patates s'épluchent et certaines tombent par terre, les morceaux de viandes grillent plus que prévus et les oignons sont bien trop caramélisés. Agacée, je fais léviter tous les autres ingrédients pour les mélanger dans cette grosse gamelle et tenter de faire ce ragoût typiquement irlandais. Je recouvre le mélange avec de la bière brune et de l'eau et je baisse le feu au minimum. Pour le dessert, ma célèbre tarte aux pommes avec de la crème fouettée, je retrouve le sourire et la préparation de cette douceur est un vrai plaisir. Ni une ni deux, je l'enfourne dans le four pour trente-trois minutes et vingt-huit secondes.

Me regardant dans le miroir, j'ai de la farine sur le visage et mes vêtements et d'autres taches suspectes que je préfère oublier. Je file à la douche et je choisis une tenue simple, bien coupée et pratique pour notre expédition nocturne. J'ajoute une broche dorée en forme de phénix et je me maquille légèrement. Coiffant ma chevelure en queue de licorne haute, je suis fin prête à le recevoir et je ne suis pas la seule. Ma familière borgne est là pour l'accueillir. Pumpkin est une fléreur que j'ai sauvée d'un trafic d'animaux fabuleux, il y a quelques années. Malgré les sévices qu'elle a subis, elle est restée douce et affectueuse avec les humains.

A l'heure, Clement frappe à la porte et je vais lui ouvrir un sourire mystérieux sur les lèvres. - Bonsoir Clement. Entre. J'espère que tu as faim ? dis-je d'une voix amusée. Une odeur de brûlé vient chatouiller nos narines et je lève ma baguette pour éteindre le feu sous la cocotte. Ma tarte est parfaite et sauvera certainement ce dîner catastrophique. De l'index, je lui indique le porte-manteau pour qu'il puisse accrocher sa cape de voyage. - Qu'est-ce que tu veux boire ? lui demande-je avant de me servir un verre de murphy's ma bière brune irlandaise moldue préférée. N'étant pas une bonne hôtesse, j'oublie de lui proposer de visiter mon chez moi. Il n'est pas très grand et la seule pièce vraiment intéressante est le grenier où je rédige mes grimoires sur la faune et la flore fantastiques.

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Message par Clement Trinder 27.10.23 10:29

UN RAGOUT BRULE ET DES RENCONTRES NOCTURNES

ft. Ailionora Keating
Loch Ness, Scotland, U.K.
08.09.1976

Quelle étrange invitation que celle de Lady Ailionora Keating.

Et plus étrange encore, voilà qu'il a accepté.

Se questionnant encore sur le but de sa visite et sur l'élan de folie qui l'a poussé à accepter, Clement lisse de sa main libre les plis inexistants de sa chemise et chasse l'invisible poussière sur son pantalon. Sa cape n’est pas de trop sur ses épaules, les températures sont fraîches dans les Highlands, même à cette saison.

La lune, ronde et pleine, brille au-dessus du lac. Son éclat ondule sur les eaux calmes du Loch Ness et, c’est plus fort que lui, Clement songe à la bête qui dort au fond. Il ne l'a jamais vu - il n'a pas envie de la voir - et tel en enfant, il s'imagine que le monstre puisse surgir des eaux vaseuses pour l'attraper et l'entraîner dans les sombres abysses. De la créature ou du lac, impossible pour lui de se décider sur ce qui est le plus effrayant.

Alors autant ne pas y penser.

La demeure de sa collègue à un charme pittoresque qui n'est pas déplaisant. Il suppose alors que l'inférieur doit baigner dans la même atmosphère, noyé ici et là de souvenirs et de babioles en tout genre, à l'image de ce que dégage Miss Keating - la suite lui donnera raison.

Il toque à l'heure prévue, on lui ouvre sans tarder et il se retrouve face au visage souriant de sa collègue de Soin aux Créatures Magique. Il n’imagine pas un seul instant quelles fourbes idées elle lui cache et lui répond d’un léger sourire.

« Bonsoir, Ailionora. » Il a mit des semaines entières à dire correctement le prénom de la femme, et non Alienora ou Eleanora, mais il hésite toujours sur l'orthographe. « Ce serait mentir que de te dire que le voyage ne m'a pas ouvert l'appétit.»

Une délicate flagrante de brûlé flotte dans l’air. Soudain inquiet pour le contenu du repas, le français fait pourtant mine que tout va bien et ignore la fumée qui vient de la cuisine. Ce ne serait pas très poli, et il ne voudrait pas être désagréable dès son arrivée. C'est déjà un miracle qu'on l'ait invité… A cet instant, quelque chose frôle sa jambe et le fait sursauter comme un enfant. Le brun baisse aussitôt les yeux et il est à moitié soulagé lorsqu’il constate quel genre de bête vient de passer près de lui. Le fléreur retourne rapidement auprès de sa maîtresse, tant mieux !

Clement grimace un sourire pour feindre l’assurance et retire sa cape. Ailionora le questionne sur ses préférences alors qu'il accroche d'une main son vêtement au porte-manteau.

« Oh, de la bière, ce sera très bien. » Il n’a jamais été un grand amateur d’alcool, mais il fera un effort pour son hôte. Débarrassé de sa cape, il souhaite maintenant se débarrasser des fleurs qui l'encombrent. « Pour te remercier de l'invitation. »

Il lui tend alors son petit présent. Dans un vase simpliste mais assez solide pour résister au trajet, il lui a composé avec grand soin un bouquet de jonquilles klaxonnantes agrémenté de quelques feuilles d'eucalyptus. Lui étant un spécialiste du langage des fleurs, il a hésité. La jonquille a bien des symboles et des significations, et il ne faudrait pas croire que ce petit présent cache un amour brûlant qui ne demande qu'à être assouvi. Gardons simplement en tête qu'elles représentent la joie, la créativité et le partage.

Pour mettre les choses au clair, il lui précise simplement :

« Lorsque je les ai vues, je me suis dit qu'elles égaieraient ta maison avant l'arrivée de l'automne. »

Et, après avoir balayé les lieux du regard, il se dit qu'il n'aurait pas pu faire un meilleur choix.


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Message par Invité 28.10.23 18:43

Un ragoût brûlé et des rencontres nocturnes

@Clement Trinder

La dénommée Pumpkin ne peut s'empêcher de s'approcher de Clement pour le renifler et l'analyser. Son odeur ne lui déplaît pas et elle retourne près de sa maîtresse. Son regard ambre rencontre celui d'Aily et un ronronnement sonore approuve la venue de son collègue. Rassurée, elle va se poser sur son fauteuil et se roule en boule.

