Lily Evans | I wanna see you be brave

Lily Evans est de ceux dont la détermination ne semble jamais faiblir, de ceux qui croient en leurs idées et se battront jusqu’au bout pour elles et contre l’injustice. Jamais fatiguée mais parfois fatigante, Lily ne s’arrête jamais, son quotidien est un tourbillon. Amie loyale, elle a trouvé en ses amis une deuxième famille, ce sont eux qui la font rire, pleurer aussi mais surtout qui pimentent chaque instant de son quotidien. Lily a une confiance infinie en eux. Quand elle n’est pas avec eux, à profiter de chaque instant un sourire bienveillant illuminant son regard, elle est généralement à la bibliothèque. Élève zélée, l’apprentissage est pour elle une source de plaisir mais aussi de défi. C’est que Lily, compétitrice dans l’âme, aime être la première, celle sur qui on prend exemple, celle qui sait. A contrario, elle déteste qu’on lui prouve qu’elle a tort et se vexe facilement. C’est que Lily est susceptible quand un sujet lui tient à coeur et peut s’avérer être très rancunière. A cheval sur ses principes, il y a des choses qu’elle ne pardonne pas. Malgré cela, Lily est une jeune adolescente heureuse. Il ne se passe pas une journée sans qu’elle n’éclate de rire, ne fasse une blague ou que ses yeux ne brillent de joie.

Réfléchie, Lily se dit pragmatique. Une logique implacable semble régir ses actions. Pourtant, parfois, l’émotion la submerge, une colère sourde l’envahit,  un élan de tristesse s’empare d’elle lorsqu’elle réalise qu’elle ne peut pas tout faire. Elle aimerait pourtant.

A de très rares occasions, la colère déborde, Lily s’énerve, crie et ses yeux lancent des éclairs. Les mots glissent hors de ses lèvres, elle ne pense alors plus, elle réagit. Ce sont des moments de courte durée où elle se vide complètement de sa colère. Le calme revient bien vite dans son esprit et si son regard fulmine toujours ses mots s’adoucissent. Parfois, elle s’en veut. Lily préfère le contrôle, la colère mesurée, où ses mots ne lui échappent pas. Elle préfère offrir à son interlocuteur l’un de ses fameux regards noirs massacrants pour le remettre à sa place ; elle préfère hausser un sourcil, un air de défi sur son visage et voir la personne en face hésiter ; elle préfère se détourner avec indifférence d’une scène qui ne lui plaît pas parce que rien ne l’oblige à rester.


Le jus de citrouille est sans conteste sa boisson préférée | Son livre préféré est Les Hauts de Hurlevent | Elle déteste la couleur orange | Elle adore les années, quand elle était plus jeune ses parents avaient un chien | Elle adore mettre des chapeaux, bonnets ou autre couvre-chefs | Sa saison préférée est l’hiver; rien de mieux qu’une journée enneigée pour la mettre de bonne humeur | Elle ne sait pas encore ce qu’elle veut faire dans sa vie | Depuis qu’elle a vu l’un de ses cousins danser la salsa au mariage d’une de leur tante, elle d’apprendre à danser | Elle a une très mauvaise oreille musicale | Si elle le pouvait, elle mangerait du chocolat toute la journée.

On dit de Lily que, dès son plus jeune âge, son sourire illuminait la pièce, qu’elle passait des heures à jouer avec sa sœur et que le son de leurs rires faisait la joie de leurs parents. Lily n’a que peu de souvenirs de ces années de bonheur où elle s’entendait à merveille avec son aînée. Elle se souvient avoir joué à la balançoire avec elle, lorsque Pétunia lui a appris à faire du vélo comme elle se souvient de l’odeur des gâteaux de sa mère, de son cartable trop grand pour elle quand elle allait à l’école. Elle se souvient des chansons qu’elle chantait avec les autres élèves, des drôles de voix que faisait son père en lui lisant une histoire. Lily se souvient d’une enfance heureuse. Elle est incapable de dater le moment où cela a basculé, celui où sa soeur a commencé à lui en vouloir mais elle se rappelle de ses mots.

