Madhouse (Philomène)

S’il a été curieux des nouveaux arrivants, ils ont vite été relégués au second plan. S’il y a quelque chose de curieux dans leur arrivée ensemble comme ça, c’est bien tout ce qu’il peut pointer du doigt à leur sujet. Parce qu’il n’y a rien pour le moment pour lui montrer qu’ils pourraient être plus intéressants que simplement un groupe d’élèves arrivés ensemble en ce début d’année. Bientôt Halloween et ces nombreuses décorations, ce château qui semble comme changer de peau au fur et à mesure de l’année pour les yeux ravis de ceux qui ne semblent pas s’en lasser, pour ceux qui découvrent pour la première fois cet univers dans lequel ils vont vivre un certain temps ou juste une année ? Il n’en sait rien, il verra bien, ne se pose pas tant ces questions quand il se dirige vers la grande salle pour un petit déjeuner qu’il aurait bien aimé ne pas manquer si deux élèves n’étaient pas à tourner autour d’une autre qui les évite tant bien que mal, qui les ignore, serait le terme plus approprié.  Il hésite à s’arrêter, continuer son chemin comme il l’aurait fait tant d’autres fois.

Gryffondor.

Ils ne sont pas son problème tant qu’il ne doit pas réparer les dégâts des farces, (moins nombreuses peut-être cette année ?), des Maraudeurs. Ils ne sont pas Sirius, ni James, ni Rémus, ni Peter qui semble toujours en retrait. Il ne devrait pas avoir à s’arrêter, à jouer ce sauveur qu’il n’est pas. Il s’arrête pourtant, juge du regard ceux qui n’ont rien de mieux à faire de leur temps que d’embêter l’une des leurs, Gryffondor elle aussi à en juger sa cape. A tort peut-être les pensait-il plus ouverts d’esprit avec les Poufsouffle peut-être bien. « C’est quoi votre problème à vous les Gryffondors. » Ce n’est pas une question, enfin si à moitié quand il les approche d'une voix plutôt posée pour celui qui n'a pas l'habitude des confrontations. « Il n'y a pas assez de Serpentard sur le marché pour que vous vous en preniez à ceux de votre propre maison ? » Il pensait que c’était un comportement plus Serpentard, choixpeau flou que ces deux-là ? Ils lui semblent plus stupides qu’autre chose et ce trait de caractère n’appartient à aucune des maisons de cette école. Ils n’auraient jamais du y être acceptés. C’est son avis qu’ils n’ont pas à savoir. S’il avait à le donner ils ne seraient qu’une poignées d’élèves de tous horizons confondus. Il espère qu’ils réfléchiront à deux fois avant d’user de la magie au sein du château. Ils sont dans un endroit de passage et à tout moment quelqu'un peut arriver et s’il n’est pas amateur de duel, le passé chez les Black lui aura appris quelques sorts qu’il pourrait bien lancer en dépit de ce règlement qu’il n’enfreint que très rarement.

( Pando )

Comment dire que tu es extrêmement furieuse contre le groupe d'élèves avec qui tu te retrouves coller en cours de Potions ? Comment dire que tu es extrêmement outré par leurs dires face aux différentes maisons de l'école ? Gryffondor se croit, sincèrement, étrangement, grandement, supérieur aux autres, on dirait bien. Tu t'en doutais totalement, à ton époque. C'était déjà un peu le cas. Les Serpentard tous des violents personnages aux idées sombres... Ils en font une généralité à cause du passé, c'est tout de même triste, hein Philo ? T'es dévastée par les mots qu'ils emploient, par cette violence gratuite. Les Serdaigle n'ont rien d'autres que le bout de leur nez dans les livres, et alors ? Au moins, ils seront sûrement davantage cultiver que la moitié des Gryffondor de ton année réunis. T'aimerais vraiment protéger tous le monde, du venin que tu as pu entendre débarquer dans la salle commune hier soir. Ca t'a empêcher de dormir, à vrai dire. T'as cogité, une idée pour faire une crasse à cette gamine aux cheveux roses qui se croit carrément supérieur aux autres. Son petit groupe... Bouah, t'as envie de vomir, rien que de les voir et les écouter. Ca va être plus difficile que prévu de s'intégrer, Philo, et tu le sais.

Ce matin-là, t'es d'une humeur... massacrante, Philo.

Tu parles à personne, tu les ignores même. Ils te jettent des regards sournois, surpris aussi. La plupart ne comprenne pas comment une gamine comme toi peut débarquer à Poudlard aussi tard, et être une Gryffondor, de surcroit. Ils ne voient rien du potentiel des Gryffondor, chez toi. Ca fait quoi... Deux mois maintenant que tu supportes cette imposture ? T'aimerais presque aller voir Dumbledore pour lui toucher deux mots concernant le choix du choixpeau magique à la rentrée. Lui-même est bien au courant de ta situation existante en 2022, alors... Tu soupires, assise à la table des Gryffondor. L'appétit te manque littéralement et dans quelques minutes, il faudra se rendre en cours de Potions. Encore. Tu sais bien que la rosinette va forcément ouvrir sa gueule, et ça te les brises déjà, Philo.

Tu suis le mouvement dans le couloir du rez-de-chaussée, quand la fille aux cheveux roses s'arrête net devant toi. Elle plante ton regard dans le tien. Merde. Elle te veut quoi, la gamine ? Tu fronces les sourcils. Ton regard le plus noir possible posé sur elle. Elle semble trésailler un moment, mais bombes la poitrine, fière. T'éclates de rire littéralement à son nez. Elle voit rouge. Une autre élève, une blonde, vient t'entourer avec elle. Tu grondes.

Vous avez pas autre chose à faire putain ?

Tu grondes, tu jures. Les deux jeunes femmes n'aiment pas et te tournent autour. Tu tentes de t'échapper mais... La voix d'une jeune homme vêtu d'une robe verte et argent interrompt la situation. Tes yeux s'écarquillent en le voyant approcher. Ton regard se plante sur lui. T'as pas besoin de lui, Philo, t'es assez grande pour gérer la situation. Enfin, c'est que t'étais quand même en mauvaise posture, là tout de suite.

Les deux filles reculent en voyant le regard ténébreux du jeune homme. Elles le reconnaissent. Pas toi. Tu ne sais même pas qui il est, ce jeune homme. Voix posé qui raisonne sur les murs du couloir, mais qui semble terrifié littéralement les deux morveuses. Un sourire triomphant se dessine sur ton propre visage.

Ah ! Vous avez entendu, tic et tac ? Allez vous en prendre à quelqu'un d'autre.

Morveuses.

Tu voudrais les insulter, mais, étonnamment, elles prennent la fuite à une vitesse incroyable. Tu te tournes vers le vert et argent, un regard interrogateur sur le visage.

J'imagine que je dois te remercier ?

Loin de là que tu sois ce genre de personne, m'enfin, il le mériterait presque, le vert et argent, bel inconnu.

( Pando )