Le sourire forcé du professeur d'arithmancie ne m'échappe pas et je note que son dégoût des animaux est bien plus marqué que je ne le pensais. Ma familière n'est peut-être pas la plus jolie des fléreurs mais elle reste l'une des plus douces et intelligentes que j'ai eu la chance de croiser et il devrait dépasser son apparence.

Posant le verre que je m'étais bien remplie, je commence à servir le sien au moment où il me tend un bouquet de ces fleurs lumineuses et vrombissantes que j'ai toujours adorées. Un large sourire se peint sur mes lèvres et j'attrape le pot uni de ma main libre. Il manque de couleurs, je vais le peinturlurer pour le rendre plus heureux et unique. D'un coup de ma baguette, je le fais léviter et atterrir sur la tablette de ma cheminée. Les jonquilles se mettent à klaxonner pour saluer leur nouvelle maison. - Quelle charmante attention ! Dois-je en déduire que tu me vois comme une femme volubile et excentrique ? Mon regard brun foncé brille de malice et ne le quitte pas un seul instant. Ignorant totalement que les plantes ont un langage propre à elles, je ne peux savoir que celles moldues expriment un message romantique et impatient. Les magiques ne parlent pas la même langue.

Lui tendant son verre, j'attends qu'il le prenne pour ajouter toujours d'un air amusé en levant mes paumes vers le ciel : - Elles vont s'entendre à merveille avec mes objets pittoresques qui ont un caractère très particulier. L'horloge en réponse se met à trembler et à fredonner une chanson et le porte-manteau se déplace en tournoyant pour se rapprocher de son amie artiste. La sorcellerie est partout et elle s'exprime librement.  

- Installons nous dans le salon pour boire l'apéro. Une assiette contenant des amuse-bouches attend mon invité et qu'il se rassure, je les ai achetés à pré-au-lard. Le guidant jusqu'au canapé, je m'installe dans l'autre fauteuil en velours rose fuchsia, celui en face de ma Pumpkin qui ne dort que d'un œil. Entrant dans le vif du sujet sans tourner autour du chaudron, je lui demande : - Tu connaissais le village dont sont originaires nos nouveaux élèves ? L'arrivée de ces étudiants m'avait fortement intriguée et ma tentative pour obtenir des informations sur ce lieu caché était restée infructueuse. Levant mon verre pour que nous trinquions de loin, je bois une longue gorgée de ce breuvage moldu avant de reprendre la parole avec ma franchise légendaire. - L'initiative de notre cher Directeur est inédite et j'ai été tellement jalouse de celles et ceux qui ont eu la chance de tirer la poudre de sabot de licorne ou le pendentif d’écaille de sirène comme présent, pas toi ? C'est une petite taquinerie gratuite à son encontre mais peut-être qu'il évoquera un autre cadeau qu'il aurait aimé recevoir ? Il est toujours sur la réserve et surveille ses réactions et ses mots comme s'il cachait un terrible secret. J'ai bien envie de lui tirer les veracrasses du nez ce soir.

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Message par Clement Trinder 29.10.23 10:49

UN RAGOUT BRULE ET DES RENCONTRES NOCTURNES


Le petit présent a eu son petit effet, Clement est ravi de voir que tout ce passe pour l'instant comme il l'avait prévu.

« Oh ! Je n'oserai pas tenir de tels propos, voyons. » Pas à voix haute, en tout cas. Voilà pourquoi il la corrige avec un petit sourire en coin, taquin. « J'aurai plutôt dit que tu es lumineuse et qu'il est difficile de ne pas te remarquer. »

La maison s'agite en réponse à leur maîtresse et tout cela confirme l'avis du professeur d'Arithmancie sur la question. La maison d'Ailionora se révèle tout aussi chaleureuse et accueillante qu'elle - tout aussi excentrique et bruyante, également - et l'ancien Poufsouffle ne parvient pas à dire s'il se sent à l'aise ou terriblement mal en ces lieux.

Clement acquiesce d'un léger signe de la tête et suit son hôte dans le salon. Il balade son regard autour de lui, détaille chaque objet, chaque photo. Un rien peut dire bien des choses sur quelqu'un, le professeur d'Arithmancie a pris l'habitude de chercher toutes ces petites choses pour comprendre le monde - et les gens - qui l'entourent.

Sa rapide inspection des lieux faites, il prend place en face de sa collègue. C'est une fois installé qu'il sent la terrible présence du fléreur sur le siège d'à côté. La bête semble endormie, Clement ne tentera pas le diable en essayant de la réveiller. C'est un traité de paix silencieux qu'il lui propose : chacun son espace vital et tout ira bien pour tout le monde.

A la question de sa collègue, il secoue la tête à la négative.

« Absolument pas. J'ai tenté de questionner l'un de ces enfants... Un certain Thomas Maxwell, je crois. Il est resté vague et évasif, mais il me semble qu'il a un léger accent du pays de Galles. »

Ce que les autres n'ont pas forcément. Donc ils ne viennent pas tous du même endroit. La logique de Clement lui semble implacable.

Après avoir remercier son hôte d'un soir, il récupère le verre et le lève à son tour. Son regard croisant celui d'Ailionora, il trinque avec elle sans la quitter des yeux. Elle ne risque pas de l'empoisonner, bien sûr que non, mais c'est la tradition.

La suite des propos de la jeune femme l'intrigue et l'interpelle. Posant ses lèvres sur le bord du verre, il relève les yeux vers la professeure et l'observe un instant.

De la poudre de sabot de licorne ou un pendentif d'écaille de sirène, voilà des choix qui ne le surprennent guère. Depuis le temps, il a appris à connaître les goûts - disons excentriques et originaux - d'Ailionora Keating. Il boit à peine, repose son verre.

« Dumbledore me surprendra toujours. » Il repose son verre et poursuit d'un ton amusé pour lui renvoyer sa taquinerie. « Je n'irai pas jusqu'à jalouser nos élèves, mais il est vrai qu'une petite fiole de Felix felicis a toujours son utilité. Il faudra se méfier des élèves qui ont eu un cadeau trop fantasque. »

Et, avouons le, tous les cadeaux distribués ce jour-là sont trop fantasques, aux yeux de Clement.


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Message par Invité 30.10.23 20:30

Un ragoût brûlé et des rencontres nocturnes

@Clement Trinder

Tiens, tiens, un petit sourire en coin qui en dit très long sur son côté cabotin qu'il réussit normalement à cacher sous sa mine sérieuse, réservée et détachée. Cette facette est surprenante et j'ai bien envie de le forcer à la dévoiler. Levant mon index un brin autoritaire, je siffle amusée : - Tu manies à merveille le politiquement correct mais je ne suis pas dupe Clement que tes pensées ne doivent pas être aussi flatteuses que les mots qui sortent de ta bouche. Réputée pour perdre facilement mon calme, je reste pourtant très zen face à lui et je ne me départis pas de mon sourire. J'ai toujours préféré les défauts d'une personne à une façade artificielle de perfection. Ce sont eux qui nous rendent uniques et inoubliables aux yeux des autres.