Un monstre. Lily ferme les yeux, elle voudrait disparaître. Dans sa tête, les mots de sa sœur tournent en boucle et, à chaque fois, la douleur s’épaissit. Elle voulait juste qu’elle l’aime, qu’elle soit fière d’elle et qu’elle lui dise que tout irait bien. Un monstre. Lily laisse tomber sa tête dans ses mains. Elle n’est pas un monstre, elle ne veut pas être monstre. Ce sont les mots de sa sœur qui lui semblent monstrueux. Une larme perle au coin de son œil qu’elle enlève rapidement. Ne pas pleurer, elle ne veut pas lui montrer sa souffrance, elle gardera sa douleur pour elle.

Entre Lily et sa sœur, les relations se tendent sous le regard impuissant des parents. Ils enveloppent Lily d’amour, refusent d’entendre les remarques de Pétunia. A leur côté, Lily se sent en sécurité, loin du regard accusateur de sa sœur. Pourtant, ils refusent de croire que leur petite-fille est différente, ils sont aveuglés par le déni. Lily sait qu’elle n’est pas comme sa sœur, elle sait que quand elle est en colère la porte de sa chambre claque sans qu’elle ne la touche. Le vent disent ses parents. Quel vent voudrait hurler Lily ? Toutes les fenêtres sont fermées.

Sorcière. Ce n’est pas elle qui prononce ce mot pour la première fois, c’est un autre enfant du quartier. Au début, Lily n’y croit pas. Qui croirait être une sorcière ? Mais elle finit par y croire en même temps qu’elle se lie d’amitié avec ce garçon. Cette nouvelle relation enterre définitivement le lien entre les deux sœurs. Lily a beau tenter de se rapprocher de sa soeur, elle se heurte sans cesse à sa jalousie. Puis c’est officiel, c’est une sorcière. Lily est émerveillée autant que terrifiée lorsque l’annonce est faite à ses parents. Elle les entend poser des questions, refuser la vérité, elle les voit se tenir la main, sent leurs regards sur son visage. Pour eux, cette découverte chamboule tout leur quotidien. Pour leurs filles, les Evans font le maximum, ils s’adaptent petit à petit, la soutiennent, nourrissant par chacune de leurs marques d’affection la jalousie de leur aînée.

Avant de partir à Poudlard, Lily fait une dernière demande à sa sœur, celle de venir avec elle sur le quai. Elle veut croire qu’elle retrouvera sa grande sœur d’avant, celle qui lui a appris à faire du vélo. Son refus lui brisera le cœur une dernière fois.

Heureusement, cette nouvelle école est une opportunité pour Lily qui ne tarde pas à s’épanouir entre ses murs de pierre. Son ami d’enfance l’accompagne pour son plus grand plaisir et Lily ne tarde pas à faire connaissance avec d’autres élèves. Joyeuse, curieuse et épanouie, Lily trouve avec aisance sa place parmi ses camarades. Élève zélée qui respecte à la lettre le règlement, elle ne tarde pas à se faire apprécier de ses professeurs. Son attitude fait lever les yeux au ciel de certains mais Lily ne s’en préoccupe pas, trop heureuse d’être là.

Les années défilent et Lily s’affirme petit à petit. Elle s’attache à des principes, à des personnes surtout, apprend à lever la voix quand il le faut, à répondre aux injustices, à faire respecter ses limites. Elle se découvre, se transforme et apprend à vite un peu plus chaque jour avec bonheur.

Sang-de-bourbe. Sa sœur lui a appris à encaisser les insultes, elle doit bien lui reconnaître ça mais, celle-là, elle ne l’a pas vue venir. Elle connaît ses mots, leurs sens, l’attaque qu’ils représentent. Ils la mettent en colère continuellement, elle déteste les entendre dans la bouche d’un de ses camarades même si elle n’en est pas la cible. Pour elle, ils sont le symbole de tout ce qui ne va pas dans la société sorcière. Ce sont des mots contre lesquels elle se bat. Mais ce jour-là, ces mots ont une signification particulière, une douleur particulière, celle d’une trahison inattendue qu’elle ne pardonnera jamais.

Epanouie, chaque année est pour Lily une nouvelle occasion d’être heureuse. Elle a des rêves plein la tête pour cette nouvelle année à venir, des sourires à donner, des regards noirs à offrir, des découvertes à faire. Elle veut profiter tant qu’elle le peut des personnes à qui elle tient et rester fidèle à elle-même.