Assumant totalement qui je suis, sans subterfuge mensonger, j'expose mon passé et mon présent sur mes murs et sur mes meubles sans rougir. Le visage avenant de mon fiancé disparu et ses prunelles malicieuses se posent sur mon invité. Il l'observe intrigué et nous échangeons un regard complice tandis que j'attrape un amuse-bouche aux crevettes pour le dévorer en une seule bouchée. Mon sourcil s'arque à sa réponse et je note ce détail sur l'accent de cet élève. Thomas Maxwell aurait des origines galloises et les autres ? Tous les nouveaux élèves sont censés être originaires du même village. - Ton ouïe est aiguisée et je compte sur toi pour parler aux autres. Si leurs intonations sont différentes et bien, nous pourrons en conclure qu'Albus nous a conté une histoire abracadabrante. Notre Directeur est doué pour noyer le boullu. Dumbledore est un sorcier rempli de mystères. Nous ne connaissons que sa vie publique et ses hauts faits dans notre communauté magique.

Nous trinquons et ses iris ne me quittent pas. Il est normal de ne pas détourner les yeux alors, je lui lance le même regard appuyé. Buvant une longue gorgée, je me détends totalement et je profite de ce moment pour observer le langage corporel de Clement. Il reste rigide et surveille le moindre de ses gestes. Face à un adepte du contrôle, j'ai envie de le secouer pour qu'il arrête d'être si flegmatique et que son masque tombe et se fendille. Reprenant son terme, je le décortique pour qu'il ne soit plus malmené, accusé et sanctionné. - Le terme fantasque est toujours critiqué alors qu'il permet d'exprimer une créativité totale. La sorcellerie nous offre une myriade de possibilités et nous incite à nous montrer imaginatifs et audacieux. Je ne suis pas d'accord ces présents sont basiques et connus des sorciers. Ce sont les agissements des chanceux propriétaires qui sont imprévisibles. Ose me dire que tu n'aurais pas aimé piocher l'une de ces surprises quand tu étais élève à Poudlard ! Faisant mine de réfléchir, j'ajoute convaincue : - Cette potion dorée ne m'a jamais faite rêver. J'aime surmonter les difficultés et obtenir ce que je désire sans tricher. Il n'y a aucune gloire à vaincre sans péril. La lionne en moi rugit et refusera toujours la facilité. Lutter, se battre et ne jamais renoncer font partis des principes qui jalonnent et régissent ma vie.

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Message par Clement Trinder 02.11.23 10:33

UN RAGOUT BRULE ET DES RENCONTRES NOCTURNES

Posant son verre, Clement pioche une première fois dans les amuse-bouches mis à leur disposition, sans pour autant manger de suite.

« J'ai voyagé, qu'il rétorque simplement, presque humble face à ce compliment qu'on lui fait. J'en ai entendu, des accents... Après, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. Peut-être que ce Maxwell a rejoint ce fameux village plus tard ? Quoi qu’il en soit  - et Clement hausse les épaules à ce moment - il faudra les surveiller de près pour résoudre ce mystère. »

Et les mystères, les hommes comme lui adorent les résoudre.

Coupé dans ses réflexions, il se sent un bref instant observé. Un coup d'œil rapide sur le fauteuil d'à-côté et, non, ce n'est pas le Fléreur qui le surveille. Clement regarde ailleurs et croise le regard d'un homme en photo. Un homme qu'il n'a jamais vu et qui, s'il avait été le compagnon d'Ailionora, lui aurait été présenté ce soir. Sauf si elle souhaite garder leur histoire secrète... Chose qui serait très surprenante, je vous l'accorde.

Presque embarrassé d'avoir mis son nez dans des affaires qui ne le concernent pas, Clement détourne les yeux et pioche un nouvel amuse-bouche.

Alionora se lance alors dans une tirade enflammée. Les mots ont toujours été un calvaire pour Clement et malgré tous ses efforts pour les lire, les intégrer et les contrôler, cela ne se fait jamais sans peine et il doit continuellement faire attention. Pour lui qui est perfectionniste, c’est un calvaire.

Il doit bien reconnaître que, sur certains points, Miss Keating a raison. D’autres, cependant, ne le convainquent guère. A ses yeux fantasque désigne effectivement quelque chose d'extravagant et bizarre, mais aussi et surtout quelque chose dont on ne peut prévoir le comportement. Et c'est précisement cela qu'il craint.

Pourtant, il ne tentera pas de poursuivre le débat, il sait déjà qu’il sera ridicule.

A défaut, il secoue un peu la tête et préfère répondre à la seule question posée - quand bien même elle soit rhétorique.

« Bien évidemment que j'aurais apprécié ce genre de surprises, avoue-t-il une fois sa bouchée terminée. Mais j'étais un enfant, ce n'est pas pareil. Aujourd'hui je suis adulte, et je ne vois que les conséquences désastreuses qui peuvent découler de la malice des plus jeunes et des actes de notre cher directeur. »

Cher directeur, cher directeur... C'est vite dit. Clement en avait longtemps voulu à cet homme qui, nouvellement promu au poste de directeur, l'avait condamné à poursuivre ses études quatre ans de plus. Et qui avait refusé qu'il soit professeur de botanique.

Pourtant il se questionne. Qu'aurait-il aimé avoir s'il avait eu leur âge ? Rien en rapport avec les créatures magiques, il en est convaincu, alors quoi ? Pouvoir prendre l'apparence de quelqu'un d'autre peut être amusant, c'est certain, mais pouvoir aller quelque part sans être vu l'est encore plus. S'il avait pu aller, juste une seule fois, dans sa salle commune pour la voir, il en aurait été certainement ravi. Mais non, non, il aurait voulu la fiole de chance liquide. Pour pouvoir oser lui parler sans bafouiller.

Il porte à nouveau son verre à ses lèvres pour noyer ses pensées dans l'alcool. Il relève pourtant les yeux vers Ailionora et esquisse l'ombre d'un sourire.

« "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire", n'est-ce pas ? » souffle-t-il, comme s'il avait lu les pensées de la jeune femme. A vrai dire, il comprend simplement son mode de fonctionnement, quand bien même il soit incapable de l'appliquer. « Tu es une véritable Gryffondor, cela ne m'étonne pas de toi. Mais tout le monde n'a pas ce courage. »


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Message par Invité 06.11.23 20:58

Un ragoût brûlé et des rencontres nocturnes

@Clement Trinder


Qui ne dis mot consent, c'est bien connu et surtout typique des administrations. Surtout celle du ministère des affaires magiques, elle est réputée pour noyer ses concitoyens de formulaires en tout genre et qui n'ont guère d'autre utilité en pratique que de rendre fous les sorcières et les sorciers qui doivent les compléter. Je n'oublie pas les origines françaises de mon très cher collègues adepte des rillettes aux cuisses de grenouilles et à la bave d'escargots persillés qu'il tartine généreusement sur des morceaux de baguettes avant de les tremper dans un bol de café au lait. Cette image me fait esquisser à mon tour un sourire en coin et mes prunelles brillent de malice. Oui, je suis de mauvaise foi n'ayant jamais partagé un petit-déjeuner avec lui dans la grande salle de Poudlard. Mon imagination est vivace et fantasque digne du bagou d'un bonimenteur tenant en haleine les nombreux passants de la foire tombés sous le charme de sa verve fallacieuse.

- Qui aurait cru que nous avions un point commun, Clément réplique-je d'un air taquin en détaillant sans vergogne sa mine de premier de la classe et en prononçant son prénom à la française. - Je me suis plus intéressée à mes amis les animaux fantastiques qu'aux mages dont j'ai croisé la route. Quel pays as-tu préféré ? Et est-ce qu'il y en a un que tu n'as pas encore eu l'occasion de visiter et qui te fait de l'œil ? demande-je curieuse. Inutile de revenir sur cette mission de surveillance, ma collaboration lui est acquise. Encore faudrait-il que l'un de ces nouveaux élèves participe à mes cours ou que lors de l'une de mes rondes, j'en choppe un en train de braver le couvre-feu ?

M'enflammer est mon quotidien et mes mains gesticulent pour affirmer mon opinion bien tranchée. Il secoue la tête à croire qu'il est en train de se faire sermonner par ce maudit Jiminy pour qu'il tienne sa langue et ne se lance pas dans ce débat. Fronçant les sourcils et plissant les yeux, une pointe d'agacement fait son apparition. Lui laissant tout de même une chance de s'exprimer et de me surprendre, j'attrape deux bouchées au fromage bleu et les met dans ma bouche pour m'empêcher de râler et être obligée de les mâcher longuement avant de les avaler. Si j'explose, il va me fuir et se réfugier à Poudlard. Non, non, non, cette nuit, il va vivre une épopée dont il se souviendra toute sa vie.

M'étouffant presque à cause de ces feuilletés ou à cause de ses propos pessimistes (à vous de deviner la véritable raison), je tousse et je bois une longue gorgée de ma bière brune pour me calmer avant de riposter déterminée et convaincue : - Tu es bien trop sérieux et alarmiste. Si tu avais gardé ton âme d'enfant, tu verrais le bien avant de penser au mal. Notre très cher Albus voit au-delà des apparences et croit au potentiel de la jeunesse. Ils ne sont pas aussi irréfléchis et irresponsables que tu le penses. De toute façon, commettre des erreurs nous fait grandir et évoluer. Vouloir les contrôler et les empêcher de vivre des expériences nécessaires à leurs développements intellectuel et physique est une belle connerie. Oui, je vois. Vous pensez que je suis laxiste et bien votre avis m'importe peu. Notre rôle est de guider nos élèves, de les conseiller, de les écouter et en aucun cas de leur imposer des idées en leur faisant croire qu'elles sont des vérités absolues.

Un large sourire se dessine sur mes lèvres à sa question rhétorique. - Certains diraient de la témérité. Nous avons tous vécu des évènements difficiles et douloureux. C'est en les dépassant que nous finissons par vraiment nous connaître. Tu ne penses pas ? lui demande-je avec sincérité. Mes prunelles se voilent et se posent un instant sur le portrait de Démétrius. Cette tristesse disparaît aussi vite qu'elle est apparue. Je n'aime pas ressasser le passé et notre histoire d'amour fut unique et passionnée. Terminant d'une traite le reste de mon verre, je lève ma baguette pour faire léviter la bouteille et me resservir.

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Message par Clement Trinder 11.11.23 14:19

UN RAGOUT BRULE ET DES RENCONTRES NOCTURNES

La remarque de sa collègue lui fait relever les yeux vers elle - à moins que ça ne soit la manière dont elle prononce son prénom. Personne ne fait plus ça depuis quelques années déjà, si ce n'est ce très cher et agaçant Charles Ravencrow... Il voit bien son petit air taquin, il connait ce genre de regards moqueur qu'il a toujours pris personnellement, et il hausse les épaules. Un point commun ? Entre miss Keating et lui-même ? Encore faudrait-il qu'il ait voyagé pour son propre plaisir et non parce qu'il faisait parti des bagages de son père.

« Je serais chauvin si je te répondais la France, n'est-ce pas ? »

Il a l'ombre d'un sourire amusé, puis fait mine de réfléchir. La question n'est pas simple, donner une réponse l'est encore moins. Il s'enfonce un peu plus confortablement dans son siège et oublie presque la présence du Fléreur non loin de là. Croisant les bras, il gratte son menton pensivement... Mais ce n'est pas grand chose, il peut lui confier ce genre de rêves futiles et irréalisables.

« J'aimerais découvrir l'Egypte... Non, les vestiges de l'Assyrie ou de l'empire de Babylone. Ce sont des terres de magie et de mystères ; et les mystères titillent ma curiosité. » Et sans s'attarder plus longtemps sur ses pensées ou ses ressentis, il lui retourne la question. « Et toi ? »

Si Clement est dans la retenue, c'est tout le contraire de sa collègue qui n'hésite pas à ponctuer ses grandes tirades enflammés de grands gestes théâtraux. Il le voit un peu plus chaque jour, et voilà qu'elle manque de s'étouffer alors qu'elle ne parlait même plus ! Le professeur d'arithmancie se redresse aussitôt sur son fauteuil, mais il est bien incapable de l'aider davantage. Il l'observe, grimace un peu, et espère qu'elle s'en sortira. Sa mère doit bien être déçu, il n'a pas les qualités d'un médicomage ; ce serait même le premier à s'évanouir en cas de problème.

Quand Ailionora reprend le débat avec conviction, signe qu'elle va bien mieux, Clement baisse les yeux. A l'écouter, il n'est qu'un vieil aigri... Et elle n'a pas complètement tort. Il retire ses lunettes et les glisse entre le tissu de sa chemise. Il nettoie avec soin le premier verre, puis le second, mais ni l'un ni l'autre n'en avait vraiment besoin. Juste Clement.

Prenant une grande inspiration, il remet ses lunettes sur son nez. Ailionora est ainsi - passionnée et enflammée - et avoir une discussion avec quelqu'un comme elle est un calvaire pour Clement. Il veut avoir raison, elle ne démordra pas de ses principes. Ils en auront pour toute la nuit et le ragoût aura le temps de refroidir. Alors autant jouer la carte de la diplomatie et lui accorder un semblant de victoire.

« Je ne suis pas contre l'apprentissage pas l'erreur, loin de là, et je sais pertinemment qu'il est impossible de contrôler ces adolescents. » Même si cela le désespère de ne rien pouvoir contrôler dans ce fichu château. Que personne ne compte sur lui lorsqu'il faudra récupérer un gamin perdu dans la forêt interdit ou noyé au fond du lac ! « Pour être franc avec toi, et il reprend avec sarcasme les termes utilisés par Ailionora, ce qui me chiffonne le plus, ce sont les petites cachotteries de notre très cher Albus. Nous aurions dû être prévenus à l'avance. »

Ailionora s'est à moitié trompée ; il y a encore une part d'enfant au fond du petit Clement sérieux et alarmiste, et c'est justement pour cela qu'il est vexé, frustré de ne pas avoir été mis au courant. Intérieurement, le petit garçon fait la tête au directeur.

Du reste, n'ayant rien à dire ou à contredire, il acquiesce simplement.

Un voile de tristesse passe devant les yeux de sa collègue et Clement accompagne inconsciemment son regard en direction du portrait de l'homme. Il comprend - il suppose - toute l'étendue tragique de cette histoire et décide pour une fois de faire taire sa curiosité. Il y a des mystères qu'il vaut mieux laisser enterrer. Ce genre de pensées l'attristent plus qu'elles ne devraient et il secoue doucement la tête pour chasser ses propres souvenirs.

« Très certainement, je n'en doute pas, ce sont les situations les plus difficiles et les plus douloureuses qui révèlent qui nous sommes vraiment, mais encore faut-il pouvoir les dépasser. Il est souvent bien plus simple, et plus lâche, je te l'accorde, de ne pas lutter. Beaucoup n'en ont pas la force... » Il laisse sa phrase en suspens le temps de porter son verre à ses lèvres et de boire un peu. « Beaucoup n'en ont pas envie. »


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Humeur : Je fais genre sur l'avatar, mais sans lunettes j'y vois rien
Cursus scolaire : ex-poufsouffle
1955. BUSEs
1957. ASPICs
1961. MMFP. Botanique & Magizoologie

1967 - 1969 Assistant professeur de botanique (Beauxbâtons)
1970 - now Professeur d'Arithmancie (Poudlard)
Relations : parents : Charles Auguste Lepetit & Barbara Trinder
tante : Deborah Trinder (62)

collègues : Alma, Rebecca, Leto
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Message par Invité 13.11.23 21:10

Un ragoût brûlé et des rencontres nocturnes

@Clement Trinder



Serait-il susceptible ? Ne supporte t'il aucune taquinerie ? Son haussement d'épaule me laisse supposer qu'il m'accorde au mieux de l'indifférence et au pire du mépris. Quel étrange jeune homme ! Toujours si avare de paroles et à prendre toute remarque comme une critique, son passé n'a pas dû être facile pour qu'il se réfugie derrière une carapace si épaisse que même un croc de basilic ne pourrait la traverser. Un sourire mutin s'épanouit sur mes lèvres et je réplique avec malice : - Nous sommes tous fiers de notre mère patrie et je ne porte pas en deuxième prénom Iverna pour rien. Mon Irlande est et restera la plus belle île verte du monde entier. Je mentirais si je n'accordais pas à la France que sa culture et son histoire sont très riches et captivantes. Par Morgane, je me damnerais pour un de vos croissants au beurre, pour une part de votre tarte à la myrtille et pour une balade au cœur de la forêt de Brocéliande. Gourmande, je l'étais et je m'en cachais pas même si ma silhouette gracile laisserait penser que je surveille les calories que j'ingurgite.

Enfin, il se dévoile et m'offre quelques confidences. Il me parle d'empires disparus et mon niveau en histoire de la magie est proche du zéro. Je n'ai aucune certitude sur leurs localisations géographiques actuelles. Faisant mine de réfléchir, je finis par répondre : - Eric pourrait t'aider à organiser un itinéraire et à tes prochaines vacances, tu pourrais t'y rendre, non ? Qu'est-ce qui t'en empêche ? Il est vrai que se contenter de vestiges est moins excitant que si nous pouvions retourner dans le passé et voir ces sociétés en pleine action. Je sais, il ne faut pas jouer avec le temps, c'est dangereux !  Blablabla mais c'est si tentant ... J'adorerais pouvoir rencontrer Merlin, Morgane et la fée Viviane. Participer à la quête du graal avec les chevaliers de la table ronde et séduire ce Lancelot pour qu'il ne tombe pas amoureux de Guenièvre. A cette pensée, mes yeux s'illuminent. - J'aimerais visiter le bush australien, rencontrer les chamanes qui vivent en harmonie avec la Nature et me fondre parmi eux. Leur sorcellerie est si ancienne et si liée à Gaïa que je pourrais y consacrer une partie de mon existence.  avoue-je d'un air rêveur.  

L'observant nettoyer les verres de ses lunettes avec une maniaquerie telle que je me demande si mon intérieur désordonné, coloré et bruyant ne le dérange pas. Ses jonquilles semblent l'apprécier et elles se mettent à klaxonner en rythme des bourdonnements de l'horloge incitant mon porte-manteau à effectuer une nouvelle chorégraphie dont il a le secret. J'éclate de rire face à ce spectacle déroutant pour n'importe quel sorcier et je tape dans mes mains pour saluer leurs prestations.

Ma frimousse scandalisés se pose sur lui et j'en arrête même de frapper mes paumes l'une contre l'autre. - Les contrôler mais de quel droit ?  Ce sont des êtres humains à part entière possédant leur libre-arbitre. Notre rôle est de leur transmettre nos connaissances, de leur permettre de trouver leur voie et de s'épanouir. Pas de les formater pour qu'ils deviennent des grapcornes aseptisés. Tu voudrais que nous vivions dans un régime totalitaire comme celui décrit par George Orwell dans son roman 1984 ? Sérieusement !!!!!  Mes prunelles incrédules le jaugent consternées par les inepties qui sortent de sa bouche.

La suite de ses propos me fait lever les yeux au ciel. Il est juste vexé comme un ciseburine qu'Albus ne nous ait pas mis dans la confidence. - Albus n'avait pas à nous prévenir en amont. Il dirige son école comme il le souhaite. Qu'a t'il fait de mal ? Il a accueilli un groupe d'élèves pour qu'ils puissent bénéficier de la meilleure éducation magique possible. Nous devrions être flattés de la considération qu'il nous porte au lieu d'être scandalisés par son silence. Ma loyauté est acquise envers notre Directeur. Ce sorcier est un exemple pour nous tous et si un jour, nous lui arrivons au petit doigt de pied, nous pourrons être fiers de ce que nous avons apporté à nos étudiants.

Il faut que je me calme, je suis en train de m'agacer et je vais finir par me montrer cinglante. Respire Aily ! Vous êtes différents et tu ne devrais pas le juger ainsi ! Rencontrer le regard de mon aimé me canalise et il a toujours été plus tolérant que je ne le suis. Inspire-toi de lui au lieu de vouloir bouffer le nez de ton collègue. L'écoutant avec attention, j'acquiesce à son discours d'un signe de tête car j'ai tenté au départ d'enterrer ma douleur au lieu de la dépasser. C'est mon amour pour Démétrius qui m'en a donné la force et j'ai choisi de chérir nos souvenirs au lieu de les oublier. Notre infini a beau avoir duré que quelques minutes, il n'en reste pas moins inoubliable et féerique. - Je comprends mais j'ai préféré lutter que d'abandonner. La lâcheté peut prendre bien des formes et je n'ai pas à juger le choix des autres pour se reconstruire. Nous devons nous écouter et ne pas considérer qu'une solution est meilleure qu'une autre. Sinon, nous serions tous des dragons domestiqués... Ce cheminement n'a pas été facile et je me bats chaque jour pour ne pas tomber dans la facilité et condamner celles et ceux qui ne réagissent pas comme je l'aurais fait face à l'adversité. Conserver nos différences et nos façons de penser n'est pas simple et pourtant, je reste entière et droite dans mes bottes le plus possible. - Si nous passions à table ? La bouche pleine nous ne pourrons plus nous chicaner. lui propose-je avec ma franchise légendaire. D'un petit coup de ma baguette, j'ensorcelle la vaisselle pour qu'elle se pose sur la table de la cuisine.

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Message par Clement Trinder 14.11.23 15:30

UN RAGOUT BRULE ET DES RENCONTRES NOCTURNES

Iverna. Il note ce second prénom dans un coin de sa tête, et se retient d'avouer qu'il le préfère au premier. Sans doute est-ce du latin, pour l'Irlande ou un dérivé.

Il voyage aux paroles de sa collègue et à force de rêveries, il replonge en enfance.
Le goût des croissants chauds au petit déjeuner, le parfum des tartes au goûter. Les vignobles à perte de vue, le jus de raisin collant sur ses doigts et ses vêtements. Les vieux châteaux des comtes et des seigneurs. Les forêts enchanteresses et leurs mystères. Un fin sourire étire ses lèvres et lui échappe.

« Brocéliande est bien la seule chose en France que ma mère appréciait, une fois nous... » Il va pour poursuivre cette petite anecdote personnelle sur cette balade familiale dans les bois à la recherche du tombeau de Merlin - un vieux tas de cailloux aux côtés duquel il a posé pour une photo oubliée dans un carton - mais il se coupe de lui-même. Il réprime une grimace, puis acquiesce une pensée informulée. « ... Enfin. Tu devrais y aller, je suis certain que l'ambiance te plairait. »

Lorsqu'Ailionora s'emballe un peu trop, il lève un peu la main, comme si ce léger geste pouvait suffire à arrêter la tornade de ses paroles. Et il saute sur l'occasion de changer de sujet.

« Je ne vais pas embêter Whitman pour si peu. » Il n'est pas assez proche de son collègue pour lui demander une telle chose, et, la vérité, c'est qu'il se trouvera toujours des excuses. Il est trop lâche pour affronter le monde et voyager seul. « Mais je te rejoins, pouvoir être le témoin des sociétés passés doit être une expérience formidable et enrichissante... Mais il y a des lois. »

Et il en est presque déçu, pour le coup.

Le bush australien, la nature profonde et sauvage et les terribles créatures - magiques ou non - qui y vivent ? Un tel choix ne l'étonne guère. Sa confession au sujet de Gaia confirme cependant ce qu'il pensait au sujet de la forêt de Brocéliande. La présence de la Déesse, de Mère Nature, Gaia ou peu importe le nom qu'on lui donne est forte dans ce genre de lieux reculés et protégés, n'importe quel sorcier devrait le reconnaître. Clement le reconnait ! Il n'y a pas plus fascinant et envoûtant que les forces de la Nature.

Il veut lui dire quelque chose à se sujet, mais se ravise une nouvelle fois, sans rien montrer ce coup-ci. Les pensées restent enfouies dans un coin de sa tête, il boit encore un peu pour les noyer.

Les jonquillent s'emballent dans leur vase et Clement leur jette un coup d'oeil. Quand bien même elles fassent un bouquant des enfers, l'amoureux des plantes qu'il est en secret est satisfait de les voir se plaire autant ici. Le porte manteau et l'horloge se joignent à cette cacophonie endiablée. Toujours dans cette même retenue, Clement étouffe un rire.

Cependant, les propos de sa collègue chasse son amusement et Clement se renfrogne à nouveau. Il secoue la tête à la négative, se retenant de justesse de rouler des yeux et de passer pour un parfait petit arrogant.

« Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit, Ailionora ! » Il soupire. « Je suis le premier à les pousser à remettre en question ce que nous étudions dans les livres et les manuels pour ne pas en faire de dociles chiens à la pensée unique et conditionnée. Mais reconnait qu'il n'est pas non plus bon de se laisser aller à l'anarchie : aucune chose n'est bonne quand elle est en excès. »

Et c'est un passionné de poisons qui le dit, il s'y connait en dosage. Il remonte de l'index les lunettes qui glissent sur son nez, sans la quitter du regard.

« Et c'est justement pour cela, pour que ces jeunes puissent bénéficier de la meilleure éducation magique possible, que nous aurions dû être mit au courant. Rien que pour nous préparer à l'avance ou pour adapter nos cours à leur niveau. Nous ne savons rien d'eux, peut-être qu'ils ne connaissent rien à l'Histoire du monde magique, qu'ils n'ont pas le même niveau de connaissance que les autres enfants de leur âge ou que leur façon d'étudier et d'enseigner dans leur village n'est pas la même que la notre. »

Il hausse les épaules. Il ne pense tout cela qu'à moitié, sa frustration égoïste passe avant le reste, mais Ailionora ne le sait pas. Et elle ne doit pas le savoir. De toutes manières, Clement a trop parlé, il compte une nouvelle fois abandonner le débat ; cela ne sert à rien sinon à les agacer tous les deux.

Sur ce, il termine son verre.

La dernière tirade d'Ailionora est plus prenante que les précédentes et elle retient son attention plus personnellement. Il observe le visage et les traits de la jeune femme pendant qu'elle parle, mais comme si c'était trop compliqué d'affronter le regard d'une femme si forte, il baisse finalement les yeux. Il semble y réfléchir un instant... Et acquiesce en silence.

Il relève finalement les yeux pour lui offrir un léger sourire taquin et amusé.

« Allons manger, oui. Non pas que je n'apprécie pas écouter ta jolie voix, mais discuter m'a ouvert l'appétit. »

Il jette un coup d'oeil aux assiettes et aux couverts qui s'animent pour se dresser tous seuls sur la table. Encore une fois, la magie est libre dans la demeure de l'irlandaise, et Clement ne saurait dire si c'est vraiment une mauvaise chose. Il attend poliment qu'elle se lève pour l'imiter et l'accompagner à table, sans se douter qu'il va devoir affronter la pire épreuve de la soirée : le ragoût d'Ailionora.


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Message par Invité 20.11.23 21:18

Un ragoût brûlé et des rencontres nocturnes

@Clement Trinder

Clement est sur le point de me raconter une anecdote sur son enfance mais sa réserve l'arrête dans son élan et je ne peux me contenter de cette allusion sibylline à sa mère. Si ses souvenirs familiaux sont un sujet tabou et bien, il a qu'à me le dire sans tourner autour du chaudron. - Une fois, vous ? Clément, tu dois les chérir au lieu de les refouler à moins que vous ayez tenté de voler un artefact magique protégé par les esprits sylvestres de cette forêt légendaire ? insiste-je d'une voix douce. Je lui montre de la main mes parents souriants sur les photographies sorcières. Je ressens un amour inconditionnel pour eux et je suis fière de l'éducation qu'ils m'ont offerte même si nous sommes différents dans nos tempéraments. Ils ont contribué à celle que je suis devenue. Le mettre à l'aise n'est pas simple et je comprends qu'il souhaite conserver son jardin secret mais comment pouvions-nous nous connaître s'il se contentait d'écouter mes bavardages ? C'est donnant donnant dans une relation amicale et se dévoiler est normal. Je suis peut-être exubérante et excentrique et pourtant, ma parole est d'or. Tout ce qui se dira ce soir restera entre nous. Même sous la torture, je ne révèlerai ses confidences.

J'éclate de rire à sa remarque en me tenant les côtes. Ennuyer Eric, c'est une blague ... Manquant encore une fois de m'étouffer, je tousse et j'ai le réflexe de mettre ma main devant ma bouche pour le préserver de mes germes et de mes microbes. - Tttt ! Ma langue claque et exprime sa désapprobation. - Arrête de te cacher derrière ces maudites règles de bienséance ! Par les boules de Merlin, tu ne peux pas te satisfaire de discussions superficielles avec tes collègues. Eric adore parler d'histoire de la magie alors ne trouve pas de fausses excuses pour ne pas réaliser tes rêves !  Mon ton monte d'un cran quand je poursuis ma tirade : - Des lois certes ... Les contourner est un défi à relever, non ? Pendant toutes mes études à Poudlard, j'ai bravé le règlement et Albus m'a quand même engagée. Se contenter de respecter des dogmes n'est pas très excitant. Nous n'avons qu'une vie Clément alors autant la vivre à fond pour ne pas avoir de regret. Pffff, tu veux vraiment te contenter de survivre et de contempler ton existence au lieu d'exister ? Sauvageonne et rebelle, je le suis et je le revendique. Lorsque je rendrai mon dernier souffle, je n'aurais ni regret ni remord et j'aurais vécu comme je l'entendais.

Mon mobilier est libre de s'exprimer comme il l'entend, je n'ai pas l'intention de le museler. Personne n'a le droit de m'imposer le silence ou l'obéissance à des principes rétrogrades et liberticides. Par le string de Morgane, il est si susceptible. Son air renfrogné me donne envie de le secouer ! Au moins, il râle un peu en prononçant mon prénom avec bien trop de voyelles. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres tandis que je bois une nouvelle gorgée. Levant les mains scandalisées par le terme qu'il ose employer : - Anarchie comme tu y vas ! Tu imagines déjà le pire alors que tu ignores ce qui va se passer. La liberté n'entraîne pas forcément des excès ! Pourquoi imagines-tu l'apocalypse ? Certains iront gambader dans la forêt interdite et d'autres explorer le lac sombre. Prendre l'apparence d'un professeur ou d'une célébrité ne créera pas de conflits juste des malentendus. Pourquoi es-tu devenu enseignant si tu as si peu confiance en tes élèves ? De nature optimiste, je vois toujours le verre à moitié plein et je me fie aux créatures magiques pour détecter le mal sur une personne. Ne dit-on pas qu'un être humain qui n'aime pas les animaux n'aime pas ses semblables !

Qu'est-ce que j'ai dit pour qu'il baisse les yeux comme un enfant pris en faute ? Je n'arrive pas à le comprendre et son manque de naturel est agaçant. Il est tellement dans le contrôle qu'il me donne envie de lui lancer un sortilège pour qu'il se défende et me montre ce qu'il a dans le ventre. Il finit par relever son minois et son sourire est le prémisse de sincérité, j'espère. Me levant, je m'installe à la table de la cuisine et il est libre de venir ou non me rejoindre. Ma vaisselle n'en fait qu'à sa tête et la louche nous sert des portions généreuses de mon ragoût brûlé. Il ne connaît pas mon talent de chanteuse alors, je lui fais un clin d'œil avant d'ajouter amusée : - Ma jolie voix, tu te moques mais, tu ne l'as pas encore entendue. Attendant qu'il prenne place face à moi, l'odeur de mon plat me coupe l'appétit et pourtant, j'en prends une bouchée et je suis incapable de la porter à mes lèvres. Je repousse mon assiette d'un air écœuré et je lève mon index pour l'empêcher d'y goûter : - Non !!!!! Les assiettes s'envolent et vont jeter à la poubelle cette horreur culinaire. La tarte aux pommes s'illumine et la crème fouettée se pose sur elle en formant des nifleurs, des demiguises, des dragons miniatures. - Contentons-nous du dessert. Je ne voudrais pas t'empoisonner ... Claquant des doigts, des parts sont découpées et virevoltent avant de se poser sur de la vaisselle propre. Ces écuelles atterrissent devant nous. Les effluves de ce dessert viennent chatouiller nos narines et elles sont vraiment appétissantes.

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Message par Clement Trinder 23.11.23 23:04

UN RAGOUT BRULE ET DES RENCONTRES NOCTURNES

Chérir ses souvenirs au lieux de les refouler... Plus facile à dire qu'à faire, n'est-ce pas ? Tout est trop douloureux. Trop compliqué. Clement aura toujours des excuses. Il a pourtant un sourire en écoutant les improbables suppositions de sa collègue. Non, heureusement, ils n'ont volé aucun artefact magique sacré au Petit Peuple. Cela aurait pu arriver, connaissant son paternel, mais pas ce jour-là.

« Une autre fois..., souffle-t-il d'un ton hésitant, avant de se reprendre un peu. Je te raconterai cela une autre fois, promis. »

Quand il sera prêt, sans doute.

Il suit du regard le geste d'Ailionora et détaille avec une curiosité peut-être un peu trop mal placée les géniteurs de la professeure de Soin aux Créatures Magiques. C'est plus fort que lui, il détaille leurs visages et cherche inconsciemment les petites ressemblances entre la fille et ses parents. Peut-être a-t-elle le sourire de son père ? Les yeux de sa mère ? S'entendent-ils bien ? Se font-ils la guerre ? Clement réprime une grimace lorsque ses questionnements se font plus indiscrets. Sont-ils encore en vie ? Ça, non, il ne lui demandera pas.

Un soupir lui échappe et ses pensées sont chassées par les rires d'Ailionora. Il relève les yeux et l'observe. La franchise de la jeune femme est déroutante, tout comme son naturel. Mais pire encore, elle voit en lui comme dans un livre.

Ce constat le fait grimacer. Bien sûr qu'il se cache derrière toutes ces règles de politesse et de bienséances, et si ce n'était pas ça, ce serait derrière autre chose ! D'ailleurs, si elle n'avait pas poursuivit avec tant d'entrain, Clement aurait certainement prétexté ne pas avoir assez d'argent ou de temps pour un tel voyage. Peut-être même aurait-il impliqué sa tante ou ses plantes dans l'équation, tant de choses qu'il ne pouvait pas abandonné trop longtemps.

La brune poursuit et Clement croise les bras. Les mots de la femme visent juste, en plein dans le mille... Et voilà, Ailionora Iverna Keating l'agace. Il n'a rien contre elle, évidemment, si ce n'est le fait qu'elle ose tout ce qu'il n'osera jamais. Ses actes, ses propos, même ses pensées semblent être un continuel défi qu'elle lui adresse.

Une nouvelle fois, il cherche ses mots. Il doit être plus malin que les fois précédentes et, surtout, plus malin qu'elle. Ailionora aura toujours quelque chose à redire, il l'a bien compris. Elle cherchera toujours a lui démontrer par a + b qu'elle a raison - ou que sa vision des choses, à lui, est morne et triste. Mais que peut-il y faire si c'est vraiment le cas ?

Il remonte ses lunettes et opte pour sa technique la plus lâche : répondre à une question par une autre question.

« Tu me parles de rêves et d'existence, mais que fais-tu pour atteindre les tiens ? Et que feras-tu lorsqu'ils seront atteints ? Tu en feras d'autres, hm ? » Il grimace un bref instant, cherchant à nouveau la meilleure formulation possible. « Un rêve n'a plus d'intérêt une fois qu'il est réalisé. Si exister revient inlassablement à courir après des chimères ou à défier continuellement le monde et ses règles, est-ce vraiment une vie ? »

Lui-même n'a pas la réponse à cette question, mais il semblerait qu'il ait fait le choix de l'ennui plutôt que celui de la souffrance.

Certains se feront dévorer dans la forêt interdite, certains se noieront dans le lac sombre, voilà se qu'il entend lorsque sa collègue tente de le convaincre que tout ira bien, que rien de grave n'arrivera à ces enfants.

« Comment peux-tu en être sûre ? Je suis peut-être pessimiste et rabat-joie, mais toi, tu es trop naïve et optimiste. »

Est-ce une critique ? Oui, un peu. Mais ce sont surtout deux choses que Clement n'est plus depuis longtemps. A force d'être déçu, il s'est fait une raison. A toujours s'attendre au pire, on n'est pas vraiment surpris lorsqu'il arrive.

Du reste, il ne répondra pas. Encore une question qu'il juge personnelle et à laquelle il ne veut pas répondre. A-t-il déjà songé à la réponse, d'ailleurs ? Il secoue la tête à la négative. Le débat est clos, pour lui, il se contentera d'un "je te l'avais dis" cynique lorsqu'un drame frappera l'un des gosses.

Il se lève enfin et lisse par réflexe les plis inexistants de son pantalon de costume, avant de la rejoindre à la table. Il chasse les paroles d'Ailionora d'un geste de la main. Lui ? Se moquer ? Absolument pas, voyons.

« Et je ne demande qu'à l'entendre. » souffle-t-il d'un ton amusé, alors qu'il tire sa propre chaise.

Il s'installe en face d'elle, plus ou moins impatient de goûter le ragoût de son hôte. La fumée qu'il avait senti en arrivant lui signalait que leur repas serait un peu cramé, mais rien de mortel... Rien de trop inquiétant. Pourtant, lorsque son regard se pose sur le contenu de leurs assiettes : il comprend. Il réalise dans quel bourbier il est tombé et sait d'avance qu'il va devoir s'armer de ses plus agréables flatteries et de tout son courage pour affronter l'horreur qui se tient sous leur nez et dont l'odeur ne présage rien de bon.

C'est plus fort que lui, le craintif anglo-français - un mélange aussi terrible que ce qui se trouve dans leurs assiettes - avise sa collègue du coin de l'oeil. Elle ose prendre une bouchée... Mais n'y goûte pas. Horrifiée, elle envoie valser l'immondice culinaire dans la poubelle. Clement sursaute, surprit, et cligne plusieurs fois des yeux pour se reprendre.

La remarque sur le poison lui arrache un léger rire - mais un rire franc. Si l'un des deux a réellement le pouvoir d'empoisonner l'autre, il ne s'agit certainement pas d'Ailionora - quand bien même son ragoût ait tout d'une arme biologique.

« Allons, allons ! Rater un plat, ça arrive, ce n'est pas pour autant que tu es mauvaise en cuisine. Regarde ta tarte, elle a l'air délicieuse ! » Il récupère sa petite cuillère, et regarde avec intérêt et envie la fameuse tarte aux pommes de son hôte. Clement est plus gourmand qu'il ne l'avouera jamais, mais est-ce surprenant de la part d'un ancien Poufsouffle ? « Si tu le souhaites, la prochaine fois, c'est moi qui t'inviterais... Et je te ferai un ragoût digne de ce nom. »

Il ponctue sa phrase d'un clin d'œil - taquin ou charmeur, c'est au choix - et d'un sourire.

« Bon dessert, très chère. »


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